dimanche 27 juin 2010

Lire les Téhilim (Psaumes) 6:10

Lire les Téhilim (Psaumes) 6:10

(Pour lire l'introduction à cette série, cliquez ici.)

“L'Éternel a exaucé ma supplication ; l'Éternel acceptera ma prière.” (Psaumes 6:10)

Nous avons déjà dit que le Roi David composa ce chapitre tandis qu'il était gravement malade. Approchant de sa conclusion, le sixième chapitre des Psaumes nous révèle que David fut guéri et que c'est au Ciel qu'il en donna le mérite.

La force de l'émouna

Apercevant qu'il avait recouvré la santé, le Roi David connaissait avec pertinence les raisons de sa guérison : c'est du Ciel qu'il fut décidé qu'il devait être guéri, de la même façon que c'est du Ciel qu'il avait été décidé qu'il devait être malade. Avec la force de son émouna (sa foi), David savait très bien que rien n'échappe à la Volonté divine et que nos raisons de multiplier nos prières et nos remerciements sont innombrables.

La personne qui possède une émouna complète ne se trompe pas : les causes apparentes qui nous permettent d'expliquer les évènements de notre vie quotidienne ne sont que des outils qu'Hachem utilise afin de masquer Sa présence. Plus l'émouna d'un individu est absolue, plus il sait qu'il ne faut accorder aucune importante à ces causes et à ces facteurs.

Ainsi, lorsque nous prions afin d'obtenir une chose en particulier, il est bien certain qu'il faut remercier la personne qui – en fin de compte – nous la donne. Demandions-nous une augmentation de salaire ? Il faut évidement remercier notre patron lorsqu'il nous l'accorde. Désirions-nous partir quelques jours en vacances à l'autre bout du monde ? Ne soyons pas avare sur la reconnaissance à accorder à notre oncle d'Amérique qui nous a fait la surprise d'envoyer un chèque important... Cependant, nous ne devons pas oublier l'essentiel : ils ne sont que les messagers du Ciel que D-ieu utilise afin de répondre à nos prières.

C'est avec la même émouna que nous devons prier pour les choses qui nous manquent encore. À chaque prière prononcée, nous devons avoir la certitude qu'Hachem nous répondra : aujourd'hui, demain, après-demain... Nous savons que le temps venu, nos prières seront acceptées par la grâce du Ciel. Dans ces cas également, nous ne devrons pas oublier que l'aspect apparent de chaque réponse n'est pas son essence.

Savoir que c'est D-ieu qui nous accorde ce que nous avons et qu'Il nous accordera ce que nous désirons, sont deux aspects fondamentaux de notre relation avec le Maître du monde. C'est pour cette raison que notre salut ne peut venir que du Ciel : rien n'existe à l'exception de la Volonté divine. Une atteinte importante à l'émouna consiste à croire que certaines choses que nous possédons nous ont été accordées en dehors de la volonté céleste.

Bien sûr, il ne faut pas croire pour autant qu'il suffit de demander pour recevoir immédiatement ce que nous voulons. Cela serait contraire au principe selon lequel chaque personne reçoit ce qui lui est dû. Certes, il est impossible de connaître avec précision la façon dont Hachem dirige l'univers. Cependant, une chose est certaine : l'injustice n'existe pas ; c'est uniquement notre entendement limité qui rend difficiles certaines explications.

Il est important de réaliser que c'est principalement dans ces cas difficiles que notre émouna est jugée du Ciel. Lorsque nous avons du mal à trouver une certaine logique à un fait particulier, mais que nous savons pour autant que telle est la volonté de D-ieu, nous faisons preuve d'une grande émouna. C'est cette force qui permet à l'individu de vivre tous les défis de la vie sans en être perturbé. Aussi longtemps qu'il sait que sa vie est dirigée par le Créateur, quelle serait la raison de s'inquiéter ?

À suivre...

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lundi 21 juin 2010

Lire les Téhilim (Psaumes) 6:9

Lire les Téhilim (Psaumes) 6:9

(Pour lire l'introduction à cette série, cliquez ici.)

“Loin de moi, vous tous, artisans d'iniquité ! Car l'Éternel a entendu le bruit de mes sanglots.” (Psaumes 6:9)

Notre vie est remplie d'évènements qui se succèdent les uns après les autres, à une vitesse qui nous laisse souvent à peine le temps de respirer. Dans ces conditions, il est facile de ne pas apercevoir les priorités sur lesquelles nous devons concentrer nos efforts. Dans ce verset, le Roi David les a résumées à la perfection.

