jeudi 25 mars 2010

Lire les Téhilim (Psaumes) 5:4

Lire les Téhilim (Psaumes) 5:4

(Pour lire l'introduction à cette série, cliquez ici.)

“Seigneur, au matin entends ma voix ; au matin, je me présente à Toi et suis dans l'attente.” (Psaumes 5:4)

Le Roi David a déjà décrit au verset précédent l'importance de la prière dans notre vie. Cet aspect primordial se révèle dès le lever : prier doit être la première occupation de l'âme juive, avant de penser à soi et à ses tâche quotidiennes.

Démarrer sur un bon pied

Chaque instant de notre journée est placé sous la bienveillance céleste. Nos réussites dépendent de la volonté du Ciel qui jauge les sentiments de notre cœur. Même si un nombre important de facteurs est pris en compte, le plus important est celui de notre véritable envie de vouloir nous rapprocher d'Hachem.

Bien sotte est la personne qui pense pouvoir recevoir une bénédiction (dans le domaine matériel ou spirituel) sans l'approbation préalable du Créateur ! Partant, nous avons un intérêt évident à commencer chacune de nos journées en consacrant le temps nécessaire à l'activité dont elles dépendent entièrement : la prière.

La personne qui comprend cela ne perd pas les premières heures du jour à traîner sous les couvertures de son lit. Plutôt, elle se lève bien avant le lever du soleil afin de louer le Maître du monde. Placées sous ces auspices, ses journées possèdent toutes les chances d'être heureuses et une source intarissable de joie.

Nos Sages nous ont enseigné l'importance de prier au lever du soleil (netz ha'hama). Lorsque nous désirons dire à D-ieu que nous L'aimons, il s'agit d'une très belle preuve qui se trouve à notre portée. Certes, cela n'est peut-être pas possible chaque jour : l'été, le lever du soleil et si tôt qu'il nous semble impossible d'ouvrir un œil à cette heure-là ! D'autre part, l'hiver, l'heure est tellement tardive que nous arriverions en retard au travail !

Cependant, que faisons-nous lors des jours de vacances ? Pensons-nous également au Créateur le dimanche matin, lorsque la majorité d'entre nous ne travaille pas ? Dans tous les cas, ce sont nos efforts pour nous lever tôt qui seront récompensés par le Ciel et qui plaisent à Hachem. Ne soyons donc pas avares de grands gestes !

Notre prière terminée, nous sommes confiants en l'Aide divine et acceptons les différentes formes qu'elle prendra chaque jour donné. C'est cette confiance en le bien absolu qui nous permet d'être rassurés à propos de la nature des évènements qui remplissent notre vie, chaque instant. En son absence, ce sont l'inquiétude, le stress et l'angoisse qui deviennent notre lot.

Le Roi David nous apprend une leçon de vie : faisons passer en premier l'essence de notre existence. La recherche du matériel est certainement une partie à ne pas négliger dans notre quotidien, mais celle-ci ne devrait pas tenir la première place : ni dans notre esprit, ni dans l'ordre de nos activités journalières. Si nous avons tendance à oublier cette vérité incontournable de notre existence, demandons au Ciel de nous aider pour lui accorder la place qui lui revient. Cela aussi est un splendide sujet de prières !

À suivre...

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dimanche 21 mars 2010

Lire les Téhilim (Psaumes) 5:3

Lire les Téhilim (Psaumes) 5:3

(Pour lire l'introduction à cette série, cliquez ici.)

“Écoute mes cris suppliants, mon Roi et mon D-ieu, car c'est Toi que je prie.” (Psaumes 5:3)

Après les soupirs auxquels le Roi David a fait référence dans le verset précédent, il mentionne dans celui-ci un autre élément important de notre Service divin : la prière. Ceci précède le troisième aspect qui sera mentionné dans le verset suivant : la voix.

Prier : la vie du juif

David commence ce verset à relevant la particularité de sa prière : elle est composé de cris suppliants. Nous avons expliqué dans le verset précédent que « les soupirs font la différence entre des paroles qui peuvent être prononcées sans attention particulière et celles qui trouvent leur source en notre cœur. Les soupirs sont notre clé d'entrée au Paradis. » Ainsi, nos prières portent réellement ce nom si elles sont suppliantes.

Le Roi David appelle Hachem son « Roi » et son « D-ieu. » Quelles sont les différences notables entre ces deux termes et qui justifient deux appellations distinctes ? Dans un premier temps, un roi est celui que nous servons en sa qualité de maître en ce monde. Nous le servons car nous sommes ses sujets et qu'il a droit de vie et de mort sur nous. Nous devons prêter attention à ses commandements et il ne doit jamais nous venir à l'esprit de questionner la droiture de son comportement et de ses paroles.

