mercredi 26 mai 2010

Lire les Téhilim (Psaumes) 6:4

Lire les Téhilim (Psaumes) 6:4

(Pour lire l'introduction à cette série, cliquez ici.)

“Mon âme est bien troublée ; et Toi, ô Éternel, jusqu'à quand... ?” (Psaumes 6:4)

Dans le verset précédent, le Roi David avouait sa faiblesse physique et la terreur qui l'avait envahie suite à la peine qu'il avait causée à D-ieu. Dans ce verset, David franchit un pas supplémentaire dans son rapprochement avec le Divin. Même si les douleurs physiques sont envoyées du Ciel afin qu'il puisse racheter ses fautes, la douleur qu'il a infligée au Maître du monde est à l'origine d'une autre terreur : celle ressentie par son âme.

L'essence de l'homme

Nous l'avons dit à maintes reprises : la maladie a pour objectif de rendre plus humble la personne et de l'aider à ouvrir les yeux sur les fautes qu'elle a commises dans le passé et sur le chemin à emprunter pour revenir vers le Créateur. Idéalement, la maladie doit donc être perçue comme un véritable cadeau du Ciel dont la seule raison est de nous blanchir de nos errements.

Pourtant, dans certains cas la maladie peut être la source d'un grand émoi : celui causé par notre sentiment d'un travail inaccompli. De fait, atteint par la maladie, le corps peut être si faible que la fin ultime de notre passage en ce monde peut nous sembler proche. Partant, ce sont tous nos projets qui sont remis en question : ceux liés à notre résolution de mieux faire, d'être plus attentifs à la volonté du Créateur...

Avoir peur de la mort n'est pas chose nouvelle pour l'homme. Depuis toujours, l'inconnu effraie et la perspective de la fin des plaisirs de ce monde possède bien des raisons de nous inquiéter. Cependant, nous pouvons être assuré que le Roi David ne pensait pas à ce monde et à son aspect matériel en déclarant la peur qui avait envahie son âme.

Ce qui effrayait David était le manque de temps éventuel qu'il aurait pour parfaire son rapprochement avec D-ieu. C'est le cri qu'il lança au Créateur : « Jusqu'à quand vas-Tu m'affaiblir ? À quel moment diras-Tu que cela suffit ? » Le Roi David ne désirait qu'une chose : recouvrer la santé pour mieux servir Hachem et rattraper le temps qui avait été perdu par son égarement. Aucune attention n'était accordée aux plaisirs matériels de ce monde qui ne représentaient rien à ses yeux. Toute son énergie était concentrée sur un seul objectif : se relever de sa maladie pour reprendre de plus belle sa réalisation des commandements que D-ieu nous a donnés.

Ceci est une grande leçon pour notre pauvre personne. Plutôt que de prier pour recouvrer la santé afin de reprendre la vie comme avant, nous devons demander la Compassion divine pour nous accorder un temps supplémentaire afin de remettre notre vie entre les mains du Maître du monde. Après avoir réalisé pleinement que notre existence ne dépend pas de nous, est-il réellement difficile de comprendre que notre vie entière devrait être consacrée à un seul but : celui de remplir le plaisir d'Hachem ?

Mis devant la Justice divine, ce n'est pas seulement notre corps qui doit trembler de fatigue et de douleur. Notre âme doit également apprécier à sa juste mesure le combat que nous menons : celui d'une présence allongée en ce monde afin d'être une source de plaisir pour D-ieu. Si nous demandons la fin du combat au Créateur, ce n'est certainement pas pour nous éloigner immédiatement de Lui ! Plutôt, c'est pour nous en rapprocher plus que jamais et avec une détermination nouvelle.

Notre âme – notre essence – désire ce rapprochement et c'est lorsque notre corps est affaibli qu'il est plus facile d'entendre sa voix. Avant de recouvrer la santé – et l'orgueil du corps – crions encore une fois notre amour de D-ieu et notre désir brûlant de vouloir nous inclure en Lui. Ces moments sont précieux ; il ne faudrait surtout pas les laisser s'échapper.

À suivre...

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dimanche 23 mai 2010

Lire les Téhilim (Psaumes) 6:3

Lire les Téhilim (Psaumes) 6:3

(Pour lire l'introduction à cette série, cliquez ici.)