Les trois aspects auquel fait référence David sont les points de passage obligés de la vie d'une âme juive. Dans une premier temps, nous devons prendre conscience que des forces du mal cherchent continuellement à nous éloigner d'Hachem. Ensuite, nous devons savoir que c'est vers le Maître du monde que nous devons nous tourner. Enfin, c'est par la sincérité de nos sentiments que nous serons sauvés.

Les 3 fondements de la vie

Les forces du mal sont extrêmement intelligentes. Elles savent très bien que si elles se présentaient d'une façon évidente à nous, il nous serait plus facile de les repousser. C'est pour éviter cela qu'elles se font discrètes ; de fait, elles espèrent même se faire oublier complètement. Si nous constatons ce qui se passe autour de nous, il faut admettre qu'elles y parviennent le plus souvent. Combien de personnes admettent-elles leur présence et leur rôle néfaste dans leur vie quotidienne ?

Pourtant, il est vital de savoir qu'à chaque mauvaise pensée, qu'à chaque occasion que nous avons manquée de nous rapprocher du Créateur, nous avons été leur victime. En leur absence, nous ne désirerions qu'une chose : nous coller à D-ieu et nous séparer entièrement de ce monde. Celui-ci ressemble à une jungle remplie de prédateurs. Si nous ouvrons réellement les yeux, pour quelle raison aurions-nous du plaisir avec les aspects matériels de notre vie ? Notre rôle consiste à éviter ces prédateurs et à prendre toutes les précautions pour ne pas tomber dans les nombreux pièges qu'ils nous tendent.

Celui qui peut nous permettre de nous sauver des forces du mal est Hachem. C'est pour cela que nous ne devons jamais hésiter à faire appel à Lui : en Le louant, en Le priant et en Lui demandant tout ce dont nous avons besoin, de la plus petite chose à la plus grande. Si certains placent leur confiance en leur fortune, en leur armée ou en d'autres concepts temporels, nous devons réaliser que c'est du Ciel que le Salut est envoyé et de nulle part ailleurs. Il est encore plus important de ne pas oublier cela lorsque nous traversons une période difficile de notre vie, qu'à D-ieu ne plaise.

Enfin, le troisième élément essentiel de la vie juive sont nos larmes que nous versons souvent. Les larmes sont de deux types : un bon et un mauvais. Si nos larmes font naître en nous un sentiment de désespoir, d'impuissance et de frustration, elles sont du mauvais type. Cependant, si elles font grandir en nous un désir de nous rapprocher de D-ieu, de devenir une meilleure personne et de mener une vie qui ne soit pas seulement matérielle, elles sont du bon type.

Si nous pleurons pour les bonnes raisons, nous ne serons jamais triste. Plutôt, notre amour pour le Créateur prendra plus de poids – à chaque larme – et c'est une mer de plaisirs indescriptibles qui nous attend. Les personnes qui sont proches d'Hachem le savent : les plaisirs matériels ne sont rien en comparaison des spirituels. Puissions-nous pleurer souvent en exprimant notre volonté de les découvrir !

À suivre...

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Lire les Téhilim (Psaumes) 6:8

Lire les Téhilim (Psaumes) 6:8

(Pour lire l'introduction à cette série, cliquez ici.)

“Ma vue s'éteint de chagrin ; elle vieillit à cause de tous mes ennemis.” (Psaumes 6:8)

Notre éloignement du Divin – et notre chagrin que cela crée en nous – est une source de douleur infinie. Placé dans cette situation, les risques sont grands de nous voir perdre la perspicacité indispensable pour relever les défis de la vie quotidienne. C'est en pensant à cela que le Roi David formula son appel émouvant.

Des eaux troubles

Lorsque nous prenons conscience de la gravité de nos fautes, nous commençons à sentir le poids du regret sur nos épaules. De plus, si nous faisons la comparaison entre notre comportement imparfait et la bonté infinie dont nous bénéficions de la part du Créateur, notre honte devient immense et presque insupportable.

C'est submergé par la peine et paralysé par la honte que David se tourna vers D-ieu afin de Lui crier son impuissance. De fait, l'homme triste est vulnérable et les forces du mal n'attendent qu'une chose : se délecter de cette proie facile, qu'à D-ieu ne plaise. Placé devant cette réalité, le Roi David savait qu'il ne restait plus qu'à faire appel à Hachem pour être sauvé.

Chaque jour de notre vie est un combat contre le mauvais penchant et ses astuces – plus ou moins honnêtes – pour nous éloigner du Divin. C'est avec un esprit clair et vif que nous devons aborder ce combat. L'analyse que nous en faisons est essentielle pour nous permettre de conserver l'espoir de la victoire. En cas de faiblesse de notre part, il devient impensable de pouvoir vaincre.