Dans un second temps, Hachem est aussi notre « D-ieu. »Cela signifie que nous devons Le servir également en sa qualité Juge suprême pour le monde à venir et parce qu'Il détient le pouvoir d'ouvrir les portes du Paradis à ceux qui le méritent. Ceci est l'aspect supra-naturelle de notre relation avec le Maître de l'univers.

C'est avec cette intention à l'esprit que nous prions le Créateur. Nous devons nous adresser à Lui – et à Lui seul – pour qu'Il nous sauve de tous nos ennemis (nos désirs malsains, notre égoïsme, notre indifférence...) car c'est en Lui seul que réside le salut absolu. De la sorte, prier Hachem est l'activité principale du juif et la seule qui justifie entièrement son existence en ce monde.

Chaque mot que nous adressons à D-ieu révèle la grandeur de Sa Royauté et la place primordiale qu'Il tient dans notre vie. Certes, nous devons faire notre part de la tâche en ne ménageant aucun effort pour atteindre le but que nous nous fixons. Cependant, ne pas prendre conscience que c'est notre prière qui représente l'aspect essentiel de notre rôle peut laisser croire au Créateur que nous pensons détenir nous-mêmes les clés de notre réussite.

Le mauvais penchant désire nous éloigner de toutes ses forces de cette notion de la prière. Selon lui, la prière doit être perçue comme une obligation imposée par le Ciel et de laquelle il n'y a pas grand chose à obtenir. C'est pour cette raison que nous prions souvent en ayant l'esprit ailleurs, qu'à D-ieu ne plaise.

Il est de notre responsabilité de réfléchir à la qualité de nos prières et à ce que nous pouvons faire pour l'améliorer. Si nous réalisons que chaque seconde pendant laquelle nous prions le Maître de l'univers représente l'essence de notre vie et la seule solution à nos difficultés, nous ferons de nos prières les moments privilégiés de chaque jour de notre vie. L'aspect obligatoire se transformera alors en une chance unique : celle d'avoir une oreille attentive dans le Ciel.

De plus, nous prendrons également conscience que nous sommes le dépositaire d'un trésor inestimable : notre âme. C'est elle qui nous rend unique dans le monde et qui nous permet de repousser très loin les limites de nos capacités : physiques et spirituelles.

À suivre...

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mercredi 17 mars 2010

Lire les Téhilim (Psaumes) 5:2

Lire les Téhilim (Psaumes) 5:2

(Pour lire l'introduction à cette série, cliquez ici.)

“Prête l'oreille à mes paroles, ô Éternel ; sois attentif à mes soupirs !” (Psaumes 5:2)

Dans ce verset – ainsi que dans les deux suivants – le Roi David décrit l'aspect essentiel de la personne qui a l'émouna (la foi). C'est dans son dialogue continu avec le Créateur qu'on reconnaît une telle personne. Dans les situations heureuses, la personne qui a l'émouna remercie Hachem pour cette abondance céleste de bien qui lui est accordée. D'autre part, dans les situations difficiles de la vie, elle se tourne le plus souvent qu'elle peut vers le Maître du monde afin de lui demander Son aide et de mettre fin à ses épreuves.

Une attache indissoluble

Le Roi David demande à Hachem d'entendre ses paroles. Cela ne peut pas être compris au sens premier des mots. David avait-il le moindre doute que D-ieu écoute nos demandes et nos supplications ? Plutôt, l'intention du Roi David était de demander au Créateur d'exaucer ses prières sans attendre. Combien de fois avons-nous l'impression que nos paroles et nos pleurs dirigés vers le Ciel ont été vains ? L'attente nous est souvent difficile et le premier à l'admettre était David.

En recevant une réponse rapide à nos demandes, nous redoublons de force et d'enthousiasme. Tout semble aller pour le mieux et nous pensons sincèrement avoir avancé dans la bonne direction. Pour autant, les paroles seules ne sont pas suffisantes. Pour obtenir les faveurs du Ciel, il faut ajouter un élément essentiel qui révèle notre sincérité absolue : nos soupirs. Ceci est la deuxième partie du verset que nous étudions aujourd'hui.

Les soupirs font la différence entre des paroles qui peuvent être prononcées sans attention particulière – et même si l'on pense à quelque chose d'autre au même moment – et celles qui trouvent leur source en notre cœur. Les soupirs sont notre clé d'entrée au Paradis ; en leur absence, ses portes peuvent rester closes, même si nous sommes un grand érudit en Tora.

