dimanche 21 mars 2010

Lire les Téhilim (Psaumes) 5:3

Lire les Téhilim (Psaumes) 5:3

(Pour lire l'introduction à cette série, cliquez ici.)

“Écoute mes cris suppliants, mon Roi et mon D-ieu, car c'est Toi que je prie.” (Psaumes 5:3)

Après les soupirs auxquels le Roi David a fait référence dans le verset précédent, il mentionne dans celui-ci un autre élément important de notre Service divin : la prière. Ceci précède le troisième aspect qui sera mentionné dans le verset suivant : la voix.

Prier : la vie du juif

David commence ce verset à relevant la particularité de sa prière : elle est composé de cris suppliants. Nous avons expliqué dans le verset précédent que « les soupirs font la différence entre des paroles qui peuvent être prononcées sans attention particulière et celles qui trouvent leur source en notre cœur. Les soupirs sont notre clé d'entrée au Paradis. » Ainsi, nos prières portent réellement ce nom si elles sont suppliantes.

Le Roi David appelle Hachem son « Roi » et son « D-ieu. » Quelles sont les différences notables entre ces deux termes et qui justifient deux appellations distinctes ? Dans un premier temps, un roi est celui que nous servons en sa qualité de maître en ce monde. Nous le servons car nous sommes ses sujets et qu'il a droit de vie et de mort sur nous. Nous devons prêter attention à ses commandements et il ne doit jamais nous venir à l'esprit de questionner la droiture de son comportement et de ses paroles.

Dans un second temps, Hachem est aussi notre « D-ieu. »Cela signifie que nous devons Le servir également en sa qualité Juge suprême pour le monde à venir et parce qu'Il détient le pouvoir d'ouvrir les portes du Paradis à ceux qui le méritent. Ceci est l'aspect supra-naturelle de notre relation avec le Maître de l'univers.

C'est avec cette intention à l'esprit que nous prions le Créateur. Nous devons nous adresser à Lui – et à Lui seul – pour qu'Il nous sauve de tous nos ennemis (nos désirs malsains, notre égoïsme, notre indifférence...) car c'est en Lui seul que réside le salut absolu. De la sorte, prier Hachem est l'activité principale du juif et la seule qui justifie entièrement son existence en ce monde.

Chaque mot que nous adressons à D-ieu révèle la grandeur de Sa Royauté et la place primordiale qu'Il tient dans notre vie. Certes, nous devons faire notre part de la tâche en ne ménageant aucun effort pour atteindre le but que nous nous fixons. Cependant, ne pas prendre conscience que c'est notre prière qui représente l'aspect essentiel de notre rôle peut laisser croire au Créateur que nous pensons détenir nous-mêmes les clés de notre réussite.

Le mauvais penchant désire nous éloigner de toutes ses forces de cette notion de la prière. Selon lui, la prière doit être perçue comme une obligation imposée par le Ciel et de laquelle il n'y a pas grand chose à obtenir. C'est pour cette raison que nous prions souvent en ayant l'esprit ailleurs, qu'à D-ieu ne plaise.

Il est de notre responsabilité de réfléchir à la qualité de nos prières et à ce que nous pouvons faire pour l'améliorer. Si nous réalisons que chaque seconde pendant laquelle nous prions le Maître de l'univers représente l'essence de notre vie et la seule solution à nos difficultés, nous ferons de nos prières les moments privilégiés de chaque jour de notre vie. L'aspect obligatoire se transformera alors en une chance unique : celle d'avoir une oreille attentive dans le Ciel.

De plus, nous prendrons également conscience que nous sommes le dépositaire d'un trésor inestimable : notre âme. C'est elle qui nous rend unique dans le monde et qui nous permet de repousser très loin les limites de nos capacités : physiques et spirituelles.

À suivre...

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