dimanche 26 décembre 2010

Lire les Téhilim (Psaumes) 9:9

Europe

“Oui, Il jugera le monde avec équité ; Il juge les nations avec droiture.” (Psaumes 9:9)

Le Roi David n'a cessé de le déclarer: la justice divine est parfaite et elle est appliquée avec la plus grande précision sur chaque individu, ainsi que sur chaque nation du monde. Cependant il existe une différence importante entre la façon dont le Créateur juge le peuple juif et celle dont il juge les autres nations du monde.

Israël et les nations du monde

Les nations du monde s'opposent le plus souvent à la volonté de D-ieu. Qu'il s'agisse de leurs valeurs morales indécentes, de leur facilité à côtoyer des concepts qu'elles devraient rejeter (mensonge, vol, médisance...) ou de leur attaque directe à l'encontre du Maître du monde (qu'on trouve principalement dans l'enseignement de la philosophie), leur vie entière semble être vouée à une lutte perdue d'avance contre Hachem.

Cependant, le Créateur est rempli de compassion envers Ses créatures et Il ne désire pas juger d'une façon trop stricte celles qui ne le méritent pas. Ainsi, à cause de leur vie et de leurs actions qui s'opposent presque constamment à Lui, D-ieu juge les nations du monde avec droiture, c'est-à-dire en faisant grand usage de cette compassion illimitée. C'est seulement à la fin des temps qu'un tribunal céleste sera instauré qui jugera les nations du monde avec équité, c'est-à-dire sans aucune clémence.

Cette attitude favorable explique la raison pour laquelle les nations du monde peuvent vivre en étant opposées à la Volonté divine, tout en jouissant d'une certaine aisance et d'une réussite apparente. De fait, si l'aspect strict de la justice leur était appliqué, elles ne pourraient pas y survivre. Le Maître du monde attend la fin des temps pour leur appliquer ce qu'elles méritent réellement. En attendant – et en ce monde – Hachem leur accorde le bénéfice du doute et se sert du peu de bien qu'elles font pour les récompenser ici-bas.

La situation est bien différente avec le peuple juif. Malgré ses nombreuses imperfections, celui-ci s'efforce de remplir la volonté du Créateur. Certes, ses fautes sont nombreuses et fréquentes, mais quel est le juif – même s'il se trouve éloigné de la Tora – qui n'a pas fait un minimum de mistwoth ? Qui n'a jamais donné la tsédaqa ? Qui n'a jamais pensé à se rapprocher sincèrement de D-ieu ? Etc.

Cette volonté de faire le bien – et d'y parvenir plus ou moins souvent – permet au peuple d'Israël d'affronter un jugement aux aspects plus sévères, mais combien plus proche de la vérité ! Ainsi, nous ne devons pas nous étonner de notre impression d'être les témoins habituels d'un système de justice caractérisé par le concept de « deux poids deux mesures » : c'est effectivement de la sorte que le Maître du monde dirige l'univers. Cependant, nous devons réaliser que ceci est pour notre bien.

À la fin des temps, lorsque le jugement final devra être prononcé, les nations du monde ne pourront pas se prévaloir de la clémence divine : elles en auront déjà bénéficié en ce monde ! C'est pour cette raison que l'aspect strict de la justice divine leur sera appliqué. D'autre part, le peuple juif pourra s'attendre à recevoir la Compassion divine d'une façon merveilleuse : après avoir été jugé sans la moindre clémence durant toute son existence sur terre, il sera temps de lui accorder le bénéfice du doute... pour l'éternité !

Par conséquent, n'exigeons pas trop souvent une justice stricte pour les nations du monde et la compassion pour nous-mêmes. Plutôt, gardons en mémoire que notre objectif est à long terme et qu'il est bien plus avantageux de conserver une réserve illimité de Compassion divine pour l'au-delà !

À suivre...

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mardi 21 décembre 2010

Lire les Téhilim (Psaumes) 9:8

Le Trône de Napoleon - Chateau de Fontainebleau

“Mais le Seigneur demeure éternellement ; Il a établi Son trône pour la justice.” (Psaumes 9:8)

Nous vivons dans le temporel, tandis que D-ieu est intemporel. D'autre part, notre conception de la justice dépend de notre intelligence, de la société dans laquelle nous avons été élevés, de l'époque à laquelle nous vivons... tandis que la Justice divine correspond à la définition de concepts éternels et d'une droiture absolue. Ces deux aspects de l'existence et de la justice d'Hachem nous permettent de mesurer la différence importante qui existe entre la perception du Maître du monde et celle de l'homme

Une justice invariable et éternelle

Chaque société possède son propre système de justice qui correspond plus ou moins à ses valeurs morales. Ainsi, une société dans laquelle il est absolument inadmissible de voler punira à l'extrême les voleurs, dès la première offense. Dans une autre – plus tolérante – on attendra la récidive avant de condamner durement un individu.

Dans certaines sociétés, il est possible de condamner à mort une personne qui a commis un crime particulièrement atroce. Dans d'autres, ce type de crimes ne justifiera pas qu'on tue celui qui les a commis. De plus, au sein d'une même société, les valeurs évoluent au fil du temps et des siècles. Ainsi, ce qui n'était pas acceptable auparavant le devient... ou l'inverse.

Ces différents aspects ne font que révéler les aspects fragiles et discutables de la justice humaine. Si nous devons prier afin de vivre dans un pays qui s'est doté d'un système de justice (son absence serait encore plus dangereuse que ses imperfections), nous ne devons pas pour autant penser qu'il existe un système d'une perfection absolue. Également, si l'on tient compte des tractations politiques spécifiques à chaque pays et des mauvais fonctionnements éventuels (corruption, erreur humaine...), nous obtenons un système de justice d'une droiture très incertaine.

La situation est bien différente avec la justice du Créateur. L'existence du Seigneur ne dépend d'aucun facteur temporel et sa signification profonde dépasse l'entendement humain. La justice de D-ieu ne dépend pas des modes, des limites de l'intelligence de ses législateurs, ni de leurs défauts inhérents. Plutôt, sa droiture est sans compromis et éternelle.

Parce qu'elle dépasse les limites de notre intelligence, certains de ses aspects testent notre émouna (foi). C'est exactement ce que désire Hachem ; si cela n'était pas le cas, quel serait notre mérite de l'appliquer ? Cependant, si nous faisons confiance au Maître du monde, il nous suffit de savoir qu'Il est parfait et qu'à l'occasion, Il teste l'amplitude de notre émouna. Grâce à cette attitude, les concepts que nous trouvons difficiles à comprendre ou à admettre perdent leurs pouvoir de nous rendre perplexes et interrogateurs.

Le Roi David n'avait à ce sujet aucun doute : le Seigneur et Sa justice sont le bien absolu et nous devons faire notre possible afin d'appliquer la Justice divine en ce monde ; ceci est à la portée de chaque individu. Dans nos faits et gestes quotidiens, la halakha représente la Volonté divine, c'est-à-dire la Justice divine. Étudier et appliquer nos textes de lois devient ainsi une preuve superbe de notre amour du Créateur.

C'est chaque instant que nous pouvons revêtir notre habit du juge. Telle chose est-elle autorisée ou interdite ? Tel aliment est-il consommable ou pas ? Telle action que nous désirons entreprendre remporte-t-elle l'approbation du Ciel ou son courroux ? Etc. Si nous saisissons chacune de ces opportunités pour essayer de nous rapprocher de D-ieu, nous révèlerons au grand jour Sa gloire. Pour de bon, ce sont les anges qui parleront de nous !

À suivre...

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jeudi 16 décembre 2010

Lire les Téhilim (Psaumes) 9:7

Epee!

“Les ennemis sont arrivés à leur fin à cause de l'épée éternelle ; quant aux villes que Tu as détruites, c'est leur souvenir qui disparaît.” (Psaumes 9:7)

Nos ennemis nous haïssent au-delà de la raison. Un auteur n'avait-il pas écrit que si les juifs n'existaient pas, les antisémites les auraient inventés ? Cette haine fait partie intégrante de leur personnalité et il est futile et dérisoire de vouloir la supprimer grâce au dialogue, à l'éducation... Plutôt, nous devons avoir l'émouna (foi) que le monde est dirigé par un Créateur et que c'est Lui qui décide de l'agissement de nos ennemis.

Une existence justifiée

S'il en est ainsi, une question évidente se pose : pour quelle raison Hachem nous fait-Il rencontrer des ennemis ? Ne disons-nous pas que D-ieu est bon et rempli de compassion ? À quel style d'individu viendrait-il l'idée d'envoyer des ennemis à ses amis ? Une telle amitié et relation auraient-elles une seule raison de se maintenir ? Ainsi, nous pouvons nous poser la question sur l'opportunité que le Ciel a de nous rendre la vie moins simple qu'il le pourrait.