Il n'est pas anodin que le Roi David ait effectué le lien entre prières et soupirs dans ce verset. De fait, ces deux aspects sont inséparables et nous permettent du jauger de la qualité intrinsèque de nos demandes au Créateur. Certes, nous prions régulièrement ; cependant, prions-nous réellement ou ne faisons-nous que prononcer des mots écrits par d'autres ?

Voici la raison pour laquelle David pouvait demander au Maître du monde de répondre rapidement à ses prières : celles-ci étaient réelles et méritaient vraiment d'être « entendues » par le Ciel. Le Roi David aurait-il demandé une aide aussi rapide s'il s'était contenté de prononcer des mots, les uns après les autres ?

Le niveau atteint par David ne doit pas nous décourager et nous faire penser qu'il nous est impossible d'atteindre ce niveau et qu'il est donc préférable d'abandonner la partie, qu'à D-ieu ne plaise. Plutôt, cette sainte perfection doit être le motif de redoubler d'énergie et d'essayer – du mieux que nous pouvons – de nous en approcher.

Il est important de prendre exemple sur des modèles qui peuvent nous inspirer. Le « doux chanteur d'Israël » en est un, sans doute un des meilleurs. Ne soyons pas timorés en déclarant notre incapacité à faire de même. Au contraire, crions à pleine voix vers le Ciel notre volonté de faire aussi bien et... nous atteindrons le niveau que nous atteindrons. Peu importe si nous sommes encore loin du but final : c'est nos soupirs qui ouvriront toutes les portes devant nous. Qu'il est beau le chemin des personnes qui soupirent !

À suivre...

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jeudi 11 mars 2010

Lire les Téhilim (Psaumes) 5:1

Lire les Téhilim (Psaumes) 4:9

(Pour lire l'introduction à cette série, cliquez ici.)

“Au chef des chantres, pour les flûtes. Un psaume de David.” (Psaumes 5:1)

Nous avons déjà expliqué (au verset 3:1) que l'expression « un psaume de David » signifie que le roi David s'était inspiré lui-même en rédigeant dans la joie totale ces versets pour atteindre le niveau unique de l'Inspiration divine. De cet enseignement, nous avions déduit l'importance des chants et du bonheur pour établir une relation saine, forte et durable avec le Créateur.

Un dialogue incessant

Parler à D-ieu ne doit pas être une action réservée à une heure précise et un lieu donné. Plutôt, c'est chaque instant que nous pouvons nous adresser au Maître du monde afin de Le louer ou de Lui demander une chose spécifique. De fait, plus nous Lui parlons, plus nous nous souvenons de Lui. De la sorte, nous respectons le commandement d'avoir toujours Hachem devant nos yeux.

Il est difficile de commencer et de faire durer un dialogue si nous n'y mettons pas notre cœur et si celui-ci n'est pas marqué par la joie. À l'opposé, dans la mesure où le plaisir est présent, les heures passeront à une vitesse vertigineuse pendant ce dialogue d'un genre unique. À cette fin, la musique peut jouer un rôle déterminant.

À l'époque où le Temple se dressait à Jérusalem, les instruments de musique – et les chœurs – faisaient partie intégrante du Service divin. Il ne serait venu à l'idée de personne de servir D-ieu en l'absence de chansons et de musique. De nos jours et en l'absence du Temple, nous pouvons néanmoins nous servir des chants et des instruments de musique pour nous inspirer et élever notre âme vers le Roi des rois.

Si nous désirons nous servir de la musique pour nous rapprocher d'Hachem, nous devons la considérer comme une sorte de nourriture spirituelle. Si nous ne pensons jamais à acheter un aliment en l'absence d'un signe distinct (hekhcher) qui indique son acceptabilité selon la loi juive, il est bon d'être aussi strict envers la nourriture musicale. En d'autres termes, ce qui entre dans nos oreilles ne doit pas être perçu d'une façon fondamentalement différente de ce qui entre dans notre bouche.

C'est la pureté de la musique jouée dans les enceintes du Temple de Jérusalem qui permettait de remplir le Service divin de joie et d'allégresse. À l'opposé, les musiques qui sont accompagnées de paroles qui sont opposées aux valeurs de notre tradition ne peuvent pas nous rapprocher du Divin. En l'écoutant, nous abîmons notre âme et il est certain qu'il est préférable d'écouter le silence plutôt que cette musique destructrice.

