mardi 21 décembre 2010

Lire les Téhilim (Psaumes) 9:8

Le Trône de Napoleon - Chateau de Fontainebleau

“Mais le Seigneur demeure éternellement ; Il a établi Son trône pour la justice.” (Psaumes 9:8)

Nous vivons dans le temporel, tandis que D-ieu est intemporel. D'autre part, notre conception de la justice dépend de notre intelligence, de la société dans laquelle nous avons été élevés, de l'époque à laquelle nous vivons... tandis que la Justice divine correspond à la définition de concepts éternels et d'une droiture absolue. Ces deux aspects de l'existence et de la justice d'Hachem nous permettent de mesurer la différence importante qui existe entre la perception du Maître du monde et celle de l'homme

Une justice invariable et éternelle

Chaque société possède son propre système de justice qui correspond plus ou moins à ses valeurs morales. Ainsi, une société dans laquelle il est absolument inadmissible de voler punira à l'extrême les voleurs, dès la première offense. Dans une autre – plus tolérante – on attendra la récidive avant de condamner durement un individu.

Dans certaines sociétés, il est possible de condamner à mort une personne qui a commis un crime particulièrement atroce. Dans d'autres, ce type de crimes ne justifiera pas qu'on tue celui qui les a commis. De plus, au sein d'une même société, les valeurs évoluent au fil du temps et des siècles. Ainsi, ce qui n'était pas acceptable auparavant le devient... ou l'inverse.

Ces différents aspects ne font que révéler les aspects fragiles et discutables de la justice humaine. Si nous devons prier afin de vivre dans un pays qui s'est doté d'un système de justice (son absence serait encore plus dangereuse que ses imperfections), nous ne devons pas pour autant penser qu'il existe un système d'une perfection absolue. Également, si l'on tient compte des tractations politiques spécifiques à chaque pays et des mauvais fonctionnements éventuels (corruption, erreur humaine...), nous obtenons un système de justice d'une droiture très incertaine.

La situation est bien différente avec la justice du Créateur. L'existence du Seigneur ne dépend d'aucun facteur temporel et sa signification profonde dépasse l'entendement humain. La justice de D-ieu ne dépend pas des modes, des limites de l'intelligence de ses législateurs, ni de leurs défauts inhérents. Plutôt, sa droiture est sans compromis et éternelle.

Parce qu'elle dépasse les limites de notre intelligence, certains de ses aspects testent notre émouna (foi). C'est exactement ce que désire Hachem ; si cela n'était pas le cas, quel serait notre mérite de l'appliquer ? Cependant, si nous faisons confiance au Maître du monde, il nous suffit de savoir qu'Il est parfait et qu'à l'occasion, Il teste l'amplitude de notre émouna. Grâce à cette attitude, les concepts que nous trouvons difficiles à comprendre ou à admettre perdent leurs pouvoir de nous rendre perplexes et interrogateurs.

Le Roi David n'avait à ce sujet aucun doute : le Seigneur et Sa justice sont le bien absolu et nous devons faire notre possible afin d'appliquer la Justice divine en ce monde ; ceci est à la portée de chaque individu. Dans nos faits et gestes quotidiens, la halakha représente la Volonté divine, c'est-à-dire la Justice divine. Étudier et appliquer nos textes de lois devient ainsi une preuve superbe de notre amour du Créateur.

C'est chaque instant que nous pouvons revêtir notre habit du juge. Telle chose est-elle autorisée ou interdite ? Tel aliment est-il consommable ou pas ? Telle action que nous désirons entreprendre remporte-t-elle l'approbation du Ciel ou son courroux ? Etc. Si nous saisissons chacune de ces opportunités pour essayer de nous rapprocher de D-ieu, nous révèlerons au grand jour Sa gloire. Pour de bon, ce sont les anges qui parleront de nous !

À suivre...

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