S'il ne fait aucun doute que l'existence de nos ennemis dépend entièrement de la volonté d'Hachem, leur présence en ce monde sert un seul objectif : celui de nous rapprocher du Maître du monde. À l'image d'un père qui inflige une punition à son fils, le Créateur érige des ennemis sur notre chemin pour nous réveiller au spirituel.

mardi 14 décembre 2010

Lire les Téhilim (Psaumes) 9:6

Bad Guys by Justin Aerni

“Tu as détruit des peuples, perdu l'impie : leur nom, Tu l'as effacé à tout jamais.” (Psaumes 9:6)

Dans le verset précédent, le Roi David déclarait la perfection absolue de la Justice divine. Venant du Créateur, les erreurs, retards, incompréhensions, corruptions... n'existent pas et il est inutile d'espérer en voir un jour ! Ce qui est dû est donné et ce qui est mérité est accordé. Ceci fonctionne dans les deux sens : le positif et le négatif

Les méchants : une existence temporelle

Lorsque nous rencontrons une personne qui nous importune, que D-ieu nous préserve, nous pensons souvent que la vie serait plus facile en son absence. Des petits tracas quotidiens aux situations réellement dangereuses, nous demandons alors à D-ieu d'ôter cet obstacle à une tranquillité d'esprit et à une sécurité dont chaque individu a besoin pour mener une vie paisible.

Évidemment, nous avons raison de prier pour notre salut et dans les moments d'opposition, il est tout à fait naturel de demander l'aide du Maître du monde. Pourtant, nous ne devons jamais oublier que l'autorité à laquelle nous nous adressons pour être sauvés est aussi celle qui met devant nous l'obstacle qui nous dérange tant. En ce monde, point de hasard : tout est souhaité, voulu et programmé par Hachem.

C'est précisément pour cette raison que la disparition des personnes méchantes et mauvaises peut intervenir aussi vite qu'elles sont apparues. Dans les deux cas, elle ne font que répondre à une décision céleste qui se sert d'elles pour nous aider à trouver le droit chemin. Lorsque leur mission est atteinte, elle s'évaporent souvent plus vite qu'on s'y attendait.

L'histoire du peuple juif est longue et le nombre de nos ennemis est important. Combien de soi-disant « grandes nations » ou de « peuples éternels » avaient juré notre perte et s'étaient fixé comme objectif de nous effacer de la surface de la terre, qu'à D-ieu ne plaise ? Quelques siècles plus tard – ou mêmes seulement quelques décennies plus tard – que reste-t-il de ces nations et de ces peuples ? Ce sont eux qui ont disparu, tandis que le peuple juif continue sa marche vers le Divin. Quel contraste entre leur objectif déclaré et leur fin !

Cette leçon d'histoire peut nous aider dans la période perturbée dans laquelle nous vivons. De fait, il semble que le monde entier soit contre nous. Qu'il s'agisse de l'État d'Israël ou des membres du peuple juif qui vivent aux quatre coins du monde, les raisons d'espérer diminuent chaque année un peu plus. Qui peut aujourd'hui citer un allié certain et de confiance de l'État d'Israël ? Dans quel pays les juifs vivent-ils véritablement en toute tranquillité ?

Plutôt que de dépenser notre énergie à crier, se morfondre ou maudire, nous devons prendre conscience que tous nos opposants sont voulus par le Créateur. Ainsi, n'est-il pas plus intelligent de s'adresser à la source plutôt qu'à sa volonté ? Ainsi, ce sont nos prières que nous devons multiplier pour voir le ciel s'éclaircir ; ce sont nos actions que nous devons essayer de coller à la Volonté divine ; ce sont nos pensées que nous devons parvenir à rendre plus belles, plus saintes. C'est de la sorte que nous ferons pencher la balance en notre faveur.

S'il est impossible à l'entendement humain de comprendre la façon précise dont fonctionne la Justice divine, une chose est certaine : en suivant le désir de D-ieu, nous faisons notre part de notre travail. Si les difficultés surgissent, nous pourrons alors plus facilement demander à Hachem de faire la Sienne !

À suivre...

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dimanche 5 décembre 2010

Lire les Téhilim (Psaumes) 9:5

Mysore Palace - Golden Throne

“Oui, Tu as fait triompher mon droit et ma cause ; Tu a pris place sur Ton trône en Juge équitable.” (Psaumes 9:5)

Quelle est la définition du couple idéal ? N'est-ce pas lorsque le plaisir et la volonté d'un conjoint devient également ceux de l'autre ? Lorsque de l'Autre nous acquérons son essence, le sentiment d'unité est absolu et l'unicité ainsi atteinte est d'une force et d'une puissance indestructibles. Lorsque la Volonté divine devient la nôtre, nous sommes inclus en le Maître du monde et c'est toute notre vie qui acquiert sa véritable signification.

Lui c'est Lui et moi c'est Lui

Un jour, un homme politique avait désiré marquer les différences qu'il possédait par rapport à son mentor. En quelques mots, il avait ainsi résumé la situation : « Lui c'est lui et moi c'est moi.» Dans notre relation avec le Créateur, cette affirmation est l'exact opposé de ce qui doit être notre objectif ultime : nous rapprocher autant que possible d'Hachem.

L'homme est une machine dont le pouvoir de créer des désirs est immense, presque infini. Peu importe où nous nous trouvons, ce que nous regardons ou ce dont nous avons réellement besoin : nous avons le plus souvent une ide précise à propos de ce que nous souhaitons obtenir dans la vie. Cette réalité est notre quotidien et en fait, on aurait tort de s'en offusquer : n'est-ce pas D-ieu Lui-même qui nous a créés de la sorte ? Cependant, les difficultés apparaissent si nous nous entêtons.

Lorsque le Maître du monde nous fait savoir que telle est Sa volonté, nous devons mettre de côté nos idées premières et emprunter avec empressement, joie et trépidation le nouveau chemin qui s'offre devant nous. Ce type de situations se répète chaque jour et même plusieurs fois par jour. Il est inutile de chercher des exemples d'instants uniques et grandioses dans notre vie afin d'appliquer ce principe. C'est surtout dans nos gestes et nos décisions quotidiens que nous pouvons jauger de notre capacité à mettre en pratique cette belle leçon.

S'agit-il d'un appartement que nous désirions acheter et qui vient de partir entre les mains d'une tierce personne ? Pour quelle raison devrions-nous nous énerver ? Hachem nous a appris que ce deux pièces ne nous était pas destiné ! Avons-nous postulé pour un emploi qui nous semblait particulièrement lucratif... avant d'apprendre que notre candidature est refusée ? D-ieu nous a certainement sauvé d'un travail qui se serait révélé catastrophique pour nous ! Rêvons-nous constamment de gâteaux, de glaces et d'autres douceurs... jusqu'au jour où notre docteur nous apprend que le sucre nous est interdit ? Le Maître du monde vient de revêtir Ses habits de diététicien pour nous sauver d'une grave maladie ! Etc.

Dans tous ces exemples, nous devons remercier Hachem pour nous montrer la voie à suivre, la voie qui est en fin de compte la nôtre. Comment pourrions-nous être à ce point prétentieux pour penser que ce que nous désirions aurait été préférable à ce que nous avons reçu ? Le Ciel pourrait-il faire une erreur à notre égard ? Que D-ieu nous garde d'une telle pensée !

Si nous savons avec une certitude totale que ce qui fait notre vie représente constamment la justice parfaite, que pouvons-nous dire d'autre au Créateur que Son trône est équitable et Sa justice exemplaire ? En pensant de la sorte, nous serons remplis d'une joie constante, dans toutes les situations et chaque jour de note vie. Heureuses sont les personnes qui vivent selon cette perspective !

À suivre...

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mercredi 1 décembre 2010

Lire les Téhilim (Psaumes) 9:4

The night of the native warriors

“Que mes ennemis lâchent pied et reculent, qu’ils trébuchent et périssent en Ta présence.” (Psaumes 9:4)

Dans le verset précédent, le Roi David avait déclaré sa joie à servir D-ieu et son désir d'exulter en le Créateur. Cette envie de rapprochement avec le Divin fait naître une sorte de complicité entre Hachem et Son serviteur. C'est cette complicité qui permet au véritable serviteur de D-ieu d'être persuadé que ses ennemis périront un jour ou l'autre.

La volonté de vaincre... grâce à D-ieu

La force de caractère est un aspect indispensable de l'homme. En son absence, nous sommes constamment bousculés par les évènements tourmentés de ce monde et la tranquillité d'esprit devient un concept qui s'éloigne chaque jour un peu plus de nous. Nos opposants sont nombreux : à notre emploi, dans notre quartier, dans la rue, au sein même de notre famille... Si nous n'y prenons pas garde, nous lâchons pied et touchons rapidement le fond, qu'à D-ieu ne plaise.

Cependant, si nous refusons de baisser les bras et que nous sommes résolus à faire face à nos défis quotidiens – petits et grands – les éclaircies se succèderont et avec chacune, un plaisir indescriptible de plus en plus profond et d'une exquise finesse nous accompagnera. Malgré tout, un danger nous guette : celui de l'orgueil et de la pensée que nous avons vaincus nos ennemis, que nous avons été plus intelligents et qu'en fin de compte, nous avons pris les bonnes décisions.

Cela est le lot des personnes qui ne font pas le lien entre leur présence en ce monde et le Maître du monde. Peu importe si ces personnes prétendent croire en D-ieu et possèdent toutes les apparences des individus dotés d'émouna (en d'autres termes : si elles semblent être « religieuses »). Si une personne s'accorde un mérite quelconque dans les succès de sa vie, elle est victime de son orgueil et rejette d'un revers de main la grâce céleste qui lui a permis de vaincre ses ennemis.

