mercredi 27 octobre 2010

Lire les Téhilim (Psaumes) 8:6

Young men jumping on the beach at dawn

“Pourtant, Tu l'as fait presque l'égal des anges ; Tu l'as couronné de gloire et de magnificence !” (Psaumes 8:6)

Après avoir décrit la fragilité inhérente de l'homme dans le verset précédent, le Roi David entreprend dans celui-ci – ainsi que dans les versets prochains – d'exposer l'aspect unique de l'homme, créature suprême du Maître du monde. C'est avec ce sentiment de posséder une particularité chargée de Sainteté que nous devons tous vivre chaque instant de notre vie.

Une composition unique au monde

Si l'homme est « presque l'égal des anges », c'est qu'il possède un aspect qu'aucune autre créature de l'univers possède : le pouvoir de la parole et une intelligence puissante. Cela le place très loin des autres créatures. De plus, chaque individu possède une âme ; ceci le rapproche également des anges ; de fait, l'âme n'est que spirituelle, à l'image des anges.

C'est ce potentiel extraordinaire qui permet à chacun d'entre nous de pouvoir viser très haut dans nos aspirations saintes. Si nous pouvons nous rapprocher de D-ieu, c'est parce que le Créateur nous en a donné la possibilité. En l'absence de ce potentiel formidable, notre vie serait comparable à celle de n'importe quel animal à quatre pattes.

L'âme pure et sainte de la personne a été mise – par la Volonté divine – dans un corps qui l'incite à transgresser cette volonté. Certes, il est possible de percevoir cette situation comme un handicap, comparée à la situation dans laquelle évoluent les anges. Pour eux, la tentation de faire le mal n'existe pas : ils ne possèdent pas de mauvais penchant !

Cependant, c'est précisément cette possibilité de faire le mal – ou le bien – qui rend l'homme grand... lorsqu'il fait le bien. La notion de libre-arbitre est l'élément essentiel de notre Service divin. Nous faisons le bien si nous le désirons ou nous faisons le mal si nous le voulons, qu'à D-ieu ne plaise. Dans les deux cas, nous avons le choix d'avancer dans la direction que nous souhaitons vraiment.

Bien sûr, cela ne signifie pas que faire le bon choix soit toujours aisé. Plutôt, nous devons nous attendre à l'action négative du mauvais penchant pour nous inciter – de toutes ses forces – à faire le mal. Malgré tout, si nous le désirons réellement et que nous demandons à Hachem de nous aider, c'est le bien que nous pouvons faire le plus souvent.

Faire ce bon choix est la couronne de gloire et de magnificence à laquelle fait référence le Roi David. Celui qui a été tenté mais n'a pas fauté éprouve un sentiment fort de joie que les anges ne peuvent pas connaître. C'est afin de nous voir faire des efforts sincères pour faire ces bons choix que D-ieu nous a fait venir en ce monde. Logiquement, nous ne devons pas nous étonner d'être souvent tentés : cela est l'essence même de notre vie !

Le mauvais penchant désire nous faire croire qu'en désirant faire autre chose que la Volonté divine, nous ne sommes pas une « bonne personne. » Il n'y a rien de plus faux ! C'est Hachem qui a voulu que cela soit ainsi. Plutôt, notre mission consiste à prier d'une façon ininterrompue afin de demander l'aide céleste pour l'emporter face au Yetser Hara' (le mauvais penchant).

À suivre...

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dimanche 24 octobre 2010

Lire les Téhilim (Psaumes) 8:5

Regarde bien petit, regarde bien

“Qu'est-ce donc l'homme, que Tu penses à lui ? Le fils de l'homme que Tu le protèges ?” (Psaumes 8:5)

Après avoir décrit – dans le verset précédent – la grandeur des cieux, de la lune et des étoiles, le Roi David dresse le constant évident de la différence entre l'immensité des corps célestes et la fragilité inhérente de l'être humain. Plutôt que de ressentir une impression d'impuissance face à la force sous-jacente de ces corps célestes, c'est une source formidable d'humilité que désire trouver David dans cette description.

Une fragilité essentielle

Nous nous croyons forts. Combien de fois n'avons-nous pas pensé ou dit : « Ce que je désire, je l'obtiens !» Ce que nous possédons, ne croyons-nous pas en être à la racine ? N'expliquons-nous pas nos succès par nos efforts ? Toutes ces attitudes – et tant d'autres – nous font endosser le rôle peu envieux du vantard qui s'accorde de nombreux mérites.

