mardi 2 mars 2010

Lire les Téhilim (Psaumes) 4:8

La citation du jour

(Pour lire l'introduction à cette série, cliquez ici.)

“Tu a mis dans mon cœur la joie, au temps où abondent leur blé et leur vin.” (Psaumes 4:8)

Même si les ennemis du Roi David souhaitaient sa perte, celui-ci savait qu'il se trouvait sous les ailes protectrices de la Présence divine. Conséquemment, le sentiment de joie ne quitta jamais David, même lorsque la situation apparaissait perdue. Face aux difficultés et aux défis de la vie quotidienne, il est bon de nous souvenir de l'attitude définitivement positive du doux chanteur d'Israël.

Être content de son lot

La première partie de ce verset nous apprend un fondement incontournable de notre relation avec D-ieu : peu importe ce que la vie nous réserve, nous devons être heureux de notre lot. Notre joie ne doit pas attendre « des lendemains meilleurs » pour s'exprimer. L'avenir pourrait faire que ces lendemains ne voient jamais le jour ! Plutôt, c'est parce qu'Hachem a mis la joie en notre cœur que nous possédons toutes les raisons d'être heureux et satisfaits de notre sort.

Le Roi David établit un lien très approprié pour notre époque et pour le monde dans lequel la plupart d'entre nous évolue. Bien souvent, nous regardons ce que les nations du monde possèdent... et sur ce qui nous manque. Les autres sont plus riches que nous, les opportunités qui s'offrent à eux sont plus nombreuses... David aussi avait des raisons de se plaindre : certains rois règnent en paix ; leur autorité est acceptée par tous... Pourtant, c'est lui qui a dit : « Tu as mis dans mon cœur la joie. »

Le temps « où abondent » les richesses des nations du monde n'est pas une raison pour amoindrir notre bonheur d'être qui nous sommes et d'appartenir au peuple auquel nous appartenons. De fait, ce sont avec les yeux d'émouna (de foi) que nous devons voir la vie : si les nations du monde – qui sont le plus souvent très éloignées de D-ieu – possèdent toutes les richesses qui sont les leurs, quelles richesses nous sont-elles réservées, nous qui essayons de suivre la volonté du Ciel (Rachi) !

Également, nous pouvons vivre des jours d'abondance – matérielle et-ou spirituelle – avant de traverser des périodes plus difficiles, que D-ieu nous préserve. Les tables bien garnies et les repas bien arrosés sont le symbole de l'opulence matérielle. Durant ces périodes, il nous semble plus facile d'être heureux et d'avoir la joie en nous. Pourtant, même en leur absence, l'allégresse ne doit pas nous quitter.

Ce niveau est extrêmement difficile à atteindre. Cependant, si nous ne lions pas la joie qui réside en notre cœur aux biens matériels que nous possédons – ou que nous aimerions posséder – celle-ci se détache des aléas de notre vie quotidienne. En même temps, si nous plaçons notre raison d'être heureux sur des valeurs sûres, nous acquérons une tranquillité d'esprit que rien ne pourra déstabiliser.

Quelles sont ces valeurs sûres ? Elles sont nombreuses : le fait d'être juif (circoncis), de nous adresser régulièrement à Hachem (dans nos prières), d'étudier la Tora (chaque personne selon le temps qu'elle peut y consacrer et selon ses capacités intellectuelles), d'avoir une quantité importante de mitswoth à faire (ce qui nous donne autant d'occasions de nous rapprocher de D-ieu) ; etc.

Le tableau que nous venons de dresser peut nous sembler très loin de nos problèmes réels et des difficultés auxquelles nous pouvons être confrontés. Comment pouvons-nous faire le lien entre cet enseignement et l'état des relations au sein de notre couple, des soucis inhérents à l'éducation de nos enfants, à la recherche d'un emploi décent...

Malgré tout, si nous le désirons vraiment, nous pouvons suivre les conseils du Roi David et ne faire aucun compromis sur cette vérité absolue : « Quoi qu'il arrivera aujourd'hui, j'ai décidé d'être heureux ! » C'est chaque jour et chaque heure que nous devons aborder de cette façon. Jour après jour, le ciel se dégagera jusqu'au point où nous aurons fait nôtre la doctrine de David. Amen !

À suivre...

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