Le Roi David le savait bien : c'est en priant Hachem que nous reconnaissons que le salut peut venir seulement du Ciel. Non seulement c'est un décret divin qui nous permet de vaincre de nos adversaires, mais c'est également un décret de ce type qui peut nous faire croire en la disparition pure et simple de certains de nos ennemis, si ce n'est tous.

En aucun cas, cette vérité nous permet de penser que nous pouvons nous croiser les bras et attendre que les tourmentes se dissipent. Nos patriarches nous ont appris la démarche à suivre : faire les efforts nécessaires et véritables pour réussir, tout en priant et demander à D-ieu de venir nous sauver de nos tourments. Celui qui se relâche dans ses efforts fait preuve d'une faiblesse évidente. Cependant, celui qui croit en sa propre force est également fautif.

L'individu qui possède l'émouna est celui qui sait qu'il ne peut s'accorder aucun mérite en ce bas-monde. De fait, chaque mérite que nous pensons pouvoir nous donner est autant de bonté que nous ôtons à Hachem . N'est-ce pas là la plus grande preuve d'ingratitude que nous pouvons afficher à l'égard du Créateur ? Prenons garde à rester éloignés de cet orgueil pernicieux et remercions D-ieu pour les nombreuses faveurs qu'Il nous accorde.

À suivre...

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lundi 22 novembre 2010

Lire les Téhilim (Psaumes) 9:3

Joy!

“Je veux me réjouir et exulter en Toi, chanter Ton Nom, D-ieu suprême.” (Psaumes 9:3)

L'histoire est celle de trois hommes ; à chacun, sa femme demande de l'amener au restaurant afin de passer une soirée en tête-en-tête. Même si les trois maris ont été d'accord pour annuler la soirée qu'ils avaient prévue de passer avec leurs amis, la réaction de chacun les fait appartenir à une catégorie différente des autres.

Le premier mari accepte avec regret. Certes, il est avec sa femme au restaurant, mais son esprit est ailleurs et cela se lit sur son visage : l'ennui y est visible. Le deuxième mari parvient à surmonter sa déception : en fin de compte, sa femme n'est-elle pas plus importante que ses propres amis ? De la sorte, la soirée est agréable et tout semble pour le mieux, même si en son fort intérieur, il espère ne pas devoir répéter cet exercice trop souvent ! Le troisième mari est l'idéal : il est certain qu'il avait envie de voir ses amis, mais dès l'instant où il apprit ce que sa femme désirait, son envie est devenu le sien et il n'aurait pas souhaité – pour rien au monde – être ailleurs qu'avec elle ce soir-là.

Servir le Créateur de tout son cœur

Dans notre relation avec D-ieu, à quel niveau nous situons-nous ? Sommes-nous dans la première catégorie, à servir Hachem à contre-cœur ? Sommes-nous dans la deuxième, en faisant les mitswoth qu'Il nous a ordonnées tout en pensant que la vie serait plus simple si nous n'avions pas tous ces commandements à faire ? Enfin, appartenons-nous à la troisième catégorie, celle où notre plaisir est devenu Le Sien et où Le servir est la source de notre joie quotidienne ?

Le Roi David appartenait évidemment à la catégorie supérieure, celle où la véritable joie peut être vécue. Non seulement David désirait se réjouir et exulter en servant le Créateur, mais c'est en « Lui » qu'il désirait connaître cette joie et ce bonheur. Cela signifie que c'est selon la Volonté divine que le Roi David souhaitait ajuster sa propre vie. Voici une réalité qui doit nous inspirer : la référence provient du Ciel et notre mission consiste à la faire nôtre.

Exulter en D-ieu équivaut à trouver notre plaisir en la Parole divine. Considérées sous cet aspect, les mitswoth deviennent le baromètre de notre bonne humeur : plus nous en faisons, plus nous sommes joyeux ! Qu'elle est éloignée cette vision de celle où les commandements sont perçus comme une entrave à notre liberté ! Puissions-nous tous prier pour nous en rapprocher le plus possible et goûter à la saveur exquise et unique de sa senteur.

Ce plaisir d'un autre monde, David ne désirait pas le garder pour lui. De fait, lorsqu'une âme est remplie de joie sainte, elle désire le faire savoir au reste du monde. Il est possible de constater une trace de cette joie sur le visage de nos Sages : on y décèle une lueur étonnante et dotée d'un éclat particulier. De plus, lorsqu'un Sage commence à partager son savoir, ses mots sont remplis d'amour et de la volonté de nous inclure dans son avancée vers le Divin.

Grâce au Roi David, nous pouvons essayer de percevoir le Maître du monde comme une source de plaisirs et de joie. En avançant à pas mesurés en Sa direction, donnons-nous l'opportunité véritable de Le découvrir. Tentons d'être modestes et humbles : tâchons de faire passer Sa volonté avant la nôtre. Certes, cela n'est pas toujours facile, mais des trésors inestimables sont réservés aux personnes qui essaient.

Qui peut vraiment penser que cela n'en vaut pas la peine ?

À suivre...

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dimanche 21 novembre 2010

Lire les Téhilim (Psaumes) 9:2

תפילה ביהודה ושומרון

“Je rends grâce à l'Éternel de tout mon cœur, je veux proclamer toutes Tes merveilles.” (Psaumes 9:2)

Le Roi David venait de vivre un des moments les plus dramatiques et douloureux de sa vie : son fils venait de mourir. Dans une telle situation, nous devons admirer à sa juste valeur l'émouna (la foi) exceptionnelle de David et sa capacité à remercier le Créateur, peu importe la nature des évènements qu'il vivait. Quelle est la grande la distance qui nous sépare de ce niveau !

Remercier, réellement

Nous avons tous de nombreuses opportunités de remercier D-ieu. Qu'il s'agisse d'une naissance au sein de notre famille, de l'achat d'une maison, d'un emploi finalement obtenu... les raisons ne manquent pas d'afficher notre gratitude. Pourtant, qu'en est-il des situations où les choses ne se déroulent pas comme nous le voudrions ? N'avons-nous pas tendance à regretter, nous sentir frustrés ou à nous emporter ?

Si nous savons que tout est décidé par Hachem, ne devrions-nous pas Lui rendre grâce à tous les instants ? Ne devrions-nous pas Lui faire confiance dans Sa capacité de savoir ce qui est le meilleur pour nous et de nous l'accorder chaque seconde de notre vie ? Si tel était le cas, pour quelle raison sommes-nous amers et notre envie de louer le Maître du monde tellement dépendante de ce que nous vivons au quotidien ?

Le Roi David appartenait à une autre catégorie d'individus. Pour lui, le bien se manifestait à travers les décisions du Créateur, sans que cette règle ne souffre d'exceptions. Ainsi, quelques instants après le décès de son fils, David pouvait chanter des superbes louanges à Hachem dans la plus grande sincérité. À ses yeux, le Ciel ne pouvait envoyer que le bien à l'homme et logiquement, celui-ci se devait de l'apprécier pleinement.

Voici la signification de rendre grâce à l'Éternel de tout son cœur : être conscient que chaque minute de notre vie représente le bien ultime, c'est-à-dire le bien qui nous convient d'une façon individuelle. Peu importe si nous avons tendance à qualifier ce bien de « bon » ou de « mal », nous savons que ce sont nos limites intellectuelles qui expliquent nos difficultés à tout comprendre et à ne voir que les aspects positifs en chaque chose.

Cependant, c'est de tout cœur que nous devons remercier le Maître du monde pour tout ce qu'Il fait pour nous et pour tout ce qu'Il nous donne. Sans aucune retenue de notre part et encore moins d'amertume, notre cœur rend grâce pour ce bien immense dont nous sommes les bénéficiaires. Voici ce que nous comprenons : la définition du bien appartient à Hachem et sa concrétisation se réalise dans chacun des aspects de notre vie.

La personne qui parvient à penser de la sorte a atteint un niveau extrêmement élevé d'émouna et pour elle, le monde entier est rempli des merveilles de l'Éternel. Cela représente une raison supplémentaire de Le louer et d'exprimer notre reconnaissance. Ainsi, la vie d'une telle personne est marquée par ses prières nombreuses et opportunes dans toutes les situations.

Nous avons sans doute un long chemin à parcourir avant de ne plus percevoir le mal et les difficultés dans notre vie. Cela n'est pas un signe alarmant de notre éloignement avec le Divin. Plutôt, ce serait notre absence de vouloir nous en rapprocher qui serait dramatique. Prier, demander l'aide et vouloir s'améliorer ; voilà les fondements de la vie de l'âme juive. Heureuses sont les personnes qui en sont conscientes !

À suivre...

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dimanche 14 novembre 2010

Lire les Téhilim (Psaumes) 9:1

Praying to the stone

“Au chef des chantres. À propos de la mort de Laben. Psaumes de David.” (Psaumes 9:1)

Dans le livre de Samuel (livre 2, chapitre 12) est racontée l'histoire de la maladie soudaine – et de la mort – du fils du Roi David : Laben. Existe-t-il un événement qui puisse sembler plus anormal qu'un parent qui enterre un de ses enfants ? Existe-t-il une peine plus grande pour un père ou pour une mère que la disparition de sa progéniture ? Pourtant, David trouva la force de trouver une raison de se réjouir dans cette épreuve qu'aucun individu ne souhaite connaître. Le résultat de cette prouesse sont les versets de ce neuvième chapitre des Psaumes (Alshich.)