“Aie pitié de moi, Seigneur, car je suis abattu ; guéris-moi, Éternel, car mes os tremblent de terreur.” (Psaumes 6:3)

Après avoir fauté – d'une façon ou d'une autre – nous avons souvent tendance à nous trouver toutes les excuses du monde. Également, nous pensons régulièrement être suffisamment fort pour ne pas chuter de nouveau. Enfin, nos fautes possèdent rarement le pouvoir de nous ébranler. Plutôt, c'est notre conscience qui nous pousse à nous repentir. Tout cela était bien différent avec le Roi David.

Une dévastation complète

Après ne pas avoir tenu le rang auquel le tenait Hachem, David ne chercha aucune excuse. La première pensée qu'il eut fut celle d'être convaincu d'avoir perdu tout droit à l'existence. C'est pour cela qu'il lança cet appel du cœur au Maître du monde : « Aie pitié de moi ! » De fait, sans cette pitié, le Roi David était persuadé de devoir mériter la disparition pure et simple de ce monde. Qu'elles sont loin toutes les excuses que nous trouvons pour expliquer nos égarements !

Avoir fauté est humain ; cependant, ne pas admettre nos fautes est un erreur à ne pas commettre. La personne qui nie ses torts coupe le pont du retour et du rapprochement avec le Divin. Plutôt que de faire preuve de modestie – et de reconnaître sa faiblesse inhérente à son statut d'être humain – son aveuglement la perd et la fait engager dans un chemin qui ne mène qu'à la mort, qu'à D-ieu ne plaise.

David reconnaissait ses torts et savait pertinemment que son salut se trouvait entre les mains d'Hachem. Aussi longtemps que nous pensons posséder les ressources suffisantes pour ne plus fauter, nous faisons injure au Créateur et nous nous exposons à l'application stricte de la Justice divine à notre égard, que D-ieu nous protège. Certes, nous avons à faire notre part : vouloir sincèrement ne plus fauter et prendre toutes les mesures et décisions adéquates pour atteindre cet objectif louable. Cependant, c'est du Ciel – et seulement de là – que viendra la réussite de notre entreprise. Penser autrement est faire preuve d'une forme évidente de vanité.

Lorsque nous avons pris un chemin de traverse et que la raison nous rappelle à l'ordre, nous essayons de remplir notre devoir de repentance. Cela ressemble à une personne qui a commis une infraction au code de la route et qui s'acquitte du procès-verbal qui lui a été dressé. De la sorte, la personne régularise sa situation, sans admettre pour autant l'aspect dangereux de son comportement récent.

Cependant, lorsque le Roi David comprit qu'il avait déçu les espoirs du Maître du monde, c'est tout son être qui fut saisit de terreur. À l'image de celui qui a déçu l'amour de sa vie, les conséquences de son acte lui semblèrent insurmontables et effrayantes. C'est prit d'un tremblement total que David s'adressa à D-ieu pour Lui demander Son pardon.

Nous apprenons de l'attitude du « doux chanteur d'Israël » que le repentir ne consiste pas seulement à dire « je ne le referai plus. » Se renforcer dans nos bonnes résolutions est certainement un aspect important de la téchouva (du repentir). Cependant, une faute qui n'atteint pas notre cœur et qui n'est pas vécue comme un véritable désastre que nous avons commis n'est pas comprise à sa juste mesure.

Nous sommes sans doute trop éloigné de la vérité pour être régulièrement saisi de terreur par nos fautes. Malgré tout, si nous nous adressons au Créateur pour Lui faire part de notre regret de vivre une telle situation, nous aurons déjà accompli une grande chose. Il est regrettable de ne pas être un grand Sage, mais il l'est encore plus de ne pas vouloir le devenir.

À suivre...

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dimanche 16 mai 2010

Lire les Téhilim (Psaumes) 6:1-2

Lire les Téhilim (Psaumes) 6:1

(Pour lire l'introduction à cette série, cliquez ici.)

“Au chef des chantres, avec accompagnement d'instruments à cordes, à l'octave. Psaume de David. Seigneur, ne me réprimande pas dans Ta colère, ne me châtie pas dans Ton courroux.” (Psaumes 6:1-2)

À l'époque où le Temple se dressait à Jérusalem, le chef des chantres était le Lévi qui dirigeait l'orchestre présent au moment où les sacrifices étaient offerts. C'est à cette personne, et à lui seul, que le Roi David remettait ses psaumes. Le Roi David composa ce chapitre tandis qu'il était gravement malade. Il est une inspiration pour nous tous et pour nous aider à voir la présence du Créateur à nos côtés, non seulement malgré la maladie, mais principalement grâce à la maladie.