Les confusions de l'esprit sont nos ennemis fréquents. Ce sont elles qui brouillent notre vue et notre capacité à discerner véritablement la droite de la gauche, le bien du mal. Lentement, le mauvais penchant désire nous faire croire que ni le mal ni le bien ne sont ce qu'ils sont réellement. La vue troublée, nous sommes au milieu d'un labyrinthe dont l'issue de secours porte un nom : la prière.

Les pièges sont trop nombreux et leur nature trop complexes pour que nous puissions penser sérieusement pouvoir les analyser chaque fois avec justesse. Plutôt, c'est dans notre désir de ne pas fauter, ni nous éloigner de D-ieu, que nous devons concentrer nos forces. À la mesure de cette volonté, la clarté de vision nous sera envoyée du Ciel.

Chaque individu étant particulier, il possède ses confusions de l'esprit qui lui sont propres. Une personne peut penser sincèrement qu'utiliser son véhicule le Chabath n'est pas si terrible que cela, que D-ieu nous préserve. Une autre peut croire que la nourriture kachère n'a plus vraiment de raison d'être à notre époque. Etc.

Lorsque ces erreurs de jugement sont sincères (le plus souvent, à cause de l'éducation que nous avons reçue), elles sont les confusions véritables auxquelles nous faisons référence. Cependant, si elles sont seulement des excuses pour justifier notre éloignement, elles sont d'un autre type : elles sont le reflet de notre mauvaise volonté dans notre Service divin. Les conséquences de ces excuses sont bien plus graves que les simples erreurs de jugement. Également, il est plus difficile de les rejeter un jour ou l'autre et de commencer son rapprochement avec Hachem.

« Maître du monde ! Aide-moi à garder la vue claire et à pouvoir discerner la vérité du mensonge, la vie de la mort, le temporel et l'éternel. Au-delà de mes erreurs sincères, étends sur moi Ton aile protectrice : je n'ai que mes larmes comme excuse et ma bonne volonté pour me rapprocher de Toi. »

À suivre...

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mercredi 16 juin 2010

Lire les Téhilim (Psaumes) 6:7

Lire les Téhilim (Psaumes) 6:7

(Pour lire l'introduction à cette série, cliquez ici.)

“Je me suis exténué en gémissements ; chaque nuit je baigne mon lit [de larmes] ; de mes pleurs j'inonde ma couche.” (Psaumes 6:7)

Le Roi David est l'exemple parfait de la personne qui a fait téchouva (qui s'est repentie). Un aspect essentiel de la téchouva est le regret qu'une personne ressent après avoir fauté. En son absence, la téchouva est incomplète et possède peu de chance de durer longtemps.

Regretter, pour de bon...

Si le regret est un point crucial de la téchouva, c'est que lui seul permet de se rendre compte que nous prenons à cœur les fautes que nous avons faites. Prendre la décision de ne plus transgresser la Volonté divine est une chose, ne plus vouloir réellement la transgresser en est une autre. Dans le premier cas, des facteurs externes ont pu nous influencer : peur de la punition, d'être aperçu... Dans le second cas, nous éprouvons de la peine d'avoir trompé et déçu le Créateur.

Cela peut être comparé à un mari qui rentre chez lui en disant à sa femme qu'il est désolé d'être en retard et de n'avoir pas pu passer la soirée avec elle. Cependant, à la vue de son comportement, la femme ne met pas beaucoup de temps à s'apercevoir que les regrets de son mari sont seulement verbaux. De fait, celui-ci ne semble pas particulièrement affecté par son retard, ni la peine qu'il a causée à sa femme.

Cependant, si un mari rentre chez lui en retard et en étant véritablement peiné d'avoir raté son rendez-vous avec sa femme, celle-ci sera sans doute la première à l'excuser. Si le retard ne s'explique pas par la mauvaise volonté du mari, sa femme comprendra que des circonstances exceptionnelles – plus fortes que son époux – sont la cause de ce retard. De plus, à la vue de la peine ressentie par son mari, elle lui pardonnera ce qui en définitive, est tout simplement un accident de parcours.

Avons-nous souvent gémi en pensant à nos fautes ? Ressentons-nous à l'occasion un sentiment de honte lorsque nous nous écartons de la sorte du droit chemin de la Sainteté ? Pour quelle raison la perte de quelques centaines d'euros possède plus de force pour nous faire couler des larmes ? En définitive : ne sommes-nous pas plus attaché à l'aspect matériel de la vie qu'à son aspect spirituel ? Si la lecture des Psaumes ne devait nous servir qu'à une seule chose, cela devrait être d'éveiller notre cœur à la téchouva. Quel plaisir donnerions-nous alors à Hachem et à David !