Voici ce qui nous sépare des êtres exceptionnellement grands : dans les pires difficultés, ils parviennent tout de même à déceler le bien et l'aspect positif qu'elles incluent. De la sorte, les raisons de remercier et de louer le Créateur sont infinies. Même si une telle attitude peut nous sembler hors d'atteinte, nous devons nous en inspirer afin de mieux faire face à nos propres défis et challenges.

Vaincre le malheur et le désespoir

Le fils que le Roi David avait eu de Bethsabée tomba soudainement gravement malade. David fit tout ce qu'il put pour le sauver ; ses prières dépassèrent ce qu'une personne peut normalement accomplir. Tellement forts semblaient sa peine et son désespoir d'être le témoin de la guérison de son fils que l'entourage du roi commença à s'inquiéter pour sa vie même. Malgré tout, après sept jours d'agonie, l'enfant mourut. Les serviteurs du roi ne savaient pas comment ils pourraient annoncer cette terrible nouvelle à leur maître.

Pourtant, lorsque celui-ci l'apprit, il « se releva de terre, prit un bain, se parfuma et changea de vêtements (…) ; il rentra chez lui et demanda qu'on lui servit un repas » (Samuel, 2, 12:20). Devant ce comportement qu'ils jugeaient pour le moins léger, les serviteurs interrogèrent David : « Que signifie cette conduite ? (…) Pour l'enfant vivant tu as jeûné et pleuré et maintenant qu'il est mort tu te relèves et prends de la nourriture ! » En d'autres termes, l'entourage du roi se demandait de quelle façon il était possible de passer en aussi peu de temps d'un état léthargique à celui habituel de la vie de chaque jour.

La réponse du Roi David fut simple : « Alors que l'enfant vivait, j'ai jeûné et pleuré car je pensais : Qui sait ? Le Seigneur pourra me faire la grâce de laisser vivre cet enfant. Maintenant qu'il est mort, pourquoi jeûnerais-je ? Puis-je le faire revivre ? J'irai le rejoindre, mais lui ne reviendra pas près de moi.» Ceci avait le mérite de la franchise : aussi longtemps qu'un espoir existe, nous ne devons ménager aucun effort. Pour autant, lorsqu'un décret céleste a été appliqué, c'est de tout cœur que nous devons accepter la décision.

Ce niveau d'émouna (foi) était celui de David. Personnage exceptionnel, le doux chanteur d'Israël savait que tout est positif dans ce monde et que D-ieu ne peut pas souhaiter – et encore moins envoyer – le mal pour Ses créatures. Ne plus différencier entre ce que l'homme commun appelle le bien et le mal n'est pas à la portée de tout le monde. Cependant, nous devons prier et souhaiter nous rapprocher de ce niveau, chacun d'entre nous en tenant compte du niveau où il se situe actuellement.

Grâce à D-ieu, la vie n'est pas faite que de tragédies. Ainsi, ce sont les ennuis du quotidien que nous devons le plus souvent tenter de changer en évènements positifs. Afin d'y parvenir, la démarche est connue : nous devons avant tout prier afin de demander l'aide du Ciel. En son absence, nous n'arriverons à rien. Ensuite, nous devons faire les efforts sincères et importants pour modifier notre façon de voir la vie. Aussi souvent que possible, nous devons nous souvenir de ce principe absolu : tout est bon dans ce monde et c'est seulement notre intelligence qui est limitée.

Si nous sommes mis devant un événement positif : louons et remercions Hachem ! Dans le cas contraire, appuyons-nous sur l'émouna pour rester persuadés que la conclusion sera positive, même si cela semble difficile à comprendre.

À suivre...

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mercredi 10 novembre 2010

Lire les Téhilim (Psaumes) 8:10

Hapuna Light #1 - Hapuna Beach, Big Island, Hawaii

“Éternel, notre Seigneur ! Que Ton Nom est glorieux par toute la terre !” (Psaumes 8:10)

Après avoir décrit la beauté des créatures qui remplissent ce monde, le Roi David rend cet hommage du fond de son cœur : « C'est en ce monde – et nulle part ailleurs – qu'il est possible de rendre gloire d'une façon parfaite à Ton Nom !» Voici la particularité de l'homme : c'est dans son environnement quotidien qu'il peut révéler la grandeur du Créateur.

Une révélation de chaque instant

La description des beautés de ce monde (bétail, oiseaux, poissons...) faite par David vise deux objectifs. Le premier objectif est évident : la contemplation par l'homme de la nature et des richesses qu'elle renferme lui permet d'avoir un aperçu de la sagesse de D-ieu. Même si cet aperçu ne peut s'approcher de près de la véritable nature du Maître du monde – car celle-ci dépasse l'entendement humain – il favorise pourtant la naissance d'un sentiment d'amour pour Hachem.

Le deuxième objectif de cette description est plus subtil et va à l'encontre d'une idée largement répandue. Nous pensons souvent que le concept de « rendre gloire à D-ieu » concerne les Tsadiqim et les personnes d'une hauteur spirituelle qui nous dépasse largement. Ceci est faux et c'est le mauvais penchant qui est à l'origine de cette idée. Il n'est pas difficile de comprendre son intention : s'il parvient à nous faire croire que les hommages destinés à Hachem ne peuvent être l'affaire que d'individus exceptionnels, nous ne ferons plus les efforts nécessaires pour révéler nous-mêmes la gloire du Créateur. Quel conseil judicieux de sa part !

La vérité est que chaque personne peut rendre un hommage fabuleux au Nom du Tout-Puissant et ceci, plusieurs fois par jour. Un simple morceau de pain sur lequel nous récitons la bénédiction adéquate avant de le manger... fait parler de nous au Ciel ! Une femme qui rallonge de quelques centimètres sa jupe afin d'être habillée d'une façon plus modeste fait la une des journaux célestes ! Les exemples sont infinis des petits gestes de la vie que nous pouvons utiliser pour rendre encore plus belle la grandeur du Maître du monde.

C'est à cette particularité que fait référence le Roi David : c'est seulement sur terre qu'il est possible de louer D-ieu d'une façon adéquate. Il existe sans doute des êtres spirituels d'une pureté et d'une perfection qui dépasse l'homme : les anges. Pour autant, nous possédons une caractéristique qu'ils ne possèdent pas : le libre-arbitre. Grâce au libre-arbitre, l'être humain peut choisir de faire – ou pas – un geste en direction du Divin. S'il le fait, ceci est grandiose et dépasse de loin les plus beaux hymnes que peuvent chanter les anges à la gloire du Tout-Puissant.

Il existe une règle de vie que nous ne devrions jamais oublier. Peu importe l'endroit où l'on se trouve, les personnes qui nous entourent et l'activité que nous faisons : c'est à chaque instant que nous pouvons nous tourner vers le Ciel et chanter Sa gloire ! L'homme le plus saint, comme la personne la plus méchante du monde peuvent choisir – à l'instant où elles le désirent réellement – d'ouvrir la bouche pour en faire sortir des mots de louange à l'Éternel.

Bien sûr, l'idéal consiste à chanter la gloire de D-ieu tandis que nous sommes occupés à réaliser ces mitswoth. Pourtant, le pécheur le plus grand peut également se rapprocher de son Père au Ciel. S'il essaie de le faire avec sincérité, lui aussi pourra s'écrier : “Éternel, notre Seigneur ! Que Ton Nom est glorieux par toute la terre !”

À suivre...

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dimanche 7 novembre 2010

Lire les Téhilim (Psaumes) 8:9

Birds over the ocean 2

“... Oiseaux du ciel et poissons de la mer, ce qui parcourt les routes des océans.” (Psaumes 8:9)

Dans ce verset, le Roi David poursuit la description des animaux qui se trouvent sous la domination de l'homme. Après avoir expliqué précédemment l'importance dans le judaïsme à ne pas faire souffrir inutilement les animaux, nous expliquons aujourd'hui les limites des « droits des animaux » selon la Tora. Cela nous permettra de relever des différences importantes avec la vision du monde non juif à ce sujet.

L'intelligence de l'animal n'est pas celle de l'homme

Dans la mesure où D-ieu « a donné [à l'homme] l'empire sur les œuvres de (Ses) mains et mis tout à ses pieds » (verset 7), celui-ci peut se servir des animaux pour son service. C'est pour cette raison qu'il a le droit de les tuer afin de les manger. Cette notion est combattue avec force par les individus qui s'opposent au Créateur et qui se situent eux-mêmes au niveau des animaux. Pour eux, rien ne permet à l'homme de tuer un animal simplement parce qu'il a envie de le manger. Une telle vision ignore la volonté de D-ieu qui nous a accordé l'autorisation de consommer de la viande !