La maladie pour se rapprocher

Nous prions tous pour conserver ou recouvrer la santé. En pleine forme, nous pouvons faire tellement de choses ! Nous pouvons également servir le Créateur avec toutes nos forces : prier, respecter Ses commandements... D'autre part, lorsque la maladie survient – que D-ieu nous protège – nous nous sentons soudainement devenir inutiles ; quelquefois, nous pouvons même penser que c'est Hachem Lui-même qui nous rejette.

Pourtant, la maladie n'est pas le fruit du hasard et n'est certainement pas envisageable sans la Volonté divine. Si nous réalisons que seul le Bien peut venir du Maître du monde, nous devons donc admettre que la maladie est également à classer parmi les choses positives qui nous arrivent dans la vie. Partant, nous devons comprendre que nous devons servir encore mieux D-ieu non seulement malgré la maladie, mais surtout grâce à la maladie !

Le Roi David savait tout cela et s'il était atteint au point d'être gravement malade et couché dans son lit, il réalisait que c'est Hachem qui lui envoyait un signe fort du Ciel. En cas de maladie, nous pouvons sans doute tout faire pour obtenir le meilleur traitement possible et suivre les sages conseils des médecins. Pour autant, si nous nous ne faisons qu'attendre de recouvrer la santé pour recommencer de vivre comme avant – et sans apporter les changements même minimes qui pourraient nous rapprocher du Créateur – nous ratons certainement l'occasion de progresser à grands pas vers la bonne direction : celle du Divin.

Gravement malade, David demandait la compassion du Ciel. S'il acceptait pleinement la Sanction divine, il souhaitait néanmoins qu'elle soit administrée sans colère, c'est-à-dire sans précipitation. De même, en priant pour être épargné par le courroux céleste, le Roi David désirait ne pas être l'objet d'un sentiment d'animosité de la part d'Hachem. De fait, s'il méritait qu'on lui applique la stricte Justice divine, il souhaitait que cela soit fait par amour et compassion à son égard.

Cela peut être comparé à deux fils qui ont fauté et qui méritent d'être punis par leur père respectif. Le premier fils sait que l'amour de son père rendra la punition juste et équitable, même si elle pourra être dure. Cependant, le deuxième fils sait que son père n'éprouve pas les mêmes sentiments d'amour pour lui. Partant, il s'inquiète de la démesure de la punition et de la souffrance accrue que cela pourrait signifier.

Puissions-nous tous être en bonne santé, jusqu'à 120 ans. Dans le cas contraire – que D-ieu nous préserve – nous devons saisir l'opportunité afin de reconnaître nos fautes, de nous repentir et de saisir la main que nous tend le Créateur. Si nous vivons la maladie comme un moment privilégié pour nous élever spirituellement et devenir une meilleure personne – plus proche d'Hachem – nous conserverons au moins un point positif de celle-ci : le principal !

À suivre...

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mardi 11 mai 2010

Lire les Téhilim (Psaumes) 5:13

Lire les Téhilim (Psaumes) 5:12

(Pour lire l'introduction à cette série, cliquez ici.)

“Car Toi, ô Seigneur, Tu bénis le Juste ; Tu l'entoures de Ta bienveillance comme d'un bouclier.” (Psaumes 5:13)

Le Roi David termine le cinquième chapitre des Téhilim avec la description de l'Attention divine dont ils seront les bénéficiaires.

Le Juste, c'est le Tsadiq. Quel lien pouvons-nous établir entre lui et nous, qui sommes tellement éloignés de la notion du Divin ! Pourtant, le principe essentiel à ces commentaires des Téhilim est que chaque verset s'adresse à chaque personne qui les lit. De quelle façon pouvons-nous réconcilier ces deux vérités incontournables ?

Le Tsadiq... et nous

Il existe deux types de Tsadiqim. Les premiers sont ceux qui contrôlent continuellement leur mauvais penchant (ils ne fautent jamais), tandis que les seconds sont ceux qui sont parvenus à s'en débarrasser entièrement (l'idée même de pécher leur est étrangère). Dans les deux cas, il n'est pas difficile de comprendre la distance qui nous sépare de tels personnages hors du commun.

