dimanche 23 mai 2010

Lire les Téhilim (Psaumes) 6:3

Lire les Téhilim (Psaumes) 6:3

(Pour lire l'introduction à cette série, cliquez ici.)

“Aie pitié de moi, Seigneur, car je suis abattu ; guéris-moi, Éternel, car mes os tremblent de terreur.” (Psaumes 6:3)

Après avoir fauté – d'une façon ou d'une autre – nous avons souvent tendance à nous trouver toutes les excuses du monde. Également, nous pensons régulièrement être suffisamment fort pour ne pas chuter de nouveau. Enfin, nos fautes possèdent rarement le pouvoir de nous ébranler. Plutôt, c'est notre conscience qui nous pousse à nous repentir. Tout cela était bien différent avec le Roi David.

Une dévastation complète

Après ne pas avoir tenu le rang auquel le tenait Hachem, David ne chercha aucune excuse. La première pensée qu'il eut fut celle d'être convaincu d'avoir perdu tout droit à l'existence. C'est pour cela qu'il lança cet appel du cœur au Maître du monde : « Aie pitié de moi ! » De fait, sans cette pitié, le Roi David était persuadé de devoir mériter la disparition pure et simple de ce monde. Qu'elles sont loin toutes les excuses que nous trouvons pour expliquer nos égarements !

Avoir fauté est humain ; cependant, ne pas admettre nos fautes est un erreur à ne pas commettre. La personne qui nie ses torts coupe le pont du retour et du rapprochement avec le Divin. Plutôt que de faire preuve de modestie – et de reconnaître sa faiblesse inhérente à son statut d'être humain – son aveuglement la perd et la fait engager dans un chemin qui ne mène qu'à la mort, qu'à D-ieu ne plaise.

David reconnaissait ses torts et savait pertinemment que son salut se trouvait entre les mains d'Hachem. Aussi longtemps que nous pensons posséder les ressources suffisantes pour ne plus fauter, nous faisons injure au Créateur et nous nous exposons à l'application stricte de la Justice divine à notre égard, que D-ieu nous protège. Certes, nous avons à faire notre part : vouloir sincèrement ne plus fauter et prendre toutes les mesures et décisions adéquates pour atteindre cet objectif louable. Cependant, c'est du Ciel – et seulement de là – que viendra la réussite de notre entreprise. Penser autrement est faire preuve d'une forme évidente de vanité.

Lorsque nous avons pris un chemin de traverse et que la raison nous rappelle à l'ordre, nous essayons de remplir notre devoir de repentance. Cela ressemble à une personne qui a commis une infraction au code de la route et qui s'acquitte du procès-verbal qui lui a été dressé. De la sorte, la personne régularise sa situation, sans admettre pour autant l'aspect dangereux de son comportement récent.

Cependant, lorsque le Roi David comprit qu'il avait déçu les espoirs du Maître du monde, c'est tout son être qui fut saisit de terreur. À l'image de celui qui a déçu l'amour de sa vie, les conséquences de son acte lui semblèrent insurmontables et effrayantes. C'est prit d'un tremblement total que David s'adressa à D-ieu pour Lui demander Son pardon.

Nous apprenons de l'attitude du « doux chanteur d'Israël » que le repentir ne consiste pas seulement à dire « je ne le referai plus. » Se renforcer dans nos bonnes résolutions est certainement un aspect important de la téchouva (du repentir). Cependant, une faute qui n'atteint pas notre cœur et qui n'est pas vécue comme un véritable désastre que nous avons commis n'est pas comprise à sa juste mesure.

Nous sommes sans doute trop éloigné de la vérité pour être régulièrement saisi de terreur par nos fautes. Malgré tout, si nous nous adressons au Créateur pour Lui faire part de notre regret de vivre une telle situation, nous aurons déjà accompli une grande chose. Il est regrettable de ne pas être un grand Sage, mais il l'est encore plus de ne pas vouloir le devenir.

À suivre...

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