mercredi 17 mars 2010

Lire les Téhilim (Psaumes) 5:2

Lire les Téhilim (Psaumes) 5:2

(Pour lire l'introduction à cette série, cliquez ici.)

“Prête l'oreille à mes paroles, ô Éternel ; sois attentif à mes soupirs !” (Psaumes 5:2)

Dans ce verset – ainsi que dans les deux suivants – le Roi David décrit l'aspect essentiel de la personne qui a l'émouna (la foi). C'est dans son dialogue continu avec le Créateur qu'on reconnaît une telle personne. Dans les situations heureuses, la personne qui a l'émouna remercie Hachem pour cette abondance céleste de bien qui lui est accordée. D'autre part, dans les situations difficiles de la vie, elle se tourne le plus souvent qu'elle peut vers le Maître du monde afin de lui demander Son aide et de mettre fin à ses épreuves.

Une attache indissoluble

Le Roi David demande à Hachem d'entendre ses paroles. Cela ne peut pas être compris au sens premier des mots. David avait-il le moindre doute que D-ieu écoute nos demandes et nos supplications ? Plutôt, l'intention du Roi David était de demander au Créateur d'exaucer ses prières sans attendre. Combien de fois avons-nous l'impression que nos paroles et nos pleurs dirigés vers le Ciel ont été vains ? L'attente nous est souvent difficile et le premier à l'admettre était David.

En recevant une réponse rapide à nos demandes, nous redoublons de force et d'enthousiasme. Tout semble aller pour le mieux et nous pensons sincèrement avoir avancé dans la bonne direction. Pour autant, les paroles seules ne sont pas suffisantes. Pour obtenir les faveurs du Ciel, il faut ajouter un élément essentiel qui révèle notre sincérité absolue : nos soupirs. Ceci est la deuxième partie du verset que nous étudions aujourd'hui.

Les soupirs font la différence entre des paroles qui peuvent être prononcées sans attention particulière – et même si l'on pense à quelque chose d'autre au même moment – et celles qui trouvent leur source en notre cœur. Les soupirs sont notre clé d'entrée au Paradis ; en leur absence, ses portes peuvent rester closes, même si nous sommes un grand érudit en Tora.

Il n'est pas anodin que le Roi David ait effectué le lien entre prières et soupirs dans ce verset. De fait, ces deux aspects sont inséparables et nous permettent du jauger de la qualité intrinsèque de nos demandes au Créateur. Certes, nous prions régulièrement ; cependant, prions-nous réellement ou ne faisons-nous que prononcer des mots écrits par d'autres ?

Voici la raison pour laquelle David pouvait demander au Maître du monde de répondre rapidement à ses prières : celles-ci étaient réelles et méritaient vraiment d'être « entendues » par le Ciel. Le Roi David aurait-il demandé une aide aussi rapide s'il s'était contenté de prononcer des mots, les uns après les autres ?

Le niveau atteint par David ne doit pas nous décourager et nous faire penser qu'il nous est impossible d'atteindre ce niveau et qu'il est donc préférable d'abandonner la partie, qu'à D-ieu ne plaise. Plutôt, cette sainte perfection doit être le motif de redoubler d'énergie et d'essayer – du mieux que nous pouvons – de nous en approcher.

Il est important de prendre exemple sur des modèles qui peuvent nous inspirer. Le « doux chanteur d'Israël » en est un, sans doute un des meilleurs. Ne soyons pas timorés en déclarant notre incapacité à faire de même. Au contraire, crions à pleine voix vers le Ciel notre volonté de faire aussi bien et... nous atteindrons le niveau que nous atteindrons. Peu importe si nous sommes encore loin du but final : c'est nos soupirs qui ouvriront toutes les portes devant nous. Qu'il est beau le chemin des personnes qui soupirent !

À suivre...

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