Lorsque l'homme se place à l'extérieur de l'enseignement et de la sagesse de la Tora, ce sont ses repères d'être humain qu'il perd. Ainsi, se croyant doté d'une compassion immense – alors qu'il s'agit d'une bêtise du même nom – il attache des notions humaines aux animaux. Ceci devient comique lorsque certains prétendent voir « dans les yeux des animaux qui sont enfermés [dans les zoos] la détresse et la résignation.» Disons-le honnêtement : le cerveau des animaux n'est pas l'équivalent de celui de l'homme et certaines restrictions qui seraient cruelles pour l'homme ne le sont pas forcément pour les animaux.

Bien sûr, aucune personne n'aspire à vivre dans une cage. Cependant, si des conditions sanitaires satisfaisantes sont respectées, l'intelligence de l'animal n'est pas suffisamment développée pour qu'il en souffrir. Dans tous les cas, faire vivre des animaux dans des zoos entre dans la catégorie des actions que l'homme a le droit de faire car c'est à lui qu'a été donnée la domination sur les autres créatures d'Hachem.

De plus, une visite dans un zoo est l'occasion d'admirer certains animaux qu'il est rare de voir et donc, de rendre gloire à la grandeur de D-ieu. C'est cette idée qu'a exprimée le Roi David dans un verset différent des Psaumes (104:24) : « Que Tes œuvres sont grandes, ô Seigneur ! Toutes, Tu les as faites avec sagesse ; la terre est remplie de Tes créations.» En réalité, il s'agit-là de l'attitude typique de la personne qui cherche la présence du Créateur dans chaque aspect de sa vie. Ainsi, une visite au zoo n'est pas seulement une sortie agréable pour les enfants : elle permet également l'opportunité de réciter une bénédiction particulière !

Selon le Choul'han 'Aroukh (Ora'h 'Haïm 225:8), si l'on voit un éléphant, un singe, il faut réciter la bénédiction suivante : « Béni sois-Tu, Hachem, notre D-ieu, Roi de l'univers, qui fait les créatures différentes.» Selon le Rav 'Ovadia Yossef, chelita, il faut réciter (Yalkout Yossef, Qitsour Choul'han 'Aroukh) : « Béni sois-Tu, Hachem, notre D-ieu, Roi de l'univers, qui possède une telle [beauté] dans Son univers.»

Pour conclure, il suffit de dire que l'âme juive doit se méfier des valeurs d'un monde qui n'est pas le sien et qui cherche souvent à l'éloigner de Son Créateur. Si certains évitent les visites au zoo sous le prétexte d'une compassion déplacée, le juif en profite – en voyant les animaux qui s'y trouvent – pour rendre gloire à D-ieu !

À suivre...

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jeudi 4 novembre 2010

Lire les Téhilim (Psaumes) 8:8

Brebis et agneau, Auzat Vicdessos Automne 2009

“Brebis et taureaux, tous ensemble et aussi les bêtes des champs...” (Psaumes 8:8)

Dans ce verset, le Roi David décrit les animaux qui se trouvent sous la domination de l'homme. Ainsi qu'il était dit dans le verset précédent, D-ieu « a donné [à l'homme] l'empire sur les œuvres de (Ses) mains et mis tout à ses pieds.» Ceci est donc un fait souhaité par le Ciel : les animaux existent afin de nous servir. Cependant, cela n'autorise pas l'homme à les maltraiter ou à les faire souffrir.

Les droits des animaux et la Tora

Le monde non juif s'intéresse aux droits des animaux d'une façon relativement récente. De fait, ce n'est qu'en 1824 qu'est apparue (en Grande-Bretagne) la première association de protection des droits des animaux. Depuis cette date, la plupart des pays occidentaux possède aujourd'hui leurs organisations, groupes de pression, ministères... de défense des animaux. Cette attention nouvelle a été couronnée par la Déclaration universelle des droits de l'animal par l'Unesco, en 1978.

D'autre part, le droit juif a accordé son importance à la protection des animaux depuis bien plus longtemps. La raison en est que la Tora elle-même définit d'une façon claire l'interdiction liée à la souffrance animale. Il est écrit à plusieurs reprises dans la Tora qu'il est interdit d'infliger des douleurs indues aux animaux. Ainsi : « Si tu vois l'âne de ton ennemi succomber sous sa charge, garde-toi de l'abandonner ; aide-le au contraire à le décharger.» (Exode 23:5), « Ne muselle point le boeuf pendant qu'il foule le grain» (Deutéronome 25:4), ou encore : « Pourquoi as-tu frappé ton ânesse, par trois fois?» (Nombres 22:32).

Nos Sages ont définit avec précision ce qui peut être inclus dans cette interdiction, car considéré cruel envers les animaux. Le concept le plus important est celui de la douleur gratuite qu'il est absolument interdit d'infliger (Tza'ar Ba'alé 'Haïm). De plus, même les douleurs moins sévères sont règlementées par la halakha. Ainsi, le Talmud Berakhoth 40a enseigne qu'il est interdit pour une personne de se mettre à table si elle sait que ses animaux n'ont pas mangé et qu'ils ont faim ! Avec son souci constant de la mise en pratique, la halakha montre clairement l'attitude que l'homme doit adopter envers les animaux : celle de l'attention de chaque instant.

Il est intéressant de noter qu'avant même le Don de la Tora, nos patriarches accordaient également une importance accrue à la compassion humaine envers les animaux. C'est sans doute pour cela que Rivqa – la femme d'Yits'haq – fut choisie pour son futur époux : elle décida de ne pas laisser les dromadaires d'Éiézer assoiffés !

C'est cette même attention qui explique les interdictions – selon la halakha – de participer aux chasses à courre (Rav Ye'hezqel Landau – Noda Biyéhouda Yoré Dé'ah 2:10) : cette activité est cruelle et elle ne sert qu'à amuser ses participants. Selon le Rav Landau, ce type d'activité est digne des personnages peu enviables qu'on trouve dans la Tora : Éssav, Nimrod...

Dans certains cas, la halakha exige qu'un animal soit tué (lorsque celui est dangereux notamment). Même si cette loi n'est plus applicable depuis la disparition du Temple de Jérusalem, il est important de relever que lorsque cela se produisait, c'était une Cour de vingt-trois juges qui devait se réunir afin de décider du sort de l'animal. On voit que la décision n'était pas prise à la légère !

On comprend également la raison pour laquelle il est interdit d'assister à une corrida (Rav 'Ovadia Yossef, Yé'havé Da'ath, 3:66). Tuer un animal en le faisant souffrir et simplement pour le plaisir n'est pas digne du comportement humain. Assister à un tel spectacle n'honore certainement pas les personnes qui y prennent plaisir.

Ces précautions contre les souffrances gratuites trouvent leur chemin jusque dans les abattoirs, où on tue les animaux afin de pouvoir les consommer. Du couteau qui sert à tuer les animaux – dont la lame doit être parfaitement lisse afin d'éviter une douleur inutile – au dépeçage de l'animal – qui ne peut commencer qu'après la mort de l'animal ait été constatée (ce qui est souvent ignorée dans les abattoirs non juifs), toutes les précautions sont prises pour éviter les souffrances.

Ainsi, Hachem a placé les animaux sous la domination de l'homme, mais celui-ci doit faire extrêmement attention à ne pas leur manquer de respect. Dans notre commentaire à propos du verset suivant des Téhilim, nous indiquerons les comportements autorisés par la halakha, même si certaines personnes pourraient croire que cela est injuste pour les animaux.

À suivre...

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mercredi 3 novembre 2010

Lire les Téhilim (Psaumes) 8:7

Superboy

“Tu lui a donné [à l'homme] l'empire sur les œuvres de Tes mains et mis tout à ses pieds.” (Psaumes 8:7)

Dans le verset précédent, le Roi David a exposé la nature unique et extrêmement élevée de l'être humain. Les origines saintes de celui-ci, son âme pure et l'immensité de son potentiel en font une créature exceptionnelle. D'une façon logique, l'homme est le « roi de la planète. »

Un roi doté d'une mission spéciale

Une personne doit se rendre à un pique-nique avec sa famille. Quelle joie ! Cela fait si longtemps qu'il était impossible de réunir tout le monde. Cependant, un regard en direction du ciel permet d'apercevoir de gros nuages gris qui menacent sérieusement l'activité familiale. Le père de famille se dirige vers un coin isolé et s'adresse à D-ieu : « Maître du monde ! J'attends ce jour-là depuis plusieurs mois ; je t'en prie : ne gâche pas mon plaisir. Écarte d'un revers de main ces nuages qui risquent de mettre fin à une journée qui s'annonçait pourtant bien.» Quelques minutes plus tard... les nuage ont disparu.

Qui n'a pas vécu ces instants merveilleux de complicité avec Hachem ? Par Sa compassion sans limite, le Créateur peut remplir de plaisir chaque individu de la planète. Ce sont tous les éléments de l'univers que D-ieu met à notre disposition ; à notre demande, Il peut modifier l'ordre de la nature et faire des merveilles. S'il n'est pas entaché par la vanité, l'orgueil ou tout autre sentiment négatif, le pouvoir de l'homme sur les éléments est sans limite car approuvé par le Maître du monde.