Il existe un autre signe d'une téchouva véritable : les larmes qui coulent sans forcer sur nos joues. Les regrets mêlés de larmes sont sans doute le signe le plus élevé de notre rapprochement avec le Divin. Que ce rapprochement face suite à une faute et qu'il ait besoin de nos regrets est un des mystères de notre relation avec Hachem. Si nos fautes ont le pouvoir de nous éloigner énormément du Maître du monde, elles peuvent également nous en rapprocher d'une façon formidable.

Bien sûr, bien folle est la personne qui faute en pensant qu'elle se rapprochera ensuite de D-ieu, grâce à la téchouva. Dans ce cas, cette personne oublie un autre facteur essentiel de la téchouva : c'est du Ciel qu'il est décidé si notre téchouva est acceptée ou pas. D-ieu connaissant les pensées qui résident en notre cœur, il nous sera difficile de Lui faire accepter une faute que nous avons commise d'une façon volontaire ! Plutôt, c'est rempli de honte que nous devons nous présenter devant le Créateur et pleurer nos écarts misérables. Alors, nous pourrons nous rapprocher comme nous l'avons jamais été auparavant.

Gémir, pleurer, regretter... la téchouva n'est pas toujours facile à atteindre. Cependant, la personne qui désire réparer ses fautes n'a besoin que d'une chose : prier D-ieu pour qu'Il l'aide à faire téchouva et à changer son cœur de pierre en un cœur de chair. Grâce à celui-ci, il lui deviendra plus facile de sentir véritablement son éloignement spirituel... et de vouloir changer profondément sa situation peu envieuse.

À suivre...

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samedi 5 juin 2010

Lire les Téhilim (Psaumes) 6:6

Lire les Téhilim (Psaumes) 6:6

(Pour lire l'introduction à cette série, cliquez ici.)

“Car dans la mort, Ton souvenir est effacé ; dans le Chéol, qui Te rend hommage ?” (Psaumes 6:6)

Nous l'avons expliqué dans le verset précédent : le Roi David suppliait le Créateur afin de ne pas mourir et de pouvoir continuer à Le servir. Lorsque l'âme quitte le corps dans lequel elle résidait, elle laisse derrière elle un objet inanimé dépourvu de ses capacités à servir le Créateur. Si la vie nous offre une multitude d'opportunités pour nous rapprocher du Divin, la mort représente en quelque sorte le terminus.

La mort : un arrêt brutal

Nous ne devrions jamais perdre la chance qui nous est donnée de suivre la Volonté divine. Qu'il s'agisse d'un petit geste ou d'un grand, nous ne savons jamais si la même occasion nous sera donnée de nouveau. De fait, il est possible de dire qu'une occasion perdue ne se retrouve pas. Même si nous rachetons l'occasion perdue, ce sont deux bonnes actions que nous aurions pu faire à la place d'une !

En vivant en ce monde, nous pouvons choisir la direction vers laquelle nous nous dirigeons. Nous pouvons choisir de nous élever (ou du moins d'essayer) ou de nous rabaisser, que D-ieu nous protège. La seule certitude que nous avons est que nous pouvons tenter ce que nous désirons, aussi longtemps que notre âme réside en notre corps. Dès l'instant où elle le quitte, c'en en finit de nos espoirs. Nous resterons fixés à jamais là où nous étions à l'heure de notre mort.

Si nous savions notre heure de départ de ce monde, nous pourrions choisir de vivre la vie que nous voulons, sans tenir compte du désir du Maître du monde. Quelques minutes avant notre mort, nous pourrions alors faire une téchouva (repentir) totale et gagner une place royale au Paradis. La difficulté avec cette approche est que nous ne savons pas la date de notre mort. Partant, c'est à chaque instant que nous devons faire téchouva et déployer tous les efforts imaginables pour nous rapprocher de D-ieu.

C'est à cette envie de vie et de rapprochement à laquelle le Roi David faisait allusion dans ce verset. S'il ne voulait pas quitter ce monde, c'est parce qu'il savait très bien que ses bonnes actions viendraient à leur terme le jour de sa mort. L'aspect matériel de la vie en ce monde intéressait nullement David ; s'il voulait y vivre plus longtemps, c'est uniquement en rapport avec son Service divin et sa volonté de déclarer son amour à Hachem.