Le Roi David était parfaitement conscient de la fragilité de l'homme. C'est pour cela que dans le verset cité, il n'est pas dit (en hébreu) « qu'est-ce donc l'adam », mais plutôt « qu'est-ce donc l'énoch...» De fait, le mot « énoch » dénote la fragilité et les limites de l'homme, ce qui doit être mis en relation avec la grandeur des corps célestes. C'est cette notion de faiblesse et de contraintes qui peut nous rapprocher de D-ieu, à l'opposé du sentiment erroné de notre force qui nous en éloigne forcément.

Hachem nous a mis au monde pour une seule raison : révéler sa gloire et saisir chaque opportunité pour nous rapprocher de Lui. Un individu conscient de ses défauts en est un qui peut se tourner plus facilement vers le Maître du monde afin de Lui demander de l'aide. Cependant, celui qui croit être parfait est sûr de lui ; d'une façon logique, cet individu ne sent pas en son fort intérieur son besoin existentiel de D-ieu. En bâtissant sa vie sur cette notion trompeuse, le risque est grand qu'il agrandisse – chaque jour un peu plus – la distance qui le sépare avec le Créateur.

Mise en relation avec la contemplation des cieux, de la lune et des étoiles, cette prise de conscience de notre faiblesse inhérente est un élément important pour nous rendre plus humble : envers nous-mêmes, les autres et les événements qui font notre vie. C'est également une source de remerciements et de louanges sans fin que nous pouvons adresser à Hachem pour nous accorder une attention particulière.

Voici une superbe pensée à avoir lorsque nous prions : qu'elle est grande la bonté du Maître du monde d'écouter nos demandes et nos requêtes ! Que sommes-nous pour demander ainsi l'attention du Ciel ? À l'instant où nous formulons nos besoins à l'intention de D-ieu, réalisons-nous véritablement que celui-ci nous écoute ? Quelle sentiment de honte devrions-nous ressentir de demander une telle attention ! En même temps, qu'il doit être grand notre plaisir de savoir que le Créateur lui-même nous demande de nous adresser à Lui !

C'est sous les ailes de la Providence divine que nous vivons chaque instant de notre vie en ce monde. C'est protéger par les cieux que nous pouvons relever tous les défis qui ne manquent pas de se présenter à nous. En d'autres termes, c'est avec Hachem que nous pouvons avancer dans la bonne direction : celle qui nous élève d'une façon spirituelle et qui nous permet d'acquérir réellement notre statut d'être humain.

Nous ne devons pas ménager le nombre de nos prières si nous désirons nous rapprocher de ce sentiment de faiblesse. C'est un cadeau du Ciel d'une valeur inestimable si nous le gardons en notre cœur et vivons selon lui.

À suivre...

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mercredi 20 octobre 2010

Lire les Téhilim (Psaumes) 8:4

Beautiful as the Moon... (redux)

“Lorsque je contemple Tes cieux, œuvre de Tes doigts, la lune et les étoiles que Tu as formées...” (Psaumes 8:4)

Dans le verset précédent, le Roi David avait proclamé son émerveillement devant les créatures d'Hachem et plus particulièrement devant la pureté et l'innocence totales des enfants. Dans ce verset, le doux chanteur d'Israël lève ses yeux vers le ciel et admire la beauté de l'univers. Bien sûr, celui-ci n'est pas apparu d'un coup de baguette magique ; plutôt, il est bel et bien le résultat de l’œuvre divine.

Un regard inspiré

Dans ce monde, il est facile d'en devenir le centre. L'intérêt naturel que nous portons à notre propre personne a tendance à nous faire oublier qui nous sommes réellement : un corps de chair et de sang dont l'existence dépend entièrement de D-ieu. En quelques secondes nous sommes nés et en moins de temps que cela, une personne quitte ce monde, qu'à D-ieu ne plaise.

La vantardise, l'orgueil, l'égoïsme... sont des traits de caractère épouvantables dont il faut tout faire pour s'éloigner. Dans ce verset, David nous montre la voie pour y parvenir plus facilement : lever les yeux vers le ciel et admirer la splendeur de l'univers. En contemplant l'immensité des galaxies, nous ne pouvons qu'en retenir un sentiment d'humilité.

Il est intéressant de relever que la contemplation du ciel, de la lune et des étoiles ne peut se faire d'une façon parfaite que pendant la nuit. De fait la lumière du jour nous empêche d'avoir une vision claire de ces éléments. Ceci est sans doute un appel pour passer le plus souvent possible le temps nécessaire – pendant les heures de la nuit – à sortir de chez soi et à parler au Créateur.