Voici les conditions liées à la domination qui a été accordée à l'homme : celle-ci doit respecter la Volonté divine et ne pas chercher à s'opposer aux attentes d'Hachem. L'homme peut réaliser des merveilles sur terre et aucune créature ne peut lui résister... si le Ciel en a décidé ainsi. À l'opposé, l'arrogant et le prétentieux sont jetés loin de l'Abondance divine et la plus petite portion de pain leur sera difficile à obtenir.

Lorsque l'homme désire suivre les voies de la Tora, c'est le plaisir du Créateur qui est sa motivation principale de chacun de ses jours. À la moindre occasion, il saisit sa chance de révéler la gloire de D-ieu et le Plaisir divin devient le sien ; en même temps, ce qui courrouce le Maître du monde l'irrite également. En d'autres termes, ce qui est Lui est devenu sien. L'homme parfait est celui qui n'existe plus et qui ne possède aucune volonté indépendante de celle du Ciel.

L'homme qui atteint ce niveau est le maître de l'univers, placé sous la protection de la Présence divine. Devant un niveau aussi total d'effacement de soi, Hachem ne peut rien lui refuser et cet homme possède même le pouvoir de changer la nature des décrets célestes ! La Justice divine est marquée par la compassion et le Créateur ne peut faire sourde oreille à l'individu qui n'existe plus. Le Tsadiq s'inclut en D-ieu et n'est plus de ce monde.

Tout cela peut nous sembler loin de notre pauvre personne ! Cependant, chaque personne peut – selon son niveau – accorder la gloire au Maître du monde. Lorsqu'un individu contrôle ses mauvaises tendances – afin de plaire au Ciel – il devient maître de lui-même ; ceci également est le sens du verset du Roi David. Plus nous apprenons à nous contrôler, plus nous nous rapprochons du Divin ; avec le temps et de la persévérance, ce qui nous semblait hors de notre portée se rapproche et c'est un pas supplémentaire vers Hachem que nous avons fait !

Certes, le monde ne sera pas à nos pieds en quelques jours. Il se pourrait même que nous n'arrivions jamais à le contrôler entièrement. Cependant, le plus important consiste à savoir que cela est possible et qu'en multipliant nos prières, notre étude de la Tora et le nombre des mitswoth que nous faisons, nous augmentons grandement notre emprise sur les éléments extérieurs à notre personne.

À suivre...

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mercredi 27 octobre 2010

Lire les Téhilim (Psaumes) 8:6

Young men jumping on the beach at dawn

“Pourtant, Tu l'as fait presque l'égal des anges ; Tu l'as couronné de gloire et de magnificence !” (Psaumes 8:6)

Après avoir décrit la fragilité inhérente de l'homme dans le verset précédent, le Roi David entreprend dans celui-ci – ainsi que dans les versets prochains – d'exposer l'aspect unique de l'homme, créature suprême du Maître du monde. C'est avec ce sentiment de posséder une particularité chargée de Sainteté que nous devons tous vivre chaque instant de notre vie.

Une composition unique au monde

Si l'homme est « presque l'égal des anges », c'est qu'il possède un aspect qu'aucune autre créature de l'univers possède : le pouvoir de la parole et une intelligence puissante. Cela le place très loin des autres créatures. De plus, chaque individu possède une âme ; ceci le rapproche également des anges ; de fait, l'âme n'est que spirituelle, à l'image des anges.

C'est ce potentiel extraordinaire qui permet à chacun d'entre nous de pouvoir viser très haut dans nos aspirations saintes. Si nous pouvons nous rapprocher de D-ieu, c'est parce que le Créateur nous en a donné la possibilité. En l'absence de ce potentiel formidable, notre vie serait comparable à celle de n'importe quel animal à quatre pattes.

L'âme pure et sainte de la personne a été mise – par la Volonté divine – dans un corps qui l'incite à transgresser cette volonté. Certes, il est possible de percevoir cette situation comme un handicap, comparée à la situation dans laquelle évoluent les anges. Pour eux, la tentation de faire le mal n'existe pas : ils ne possèdent pas de mauvais penchant !

Cependant, c'est précisément cette possibilité de faire le mal – ou le bien – qui rend l'homme grand... lorsqu'il fait le bien. La notion de libre-arbitre est l'élément essentiel de notre Service divin. Nous faisons le bien si nous le désirons ou nous faisons le mal si nous le voulons, qu'à D-ieu ne plaise. Dans les deux cas, nous avons le choix d'avancer dans la direction que nous souhaitons vraiment.

Bien sûr, cela ne signifie pas que faire le bon choix soit toujours aisé. Plutôt, nous devons nous attendre à l'action négative du mauvais penchant pour nous inciter – de toutes ses forces – à faire le mal. Malgré tout, si nous le désirons réellement et que nous demandons à Hachem de nous aider, c'est le bien que nous pouvons faire le plus souvent.

Faire ce bon choix est la couronne de gloire et de magnificence à laquelle fait référence le Roi David. Celui qui a été tenté mais n'a pas fauté éprouve un sentiment fort de joie que les anges ne peuvent pas connaître. C'est afin de nous voir faire des efforts sincères pour faire ces bons choix que D-ieu nous a fait venir en ce monde. Logiquement, nous ne devons pas nous étonner d'être souvent tentés : cela est l'essence même de notre vie !

Le mauvais penchant désire nous faire croire qu'en désirant faire autre chose que la Volonté divine, nous ne sommes pas une « bonne personne. » Il n'y a rien de plus faux ! C'est Hachem qui a voulu que cela soit ainsi. Plutôt, notre mission consiste à prier d'une façon ininterrompue afin de demander l'aide céleste pour l'emporter face au Yetser Hara' (le mauvais penchant).

À suivre...

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dimanche 24 octobre 2010

Lire les Téhilim (Psaumes) 8:5

Regarde bien petit, regarde bien

“Qu'est-ce donc l'homme, que Tu penses à lui ? Le fils de l'homme que Tu le protèges ?” (Psaumes 8:5)

Après avoir décrit – dans le verset précédent – la grandeur des cieux, de la lune et des étoiles, le Roi David dresse le constant évident de la différence entre l'immensité des corps célestes et la fragilité inhérente de l'être humain. Plutôt que de ressentir une impression d'impuissance face à la force sous-jacente de ces corps célestes, c'est une source formidable d'humilité que désire trouver David dans cette description.

Une fragilité essentielle

Nous nous croyons forts. Combien de fois n'avons-nous pas pensé ou dit : « Ce que je désire, je l'obtiens !» Ce que nous possédons, ne croyons-nous pas en être à la racine ? N'expliquons-nous pas nos succès par nos efforts ? Toutes ces attitudes – et tant d'autres – nous font endosser le rôle peu envieux du vantard qui s'accorde de nombreux mérites.

Le Roi David était parfaitement conscient de la fragilité de l'homme. C'est pour cela que dans le verset cité, il n'est pas dit (en hébreu) « qu'est-ce donc l'adam », mais plutôt « qu'est-ce donc l'énoch...» De fait, le mot « énoch » dénote la fragilité et les limites de l'homme, ce qui doit être mis en relation avec la grandeur des corps célestes. C'est cette notion de faiblesse et de contraintes qui peut nous rapprocher de D-ieu, à l'opposé du sentiment erroné de notre force qui nous en éloigne forcément.

Hachem nous a mis au monde pour une seule raison : révéler sa gloire et saisir chaque opportunité pour nous rapprocher de Lui. Un individu conscient de ses défauts en est un qui peut se tourner plus facilement vers le Maître du monde afin de Lui demander de l'aide. Cependant, celui qui croit être parfait est sûr de lui ; d'une façon logique, cet individu ne sent pas en son fort intérieur son besoin existentiel de D-ieu. En bâtissant sa vie sur cette notion trompeuse, le risque est grand qu'il agrandisse – chaque jour un peu plus – la distance qui le sépare avec le Créateur.

Mise en relation avec la contemplation des cieux, de la lune et des étoiles, cette prise de conscience de notre faiblesse inhérente est un élément important pour nous rendre plus humble : envers nous-mêmes, les autres et les événements qui font notre vie. C'est également une source de remerciements et de louanges sans fin que nous pouvons adresser à Hachem pour nous accorder une attention particulière.

Voici une superbe pensée à avoir lorsque nous prions : qu'elle est grande la bonté du Maître du monde d'écouter nos demandes et nos requêtes ! Que sommes-nous pour demander ainsi l'attention du Ciel ? À l'instant où nous formulons nos besoins à l'intention de D-ieu, réalisons-nous véritablement que celui-ci nous écoute ? Quelle sentiment de honte devrions-nous ressentir de demander une telle attention ! En même temps, qu'il doit être grand notre plaisir de savoir que le Créateur lui-même nous demande de nous adresser à Lui !

C'est sous les ailes de la Providence divine que nous vivons chaque instant de notre vie en ce monde. C'est protéger par les cieux que nous pouvons relever tous les défis qui ne manquent pas de se présenter à nous. En d'autres termes, c'est avec Hachem que nous pouvons avancer dans la bonne direction : celle qui nous élève d'une façon spirituelle et qui nous permet d'acquérir réellement notre statut d'être humain.

Nous ne devons pas ménager le nombre de nos prières si nous désirons nous rapprocher de ce sentiment de faiblesse. C'est un cadeau du Ciel d'une valeur inestimable si nous le gardons en notre cœur et vivons selon lui.