Chacun d'entre nous peut créer un chant d'une pureté superbe. Pour cela, il suffit de se munir d'un livre des Psaumes et de chanter les versets qui se mettront rapidement à danser sous nos yeux. Peu importe la langue dans laquelle nous les récitons : si nous sommes familiers avec l'hébreu biblique, nous avons trouvé le chemin idéal du rapprochement. Autrement, nous pouvons le faire dans la langue que nous comprenons le plus facilement : le français, l'anglais, l'arabe...

Les chants de Chabath possèdent une beauté supplémentaire : celle d'avoir été écrits pour être chantés le jour le plus saint de la semaine. Pour cette raison, ils possèdent le pouvoir incomparable de nous faire oublier notre enveloppe corporelle et pour révéler le véritable être que nous sommes : spirituel. Heureuses sont les personnes qui jouent le jeu et qui poussent à la cantonade... même si elles chantent faux !

À suivre...

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dimanche 7 mars 2010

Lire les Téhilim (Psaumes) 4:9

Lire les Téhilim (Psaumes) 4:8

(Pour lire l'introduction à cette série, cliquez ici.)

“En paix je me couche et m'endors aussitôt, car Toi, ô Seigneur, même dans l'isolement, Tu me fais demeurer en sécurité.” (Psaumes 4:9)

Grâce à la joie qui résidait en son cœur (voir le verset précédent), le Roi David pouvait se coucher en paix et s'endormir immédiatement. Peu lui importait que ses ennemis désiraient attenter à sa vie, l'émouna (la foi) permettait à David d'avoir une totale confiance en l'avenir. C'est en l'absence de cette émouna, que les confusions de l'esprit nous assaillent et que nous devenons une proie facile pour les forces du mal, qu'à D-ieu ne plaise.

L'esprit tranquille

Si nous pouvons avoir un effet direct sur plusieurs aspects de notre vie, d'autres nous échappent en partie, voire totalement. Si la situation économique devient difficile et qu'une vague de licenciements nous a frappée : cela n'est pas une preuve de notre incompétence professionnelle. Également, s'il nous est donné de conseiller certaines personnes, rien ne dit qu'elles nous écouterons.

Le monde actuel est rempli de confusions, de luttes et de conflits de toutes sortes. De nombreuses personnes de notre entourage sont atteintes de stress, d'inquiétudes et d'idées étranges. Nous-mêmes sommes souvent perturbés par ce que nous voyons autour de nous ou par notre propre comportement. Dans ces conditions, comment peut-on envisager d'aller se coucher et de s'endormir l'esprit tranquille ?

La réponse à cette question peut réellement permettre à une multitude d'individus de retrouver la sérénité qu'ils ont perdue depuis longtemps.

C'est la confiance que nous plaçons en le Créateur qui nous donne la stabilité mentale dont nous avons tous besoin pour vivre d'une façon normale. L'émouna est la cure de jouvence qui peut sauver le monde entier de toutes les tensions inhérentes à la vie ici-bas. Une personne qui possède une forte émouna ne se laisse pas atteindre par les doutes destructeurs et un moral défaillant. Plutôt, c'est avec la certitude d'avoir l'appui céleste avec elle qu'elle commence chacune de ses journées.

Même si les idées et les valeurs que nous défendons nous font nous retrouver régulièrement au banc des accusés du monde et dans « l'isolement », c'est d'Hachem que nous dépendons et pas des créatures faites de chair et d'os. C'est ce lien unique et fort avec le Divin qui nous donne la possibilité de nous endormir l'esprit reposé.

Notre vie quotidienne est faite de questionnements et d'interrogations dont les réponses nous échappent le plus souvent. Qu'à cela ne tienne ! Il nous suffit de faire le maximum d'efforts véritables pour trouver les réponses adéquates, de chercher en toute sincérité la meilleure voie à emprunter et de faire appel à D-ieu en multipliant nos prières. Alors, nous demeurerons « en sécurité » : celle qui est offerte aux personnes qui cherchent Hachem et à suivre Sa volonté.

Si le monde dans lequel nous vivons possède toutes les qualités pour nous renverser mentalement, le Maître du monde met à notre disposition des trésors de sagesse : celle que nos Sages et nos pères nous ont léguée et celle que nous devons transmettre à nos enfants. Cette sagesse – dont les origines ont été révélées au Mont Sinaï – est l'unique garantie que nous possédons pour ne pas sombrer dans les travers sans fin du monde moderne.

