jeudi 11 mars 2010

Lire les Téhilim (Psaumes) 5:1

Lire les Téhilim (Psaumes) 4:9

(Pour lire l'introduction à cette série, cliquez ici.)

“Au chef des chantres, pour les flûtes. Un psaume de David.” (Psaumes 5:1)

Nous avons déjà expliqué (au verset 3:1) que l'expression « un psaume de David » signifie que le roi David s'était inspiré lui-même en rédigeant dans la joie totale ces versets pour atteindre le niveau unique de l'Inspiration divine. De cet enseignement, nous avions déduit l'importance des chants et du bonheur pour établir une relation saine, forte et durable avec le Créateur.

Un dialogue incessant

Parler à D-ieu ne doit pas être une action réservée à une heure précise et un lieu donné. Plutôt, c'est chaque instant que nous pouvons nous adresser au Maître du monde afin de Le louer ou de Lui demander une chose spécifique. De fait, plus nous Lui parlons, plus nous nous souvenons de Lui. De la sorte, nous respectons le commandement d'avoir toujours Hachem devant nos yeux.

Il est difficile de commencer et de faire durer un dialogue si nous n'y mettons pas notre cœur et si celui-ci n'est pas marqué par la joie. À l'opposé, dans la mesure où le plaisir est présent, les heures passeront à une vitesse vertigineuse pendant ce dialogue d'un genre unique. À cette fin, la musique peut jouer un rôle déterminant.

À l'époque où le Temple se dressait à Jérusalem, les instruments de musique – et les chœurs – faisaient partie intégrante du Service divin. Il ne serait venu à l'idée de personne de servir D-ieu en l'absence de chansons et de musique. De nos jours et en l'absence du Temple, nous pouvons néanmoins nous servir des chants et des instruments de musique pour nous inspirer et élever notre âme vers le Roi des rois.

Si nous désirons nous servir de la musique pour nous rapprocher d'Hachem, nous devons la considérer comme une sorte de nourriture spirituelle. Si nous ne pensons jamais à acheter un aliment en l'absence d'un signe distinct (hekhcher) qui indique son acceptabilité selon la loi juive, il est bon d'être aussi strict envers la nourriture musicale. En d'autres termes, ce qui entre dans nos oreilles ne doit pas être perçu d'une façon fondamentalement différente de ce qui entre dans notre bouche.

C'est la pureté de la musique jouée dans les enceintes du Temple de Jérusalem qui permettait de remplir le Service divin de joie et d'allégresse. À l'opposé, les musiques qui sont accompagnées de paroles qui sont opposées aux valeurs de notre tradition ne peuvent pas nous rapprocher du Divin. En l'écoutant, nous abîmons notre âme et il est certain qu'il est préférable d'écouter le silence plutôt que cette musique destructrice.

Chacun d'entre nous peut créer un chant d'une pureté superbe. Pour cela, il suffit de se munir d'un livre des Psaumes et de chanter les versets qui se mettront rapidement à danser sous nos yeux. Peu importe la langue dans laquelle nous les récitons : si nous sommes familiers avec l'hébreu biblique, nous avons trouvé le chemin idéal du rapprochement. Autrement, nous pouvons le faire dans la langue que nous comprenons le plus facilement : le français, l'anglais, l'arabe...

Les chants de Chabath possèdent une beauté supplémentaire : celle d'avoir été écrits pour être chantés le jour le plus saint de la semaine. Pour cette raison, ils possèdent le pouvoir incomparable de nous faire oublier notre enveloppe corporelle et pour révéler le véritable être que nous sommes : spirituel. Heureuses sont les personnes qui jouent le jeu et qui poussent à la cantonade... même si elles chantent faux !

À suivre...

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