dimanche 13 mars 2011

Lire les Téhilim (Psaumes) 10:4


“Avec son caractère hautain, le méchant dit : 'Il ne se vengera pas !' Il pense : 'Il n'est point de D-ieu !'” (Psaumes 10: 4)

Le Roi David résume en un verset le mode de pensée des personnes qui n'ont pas d'émouna (de foi) : la justice divine est un leurre et il n'y a point de Créateur en ce monde. Ce sont sur ces deux principes que les société modernes se fondent et il nous revient de nous protéger de ces idées fausses, dangereuses et cruelles.

Un conflit d'intérêt

Un voleur le devient seulement parce qu'il s'est convaincu de son impunité. Il sait très bien que ce qu'il fait est répréhensible, mais il pense pouvoir se jouer de la justice humaine. Non seulement son orgueil le trompe, mais il nie une réalité évidente. Dans les deux cas, l'appât du gain a prit le contrôle du voleur et il le fait agir d'une façon ridicule.

Lorsque nous raisonnons, nous nous sentons différents du voleur. Certes, nous aimerions peut-être posséder ce qu'il désire voler, mais nous savons que cela appartient à une tierce personne, qu'il n'est pas bien de voler et que la prison attend ceux qui le font. En d'autres termes, notre force intellectuelle représente le rempart qui nous protège de la faute et de basculer parmi les personnes mauvaises.

Dans notre cas, nous sommes plus forts que l'appât du gain, même si nous pourrions nous laisser tenter si nous le souhaitions, qu'à D-ieu ne plaise. Entre les envies et la raison, le désir et l'intelligence nous avons choisi en utilisant une des caractéristiques fondamentales de l'homme : son esprit et sa faculté de réflexion. Cette logique s'applique également dans le domaine de l'émouna.

Chaque personne ressent des désirs spécifiques et des envies qui l'attirent vers une multitude de choses différentes. Certaines sont bonnes, tandis que d'autres ne le sont pas. Vouloir une glace au chocolat plutôt qu'une à la fraise ne pose pas de problème ; d'autre part, vouloir ce qui ne nous appartient pas se situe au-delà de ce qui est autorisé. Il en va de même avec un aliment non kacher : dans ce cas aussi, le Créateur a indiqué d'une façon claire que cela est interdit. La différence est ainsi faite entre ce que la Volonté divine autorise et ce qu'elle interdit.

Souvent, cette situation nous place dans une situation délicate : entre les désirs de notre cœur – qui nous pousse à faire tout ce que nous désirons – et notre intelligence – qui nous rappelle nos obligations de juifs – la lutte n'est pas toujours facile. Cependant, si nous faisons les efforts intellectuels nécessaires afin de contrôler nos envies instinctives, nous avons plus de chance de placer la Volonté divine en tête de notre liste de priorités.

Même si nous suivons les commandements de D-ieu seulement par peur de la punition, nous franchissons un grand pas qui nous sépare du méchant qui laisse son cœur le diriger. Laissons-le crier à tue-tête que la Justice divine n'existe pas : il aura le temps de regretter ses paroles dénuées de sens lorsqu'il sera puni en temps voulu. Laissons prétendre que D-ieu n'existe pas : les plaisirs du Monde à venir ne sont pas pour lui !

Entre les envies de notre corps et les conseils de notre raison, faisons le choix de vivre comme un être humain. Ne laissons pas les désirs nous contrôler et nous faire perdre le monde éternel. Si ce passage en ce monde possède ses aspects agréables, ne les laissons pas nous faire perdre ce qui possède réellement de la valeur : l'accès au Monde futur et à ses plaisirs éternels. Puissions-nous tous vivre selon ce principe essentiel pour notre survie !

À suivre...

Ce Dvar Tora est dédié à la guérison de David-Yits'haq ben Avraham.

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lundi 7 mars 2011

Lire les Téhilim (Psaumes) 10:3


“Car il se glorifie, le méchant des passions de son âme ; le spoliateur blasphème, outrage l'Éternel.” (Psaumes 10: 3)

Les passions de notre âme : voilà l'outil qu'utilise le mauvais penchant afin de nous éloigner de notre mission en ce monde : révéler la gloire d'Hachem. Faut-il se lever pour aller prier à la synagogue ? Devons-nous vérifier le statut kacher d'un aliment qui nous fait envie ? Faut-il éviter de poser nos yeux sur quelque chose qui autrement serait agréable à regarder ? Etc. À chaque fois se pose la question : « Faisons-nous passer la Volonté divine avant la nôtre ou l'inverse ? »

Une lutte à mener

Certaines personnes ont décidé de rendre les armes il y a déjà bien longtemps. Pour elles, la vie est simple : leur corps dirige leur vie et elles ne font que le suivre... toute leur vie. Une envie particulière survient-elle ? Elles n'ont de cesse de la remplir ; aussi longtemps qu'elles n'y parviennent pas, elles vivent sous tension et l'inquiétude de ne pouvoir assouvir leurs désirs.

Ne pas désirer relever le défi rend la personne esclave de son corps et de ses désirs. Certes, ceux-ci ne sont pas toujours interdits par la Volonté divine, mais si nous ne montrons pas la volonté de nous contrôler, le mauvais penchant ne nous tentera pas longtemps avec seulement les plaisirs permis. Très vite, viendront les idées de transgresser purement les commandements de D-ieu... pour répondre présents aux appels incessants de notre corps.

L'individu qui mène la vie de son corps a des menottes à ses mains. Elle ne décide plus ce qu'elle veut ou peut faire ; plutôt, c'est son corps qui lui dicte le chemin à suivre, même si ce faisant, elle court à sa perte. Combien d'individus détruisent-ils ce qu'ils ont mis des années à rassembler à cause de leur faiblesse à répondre d'une façon négative aux demandes de leur corps ?

Quelle erreur ferions-nous de penser que ces idées sont abstraites ! Il nous suffit de regarder autour de nous pour constater les dégâts : couples brisés, éducation oubliée, emploi perdu par négligence... La liste est longue des malheurs que l'homme amène sur lui s'il ne prend pas garde à sa façon d'agir. Si nous ne relevons pas le défi que nous lancent les forces du mal – en utilisant notre corps – l'enfer viendra reposer en ce monde, que D-ieu nous préserve.

Ceci est le signe marquant du méchant : celui qui suit les désirs de son corps, s'en glorifie et mène la lutte a ceux qui essaient de mener le combat inverse. Sa vie est un outrage à l'Éternel est seule la Justice divine peut expliquer qu'il puisse continuer à vivre ici-bas. Pour notre part, nous devons rester éloignés de sa compagnie et prier abondamment pour ne pas faiblir dans notre lutte quotidienne.

Même s'il peut sembler difficile à poursuivre une vie entière, le combat qui est le nôtre s'allège considérablement lorsque nous demandons l'aide du Ciel. Celle-ci peut se concrétiser lorsque nous faisons ce que nous devons faire : monter en première ligne avec la volonté de vaincre. Par la suite, peut importe si nous l'emportons : nous serons les meilleurs témoins de notre désir de nous rapprocher du Divin.

Nous ne devons pas nous sentir coupables de perdre à l'occasion : le mauvais penchant est fort et c'est Hachem Lui-même qui lui a donné ce pouvoir. S'Il a agit ainsi, ce n'est pas nous accuser de ne pas avoir gagné chaque fois. Plutôt, c'est pour jauger notre volonté de vaincre. Plus cette volonté est sincère, plus nous nous rapprochons de D-ieu, même si nous chutons !

À suivre...

Ce Dvar Tora est dédié à la guérison de Ariel ben Yaël.