Si nous poursuivons la paix et la tranquillité spirituelles, notre vie sera jonchée de jardins paisibles qui dégagent une odeur semblable à celle du Paradis. À l'inverse, si nous nous séparons de nos racines élevées pour ne courir qu'après les vanités de ce monde, ce sont les aboiements des chiens du monde que nous entendrons et qui finiront tôt ou tard par nous broyer, qu'à D-ieu ne plaise.

À suivre...

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mardi 2 mars 2010

Lire les Téhilim (Psaumes) 4:8

La citation du jour

(Pour lire l'introduction à cette série, cliquez ici.)

“Tu a mis dans mon cœur la joie, au temps où abondent leur blé et leur vin.” (Psaumes 4:8)

Même si les ennemis du Roi David souhaitaient sa perte, celui-ci savait qu'il se trouvait sous les ailes protectrices de la Présence divine. Conséquemment, le sentiment de joie ne quitta jamais David, même lorsque la situation apparaissait perdue. Face aux difficultés et aux défis de la vie quotidienne, il est bon de nous souvenir de l'attitude définitivement positive du doux chanteur d'Israël.

Être content de son lot

La première partie de ce verset nous apprend un fondement incontournable de notre relation avec D-ieu : peu importe ce que la vie nous réserve, nous devons être heureux de notre lot. Notre joie ne doit pas attendre « des lendemains meilleurs » pour s'exprimer. L'avenir pourrait faire que ces lendemains ne voient jamais le jour ! Plutôt, c'est parce qu'Hachem a mis la joie en notre cœur que nous possédons toutes les raisons d'être heureux et satisfaits de notre sort.

Le Roi David établit un lien très approprié pour notre époque et pour le monde dans lequel la plupart d'entre nous évolue. Bien souvent, nous regardons ce que les nations du monde possèdent... et sur ce qui nous manque. Les autres sont plus riches que nous, les opportunités qui s'offrent à eux sont plus nombreuses... David aussi avait des raisons de se plaindre : certains rois règnent en paix ; leur autorité est acceptée par tous... Pourtant, c'est lui qui a dit : « Tu as mis dans mon cœur la joie. »

Le temps « où abondent » les richesses des nations du monde n'est pas une raison pour amoindrir notre bonheur d'être qui nous sommes et d'appartenir au peuple auquel nous appartenons. De fait, ce sont avec les yeux d'émouna (de foi) que nous devons voir la vie : si les nations du monde – qui sont le plus souvent très éloignées de D-ieu – possèdent toutes les richesses qui sont les leurs, quelles richesses nous sont-elles réservées, nous qui essayons de suivre la volonté du Ciel (Rachi) !

Également, nous pouvons vivre des jours d'abondance – matérielle et-ou spirituelle – avant de traverser des périodes plus difficiles, que D-ieu nous préserve. Les tables bien garnies et les repas bien arrosés sont le symbole de l'opulence matérielle. Durant ces périodes, il nous semble plus facile d'être heureux et d'avoir la joie en nous. Pourtant, même en leur absence, l'allégresse ne doit pas nous quitter.

Ce niveau est extrêmement difficile à atteindre. Cependant, si nous ne lions pas la joie qui réside en notre cœur aux biens matériels que nous possédons – ou que nous aimerions posséder – celle-ci se détache des aléas de notre vie quotidienne. En même temps, si nous plaçons notre raison d'être heureux sur des valeurs sûres, nous acquérons une tranquillité d'esprit que rien ne pourra déstabiliser.

Quelles sont ces valeurs sûres ? Elles sont nombreuses : le fait d'être juif (circoncis), de nous adresser régulièrement à Hachem (dans nos prières), d'étudier la Tora (chaque personne selon le temps qu'elle peut y consacrer et selon ses capacités intellectuelles), d'avoir une quantité importante de mitswoth à faire (ce qui nous donne autant d'occasions de nous rapprocher de D-ieu) ; etc.

Le tableau que nous venons de dresser peut nous sembler très loin de nos problèmes réels et des difficultés auxquelles nous pouvons être confrontés. Comment pouvons-nous faire le lien entre cet enseignement et l'état des relations au sein de notre couple, des soucis inhérents à l'éducation de nos enfants, à la recherche d'un emploi décent...

Malgré tout, si nous le désirons vraiment, nous pouvons suivre les conseils du Roi David et ne faire aucun compromis sur cette vérité absolue : « Quoi qu'il arrivera aujourd'hui, j'ai décidé d'être heureux ! » C'est chaque jour et chaque heure que nous devons aborder de cette façon. Jour après jour, le ciel se dégagera jusqu'au point où nous aurons fait nôtre la doctrine de David. Amen !

À suivre...

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