mardi 1 juin 2010

Lire les Téhilim (Psaumes) 6:5

Lire les Téhilim (Psaumes) 6:5

(Pour lire l'introduction à cette série, cliquez ici.)

“Daigne de nouveau, Seigneur, délivrer mon âme ; viens à mon secours en raison de Ta bonté.” (Psaumes 6:5)

Dans ce verset, le Roi David fait référence aux deux composantes de chaque individu : son âme et son corps. Si la première n'aspire qu'à retrouver ses racines supérieures célestes, le deuxième ne peut pas vivre sans la première : lorsque l'âme quitte le corps, cela est la fin de la vie de la personne, que D-ieu nous préserve.

Une âme libre dans un corps sain

Si David fait référence en premier à l'âme, c'est qu'elle représente l'essence de l'être humain. Idéalement, c'est en tenant compte des intérêts de notre âme – et d'elle seule – que nous devrions vivre ce court passage en ce monde. Ainsi, lorsque l'âme est prisonnière, c'est notre vie qui perd sa raison, qu'à D-ieu ne plaise.

Nous avons expliqué dans le verset précédent que le Roi David a rédigé les versets de ce chapitre tandis qu'il était gravement malade. Pris dans les soubresauts de la maladie, l'âme de David semblait perdre son appui corporel et matériel dans ce monde pour poursuivre sa tâche. Ainsi, le Roi David savait qu'avec une âme affaiblie, c'était sa capacité à servir correctement le Créateur qui était remise en question.

C'est pour cette raison que le « doux chanteur d'Israël » demanda à Hachem de libérer son âme, c'est-à-dire de la libérer de sa crainte de subir l'aspect strict de la Justice divine. Ce que désirait avant tout David était de posséder tous ses moyens – spirituels et physiques – afin de chanter ses louanges à D-ieu et de Le servir du mieux qu'il pouvait.

Aux yeux du Roi David, recouvrer la santé signifiait deux choses : posséder l'enveloppe corporelle indispensable à son âme pour poursuivre son Service divin en ce monde et avoir été pardonné de ses fautes. De fait, la guérison d'une personne signifie le plus souvent que le Ciel lui a pardonné ses transgressions. On comprend l'insistance avec laquelle David priait pour obtenir ce qu'il demandait !

D'autre part, il faut noter que le Roi David fit appel à la bonté du Maître du monde pour être guéri. En aucun cas, il ne fit mention de ses propres mérites pour justifier une réponse rapide et favorable des sphères célestes. Si David ne fit pas mention de ses réalisations pour justifier une Intervention divine en sa faveur, qui peut penser le faire ?

Ceci doit nous apprendre une leçon importante : plus nous tenons à ce que nous demandons, plus nous devons faire référence à la grande bonté d'Hachem afin de l'obtenir. Quelle est la personne qui peut se servir de ce qu'elle a fait pour exiger qu'on lui réponde favorablement du Ciel ? Plus nous nous rapprochons du Créateur, plus nous découvrons la véritable distance qui nous en sépare. Partant, il n'est jamais à notre avantage de vouloir attirer l'Attention divine sur nos réalisations.

Si nous demandons l'aide du Ciel, c'est en nous adressant à la bonté de D-ieu que nous possédons le plus de chance d'être entendu. Cela ne doit pas nous décourager à bien faire, au contraire ! Si en faisant notre maximum nous nous savons déjà extrêmement éloigné, qu'en serait-il si nous baissions les bras ? Pour de bon, nous ne pourrions même plus nous adresser au Ciel ! Que D-ieu nous protège.

À suivre...

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