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mardi 1 mars 2011

Lire les Téhilim (Psaumes) 10:2


“Dans son arrogance, le méchant persécute le pauvre ; qu'il tombe victime des mauvais desseins qu'il médite !” (Psaumes 10: 2)

Les astuces du mauvais penchants sont nombreuses. Cependant, toutes possèdent le même objectif : nous faire chuter et nous éloigner d'Hachem, que D-ieu nous protège. Souvent, les astuces les plus difficiles à combattre et à déceler en tant que telles sont celles qui revêtent l'habit d'une qualité supposée, d'un trait de caractère soi-disant positif...

Le problème, c'est nous

Nous aimons les individus qui marchent la tête haute ; à l'opposé, ceux qui ne se mettent pas de l'avant sont qualifiés de poltrons, de poules mouillées et d'autres qualificatifs peu glorieux. En agissant de la sorte, nous ne remarquons pas que nous jouons le jeu du Yetser Hara' (le mauvais penchant) et que nous tournons le dos à la direction que nous devrions pourtant suivre.

Cela peut surprendre, mais l'amour propre et souvent le début de l'orgueil, de la vantardise ou de l'arrogance. Nous sommes tellement éloignés de la vérité que nous subissons sans le savoir l'influence des forces du mal et avons transformé un trait de caractère négatif en une qualité. De fait, nous trouvons normal de reprocher à une personne son manque d'amour propre ! Pourtant, c'est à son absence que nous devrions viser et essayer de nous rapprocher.

Dès l'instant où le Yetser Hara' entend ce discours, il répond sans faillir : « Faut-il se sentir un moins que rien dans la vie pour réussir ? » Sans y faire attention, nous risquons de reprendre à notre compte son argument et de renforcer encore plus l'amour propre chez les personnes que nous aimons. Il suffirait de réfléchir à notre perte d'indépendance de réflexion pour nous apercevoir que nous n'agissons pas d'une façon dotée d'un sens profond.

S'il est un trait détestable d'avoir de l'amour propre, il est tout aussi mauvais pour une personne de se sentir inférieure à celles qui composent son entourage. En la matière, il faut faire preuve d'une certaine mesure ; « ni au-dessus, ni au-dessous » devrait être notre devise favorite. En d'autres termes, ne pas se sentir supérieurs ne doit pas nous mener à nous sentir inférieurs.

La question que nous devons nous poser est notre besoin de nous comparer aux autres. C'est de ce sentiment dangereux que naissent les comportements qui nous éloignent du Divin. D'autre part, si nous pensons pas à nous situer par rapport aux autres, nous ne serons jamais arrogants, méchants, ni ne désirerons le mal.

Le Roi David fut une victime de la méchanceté d'être perfides. Il savait que son salut venait du Ciel et c'est donc vers le Créateur qu'il se tournait pour être sauvé de la fin que lui préparait ses ennemis. Si au moins personne n'avait voulu être aussi grand et puissant que lui, aussi fort et majestueux que lui... ! Nous aussi, prenons garde à ne pas devenir méchant et perfide : essayons de servir D-ieu, sans regarder de côté ce que font les autres.

S'oublier pour servir Hachem ; s'oublier pour faire le bien et venir en aide aux personnes de notre entourage... ainsi qu'aux autres ; s'oublier pour mieux s'inclure en D-ieu. Voici la vie dont nous devons rêver et celle qui devrait être l'objet de tous nos efforts. Puisse le Maître du monde nous aider à nous en rapprocher et à en avoir envie.

À suivre...

Ce Dvar Tora est dédié à la guérison de Israël ben Sara.

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dimanche 27 février 2011

Lire les Téhilim (Psaumes) 10:1


“Pourquoi, ô Éternel, Te tiens-tu éloigné ? Te dérobes-Tu au temps de la détresse ?” (Psaumes 10:1)

L'histoire est celle d'un père qui assiste aux premiers pas de son fils. Afin de l'inciter à se lancer, le père s'est caché pour que celui-ci le cherche. Pourtant, derrière la palissade, le père guette avec une grande attention le moindre geste de son fils. De fait, au premier danger ou à la première chute, il est prêt à bondir afin de venir à son aide. Pendant ce temps, le fils avance doucement en croyant qu'il est seul au monde.

Une présence invisible

Qu'il serait bon de sentir constamment la présence de D-ieu à nos côtés ! Quel sentiment de piété nous remplirait alors. Qui ne désirerait pas être le Tsadiq de la génération ? Qui s'intéresserait encore à l'aspect matériel de ce monde ? Si près d'Hachem, nous devrions nous pincer afin de ne pas oublier notre aspect physique ! Qu'il serait beau le monde dans lequel nous penserions tous et toujours à D-ieu.

Pourtant, la réalité nous oblige à admettre notre éloignement du Divin et l'impression désagréable qui nous envahit souvent d'être les orphelins du Maître du monde. C'est peu dire que nous nous sentons seuls : devant les menaces de ce monde où tout est à l'envers, les soucis quotidiens liés à notre vie de couple, à l'éducation de nos enfants, à la recherche d'un emploi...

Ainsi, nous nous demandons : pour quelle raison Hachem se trouve si loin de nous ? Pourquoi nous laisse-t-Il seuls dans nos moments de difficultés, d'angoisse, de détresse ?

Il existe une solution à notre sentiment d'éloignement. Si nous essayons de modifier notre centre d'intérêt et de le déplacer de notre propre personne – ce que nous aimons, désirons, rejetons, détestons – pour le rapprocher du désir du Créateur, nous acquérons une nouvelle vision de la vie. Grâce à cette élévation de notre âme, il nous sera possible de voir se rapprocher de nous la Présence divine.

En peu de temps, il nous sera donné de ne plus sentir cet éloignement détestable avec le Divin ; en fin de compte, nous prendrons conscience que la présence d'Hachem à nos côtés est continue, forte et un cadeau d'une valeur inestimable.

Certes, nous serions naïfs de croire qu'un tel changement peut se produire en peu de temps. Également, il serait enfantin de penser que nous n'avons pas à faire notre part du travail. Cependant, avec de la persévérance, des prières abondantes, des mitswoth nombreuses et une étude régulière de la Tora, notre amour pour D-ieu grandira à une allure qui nous surprendra nous-mêmes.

Nous pouvons tous décider de vivre une vie dans laquelle la joie, le bonheur et la vitalité véritables sont des ingrédients essentiels. C'est en dirigeant nos yeux, notre cœur et notre esprit vers le Ciel que nous nous rapprochons de la vérité absolue : celle du rapprochement avec nos Racines saintes. Nos antidépresseurs ne doivent pas prendre la forme de pilules.

Plutôt, c'est en nous adressant au Créateur et en Lui disant notre volonté de nous élever de la petitesse de ce monde que nous prenons réellement plaisir à vivre. Si la joie nous semble si difficile à atteindre, c'est que nous la séparons trop souvent du Créateur. Essayons de modifier notre façon de penser : qu'avons-nous à perdre ? Ce monde a-t-il vraiment des raisons de retenir notre attention ?

À suivre...

Ce Dvar Tora est dédié à la guérison de Israël ben Sara.  

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lundi 21 février 2011

Lire les Téhilim (Psaumes) 9:21


“Inspire-leur, ô Éternel, la terreur : que les peuples sachent qu'ils sont de faibles mortels ! Séla !” (Psaumes 9:21)

Voici une prière cruciale pour le peuple juif et dont nous recevons les bénéfices chaque jour. Le Roi David savait que la force du peuple d'Israël repose en la prière, plus qu'en la qualité de ses armes et de ses armures. Certes, il ne faut jamais prêter le flanc à l'ennemi et nous devons toujours faire notre possible afin de nous protéger et répondre aux attaques. Cependant, nous faisons cela seulement pour ne pas être coupables de négligence ; d'autre part, la réussite de nos entreprises est décidée par le Maître du monde et par Lui seul.