Chaque personne étant différente, il n'est certainement pas possible de demander à tout le monde de faire abstraction totale de ce monde. Cependant, à la mesure de ce que nous en prenons, nous dressons une muraille entre le Créateur et nous. Inversement, plus notre intention consiste à nous séparer du matériel et des aspects superficiels du monde, plus nous aplanissons le chemin royal du rapprochement.

D-ieu sait très bien les défis que nous rencontrons et les obstacles que nous devons abattre pour avancer sur ce chemin. Sa compassion est incomparable à la nôtre ; si nous pleurons sur notre peu de volonté à nous séparer du monde dans lequel nous vivons, nous avançons également dans la bonne direction ! Si nos larmes sont teintées pas l'honnêteté de l'âme, nous faisons partie des grands, peu importe ce que nous faisons réellement !

Voici la seule raison pour laquelle nous devons vouloir nous éloigner de la mort : afin de mieux servir le Créateur et pour mieux nous séparer de ce monde. Toute autre raison nous fait tomber dans les bras des forces hostiles au Divin et devrait susciter notre opposition. Si ce n'est dans la pratique, du moins dans notre cœur.

À suivre...

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mardi 1 juin 2010

Lire les Téhilim (Psaumes) 6:5

Lire les Téhilim (Psaumes) 6:5

(Pour lire l'introduction à cette série, cliquez ici.)

“Daigne de nouveau, Seigneur, délivrer mon âme ; viens à mon secours en raison de Ta bonté.” (Psaumes 6:5)

Dans ce verset, le Roi David fait référence aux deux composantes de chaque individu : son âme et son corps. Si la première n'aspire qu'à retrouver ses racines supérieures célestes, le deuxième ne peut pas vivre sans la première : lorsque l'âme quitte le corps, cela est la fin de la vie de la personne, que D-ieu nous préserve.

Une âme libre dans un corps sain

Si David fait référence en premier à l'âme, c'est qu'elle représente l'essence de l'être humain. Idéalement, c'est en tenant compte des intérêts de notre âme – et d'elle seule – que nous devrions vivre ce court passage en ce monde. Ainsi, lorsque l'âme est prisonnière, c'est notre vie qui perd sa raison, qu'à D-ieu ne plaise.

Nous avons expliqué dans le verset précédent que le Roi David a rédigé les versets de ce chapitre tandis qu'il était gravement malade. Pris dans les soubresauts de la maladie, l'âme de David semblait perdre son appui corporel et matériel dans ce monde pour poursuivre sa tâche. Ainsi, le Roi David savait qu'avec une âme affaiblie, c'était sa capacité à servir correctement le Créateur qui était remise en question.

C'est pour cette raison que le « doux chanteur d'Israël » demanda à Hachem de libérer son âme, c'est-à-dire de la libérer de sa crainte de subir l'aspect strict de la Justice divine. Ce que désirait avant tout David était de posséder tous ses moyens – spirituels et physiques – afin de chanter ses louanges à D-ieu et de Le servir du mieux qu'il pouvait.

Aux yeux du Roi David, recouvrer la santé signifiait deux choses : posséder l'enveloppe corporelle indispensable à son âme pour poursuivre son Service divin en ce monde et avoir été pardonné de ses fautes. De fait, la guérison d'une personne signifie le plus souvent que le Ciel lui a pardonné ses transgressions. On comprend l'insistance avec laquelle David priait pour obtenir ce qu'il demandait !

D'autre part, il faut noter que le Roi David fit appel à la bonté du Maître du monde pour être guéri. En aucun cas, il ne fit mention de ses propres mérites pour justifier une réponse rapide et favorable des sphères célestes. Si David ne fit pas mention de ses réalisations pour justifier une Intervention divine en sa faveur, qui peut penser le faire ?

Ceci doit nous apprendre une leçon importante : plus nous tenons à ce que nous demandons, plus nous devons faire référence à la grande bonté d'Hachem afin de l'obtenir. Quelle est la personne qui peut se servir de ce qu'elle a fait pour exiger qu'on lui réponde favorablement du Ciel ? Plus nous nous rapprochons du Créateur, plus nous découvrons la véritable distance qui nous en sépare. Partant, il n'est jamais à notre avantage de vouloir attirer l'Attention divine sur nos réalisations.

Si nous demandons l'aide du Ciel, c'est en nous adressant à la bonté de D-ieu que nous possédons le plus de chance d'être entendu. Cela ne doit pas nous décourager à bien faire, au contraire ! Si en faisant notre maximum nous nous savons déjà extrêmement éloigné, qu'en serait-il si nous baissions les bras ? Pour de bon, nous ne pourrions même plus nous adresser au Ciel ! Que D-ieu nous protège.

À suivre...

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