dimanche 21 novembre 2010

Lire les Téhilim (Psaumes) 9:2

תפילה ביהודה ושומרון

“Je rends grâce à l'Éternel de tout mon cœur, je veux proclamer toutes Tes merveilles.” (Psaumes 9:2)

Le Roi David venait de vivre un des moments les plus dramatiques et douloureux de sa vie : son fils venait de mourir. Dans une telle situation, nous devons admirer à sa juste valeur l'émouna (la foi) exceptionnelle de David et sa capacité à remercier le Créateur, peu importe la nature des évènements qu'il vivait. Quelle est la grande la distance qui nous sépare de ce niveau !

Remercier, réellement

Nous avons tous de nombreuses opportunités de remercier D-ieu. Qu'il s'agisse d'une naissance au sein de notre famille, de l'achat d'une maison, d'un emploi finalement obtenu... les raisons ne manquent pas d'afficher notre gratitude. Pourtant, qu'en est-il des situations où les choses ne se déroulent pas comme nous le voudrions ? N'avons-nous pas tendance à regretter, nous sentir frustrés ou à nous emporter ?

Si nous savons que tout est décidé par Hachem, ne devrions-nous pas Lui rendre grâce à tous les instants ? Ne devrions-nous pas Lui faire confiance dans Sa capacité de savoir ce qui est le meilleur pour nous et de nous l'accorder chaque seconde de notre vie ? Si tel était le cas, pour quelle raison sommes-nous amers et notre envie de louer le Maître du monde tellement dépendante de ce que nous vivons au quotidien ?

Le Roi David appartenait à une autre catégorie d'individus. Pour lui, le bien se manifestait à travers les décisions du Créateur, sans que cette règle ne souffre d'exceptions. Ainsi, quelques instants après le décès de son fils, David pouvait chanter des superbes louanges à Hachem dans la plus grande sincérité. À ses yeux, le Ciel ne pouvait envoyer que le bien à l'homme et logiquement, celui-ci se devait de l'apprécier pleinement.

Voici la signification de rendre grâce à l'Éternel de tout son cœur : être conscient que chaque minute de notre vie représente le bien ultime, c'est-à-dire le bien qui nous convient d'une façon individuelle. Peu importe si nous avons tendance à qualifier ce bien de « bon » ou de « mal », nous savons que ce sont nos limites intellectuelles qui expliquent nos difficultés à tout comprendre et à ne voir que les aspects positifs en chaque chose.

Cependant, c'est de tout cœur que nous devons remercier le Maître du monde pour tout ce qu'Il fait pour nous et pour tout ce qu'Il nous donne. Sans aucune retenue de notre part et encore moins d'amertume, notre cœur rend grâce pour ce bien immense dont nous sommes les bénéficiaires. Voici ce que nous comprenons : la définition du bien appartient à Hachem et sa concrétisation se réalise dans chacun des aspects de notre vie.

La personne qui parvient à penser de la sorte a atteint un niveau extrêmement élevé d'émouna et pour elle, le monde entier est rempli des merveilles de l'Éternel. Cela représente une raison supplémentaire de Le louer et d'exprimer notre reconnaissance. Ainsi, la vie d'une telle personne est marquée par ses prières nombreuses et opportunes dans toutes les situations.

Nous avons sans doute un long chemin à parcourir avant de ne plus percevoir le mal et les difficultés dans notre vie. Cela n'est pas un signe alarmant de notre éloignement avec le Divin. Plutôt, ce serait notre absence de vouloir nous en rapprocher qui serait dramatique. Prier, demander l'aide et vouloir s'améliorer ; voilà les fondements de la vie de l'âme juive. Heureuses sont les personnes qui en sont conscientes !

À suivre...

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