Une riposte proportionnée

Le peuple juif l'a constaté maintes fois au cours de sa longue histoire et nous le constatons encore de nos jours : aucune nation ne peut être qualifiée d'allié éternel des juifs. À chaque époque, certaines se sont montrées moins féroces que d'autres ; rarement, certaines se sont même montrées nos amies. Cependant, l'expérience nous a appris que nous ne pouvons pas espérer un appui inconditionnel, même pendant les pires épisodes de notre histoire. Pendant la Shoah, combien de nations se sont-elles levées pour venir à notre aide ?

En l'absence de l'Intervention divine, quelle nation composée seulement de quelques millions d'âmes aurait pu survivre aussi longtemps ? Quelle n'a pas été la force immense de nos ennemis à un moment ou à un autre de notre histoire ? Combien de nations se sont levées contre nous pour – selon elles – durer des millénaires... avant de disparaître en un instant. Les empires égyptien, romain, babylonien ; les communistes, les nazis... tous ont à un moment ou à un autre désiré notre disparition. Que reste-t-il aujourd'hui de ces empires du mal et de ces idéologies dangereuses ?

De nos jours, le matérialisme désire dévorer notre âme, tandis que nombre de nations arabes et-ou musulmanes en veulent à notre présence physique en ce monde. C'est avec une émouna chéléma (foi totale) que nous proclamons : encore peu et il ne restera rien de ces idées et de ces nations. Quant à nous, nous serons toujours vivants, chantants et dansants. Notre force est celle du Créateur ; notre avenir repose entre les mains du Maître du monde. C'est en priant et en étudiant que nous vivons ; c'est pour ne pas le faire que nos ennemis sont punis durement.

Dans le verset, David établit un lien fort entre la terreur qu'il demande à Hachem d'imposer sur les nations du monde et leur sentiments de vanité. En d'autres termes, plus une nation s'enorgueillit, plus elle mérite la punition céleste. L'histoire est un laboratoire vivant pour vérifier cette vérité : plus nos ennemis ont été arrogants à notre égard et plus ils ont été effacés de la surface de la terre en un rien de temps.

Cela doit nous apprendre également une leçon importante pour faire face à notre ennemi quotidien : le mauvais penchant. C'est lui qui désire nous éloigner du Divin, tandis que notre âme n'a qu'un seul désir : y retourner le plus vite possible. Nous devons vivre avec cette certitude : c'est dans les moments ou le mauvais penchant est le plus arrogant et fort à notre égard que nous pouvons le vaincre en un claquement de doigt.

Lorsque la lutte se fait intense et que nous pensons bientôt devoir être submergés par une envie, un désir ou une action contraire à la Volonté divine, nous devons nous efforcer de tenir encore un peu, juste un peu. Si nous y parvenons, ce vaniteux disparaîtra aussi vite qu'il est venu. Si seulement nous pouvions tenir encore un peu...

À suivre...

Ce Dvar Tora est dédié à la guérison de Lucinée bath Esther.

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mercredi 16 février 2011

Lire les Téhilim (Psaumes) 9:20


“Lève-Toi Seigneur ! Que le mortel ne triomphe pas ! Que les peuples soient appelés en jugement devant Toi” (Psaumes 9:20)

Devant la vanité des opposants à Hachem et de leur comportement sans vergogne, le Roi David demandait que la Justice divine s'applique rapidement. En effet, assister au triomphe des personnes méchantes est une dure épreuve dans la vie. Si nous sommes souvent à la recherche d'une source de motivation sans cesse renouvelée pour respecter la volonté du Ciel, constater l'attitude effrontée des mécréants a tendance à nous abattre moralement.

Un empressement... respectueux

Nous ne devons pas nous étonner de la demande de David. Certes, nous pourrions penser qu'il s'agit de la part du doux chanteur d'Israël d'un forme de culot. Qu'on y pense : rappeler D-ieu à l'ordre et Lui demander d'intervenir à notre demande dans les affaires de ce monde ! Qui oserait agir ainsi ? Pourtant, lorsque le ton est mesuré et l'intention bonne, nous pouvons nous adresser de la sorte au Créateur.

Voici l'erreur à ne pas commettre : demander, en pensant que le Maître du monde nous répondra d'une façon favorable. Cela serait prétentieux de notre part et pourrait nous exposer à un comportement abominable : l'énervement face à la Volonté divine, qu'à D-ieu ne plaise. Si cette précaution est prise, nous pouvons demander que la justice céleste s'abatte sur nos ennemis, qui sont également ceux d'Hachem.

Cette patience et ce respect sont des éléments essentiels de notre relation avec le Divin. C'est parce que nous l'oublions souvent que nos nerfs nous mènent la vie dure et que nos questions légitimes dans le domaine spirituel se transforment en interrogations accusatrices, que D-ieu nous protège. Cela peut être comparer à un père qui demande à son fils de ne jamais oublier d'être respectueux à son égard et de ne pas exiger qu'il réponde d'une façon positive et rapide à toutes ses demandes. Si le fils se souvient de cette recommandation, les rapports avec son père seront riches, durables et une occasion supplémentaire de s'en rapprocher.

Nous vivons une période difficile. Les évènements internationaux sont inquiétants : pour l'humanité en général et pour le peuple juif en particulier. Les raisons de demander au Créateur d'intervenir et de punir les méchants – individus ou peuples – sont nombreuses. Sans doute, faisons-nous notre devoir en demandant au Maître du monde d'abattre Sa main puissante sur tous ceux qui désirent nous nuire. Cependant, nous ne devons pas oublier que c'est Lui qui dirige le monde et que la vérité absolue Lui appartient.

Ainsi, nous devons comprendre la raison profonde de l'actualité agitée que nous voyons chaque jour se dérouler sous nos yeux : celle de nous mettre dans les conditions idéales pour prier abondamment Hachem afin de nous sauver des difficultés éventuelles. En aucun cas nous devons penser que les évènements internationaux sont marqués par l'aspect négatif. S'il se déroulent, c'est par la Volonté divine et c'est celle-ci qui y mettra fin à la seconde où le Créateur le décidera.

Entre temps, notre travail consiste à nous rapprocher de nos racines saintes en utilisant les outils que D-ieu nous a donnés : la prière, l'étude de la Tora, les mitswoth... Si l'actualité actuelle a tendance à nous inquiéter, nous pouvons avoir un impact positif sur son déroulement en utilisant les armes de l'âme juive. Cependant, si nous ne les utilisons pas, nous devons vivre avec les soucis, l'inquiétude, le stress...

Que la Tora est belle est douce !

À suivre...

Ce Dvar Tora est dédié à la guérison de Avner ben Rachel.  

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dimanche 13 février 2011

Lire les Téhilim (Psaumes) 7:19


“Car l'indigent n'est pas oublié sans retour ; l'espoir des affaiblis n'est pas perdu à jamais.” (Psaumes 9:19)

Dans sa fuite devant la furie de son fils Abshalom, le Roi David priait Hachem de le sauver. Ce n'est pas en sa qualité de monarque du Royaume d'Israël que David s'adressait au Créateur ; ce n'est même pas en sa qualité d'individu « pauvre » (c'est-à-dire modeste). Plutôt, c'est en tant qu'indigent que le Roi David demandait à D-ieu de lui sauver la vie.

Une modestie hors norme

Il peut sembler étonnant de savoir que David ne faisait référence à aucune de ses réalisations dans le but d'en retirer un quelconque avantage devant le Maître du monde, au moment où sa vie était réellement en danger. De fait, même s'il était un Tsadiq d'une stature hors du commun, il savait qu'aux yeux d'Hachem, l'homme n'est que poussière et qu'aucun de ses exploits ou de ses prouesses ne peut justifier de recevoir en échange l'aide du Ciel. Sans doute, c'est parce qu'il savait cela qu'il était un Tsadiq parfait.