Les différences entre le jour et la nuit sont nombreuses. Le jour est réservé à la poursuite des activités éphémères de ce monde. Même si certaines d'entre elles sont indispensables à conduire, elles nous entraînent loin de l'essentiel : la pensée dirigée vers D-ieu. Les jours passent et nous courons le risque de ne penser au Maître du monde... qu'occasionnellement. Pourtant, ne sommes-nous pas venus au monde uniquement pour relever Sa gloire ?

La contemplation nocturne apporte un aspect primordial à notre vie : celui du lien fort que nous désirons conserver avec nos origines saintes. C'est chaque jour que nous devons essayer de ne pas briser ce lien et de ne pas nous laisser submerger par l'aspect purement matériel de la vie. La nuit, lorsque le monde dort, est le moment idéal pour cette contemplation.

Certaines âmes mal informées peuvent penser que contempler les œuvres du Créateur représente un temps perdu (bitoul zman). Pourtant, si nous savons que c'est chaque seconde que nous devons penser au Maître du monde, n'est-ce pas un hommage formidable que de contempler le tableau unique qu'Il met à notre disposition sous nos yeux chaque nuit ?

Pendant cette contemplation, laissons notre cœur s'épancher ! Sous le ciel étoilé, ce sont les plus beaux dialogues au monde que nous pouvons établir avec Hachem. Qu'elle est heureuse l'âme qui parle de la sorte à son Père dans les cieux. Les anges eux-mêmes ne peuvent réussir cet exploit ! Qu'attend-nous donc pour aller dans les champs – la nuit – et crier à tue tête notre amour pour Celui qui nous a créés ?!

À suivre...

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dimanche 17 octobre 2010

Lire les Téhilim (Psaumes) 8:3

beautiful baby

“Par la bouche des enfants et des nourrissons Tu as fondé Ta puissance. En dépit de Tes détracteurs, Tu réduis à l'impuissance ennemis et adversaires rancuniers.” (Psaumes 8:3)

Regarder un nouveau-né est passionnant. Le miracle de chaque naissance et des premières heures de vie ne peut laisser aucun individu indifférent. La beauté absolue, la pureté des sentiments et l'innocence totale sont sans doute ce qui nous impressionnent le plus chez les enfants. Le Roi David nous rappelle cette vérité : rien n'est fortuit dans le monde et le Créateur ne laisse rien au hasard.

De la pureté absolue au déni total

La vie n'étant pas toujours un simple champ de contemplation spirituelle, nous oublions en grandissant la beauté suprême de nos racines. Le monde ressemble à une véritable jungle et les forces du mal se chargent régulièrement de nous mettre en contact avec des bêtes sauvages. Mis en face de cette faune humaine, nous avons tous tendance à adopter les attitudes du dominantes et – plus ou moins rapidement – nous nous mettons à la mode. En quelques années, le bout de chou est devenu un requin.

Nous avons tous un travail constant de mémoire à faire. Celui-ci consiste à essayer de ne pas oublier d'où nous venons ainsi que la dette que nous avons envers le Maître du monde. De fait, notre existence même n'est souhaitée que par Hachem et c'est également Lui qui décide d'y mettre fin, qu'à D-ieu ne plaise. Ainsi, en nous penchant sur la pureté des enfants et des nourrissons, nous essayons de lier de nouveau notre lien avec le Divin.

La fragilité et la vulnérabilité des enfants sont la preuve évidente que leur survie est décrétée par le Ciel. Nous oublions souvent que la nôtre aussi dépend de la Volonté divine. Si nous le souhaitons, nous pouvons demander à D-ieu de nous aider à nous en souvenir. De la sorte, c'est la puissance du Créateur qui nous apparaîtra encore plus évidente qu'auparavant.

Si nous essayons de rester des grands enfants toute notre vie, nous pourrons rester chaque jour proche d'Hachem. En nous souvenant de notre fragilité et de notre vulnérabilité, nous prenons le recul indispensable par rapport au monde dans lequel nous vivons. À l'opposé, si nous pensons être une fin en soi, ce monde devient notre seule préoccupation et son aspect matériel notre source essentielle de vitalité. Lorsque cela se produit, nous nous éloignons de notre statut véritable d'être humain.

C'est cette attitude qu'adoptent les « ennemis et les adversaires » du Maître du monde. Ce sont eux qui nient la présence du Divin dans la vie et qui s'opposent aux individus qui servent D-ieu. Leur force est formidable et c'est uniquement grâce au Ciel qu'ils ne nous anéantissent pas. Même si l'histoire abonde de leur violence et de leur cruauté envers la Sainteté et le peuple juif, ces « ennemis et adversaires » disparaissent aussi vite qu'ils étaient apparus.

