mercredi 20 octobre 2010

Lire les Téhilim (Psaumes) 8:4

Beautiful as the Moon... (redux)

“Lorsque je contemple Tes cieux, œuvre de Tes doigts, la lune et les étoiles que Tu as formées...” (Psaumes 8:4)

Dans le verset précédent, le Roi David avait proclamé son émerveillement devant les créatures d'Hachem et plus particulièrement devant la pureté et l'innocence totales des enfants. Dans ce verset, le doux chanteur d'Israël lève ses yeux vers le ciel et admire la beauté de l'univers. Bien sûr, celui-ci n'est pas apparu d'un coup de baguette magique ; plutôt, il est bel et bien le résultat de l’œuvre divine.

Un regard inspiré

Dans ce monde, il est facile d'en devenir le centre. L'intérêt naturel que nous portons à notre propre personne a tendance à nous faire oublier qui nous sommes réellement : un corps de chair et de sang dont l'existence dépend entièrement de D-ieu. En quelques secondes nous sommes nés et en moins de temps que cela, une personne quitte ce monde, qu'à D-ieu ne plaise.

La vantardise, l'orgueil, l'égoïsme... sont des traits de caractère épouvantables dont il faut tout faire pour s'éloigner. Dans ce verset, David nous montre la voie pour y parvenir plus facilement : lever les yeux vers le ciel et admirer la splendeur de l'univers. En contemplant l'immensité des galaxies, nous ne pouvons qu'en retenir un sentiment d'humilité.

Il est intéressant de relever que la contemplation du ciel, de la lune et des étoiles ne peut se faire d'une façon parfaite que pendant la nuit. De fait la lumière du jour nous empêche d'avoir une vision claire de ces éléments. Ceci est sans doute un appel pour passer le plus souvent possible le temps nécessaire – pendant les heures de la nuit – à sortir de chez soi et à parler au Créateur.

Les différences entre le jour et la nuit sont nombreuses. Le jour est réservé à la poursuite des activités éphémères de ce monde. Même si certaines d'entre elles sont indispensables à conduire, elles nous entraînent loin de l'essentiel : la pensée dirigée vers D-ieu. Les jours passent et nous courons le risque de ne penser au Maître du monde... qu'occasionnellement. Pourtant, ne sommes-nous pas venus au monde uniquement pour relever Sa gloire ?

La contemplation nocturne apporte un aspect primordial à notre vie : celui du lien fort que nous désirons conserver avec nos origines saintes. C'est chaque jour que nous devons essayer de ne pas briser ce lien et de ne pas nous laisser submerger par l'aspect purement matériel de la vie. La nuit, lorsque le monde dort, est le moment idéal pour cette contemplation.

Certaines âmes mal informées peuvent penser que contempler les œuvres du Créateur représente un temps perdu (bitoul zman). Pourtant, si nous savons que c'est chaque seconde que nous devons penser au Maître du monde, n'est-ce pas un hommage formidable que de contempler le tableau unique qu'Il met à notre disposition sous nos yeux chaque nuit ?

Pendant cette contemplation, laissons notre cœur s'épancher ! Sous le ciel étoilé, ce sont les plus beaux dialogues au monde que nous pouvons établir avec Hachem. Qu'elle est heureuse l'âme qui parle de la sorte à son Père dans les cieux. Les anges eux-mêmes ne peuvent réussir cet exploit ! Qu'attend-nous donc pour aller dans les champs – la nuit – et crier à tue tête notre amour pour Celui qui nous a créés ?!

À suivre...

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