Où nous situons-nous dans ce domaine ? Ne nous arrive-t-il pas de mettre en avant notre réussite – ou plus simplement d'y penser – lorsque nous formulons une requête spécifique au Créateur ? N'avons-nous jamais dit : « Ribbono Chel 'Olam, suis-je une si mauvaise personne pour que Tu ne m'accordes pas ce que je Te demande ? Certes, je ne suis pas un grand Sage, ni même sage tout court. Cependant, ne fais-je pas au moins... pour que Tu puisses m'accorder un minimum d'importance ? »

D-ieu connait bien la nature de l'homme et les pensées qui résident en son cœur : n'est-ce pas Lui qui nous a créés ? C'est sans doute pour cette raison qu'Il nous a prévenus (Deutéronome 8:17) : « Tu diras en ton cœur : 'C'est ma propre force, c'est le pouvoir de mon bras, qui m'a valu cette richesse'. » Et le Maître du monde d'ajouter immédiatement une mise au point dépourvue de toute ambiguïté (idem. 8:18) : « Non ! C'est de l'Éternel ton D-ieu, que tu dois te souvenir, car c'est Lui qui t'aura donné le moyen d'arriver à cette prospérité. »

C'est à ce propos que David nous enseigne que la prière de l'indigent n'est pas oubliée. Cela nous apprend que c'est la prière d'une personne qui ne possède absolument rien à ses propres yeux – c'est-à-dire aucun mérite – qui reçoit en priorité sa réponse du Ciel. Être indigent n'est pas équivalent à être pauvre ; celui-ci possède sans doute peu de choses, mais il en possède tout de même. Cependant, l'indigent ne possède absolument rien. Ainsi, il ne suffit pas d'être extrêmement « pauvre » à nos yeux (c'est-à-dire « humble ») pour être écouté d'une façon privilégiée par Hachem ; c'est « indigent » qu'il faut essayer d'être, c'est-à-dire dépourvu de tout.

Une mise en garde importante : être indigent et ne s'accorder strictement aucun mérite ne doit pas nous faire entrer dans la catégorie des personnes mauvaises et qui s'opposent au Créateur. Cela serait une faute grossière et dangereuse de notre part. Dès l'instant où une personne est mauvaise à ses yeux, son moral est atteint et c'est la voie de l'éloignement du Divin qui s'ouvre devant elle, qu'à D-ieu ne plaise.

Être indigent signifie arriver au niveau zéro de nos mérites, mais en aucun cas descendre en deçà. C'est la joie dans le cœur que nous devons servir D-ieu : celle qui nous provient de notre volonté sincère de bien faire dans notre Service divin, même si nous échouons souvent. Le positif est prétentieux (vaniteux, orgueil) et le négatif est dangereux (atteinte au moral, dépression) ; entre les deux se situe la situation qui doit être l'objet de toutes nos prières : celle de l'effacement absolu de la personne où elle colle entièrement au zéro. Entre autres termes : ne plus exister pour s'inclure encore mieux en Hachem. Heureuses sont les personnes qui se dirigent vers cet objectif !

À suivre...

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mercredi 9 février 2011

Lire les Téhilim (Psaumes) 9:18

Hell

“Qu'ils rentrent dans le Chéol, les impies ! Tous les peuples oublieux de D-ieu !” (Psaumes 9:18)

Après sa mort, chaque personne doit rendre des comptes. S'il n'est pas forcément demandé à chacun d'avoir était un Tsadiq durant son passage en ce monde, ceux qui se sont opposés d'une façon ouverte et outrancière au Maître du monde doivent cependant payer les conséquences de leur comportement abominable. C'est pour eux que le Chéol a été créé.

Une souffrance sans fin

Le Guéhinom (l'enfer) se compose de sept niveaux. Plus un individu s'est enfoncé dans son opposition au Divin durant sa vie, plus le niveau auquel il descend dans le Guéhinom est bas ; de ces niveaux, le Chéol est celui qui se situe le plus bas et qui est réservé aux personnes qui ont été entièrement méchantes et mauvaises. C'est à ces personnes que s'adresse le Roi David.

Même si l'on a traduit le début du verset par « qu'ils rentrent », la version originale en hébreu précise « qu'ils yachouvou » (qu'ils retournent). Les commentateurs relèvent cette particularité et expliquent : les personnes entièrement mauvaises ne doivent pas seulement brûler en Guéhinom ; plutôt, après y avoir été consumées par le feu, D-ieu les créera de nouveau afin... de les renvoyer dans le Chéol ! Voilà ce que réserve l'avenir pour les personnes entièrement mauvaises : une douleur éternelle.

Bien sûr, nous devons abondamment prier afin que cela ne nous concerne pas. Nous sommes sans doute éloignés d'Hachem, mais quelle est la personne qui n'a pas fait au moins une mitswa dans sa vie ? Quelle est la personne qui n'aimerait pas sincèrement se rapprocher du Créateur, même si la réalité de la vie semble devoir l'en empêcher ? Dans tous ces cas, la place réservée dans le Monde futur à ces personnes est certaine. S'il en était autrement, combien d'entre nous finirions entre les bras des forces du mal et de l'enfer !

D'autre part, nous nous devons d'être honnêtes avec nous-mêmes et d'analyser à sa juste valeur notre vie et ce qui la remplit. Si nous faisons le compte, ne risquons-nous pas de trouver un nombre élevé de difficultés, de souffrances, de soucis, d'inquiétudes...? Les français détiennent le record du monde de consommation des antidépresseurs. Durant les vingt dernières années, cette consommation a été multiplié par sept ! Pour un nombre important d'entre nous, l'enfer est la vie au quotidien.

C'est avec beaucoup de modestie et d'abnégation que nous devons essayer de faire un constat des lieux de notre façon de vivre. À quand remonte la dernière fois où nous avons pris le temps de réfléchir sérieusement à notre vie : à ce que nous en faisons, à ce que nous désirons en faire, à notre recherche de la vérité ultime... Les risques sont grands que nous passions plus de temps à penser et à réfléchir d'une façon profonde lorsque nous avons un achat important à faire (une maison, un véhicule...) que le temps que nous accordons à réfléchir à de notre propre vie !

Bien sûr, nous ne sommes pas des impies. C'est avec sincérité que nous voulons faire le bien et nous rapprocher – à notre propre allure – du Divin. Tout ce qu'il nous reste à faire consiste dans un premier temps, à faire notre possible afin de passer de l'abstrait au concret (c'est-à-dire des bonnes pensées aux gestes) et par la suite, à augmenter le nombre de fois où nous agissons pour une raison plus élevée que celle de ce monde : pour le Monde à venir.

Essayons de mettre la joie en notre cœur et d'en faire le plus beau bagage de notre voyage d'un type particulier. Essayons de danser, de rire et d'aimer vivre... réellement ! Essayons de nous saisir de nouveau de notre vie et de laisser celle qui n'est pas la nôtre, même si elle est notre compagne depuis si longtemps. Qu'ils sont beaux les vêtements des personnes qui s'entourent de ce désir élevé ! À coup sûr, celles-ci n'oublient pas D-ieu.

À suivre...

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jeudi 3 février 2011

Lire les Téhilim (Psaumes) 9:17

Piégé...

“L'Éternel s'est manifesté, Il a exercé la justice ; le méchant est pris au piège par ses propres œuvres. Réfléchissez à cela, Sélah ! ” (Psaumes 9:17)

S'il vit dans un monde sans justice, le malaise qu'un individu ressent est gigantesque. En l'absence d'un système minimum de protection et de sécurité, il devient impossible pour les citoyens d'un pays de vivre d'une façon paisible : physiquement et intellectuellement. À l'inverse, l'existence d'une justice apporte la tranquillité d'esprit indispensable à l'homme et l'intensité de celle-ci dépend le plus souvent du degré réel de perfection des juges en fonction.

