samedi 5 juin 2010

Lire les Téhilim (Psaumes) 6:6

Lire les Téhilim (Psaumes) 6:6

(Pour lire l'introduction à cette série, cliquez ici.)

“Car dans la mort, Ton souvenir est effacé ; dans le Chéol, qui Te rend hommage ?” (Psaumes 6:6)

Nous l'avons expliqué dans le verset précédent : le Roi David suppliait le Créateur afin de ne pas mourir et de pouvoir continuer à Le servir. Lorsque l'âme quitte le corps dans lequel elle résidait, elle laisse derrière elle un objet inanimé dépourvu de ses capacités à servir le Créateur. Si la vie nous offre une multitude d'opportunités pour nous rapprocher du Divin, la mort représente en quelque sorte le terminus.

La mort : un arrêt brutal

Nous ne devrions jamais perdre la chance qui nous est donnée de suivre la Volonté divine. Qu'il s'agisse d'un petit geste ou d'un grand, nous ne savons jamais si la même occasion nous sera donnée de nouveau. De fait, il est possible de dire qu'une occasion perdue ne se retrouve pas. Même si nous rachetons l'occasion perdue, ce sont deux bonnes actions que nous aurions pu faire à la place d'une !

En vivant en ce monde, nous pouvons choisir la direction vers laquelle nous nous dirigeons. Nous pouvons choisir de nous élever (ou du moins d'essayer) ou de nous rabaisser, que D-ieu nous protège. La seule certitude que nous avons est que nous pouvons tenter ce que nous désirons, aussi longtemps que notre âme réside en notre corps. Dès l'instant où elle le quitte, c'en en finit de nos espoirs. Nous resterons fixés à jamais là où nous étions à l'heure de notre mort.

Si nous savions notre heure de départ de ce monde, nous pourrions choisir de vivre la vie que nous voulons, sans tenir compte du désir du Maître du monde. Quelques minutes avant notre mort, nous pourrions alors faire une téchouva (repentir) totale et gagner une place royale au Paradis. La difficulté avec cette approche est que nous ne savons pas la date de notre mort. Partant, c'est à chaque instant que nous devons faire téchouva et déployer tous les efforts imaginables pour nous rapprocher de D-ieu.

C'est à cette envie de vie et de rapprochement à laquelle le Roi David faisait allusion dans ce verset. S'il ne voulait pas quitter ce monde, c'est parce qu'il savait très bien que ses bonnes actions viendraient à leur terme le jour de sa mort. L'aspect matériel de la vie en ce monde intéressait nullement David ; s'il voulait y vivre plus longtemps, c'est uniquement en rapport avec son Service divin et sa volonté de déclarer son amour à Hachem.

Chaque personne étant différente, il n'est certainement pas possible de demander à tout le monde de faire abstraction totale de ce monde. Cependant, à la mesure de ce que nous en prenons, nous dressons une muraille entre le Créateur et nous. Inversement, plus notre intention consiste à nous séparer du matériel et des aspects superficiels du monde, plus nous aplanissons le chemin royal du rapprochement.

D-ieu sait très bien les défis que nous rencontrons et les obstacles que nous devons abattre pour avancer sur ce chemin. Sa compassion est incomparable à la nôtre ; si nous pleurons sur notre peu de volonté à nous séparer du monde dans lequel nous vivons, nous avançons également dans la bonne direction ! Si nos larmes sont teintées pas l'honnêteté de l'âme, nous faisons partie des grands, peu importe ce que nous faisons réellement !

Voici la seule raison pour laquelle nous devons vouloir nous éloigner de la mort : afin de mieux servir le Créateur et pour mieux nous séparer de ce monde. Toute autre raison nous fait tomber dans les bras des forces hostiles au Divin et devrait susciter notre opposition. Si ce n'est dans la pratique, du moins dans notre cœur.

À suivre...

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