À suivre...

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mercredi 20 octobre 2010

Lire les Téhilim (Psaumes) 8:4

Beautiful as the Moon... (redux)

“Lorsque je contemple Tes cieux, œuvre de Tes doigts, la lune et les étoiles que Tu as formées...” (Psaumes 8:4)

Dans le verset précédent, le Roi David avait proclamé son émerveillement devant les créatures d'Hachem et plus particulièrement devant la pureté et l'innocence totales des enfants. Dans ce verset, le doux chanteur d'Israël lève ses yeux vers le ciel et admire la beauté de l'univers. Bien sûr, celui-ci n'est pas apparu d'un coup de baguette magique ; plutôt, il est bel et bien le résultat de l’œuvre divine.

Un regard inspiré

Dans ce monde, il est facile d'en devenir le centre. L'intérêt naturel que nous portons à notre propre personne a tendance à nous faire oublier qui nous sommes réellement : un corps de chair et de sang dont l'existence dépend entièrement de D-ieu. En quelques secondes nous sommes nés et en moins de temps que cela, une personne quitte ce monde, qu'à D-ieu ne plaise.

La vantardise, l'orgueil, l'égoïsme... sont des traits de caractère épouvantables dont il faut tout faire pour s'éloigner. Dans ce verset, David nous montre la voie pour y parvenir plus facilement : lever les yeux vers le ciel et admirer la splendeur de l'univers. En contemplant l'immensité des galaxies, nous ne pouvons qu'en retenir un sentiment d'humilité.

Il est intéressant de relever que la contemplation du ciel, de la lune et des étoiles ne peut se faire d'une façon parfaite que pendant la nuit. De fait la lumière du jour nous empêche d'avoir une vision claire de ces éléments. Ceci est sans doute un appel pour passer le plus souvent possible le temps nécessaire – pendant les heures de la nuit – à sortir de chez soi et à parler au Créateur.

Les différences entre le jour et la nuit sont nombreuses. Le jour est réservé à la poursuite des activités éphémères de ce monde. Même si certaines d'entre elles sont indispensables à conduire, elles nous entraînent loin de l'essentiel : la pensée dirigée vers D-ieu. Les jours passent et nous courons le risque de ne penser au Maître du monde... qu'occasionnellement. Pourtant, ne sommes-nous pas venus au monde uniquement pour relever Sa gloire ?

La contemplation nocturne apporte un aspect primordial à notre vie : celui du lien fort que nous désirons conserver avec nos origines saintes. C'est chaque jour que nous devons essayer de ne pas briser ce lien et de ne pas nous laisser submerger par l'aspect purement matériel de la vie. La nuit, lorsque le monde dort, est le moment idéal pour cette contemplation.

Certaines âmes mal informées peuvent penser que contempler les œuvres du Créateur représente un temps perdu (bitoul zman). Pourtant, si nous savons que c'est chaque seconde que nous devons penser au Maître du monde, n'est-ce pas un hommage formidable que de contempler le tableau unique qu'Il met à notre disposition sous nos yeux chaque nuit ?

Pendant cette contemplation, laissons notre cœur s'épancher ! Sous le ciel étoilé, ce sont les plus beaux dialogues au monde que nous pouvons établir avec Hachem. Qu'elle est heureuse l'âme qui parle de la sorte à son Père dans les cieux. Les anges eux-mêmes ne peuvent réussir cet exploit ! Qu'attend-nous donc pour aller dans les champs – la nuit – et crier à tue tête notre amour pour Celui qui nous a créés ?!

À suivre...

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dimanche 17 octobre 2010

Lire les Téhilim (Psaumes) 8:3

beautiful baby

“Par la bouche des enfants et des nourrissons Tu as fondé Ta puissance. En dépit de Tes détracteurs, Tu réduis à l'impuissance ennemis et adversaires rancuniers.” (Psaumes 8:3)

Regarder un nouveau-né est passionnant. Le miracle de chaque naissance et des premières heures de vie ne peut laisser aucun individu indifférent. La beauté absolue, la pureté des sentiments et l'innocence totale sont sans doute ce qui nous impressionnent le plus chez les enfants. Le Roi David nous rappelle cette vérité : rien n'est fortuit dans le monde et le Créateur ne laisse rien au hasard.

De la pureté absolue au déni total

La vie n'étant pas toujours un simple champ de contemplation spirituelle, nous oublions en grandissant la beauté suprême de nos racines. Le monde ressemble à une véritable jungle et les forces du mal se chargent régulièrement de nous mettre en contact avec des bêtes sauvages. Mis en face de cette faune humaine, nous avons tous tendance à adopter les attitudes du dominantes et – plus ou moins rapidement – nous nous mettons à la mode. En quelques années, le bout de chou est devenu un requin.

Nous avons tous un travail constant de mémoire à faire. Celui-ci consiste à essayer de ne pas oublier d'où nous venons ainsi que la dette que nous avons envers le Maître du monde. De fait, notre existence même n'est souhaitée que par Hachem et c'est également Lui qui décide d'y mettre fin, qu'à D-ieu ne plaise. Ainsi, en nous penchant sur la pureté des enfants et des nourrissons, nous essayons de lier de nouveau notre lien avec le Divin.

La fragilité et la vulnérabilité des enfants sont la preuve évidente que leur survie est décrétée par le Ciel. Nous oublions souvent que la nôtre aussi dépend de la Volonté divine. Si nous le souhaitons, nous pouvons demander à D-ieu de nous aider à nous en souvenir. De la sorte, c'est la puissance du Créateur qui nous apparaîtra encore plus évidente qu'auparavant.

Si nous essayons de rester des grands enfants toute notre vie, nous pourrons rester chaque jour proche d'Hachem. En nous souvenant de notre fragilité et de notre vulnérabilité, nous prenons le recul indispensable par rapport au monde dans lequel nous vivons. À l'opposé, si nous pensons être une fin en soi, ce monde devient notre seule préoccupation et son aspect matériel notre source essentielle de vitalité. Lorsque cela se produit, nous nous éloignons de notre statut véritable d'être humain.

C'est cette attitude qu'adoptent les « ennemis et les adversaires » du Maître du monde. Ce sont eux qui nient la présence du Divin dans la vie et qui s'opposent aux individus qui servent D-ieu. Leur force est formidable et c'est uniquement grâce au Ciel qu'ils ne nous anéantissent pas. Même si l'histoire abonde de leur violence et de leur cruauté envers la Sainteté et le peuple juif, ces « ennemis et adversaires » disparaissent aussi vite qu'ils étaient apparus.

Ceci nous permet de nous souvenir de notre fragilité et de notre vulnérabilité. Aucun char d'assaut ne pourra éliminer nos adversaires s'il en a été décidé autrement par le Ciel. Aucune armée au monde ne peut assurer la paix au peuple d’Israël si Hachem ne le souhaite pas. Enfin, aucun homme dans l'univers ne possède le pouvoir de nous faire trembler car nous savons que nous vivons sous les ailes de la Présence divine et nulle part ailleurs.

Aujourd'hui encore, nous avons suffisamment de raisons pour nous tourner vers le Créateur et Lui demander Son aide. Les nations du monde redoublent de violence – verbale et physique – à notre égard et nos chances de les dominer sont nulles si nous pensons détenir la force nécessaire pour les battre. Plutôt, nous devons multiplier nos prières et appeler l'aide du Ciel pour que nos détracteurs périssent, rapidement et de nos jours. Amen !

À suivre...

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mercredi 13 octobre 2010

Lire les Téhilim (Psaumes) 8:2

Eternel notre Seigneur

“Éternel, notre Seigneur ! Que Ton Nom est glorieux par toute la terre, car Tu as répandu Ta majesté au-dessus des cieux.” (Psaumes 8:2)

Un intellectuel brillant, un scientifique génial, un chercheur exceptionnel... tous ces individus possèdent un point commun : ils utilisent d'une façon formidable le potentiel de leur intelligence. Même si la nôtre n'atteint peut-être pas leur niveau, nous pouvons essayer de les comprendre et éventuellement, nous pouvons y parvenir. La situation est différente avec le Créateur.

Un monde inconnu

Chaque description que nous lisons ou faisons à propos de D-ieu ne doit pas nous induire en erreur : en aucun cas l'esprit humain peut se faire une idée – même vague – de la véritable nature du Maître du monde. Plutôt, ses descriptions sont simplement des aides qui nous permettent d'apposer un langage commun aux mortels à des notions que nous ne pouvons pas comprendre.

La gloire d'Hachem se situe très loin du pouvoir de compréhension de Ses créatures. C'est ainsi que D-ieu l'a souhaité et c'est ainsi que nous devons l'accepter. De fait, une des premières conditions pour servir le Créateur consiste à faire preuve d'humilité. Nous en faisons bien la preuve lorsque nous acquiesçons aux paroles – que nous ne comprenons pas – de notre médecin. Est-il réellement impossible de comprendre que cette réalité est encore plus logique si nous faisons référence à D-ieu ?

Vouloir comprendre l'essence véritable du Maître du monde est vain. Cela est à classer parmi les questions qu'il nous est pas donner de comprendre. Si nous acceptons ces limites, nous pouvons utiliser et diriger notre force intellectuelle vers les questions pour lesquelles les réponses existent. Pour celles-ci, nous ne devons pas ménager nos efforts de compréhension !

Le Roi David savait tout cela à la perfection. C'est pour cela qu'il déclare que la majesté d'Hachem se situe « au-dessus des cieux.» Ceci est pour nous faire comprendre que l'essence de D-ieu appartient à un monde qui nous restera inconnu à jamais. Certes, lorsque Machia'h viendra, l'aspect matériel de la vie disparaîtra et tomberont ainsi les obstacles à une meilleur perception du Créateur. Cependant, il ne sera jamais possible à l'homme de saisir – de près ou de loin – la nature véritable de D-ieu.

Ceci correspond à la Volonté divine : faire preuve d'émouna est possible seulement pour les sujets que nous ne comprenons pas. C'est précisément lorsque notre émouna est testée qu'il est possible d'afficher l'amour que nous avons pour le Maître du monde. En d'autres termes, c'est seulement parce que nous ne comprenons pas – et que nous avons tout de même confiance en Hachem – que nous faisons preuve d'émouna !

Ceci peut être comparé – avec de nombreuses limites – à un élève dont les capacités de son maître semblent infinies. En apprenant de son mentor, l'élève découvre chaque jour un peu plus sa véritable nature. Cependant, en tenant compte du niveau extrêmement élevé de celui-ci, l'élève doit comprendre qu'il ne pourra sans jamais parvenir à un tel niveau. Malgré ces limites, il est facile de comprendre que l'élève commettrait une grave erreur s'il décidait de ne plus apprendre à cause d'elles.

Nous sommes à des années lumières d'un semblant de compréhension de nos origines. Le message de David doit nous servir à le reconnaître, à l'admettre et à en tirer une source renouvelée d'énergie pour nous rapprocher néanmoins du Divin. C'est en connaissant nos limites que nous pourrons avancer à grandes enjambées sur le chemin qui nous est offert. Heureuses sont les personnes qui s'y élancent de plein cœur !

À suivre...

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mardi 21 septembre 2010

Lire les Téhilim (Psaumes) 7:18

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“Je rendrai grâce à l'Éternel pour Sa justice et je chanterai le Nom du Seigneur, du Très-Haut.” (Psaumes 7:18)

Le Roi David avait une émouna (foi) totale et parfaite en Hachem. Peu importe ce qu'il vivait ou ce qu'il voyait, il savait avec la plus grande certitude que la Justice divine est irréprochable. Dans les versets précédents (16 et 17), nous avons expliqué les raisons pour lesquelles ne pas douter de la justice de D-ieu est essentiel.

Du subjectif à l'objectif

Nous entendons souvent des phrases telles que : « Je n'ai plus confiance en la justice de mon pays, » ou « ce jugement me redonne confiance en le système judiciaire, » ou encore « la justice de mon pays est fautive »... Dans tous ces cas, l'homme juge un concept élevé selon ses capacités intellectuelles. Cependant, la justice peut-elle être définie et qualifiée par chaque individu ?

David connaissait sans le moindre doute la réponse à cette question. Comment peut-on penser un seul instant qu'un individu puisse détenir les clés de la vérité absolue ? Et même si cela était possible, que dirions-nous aux autres individus qui se permettraient de formuler leurs propres conclusions, éventuellement contradictoires aux autres ? En d'autres termes, qui peut se prétendre au-dessus de tous pour pouvoir juger ou jauger le monde entier ?

Si nous pouvons rendre grâce à la Justice divine, c'est que nous pouvons être persuadés que les faiblesses humaines ne sont pas de son domaine : erreur de jugement, partialité, méconnaissance d'un dossier... Lorsqu'une personne est jugée par le Ciel, aucun dessous-de-table ne peut l'aider, ni l'espoir d'une erreur en sa faveur. Dans tous les cas, la justice parfaite est décidée et mise en exécution.

C'est avec cette certitude que le Roi David pouvait déclarer sa joie et chanter à voix haute son bonheur. Lorsque nous savons que l'injustice n'est pas de ce monde, peu importe ce qui nous arrive ou arrive aux autres : nous savons que cela est juste. L'inquiétude, les angoisses ou la peur du jugement s'envolent immédiatement. Nous restons avec la tranquillité d'esprit et la satisfaction de voir se dérouler sous nos yeux la gouverne du monde par le Créateur.

Le septième chapitre des Téhilim fut écrit par David à propos de la lutte qui l'opposa au Roi d'Israël : Saül. Même si Saül tenta plusieurs fois de mettre fin à la vie de David – qui devait lui succéder sur le trône – le futur roi ne se permit jamais de porter la main sur lui. De plus, tandis que les apparences pouvaient laisser penser que Saül se comportait d'une façon digne d'un voyou, Hachem dit à David qu'il était en fait plus pieux que lui (Mo'ed Qatan 16b) !

Plutôt que de commencer à douter de ce qu'il vivait et voyait, le Roi David savait que notre monde ne pourrait pas supporter l'existence d'une Justice divine imparfaite. Ainsi, c'est le cœur rempli de joie qu'il pouvait continuer à louer D-ieu. Puissions-nous nous rapprocher de ce niveau exceptionnel d'émouna.

Dans le prochain chapitre des Téhilim, David nous apprend la voie à suivre pour atteindre un autre sommet de l'émouna : l'amour et la crainte de D-ieu. Si nous méritons d'apprendre, de comprendre et d'essayer de mettre en application ses conseils, nous ferons un autre grand pas dans la bonne direction.

À suivre...

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dimanche 19 septembre 2010

Lire les Téhilim (Psaumes) 7:17

son injustice lui retombe sur la tete

“Son injustice lui retombe sur la tête et sur son crâne sa cruauté s'abat.” (Psaumes 7:17)

Lorsque le méchant fomente ses actions violentes et destructrices, nous ne devons jamais penser que le Ciel lui laisse carte blanche. Plutôt, ses plans sont suivis dans le moindre détail et le plus souvent, la fin qui lui est réservée est cruelle.

La justice divine

S'il est un principe essentiel de la Justice divine, c'est celui qui n'omet de punir aucune mauvaise action, ni même intention. En l'absence d'un tel principe, l'injustice ferait son apparition et c'est dans un système foncièrement injuste que nous vivrions. C'est parce qu'elles sont sans émouna (foi) que certaines personnes croient en l'injustice.

La Justice divine possède des critères qui dépassent notre entendement et c'est précisément pour cette raison que nous devons avoir l'émouna en jetant un regard sur notre monde. Untel est un malfrat et semble mener une vie paisible ? Un autre est un Juste parfait... dont la vie est remplie des pires difficultés ? Est-ce donc cela la Justice divine ? Est-il impossible de la comprendre ?

Si nous pouvions comprendre la façon dont le Créateur dirige l'univers, c'est Sa place que nous prendrions ! Certes, nous devons faire ce que nous devons afin de mener une justice humaine la plus droite possible. Cependant, lorsqu'une chose semble nous échapper et que nous pensons nous trouver réellement devant une injustice, nous devons dépendre de notre émouna. Grâce à elle, nous pouvons être certains que la justice règne, même si nous ne pouvons pas toujours expliquer ses nombreux aspects.

Le racha' (la personne méchante) mise sur l'absence de Justice divine pour mener ses entreprises. C'est pour cette raison que sa fin est connue d'avance : terrible, sans espoir et définitive. Le Maître du monde attend le meilleur moment pour mettre fin à ses plans funestes. Quelques fois, ils sont mis à exécution car la « victime » méritait de l'être. Là encore, nous devons faire confiance au Ciel : nous recevons ce que nous méritons et il serait vain de penser avoir été la victime d'une tierce personne.

La vie des personnes méchantes est faite de souffrances et des pires douleurs. Elles n'apprennent pas des expériences passées et remettent toujours sur la planche leurs projets maléfiques. Si elles ouvraient leurs yeux, elles comprendraient qu'elles s'attaquent à plus fort qu'elles : Hachem. Si D-ieu se sert d'elles pour punir les personnes qui le méritent, elles devront tout de même rendre des compte sur leurs actions. Nous l'avons déjà dit : rien ne passe inaperçu aux yeux du Ciel.

Bien sûr, nous ne sommes pas des personnes méchantes. Cependant, si nous pensons avoir essuyé les affres d'un individu de mauvaise augure, des idées noires surgissent rapidement en notre esprit : vengeance, mensonge, mauvais coup... En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, nous nous sommes transformé en une personne peu recommandable et dont les desseins ne sont pas à notre honneur.

Qu'on nous ait volé une certaine somme d'argent, qu'on nous ait subtilisé un objet... dans tous ces cas, nous ne devons pas oublier l'essentiel : le Ciel attend de voir notre réaction pour nous juger. Si nous gardons la tête froide et ne faisons pas ce qu'on reproche à un autre d'avoir fait, nous aurons réussi le test. Dans le cas contraire, nous devons faire téchouva (se repentir) le plus vite possible. Nous ne voulons certainement pas être identifiés aux individus dont l'injustice retombe sur la tête et la cruauté sur leur crâne.

À suivre...

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