Dormir tranquille

Certes, la justice parfaite n'est pas de ce monde, mais nous savons tout de même que dans la plupart des cas, il est possible de se défendre devant les tribunaux lorsque nous avons été la victime d'un vol, d'une agression, d'une diffamation... En même temps, les erreurs judiciaires existent et il est certain qu'une personne dont la situation financière est aisée possède plus de moyens d'être entendue par la justice humaine qu'une autre qui est pauvre.

Voici la particularité de la Justice divine : sa perfection. Non seulement les jugements du Maître du monde sont irréprochables, mais il est inutile déposer une requête afin de se faire entendre. De fait, toutes les injustices de ce monde se présentent d'une façon immédiate et automatique devant le Créateur. Ainsi, c'est parfois à l'insu même de la victime que la justice est rendue ! Si nous ne sommes pas toujours conscients d'avoir été victime, le Ciel le sait et justice nous sera rendue.

C'est à certitude de vivre dans un monde dans lequel la Justice divine règne que le Roi David fait référence dans le verset et David fait de cette réalité une opportunité supplémentaire de louer le Créateur. Qui pourrait vouloir s'éloigner de ce qui est juste, bon et parfait ? Qui désirerait remettre en cause la protection imparable sur laquelle nous pouvons compter chaque instant de notre vie ?

Les personnes mauvaises et méchantes ne sont guère intelligentes. S'opposer à la Volonté divine ne peut pas être un ingrédient de réussite : ni en ce monde, ni en le prochain. Voici au moins une raison de nous éloigner des fautes et des transgressions : la certitude que la justice céleste ne l'oublierait pas et que nous paierions obligatoirement les conséquences de notre acte. Certes, ceci n'est pas la meilleure preuve d'amour à l'égard d'Hachem, mais cette pensée possède un avantage : nous permettre de rester sur le droit chemin.

C'est pour inciter les méchants à prendre cette vérité en considération que le Roi David leur suggère de réfléchir à leurs comportements. Nous devons également faire nôtre l'enseignement du doux chanteur d'Israël : de quelle façon pourrions-nous désirer que l'épée de la justice céleste s'abatte sur nos ennemis, tandis qu'elle nous éviterait ? Pouvons-nous réellement demander à D-ieu de nous protéger, de nous faire vivre dans la joie et le bonheur et en même temps nous opposer à Ses commandements ?

La louange du Roi David doit devenir le leitmotiv de notre vie ici-bas : souhaiter, attendre et prier pour être les témoins de la Justice divine. De plus, cette attente et ces prières doivent devenir une source importante de motivation pour nous rapprocher du Divin ; de fait, à chaque pas supplémentaire dans la bonne direction, c'est notre confiance d'être les bénéficiaires évidents de cette justice qui grandit ! Si cette immunité nous demande quelques efforts afin de nous séparer de certains aspects de ce monde, cela n'en vaut-il pas la peine ?

À suivre...

Ce Dvar Tora est dédié à la guérison d'Avraham ben Johanna.

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mercredi 2 février 2011

Lire les Téhilim (Psaumes) 9:16

Piege a poissons

“Que les peuples s'enfoncent dans la fosse qu'ils ont creusées, que leur pied s'embarrasse dans le filet qu'ils ont dissimulé !” (Psaumes 9:16)

Dans le verset précédent, le Roi David notait sa volonté de proclamer des louanges à D-ieu et de se réjouir de Son secours. Dans ce verset, David nous offre une des louanges que nous pouvons formuler à l'encontre du Créateur : voir Ses ennemis se perdre en creusant leur propre tombe. Même si cette attitude doit s'entourer de certaines limites, il est évident que la chute des ennemis du Maître du monde – c'est-à-dire nos ennemis – doit être une source de joie.

Se réjouir... pour la bonne cause

Chaque individu a été créé par Hachem. Ainsi, nous ne devons jamais souhaiter le mal à une tierce personne, peu importe ce qu'elle nous a fait et ce que nous pensons qu'elle mérite. Il suffit de savoir que le monde est dirigé par D-ieu et que l'injustice n'existe, pour savoir que la Justice divine s'applique obligatoirement un jour ou l'autre à chaque individu.

Ainsi, lorsque nous devons faire face à des ennemis – qu'a D-ieu ne plaise – nos prières doivent comporter deux aspects : le premier est celui dans lequel nous demandons l'intervention du Ciel pour nous sauver des difficultés ou des dangers qui nous guettent. Certes, nous devons tout faire pour nous sauver nous-mêmes, mais nous devons également être conscients qu'en fin de compte, c'est du Ciel que vient notre salut. Quelle vantardise de croire que nous pouvons dépendre de notre propre force ! Ce premier aspect de nos prières concerne notre propre personne.

Le deuxième aspect est celui où nous dirigeons notre attention sur celui ou ceux qui s'opposent à nous. Bien sûr, cette opposition n'a pas à être dramatique chaque fois. Un employé de banque qui répond d'une façon positive à une de nos demandes – alors que nous ne possédons pas tous les documents nécessaires pour la faire – aurait pu se transformer en un de nos ennemis. Notre patron qui songeait nous licencier et qui finalement décide de nous garder au sein de son entreprise serait également devenu un de nos ennemis s'il avait mis en pratique sa première pensée.

Dans tous les cas, nous devons prier pour le bien-être des personnes qui s'opposent à nous. Cette prière est encore plus importante si en s'opposant à nous, elles transgressent la Volonté divine. Un voleur, un criminel, un terroriste... ne s'opposent pas seulement à notre propre personne : c'est en flagrante opposition de la volonté du Ciel que ces personnes malfaisantes opèrent.

Pourtant, même lorsque l'opposition prend des formes plus vives, nous devons demander à Hachem qu'Il ouvre les yeux des méchants et que ceux-ci cessent leurs mauvaises actions. Souhaiter le salut de tous est la véritable marque d'amour que nous affichons à l'encontre des créatures de D-ieu. Vouloir que chaque personne soit jugée – après sa mort – d'une façon favorable représente de notre part une absence d'égoïsme qui révèle une certaine hauteur de l'âme.

Cependant, lorsque la Justice divine a frappé et que nos ennemis ont perdu leur combat funeste, nous devons rendre gloire à D-ieu et crier notre joie d'être débarrassés d'un ennemi. En le faisant, nous devons prendre exemple sur le Roi David qui n'oublie pas de préciser que ce sont ces personnes elles-mêmes qui ont creusé la fosse dans laquelle elles sont tombées. La Justice divine ne peut pas se tromper et si un individu doit souffrir l'aspect strict du jugement céleste, c'est qu'il le mérite.

En étant les témoins de cette décision du Ciel et en chantant la gloire d'Hachem, nous déclarons notre émouna (foi) totale en cette justice. De la sorte, nous prenons un aspect de notre vie qui aurait pu être entièrement négatif – l'existence d'un ennemi – pour le changer en une chose de positive : des chants en l'honneur du Créateur.

À suivre...

Ce Dvar Tora est dédié à la guérison de Samuel ben Yollande.

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mardi 1 février 2011

Lire les Téhilim (Psaumes) 9:15

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“... Afin que je puisse proclamer Tes louanges aux portes de la fille de Sion et me réjouir de Ton secours.” (Psaumes 9:15)

Dans le verset précédent, le Roi David rappelait une vérité trop souvent oubliée : c'est en D-ieu que se trouve notre salut et c'est vers Lui que nous devons nous tourner si nous désirons sortir des griffes de la peine, des douleurs, des souffrances... Dans ce verset, David proclame son objectif ultime : être sauvé des ténèbres afin de louer le Créateur. En d'autres termes, ce n'était pas pour remplir sa satisfaction personnelle que le Roi David demandait l'aide du Créateur, mais pour mieux Le louer !

