dimanche 16 janvier 2011

Lire les Téhilim (Psaumes) 9:13

_DSC6332

“Car Il demande compte du sang [versé], Il en conserve le souvenir, Il n'oublie point le cri des humbles.” (Psaumes 9:13)

Notre mémoire n'est pas infaillible et le temps efface de nombreux souvenirs. Ainsi l'a souhaité le Créateur, et ceci est pour notre bien. De fait, même si le lendemain d'une tragédie – que D-ieu nous préserve – la vie nous semble impossible à poursuivre, le temps nous permet de rassembler nos forces morales et avec les mois ou les années qui passent, c'est le goût à la vie que nous retrouvons. Ceci est une forme d'oubli... pour nous sauver d'une situation autrement impossible.

Une mémoire infaillible

Cette forme d'imperfection humaine n'est pas applicable à Hachem. La perfection de la Justice divine est un fondement essentiel du judaïsme et de notre émouna (foi). C'est parce que nous sommes convaincus de l'infaillibilité du Maître du monde et de Sa justesse que nous savons au-dessus du moindre doute que l'injustice n'est pas de ce monde.

Cependant, cela signifie pas qu'il fut donné à l'entendement humain de saisir les innombrables aspects de la justice céleste. Si tel avait été le cas, c'est au niveau du Créateur que se trouverait l'homme ! Cette situation n'est évidemment pas envisageable dans la mesure où le monde fut crée par D-ieu pour que nous Le servions. Cette modestie de notre part ne doit jamais nous quitter et bien des malheurs arrivent aux individus qui désirent l'ignorer.

Savoir qu'Hachem n'oublie rien et que chaque méfait sera puni en son temps représente une source infinie de réconfort lorsque nous sommes face à des actes dont les aspects possèdent ceux de l'injustice. Dresser la liste des meurtres, persécutions et autres actes ignobles dont le peuple juif a été victime tout au long de son histoire est impossible. Pourtant, tous possèdent un point commun : les êtres barbares qui les ont commis paieront leur actions.

S'il est dit que « le sang juif n'est pas cher », c'est que notre vision est limitée. De fait, le Maître du monde teste note émouna en ne dévoilant pas toujours au grand jour Sa colère. Ainsi, une personne sans émouna peut croire que la justice n'est pas de ce monde et que le peuple juif subit un traitement inacceptable sans que nos accusateurs soient punis. Une telle vision ne correspond pas à la vérité et c'est uniquement notre éloignement du Divin qui nous en rapproche. À l'opposé, l'individu qui avance vers D-ieu, en étudiant, priant, faisant le plus grand nombre de mistwoth..., acquiert une conviction opposée.

C'est avec une assurance totale envers le Ciel que nous devons vivre chaque instant de notre vie. Si nous devons prendre les précautions nécessaires et évidentes afin de ne pas nous exposer à la malveillance des autres, si nous devons également entreprendre tout ce qui est possible afin de réparer un tort dont nous avons été la victime – qu'à D-ieu ne plaise – nous ne devons jamais oublier qu'en fin de compte, les clés de la Justice divine se trouvent entre les mains d'Hachem.

Dans ce verset, le Roi David ajoute une précision importante : « le cri des humbles.» Ceci nous apprend qu'il est de notre devoir de nous tourner vers le Créateur lorsque nous subissons des épreuves dans notre vie. Plutôt que de maugréer, de pester contre le monde entier et de crier à l'injustice, c'est remplis d'amour pour le Maître du monde que nous devons Lui demander de venir à notre aide et de rendre justice.

À suivre...

Ce Dvar Tora est dédié à la guérison de Aurélie bath Ra'hel.

Pour dédicacer un Dvar Torah, cliquez ici.

Bookmark and Share

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire