dimanche 24 octobre 2010

Lire les Téhilim (Psaumes) 8:5

Regarde bien petit, regarde bien

“Qu'est-ce donc l'homme, que Tu penses à lui ? Le fils de l'homme que Tu le protèges ?” (Psaumes 8:5)

Après avoir décrit – dans le verset précédent – la grandeur des cieux, de la lune et des étoiles, le Roi David dresse le constant évident de la différence entre l'immensité des corps célestes et la fragilité inhérente de l'être humain. Plutôt que de ressentir une impression d'impuissance face à la force sous-jacente de ces corps célestes, c'est une source formidable d'humilité que désire trouver David dans cette description.

Une fragilité essentielle

Nous nous croyons forts. Combien de fois n'avons-nous pas pensé ou dit : « Ce que je désire, je l'obtiens !» Ce que nous possédons, ne croyons-nous pas en être à la racine ? N'expliquons-nous pas nos succès par nos efforts ? Toutes ces attitudes – et tant d'autres – nous font endosser le rôle peu envieux du vantard qui s'accorde de nombreux mérites.

Le Roi David était parfaitement conscient de la fragilité de l'homme. C'est pour cela que dans le verset cité, il n'est pas dit (en hébreu) « qu'est-ce donc l'adam », mais plutôt « qu'est-ce donc l'énoch...» De fait, le mot « énoch » dénote la fragilité et les limites de l'homme, ce qui doit être mis en relation avec la grandeur des corps célestes. C'est cette notion de faiblesse et de contraintes qui peut nous rapprocher de D-ieu, à l'opposé du sentiment erroné de notre force qui nous en éloigne forcément.

Hachem nous a mis au monde pour une seule raison : révéler sa gloire et saisir chaque opportunité pour nous rapprocher de Lui. Un individu conscient de ses défauts en est un qui peut se tourner plus facilement vers le Maître du monde afin de Lui demander de l'aide. Cependant, celui qui croit être parfait est sûr de lui ; d'une façon logique, cet individu ne sent pas en son fort intérieur son besoin existentiel de D-ieu. En bâtissant sa vie sur cette notion trompeuse, le risque est grand qu'il agrandisse – chaque jour un peu plus – la distance qui le sépare avec le Créateur.

Mise en relation avec la contemplation des cieux, de la lune et des étoiles, cette prise de conscience de notre faiblesse inhérente est un élément important pour nous rendre plus humble : envers nous-mêmes, les autres et les événements qui font notre vie. C'est également une source de remerciements et de louanges sans fin que nous pouvons adresser à Hachem pour nous accorder une attention particulière.

Voici une superbe pensée à avoir lorsque nous prions : qu'elle est grande la bonté du Maître du monde d'écouter nos demandes et nos requêtes ! Que sommes-nous pour demander ainsi l'attention du Ciel ? À l'instant où nous formulons nos besoins à l'intention de D-ieu, réalisons-nous véritablement que celui-ci nous écoute ? Quelle sentiment de honte devrions-nous ressentir de demander une telle attention ! En même temps, qu'il doit être grand notre plaisir de savoir que le Créateur lui-même nous demande de nous adresser à Lui !

C'est sous les ailes de la Providence divine que nous vivons chaque instant de notre vie en ce monde. C'est protéger par les cieux que nous pouvons relever tous les défis qui ne manquent pas de se présenter à nous. En d'autres termes, c'est avec Hachem que nous pouvons avancer dans la bonne direction : celle qui nous élève d'une façon spirituelle et qui nous permet d'acquérir réellement notre statut d'être humain.

Nous ne devons pas ménager le nombre de nos prières si nous désirons nous rapprocher de ce sentiment de faiblesse. C'est un cadeau du Ciel d'une valeur inestimable si nous le gardons en notre cœur et vivons selon lui.

À suivre...

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