Penser avant tout à D-ieu

Nous prions tous : certains rarement et d'autres plusieurs fois par jour. Le plus souvent, l'intensité de nos prières est liée d'une façon importante à celle de nos difficultés. Certes, nous pouvons désirer telle chose (matérielle ou pas) et prier afin de l'obtenir. S'il s'agit d'un désir qui ne s'oppose pas à la Volonté divine, nous justifions de la sorte notre existence en ce monde.

Cependant, la personne dont le ventre est creux et qui demande quelques tranches de pain au Créateur possède toutes les chances de mettre encore plus son cœur dans sa requête. Le Maître du monde Lui-même reconnaît que les prières du pauvre n'ont pas la même valeur que les autres. C'est cette idée que le Roi David a déclaré dans les Psaumes (69:34) : « L'Éternel entend les pauvres.» Bien sûr, il ne faut pas déduire que D-ieu écoute seulement les prières des pauvres ; plutôt, cela nous apprend que le plus souvent, la réponse à nos prières dépend de l'intensité et du cœur que nous y mettons.

Au-delà de la force que nous consacrons à nos prières, notre intention première est également d'importance. Ainsi, une personne peut prier afin de pouvoir s'acheter une maison. En cela, il n'y a rien d'anormal et c'est Hachem qui nous fait souvent ressentir un besoin particulier afin que nous ayons des raisons de Le prier. Certes, demander un bien matériel n'est sans doute pas aussi élevé que demander plus de sagesse, d'entendement pour nous rapprocher du Créateur, l'aide du Ciel pour améliorer un trait de caractère en particulier...

Malgré tout, chaque demande possède sa valeur que les sphères célestes évaluent à sa juste mesure. Un aspect important de nos demandes est la part des remerciements que nous réservons à D-ieu lorsque notre demande a été entendue. Si nous formulons du bout des lèvres un « merci » poli, cela n'est déjà pas si mal ; certains n'y pensent même pas. Cependant, si nous profitons de l'occasion pour multiplier les louanges sincères à l'égard du Maître du monde... quel plaisir Lui offrons nous !

Voilà la raison essentielle pour laquelle nous demandons à Hachem de nous sortir de nos épreuves et de nos difficultés : pour nous permettre de chanter Sa gloire en laissant sortir de notre cœur les plus belles paroles que nous pouvons prononcer. Ses paroles sont belles car d'amour et de reconnaissance véritable. En réalité, nous avons été créés pour cette seule raison : louer le Créateur, d'une façon sincère et aussi souvent que possible.

La prochaine fois que nous formulerons une requête en direction du Ciel, n'oublions pas sa raison principale : nous permettre d'aimer encore plus le Maître du monde, nous rapprocher de Lui et déclarer à tue tête notre envie d'être inclus en Lui. Si cela doit se faire par une réponse favorable à une de nos demandes, nous ne nous en plaindrons pas mais tâchons de ne pas accorder une importance démesurée à celle-ci.

À suivre...

Ce Dvar Tora est dédié à la guérison de Avraham ben Martine.

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mercredi 19 janvier 2011

Lire les Téhilim (Psaumes) 9:14

Porte

“Sois-moi propice, Seigneur ! Vois quelle est ma misère du fait de mes ennemis, Toi qui me retires des portes de la mort...” (Psaumes 9:14)

Les ennemis du Roi David étaient nombreux et ils remplirent sa vie de luttes incessantes, de combats meurtriers et de souffrances extrêmes. C'est précisément leur existence qui permit à David de saisir l'opportunité de louer avec encore plus de force la gloire de D-ieu. Ceci est une leçon formidable pour nous tous qui avons tendance à nous plaindre à propos des difficultés en ce monde et à crier à l'injustice.

Remercier : dans les bons moments... et dans les autres

Notre vie est remplie de paillettes qui nous sont jetées aux yeux, peu importe où nous posons notre regard. La télévision, le cinéma, les romans, la mode vestimentaire, les agences de voyages... sont autant de facteurs qui nous incitent à mieux vivre et – en même temps – à oublier de vivre ! Ainsi, ce n'est pas seulement le nombre de jambes ou de pattes sur lesquelles nous marchons que nous avons en commun avec l'autruche : nous avons également une tendance naturelle à vivre en plongeant notre tête dans le sable.

À vrai dire, cette situation n'est pas très difficile à expliquer, ni à comprendre. D'un côté se trouvent toutes les personnes et les entreprises qui ont une bonne raison de nous vendre leurs produits. Notre époque est celui du commerce et des profits et bien naïve est la personne qui pense être l'heureuse élue d'une attention désintéressée de la part des nombreux acteurs économiques qui nous entourent. Plutôt, chacun essaie d'augmenter son chiffre d'affaires et sa marge bénéficiaire... même si cela doit se faire à nos dépends. Existe-t-il encore des personnes qui doutent de cela ?

D'autre part, nous possédons un autre ennemi qui réside en nous : le Yetser Hara' (le mauvais penchant). Celui-ci se régale de notre paresse spirituelle naturelle. De fait, Hachem a créé le Yetser Hara' afin de nous juger sur les efforts que nous déployons à le combattre. Ainsi, moins nous luttons – et plus nous vivons en ignorant l'existence de cet ennemi personnel – plus nous faisons l'affaire des forces du mal.

Considérées sous cet aspect les heures que nous passons à regarder le petit écran, notre passion à vouloir connaître le moindre détail de la vie des stars, les lectures légères dont le seul objectif consiste à nous faire rêver... ne sont plus seulement des activités qui nous font perdre un temps précieux ; plutôt, elles risquent de devenir les outils favoris avec lesquels nous nous enterrons, qu'à D-ieu ne plaise.

Voici le réveil énergique offert par David : c'est le Créateur qui nous sauve d'une mort certaine et c'est grâce à Lui que nous aurons accès à la vie éternelle. Certes, chaque individu doit s'aménager des moments de repos physique et mental que sa vie sous pression exige. En leur absence, peu de personnes pourraient poursuivre le train habituel de leurs occupations quotidiennes ! Cependant, nous ne devons pas commettre l'erreur d'ouvrir toute grande la porte à ces instants et de leur laisser occuper la majeure partie de notre vie. Si nous le faisions, nous quitterions le chemin que le Maître du monde désire nous voir emprunter.

La misère qui nous guette est celle de ne pas vivre notre vie, mais celle de toutes les personnes et entreprises qui désirent notre argent. Nos ennemis ne sont pas seulement ceux qui désirent nous tuer physiquement, mais ils sont également ceux qui désirent nous éloigner de la vie spirituelle. C'est avec une énergie extrême que nous devons tous faire appel à D-ieu et Lui demander de venir à notre aide pour nous éviter un naufrage qui ne serait pas à notre honneur.

Si nous multiplions nos prières et nos demandes, nous repousserons d'autant plus nos ennemis naturels qui se lasseront de notre énergie débordante. En même temps, nous nous éloignerons d'une mort annoncée et attendue par tant d'acteurs ! En fin de compte, c'est la vie éternelle qui s'offrira à nous. Cela ne mérite-t-il pas un peu moins de temps passé devant notre télévision ?

À suivre...

Ce Dvar Tora est dédié à la guérison de Mazouz ben Mazal.

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dimanche 16 janvier 2011

Lire les Téhilim (Psaumes) 9:13

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“Car Il demande compte du sang [versé], Il en conserve le souvenir, Il n'oublie point le cri des humbles.” (Psaumes 9:13)

Notre mémoire n'est pas infaillible et le temps efface de nombreux souvenirs. Ainsi l'a souhaité le Créateur, et ceci est pour notre bien. De fait, même si le lendemain d'une tragédie – que D-ieu nous préserve – la vie nous semble impossible à poursuivre, le temps nous permet de rassembler nos forces morales et avec les mois ou les années qui passent, c'est le goût à la vie que nous retrouvons. Ceci est une forme d'oubli... pour nous sauver d'une situation autrement impossible.