Ceci nous permet de nous souvenir de notre fragilité et de notre vulnérabilité. Aucun char d'assaut ne pourra éliminer nos adversaires s'il en a été décidé autrement par le Ciel. Aucune armée au monde ne peut assurer la paix au peuple d’Israël si Hachem ne le souhaite pas. Enfin, aucun homme dans l'univers ne possède le pouvoir de nous faire trembler car nous savons que nous vivons sous les ailes de la Présence divine et nulle part ailleurs.

Aujourd'hui encore, nous avons suffisamment de raisons pour nous tourner vers le Créateur et Lui demander Son aide. Les nations du monde redoublent de violence – verbale et physique – à notre égard et nos chances de les dominer sont nulles si nous pensons détenir la force nécessaire pour les battre. Plutôt, nous devons multiplier nos prières et appeler l'aide du Ciel pour que nos détracteurs périssent, rapidement et de nos jours. Amen !

À suivre...

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mercredi 13 octobre 2010

Lire les Téhilim (Psaumes) 8:2

Eternel notre Seigneur

“Éternel, notre Seigneur ! Que Ton Nom est glorieux par toute la terre, car Tu as répandu Ta majesté au-dessus des cieux.” (Psaumes 8:2)

Un intellectuel brillant, un scientifique génial, un chercheur exceptionnel... tous ces individus possèdent un point commun : ils utilisent d'une façon formidable le potentiel de leur intelligence. Même si la nôtre n'atteint peut-être pas leur niveau, nous pouvons essayer de les comprendre et éventuellement, nous pouvons y parvenir. La situation est différente avec le Créateur.

Un monde inconnu

Chaque description que nous lisons ou faisons à propos de D-ieu ne doit pas nous induire en erreur : en aucun cas l'esprit humain peut se faire une idée – même vague – de la véritable nature du Maître du monde. Plutôt, ses descriptions sont simplement des aides qui nous permettent d'apposer un langage commun aux mortels à des notions que nous ne pouvons pas comprendre.

La gloire d'Hachem se situe très loin du pouvoir de compréhension de Ses créatures. C'est ainsi que D-ieu l'a souhaité et c'est ainsi que nous devons l'accepter. De fait, une des premières conditions pour servir le Créateur consiste à faire preuve d'humilité. Nous en faisons bien la preuve lorsque nous acquiesçons aux paroles – que nous ne comprenons pas – de notre médecin. Est-il réellement impossible de comprendre que cette réalité est encore plus logique si nous faisons référence à D-ieu ?

Vouloir comprendre l'essence véritable du Maître du monde est vain. Cela est à classer parmi les questions qu'il nous est pas donner de comprendre. Si nous acceptons ces limites, nous pouvons utiliser et diriger notre force intellectuelle vers les questions pour lesquelles les réponses existent. Pour celles-ci, nous ne devons pas ménager nos efforts de compréhension !

Le Roi David savait tout cela à la perfection. C'est pour cela qu'il déclare que la majesté d'Hachem se situe « au-dessus des cieux.» Ceci est pour nous faire comprendre que l'essence de D-ieu appartient à un monde qui nous restera inconnu à jamais. Certes, lorsque Machia'h viendra, l'aspect matériel de la vie disparaîtra et tomberont ainsi les obstacles à une meilleur perception du Créateur. Cependant, il ne sera jamais possible à l'homme de saisir – de près ou de loin – la nature véritable de D-ieu.

Ceci correspond à la Volonté divine : faire preuve d'émouna est possible seulement pour les sujets que nous ne comprenons pas. C'est précisément lorsque notre émouna est testée qu'il est possible d'afficher l'amour que nous avons pour le Maître du monde. En d'autres termes, c'est seulement parce que nous ne comprenons pas – et que nous avons tout de même confiance en Hachem – que nous faisons preuve d'émouna !

Ceci peut être comparé – avec de nombreuses limites – à un élève dont les capacités de son maître semblent infinies. En apprenant de son mentor, l'élève découvre chaque jour un peu plus sa véritable nature. Cependant, en tenant compte du niveau extrêmement élevé de celui-ci, l'élève doit comprendre qu'il ne pourra sans jamais parvenir à un tel niveau. Malgré ces limites, il est facile de comprendre que l'élève commettrait une grave erreur s'il décidait de ne plus apprendre à cause d'elles.

Nous sommes à des années lumières d'un semblant de compréhension de nos origines. Le message de David doit nous servir à le reconnaître, à l'admettre et à en tirer une source renouvelée d'énergie pour nous rapprocher néanmoins du Divin. C'est en connaissant nos limites que nous pourrons avancer à grandes enjambées sur le chemin qui nous est offert. Heureuses sont les personnes qui s'y élancent de plein cœur !

À suivre...

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