Une mémoire infaillible

Cette forme d'imperfection humaine n'est pas applicable à Hachem. La perfection de la Justice divine est un fondement essentiel du judaïsme et de notre émouna (foi). C'est parce que nous sommes convaincus de l'infaillibilité du Maître du monde et de Sa justesse que nous savons au-dessus du moindre doute que l'injustice n'est pas de ce monde.

Cependant, cela signifie pas qu'il fut donné à l'entendement humain de saisir les innombrables aspects de la justice céleste. Si tel avait été le cas, c'est au niveau du Créateur que se trouverait l'homme ! Cette situation n'est évidemment pas envisageable dans la mesure où le monde fut crée par D-ieu pour que nous Le servions. Cette modestie de notre part ne doit jamais nous quitter et bien des malheurs arrivent aux individus qui désirent l'ignorer.

Savoir qu'Hachem n'oublie rien et que chaque méfait sera puni en son temps représente une source infinie de réconfort lorsque nous sommes face à des actes dont les aspects possèdent ceux de l'injustice. Dresser la liste des meurtres, persécutions et autres actes ignobles dont le peuple juif a été victime tout au long de son histoire est impossible. Pourtant, tous possèdent un point commun : les êtres barbares qui les ont commis paieront leur actions.

S'il est dit que « le sang juif n'est pas cher », c'est que notre vision est limitée. De fait, le Maître du monde teste note émouna en ne dévoilant pas toujours au grand jour Sa colère. Ainsi, une personne sans émouna peut croire que la justice n'est pas de ce monde et que le peuple juif subit un traitement inacceptable sans que nos accusateurs soient punis. Une telle vision ne correspond pas à la vérité et c'est uniquement notre éloignement du Divin qui nous en rapproche. À l'opposé, l'individu qui avance vers D-ieu, en étudiant, priant, faisant le plus grand nombre de mistwoth..., acquiert une conviction opposée.

C'est avec une assurance totale envers le Ciel que nous devons vivre chaque instant de notre vie. Si nous devons prendre les précautions nécessaires et évidentes afin de ne pas nous exposer à la malveillance des autres, si nous devons également entreprendre tout ce qui est possible afin de réparer un tort dont nous avons été la victime – qu'à D-ieu ne plaise – nous ne devons jamais oublier qu'en fin de compte, les clés de la Justice divine se trouvent entre les mains d'Hachem.

Dans ce verset, le Roi David ajoute une précision importante : « le cri des humbles.» Ceci nous apprend qu'il est de notre devoir de nous tourner vers le Créateur lorsque nous subissons des épreuves dans notre vie. Plutôt que de maugréer, de pester contre le monde entier et de crier à l'injustice, c'est remplis d'amour pour le Maître du monde que nous devons Lui demander de venir à notre aide et de rendre justice.

À suivre...

Ce Dvar Tora est dédié à la guérison de Aurélie bath Ra'hel.

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mardi 11 janvier 2011

Lire les Téhilim (Psaumes) 9:12

רחבת הכותלJerusalem

“Célébrez l'Éternel qui réside à Sion ; proclamez parmi les peuples Ses hauts faits.” (Psaumes 9:12)

La Présence divine n'a jamais quitté Jérusalem (Sion) : elle y était avant que le Temple n'y fut construit et elle y est encore de nos jours, presque 2 000 années après sa destruction. Plus qu'aucun endroit dans le monde, c'est bien à Jérusalem que la proclamation et la célébration de la grandeur d'Hachem peuvent être faites. Résider à Jérusalem ou y venir quelques jours chaque année en vacances ; vivre dans la ville-même ou pas très loin en Eretz Israël... Nous devons tous faire de Jérusalem – et de son aspect spirituel – le point central de notre vie.

Une main tendue pour le bien

Cet intérêt pour nos racines juives ne doit pas être égoïste. De fait, c'est D-ieu qui nous demande de ne pas oublier Ses autres créatures : celles qui ne sont pas liées par les 613 mitswoth que nous avons reçues, mais seulement par les 6 qui les concernent directement et en leur statut de Bnei Noa'h. L'histoire juive n'a pas souvent facilité ce travail d'information envers les autres nations du monde.

De fait, l'antisémitisme, les pogroms, notre lutte constante pour vivre... ne sont pas les meilleurs ingrédients pour parler de l'amour de D-ieu, de la spiritualité et des commandements à suivre. Pourtant, le Créateur attend toujours que nous gardions en mémoire notre obligation d'être « une lumière parmi les nations » (Isaïe 42:6) et nous devons saisir chaque opportunité pour parler du Maître du monde aux personnes non juives de notre entourage. Le faisons-nous ?

Il faut avouer que l'attitude des membres des autres religions à notre égard n'est pas souvent un bon exemple. Quelle crédibilité peut-on accorder à une personne qui désire engager le dialogue avec nous avec comme seule préoccupation que nous abandonnions notre âme – que D-ieu nous préserve – et que nous nous convertissions à sa religion ? Logiquement, nous sommes plutôt réfractaires à adopter le même style de discours et d'aller « prêcher la bonne parole » parmi les âmes égarées ici-bas.

Voici la différence fondamentale entre l'attitude fausse des nations du monde et celle qu'Hachem nous a ordonné d'avoir à leur égard : si nous engageons le dialogue avec une personne qui n'est pas juive et que nous lui parlons du Créateur, ce n'est pas pour qu'elle se convertisse, ni pour lui faire oublier qui elle est et encore moins pour exercer sur elle la moindre pression, violence (physique ou verbale) ou toute autre attitude négative. Cela ne correspond tout simplement par à ce que désire le Maître du monde !

Si nous tendons la main, ce n'est pas pour la dévorer celle qui la saisit. Si nous nous tournons vers l'Autre, ce n'est pas pour le changer dans son essence. Plutôt, nous désirons simplement lui rappeler – pour son propre bien – les commandements que lui a ordonné D-ieu. Pour qu'il les respecte, nul besoin de se convertir, ni d'abandonner père et mère. Ce dialogue est le respect ultime de deux concepts : l'Autre et la Volonté divine.

Celui à qui nous parlons ne peut pas nous soupçonner de prosélytisme : voudrait-il se convertir au judaïsme que nous le lui déconseillerait ! En même temps, nous ne lui demandons pas forcément d'abandonner ses convictions religieuses : un protestant ou un musulman peut continuer à croire en leur prophète et être de parfaits Bnei Noa'h ! On le voit : le rapprochement vers Hachem n'a pas vocation à se faire dans la violence, ni dans le déni d'autrui. En fin de compte, n'est-ce pas le Créateur Lui-même qui a décidé si telle personne doit naître juive, tandis qu'une autre naît non juive ?

Les lecteurs de La Pause-Café savent très bien l'importance qui est accordée dans nos articles aux Bnei Noa'h. Depuis plusieurs années, des dizaines d'articles ont été publiés à propos de ce sujet et dans un objectif bien précis : aider les Bnei Noa'h à découvrir leur chemin du rapprochement avec le Divin. Avec l'aide de D-ieu, j'espère pouvoir continuer ce travail encore longtemps ; l'accueil que lui réservent les Bnei Noa'h eux-mêmes est ma principale source de motivation.

À suivre...

Ce Dvar Tora est dédié à la guérison de Rivqa bat Ya'aqov.

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dimanche 9 janvier 2011

Lire les Téhilim (Psaumes) 9:11

There is a God Somewhere

“Et ceux qui connaissent Ton Nom auront confiance en Toi, car Tu ne délaisses point, ô Seigneur, ceux qui Te recherchent.” (Psaumes 9:11)

Dans ce verset, le Roi David fait référence à trois concepts essentiels de notre relation avec le Créateur : 1) le Savoir, 2) la confiance en D-ieu et 3) le sentiment de proximité avec Lui. L'individu qui parvient à vivre chacun de ses jours en restant proche de ces concepts se situe à un niveau extrêmement élevé d'émouna (foi). Même si nous pouvons penser être éloignés d'un tel niveau, il n'est jamais trop tard pour travailler sur soi et faire un pas dans la bonne direction.

Un être entièrement à part

C'est peu dire que le monde dans lequel nous vivons est malade. Il nous suffit de jeter un regard sur les évènements de notre époque pour constater que la violence (terrorisme, vols, crimes...), la précarité (financière, dans le monde du travail...) et l'absence de relations sociales sincères et durables entre la plupart des personnes sont les signes caractéristiques de notre génération.

Certes, le monde moderne met à notre disposition une palette de moyens qui nous permettent d'oublier le piètre état de notre situation : la télévision (et ses émissions abrutissantes), la carotte des vacances (ah, passer quelques jours à l'autre bout du monde !), la course aux achats (le modèle de voiture le plus récent, le vêtement le plus à la mode, le dernier Prix Goncourt...), etc. Tout cela n'a qu'un seul objectif : remplir les poches des vendeurs et nous faire vivre dans un monde qui n'existe pas. Pauvre de nous qui vivons une telle vie !

Pourtant, si nous faisions un véritable retour aux sources, nos yeux s'ouvriraient sur l'absurdité de ce monde et sur la futilité de son aspect temporel. Cet effort est salutaire : en son absence, c'est la vie entière d'une personne qui peut être consacrée à la poursuite de biens et d'actions dénués d'une intelligence profonde.

Si nous nous appuyons sur les trois concepts énoncés plus haut, nous pouvons devenir un être différent et peu sensible aux appâts du monde moderne. Inutile de nous retirer dans une maison éloignée de tout et de vivre comme un ermite : ce n'est pas ce que désire Hachem ! Plutôt, si nous concentrons notre esprit et nos pensées sur les véritables fondements de la vie, les paillettes du modernisme et du matérialisme nous laisseront indifférents. Cela sera autant de liberté d'acquise !

Le Savoir est celui d'être conscient que le monde possède un Créateur et que Celui-ci en dirige tous ses aspects. C'est en étudiant la Tora que nous acquérons ce Savoir saint. Chaque heure d'étude représente une accumulation plus importante de Savoir et en fin de compte, trace notre avancée vers le Divin. D'autre part, avoir confiance en D-ieu, c'est reconnaître au-dessus du moindre doute que tout est juste en ce monde. Même si nos limites intellectuelles ne nous permettent pas de tout comprendre (c'est exactement cela « croire » en D-ieu), nous avons une confiance aveugle en la Justice divine.

Enfin, nous savons que chaque seconde de notre vie le Maître du monde est à nos côtés. Peu importe où nous allons et ce que nous faisons : nous ne sommes jamais seuls. Ainsi, même si un individu s'est éloigné à une distance très importante de ses racines et de la Tora, Hachem est tout de même resté à ses côtés. Dans tous les cas, il nous suffit de faire appel à D-ieu (en pensant à Lui, en priant, en faisant une mitswa...) pour recevoir une réponse immédiate : une perche nous est lancée pour nous faire sortir de notre trou.

On le constate, la personne qui vit selon ces trois concepts n'appartient presque plus à ce monde. Avant d'atteindre cette hauteur, nous pouvons essayer de faire le premier pas. Pourquoi pas aujourd'hui-même ?

À suivre...

Ce Dvar Tora est dédié à la guérison de Méir ben Sara.

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lundi 3 janvier 2011

Lire les Téhilim (Psaumes) 9:10

Le plateau de Caussols

“Que l'Éternel soit donc un abri pour l'oppressé, un abri dans les temps de détresse !” (Psaumes 9:10)

Le plus souvent, nous classons les difficultés de la vie en deux catégories principales : dans la première, nous mettons les problèmes d'ordre psychologique. Ces problèmes ne sont pas toujours liés à un évènement externe à la personne et qui pourrait être défini d'une façon objective comme difficile. Plutôt, la personne éprouve des difficultés à fonctionner normalement dans sa vie, sans raison apparente. On dit d'une telle personne qu'elle est oppressée.

Dans la deuxième catégorie, nous mettons les évènements qui sont perçus d'une façon évidente comme étant négatifs et stressants. Par exemple : un licenciement, des problèmes relationnels avec son conjoint, des difficultés financières... qu'à D-ieu ne plaise. Dans tous ces cas, il n'est pas difficile de comprendre les raisons pour lesquelles un individu éprouve un certain stress face à une telle situation. On dit de cette personne qu'elle est en détresse.

Un abri pour toutes les situations

Le Roi David nous apprend que D-ieu est le refuge de tous et dans toutes les situations : celles dans lesquelles une personne se sent oppressée, ainsi que celles où elle est en détresse. Même si les raisons et les symptômes de ces deux états mentaux sont différents, c'est toujours en Hachem que nous pouvons trouver notre salut. Toutes les aides d'un autre type (médicamenteuse, psychologique...) peuvent sans doute aider d'une façon ou d'une autre, mais leur effet est moindre : en essence et dans le temps.

Nous aimons nous croire forts et capables de tenir tête aux défis de la vie. En réalité, rares sont les personnes dont la force de caractère leur permet de ne pas se sentir affectées par les obstacles, les oppositions ou les revers que ne manque pas de nous faire rencontrer notre existence en ce monde. Cette faiblesse est inhérente à l'homme et vouloir l'ignorer signifie le plus souvent qu'un individu cherchera alors son refuge dans le matériel : l'alcool, les désirs sensuels ou toute autre forme de perversion que les moyens modernes de communication mettent à notre disposition (internet, jeux d'argent...)

Pourtant, il nous suffit de nous tourner vers le Créateur et de Lui demander Son aide pour recevoir un bienfait dont la valeur est incomparable par rapport à ce que nous pouvons bénéficier des autres formes d'intervention. Se rapprocher de D-ieu signifie : 1) prier afin de formuler d'une façon verbale nos demandes et 2) chercher à mieux suivre Sa volonté ( en affichant un plus grand respect pour Ses commandements). Si nous agissons sur ces deux aspects, les conséquences ne se feront pas attendre pour nous faire sortir d'une torpeur trop tentante et d'une situation qui peut devenir rapidement dangereuse, que D-ieu nous préserve.

C'est notre orgueil qui nous empêche de recevoir régulièrement l'aide du Ciel. De fait, admettre notre faiblesse n'est pas toujours facile. Cependant, si nous prenons conscience que c'est Hachem Lui-même qui nous a créés avec ce « défaut de fabrication », nous pouvons alors jeter un regard nouveau sur le monde qui nous entoure : celui qui tire les conclusions qui s'imposent à un constat invariable depuis l'apparition du premier homme sur la terre. Celui-ci est simple : nous ne pouvons pas nous passer du Maître du monde et nous soustraire à Sa volonté si nous poursuivons la joie et le bonheur dans notre vie !

C'est précisément pour cela qu'en réalité, les deux types de souffrances auxquels nous avons fait référence au début de notre article n'en sont en fait qu'un : celui de nos limitations intellectuelles qui nous empêchent de définir à leur justes mesures les événements de notre vie. Peu importe si nous nous sentons oppressés sans raison apparente ou en détresse à cause d'un événement spécifique : nous devons réaliser que ce sont notre incompréhension et notre éloignement du Divin qui sont la cause de toutes nous difficultés et de toutes nos souffrances.

À suivre...

Ce Dvar Tora est dédié à la guérison de Sylvie bat Yona.

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