Pourtant, nous ne devons pas croire que la notion de « Tsadiq » nous est totalement inconnue. De fait, le prophète a dit (Isaïe 60:21) : « Ton peuple n'est composé que de Tsadiqim ! » Nous apprenons de cela que nous possédons tous un lien avec la notion de Tsadiq. Il est donc de notre responsabilité de trouver le moyen de nous lier à cette notion et d'en faire une partie intégrante de notre quotidien.

Ceci peut se produire lorsque nous déployons des efforts sincères pour améliorer en nous un attribut spécifique et que nous parvenons à notre objectif (même que pour un court instant !). Dans ce cas, nous possédons un aspect du Tsadiq. Certes, s'il nous est impossible de nous considérer comme Tsadiq à part entière, nous pouvons au moins porter notre attention sur certains aspects de notre personnalité et essayer de les hisser à un niveau remarquable... pour nous.

Ainsi, il devient possible de nous sentir concernés par les nombreuses bénédictions réservées aux Tsadiqim et dont les descriptions abondent dans les Écritures. C'est à une de ces bénédictions que David fait référence ici. Dans le verset, il est mentionné que le Tsadiq bénéficie d'une Bénédiction et d'une Protection divines. Quelles en est leur nature ?

Ceci peut être comparé à un père qui enseigne à son jeune enfant à marcher. Certes, le chemin est difficile et l'enfant ne doit ménager aucun effort pour avancer. Cependant, de son premier pas jusqu'à son dernier, le père écarte les obstacles qui pourraient le gêner, aplanit le chemin devant lui... Même si le travail du père passe inaperçu aux yeux de l'enfant, tout le monde comprend qu'en son absence, l'enfant trébucherait sans cesse.

Au Tsadiq, Hachem réserve Son attention particulière. Ce que les personnes définissent le plus souvent comme un obstacle, le Tsadiq le perçoit comme un détail sans importance. Une difficulté surgit dans la vie du commun des mortels ? Le Tsadiq l'ignore d'un revers de main. Toute la vie du Tsadiq est une suite de bénédictions, tandis qu'aux mêmes endroits, les autres personnes trébuchent, s'énervent, s'inquiètent...

Si nous parvenons à nous lier au concept de Tsadiq, nous parviendrons également à goûter à ce plaisir exquis. Chaque personne – selon son niveau et les efforts sincères qu'elle déploie pour progresser – peut recevoir les nombreuses bénédictions du Ciel et la Protection divine. Pour cela, il suffit de se lancer et de faire un pas vers la bonne direction : celle du rapprochement avec Hachem.

À suivre...

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jeudi 6 mai 2010

Lire les Téhilim (Psaumes) 5:12

Lire les Téhilim (Psaumes) 5:12

(Pour lire l'introduction à cette série, cliquez ici.)

“Alors, se réjouiront tous ceux qui s'abritent en Toi ; ils jubileront à jamais, car ils ont Ta protection et ils triompheront en Toi, ceux qui aiment Ton Nom.” (Psaumes 5:12)

Après avoir demandé au Créateur d'annihiler ses nombreux adversaires (verset précédent), le Roi David décrit la joie et le bonheur que connaitront ceux qui se réfugient sous la protection de la Présence divine.

Nos adversaires – dont le plus féroce est celui qui réside en nous, c'est-à-dire notre mauvais penchant – sont la cause de tous nos tourments et difficultés. En leur absence, nous connaitrions la joie absolue et éternelle : celle d'être inclus en Hachem. C'est à cette période de disparition du mal que David fait référence dans ce verset. Même si elle peut nous sembler lointaine, nous pouvons tirer quelques enseignements pratiques des paroles du Roi David.

Un plaisir éternel

En ce monde, les sources de joie éternelle n'existent pas. Chaque chose évolue et se modifie avec le temps. Lorsqu'une chose ne change pas, ce sont nos goûts ou notre perception nouvelle de la vie qui nous font rejeter ce que nous désirions tant la veille ! Ainsi, aucune chose ni personne peut nous garantir le bonheur sans fin.

Avec D-ieu, nous entrons dans une autre dimension. Si notre vie ici-bas est provisoire, la source de joie que nous offre le Maître du monde est éternelle. C'est vers ce bonheur d'un autre monde que tous nos désirs sur cette terre doivent être dirigés. Peu importe ce que nous possédons ou la richesse que nous avons accumulée de notre vivant : rien ne nous suivra après la mort et nous laisserons d'autres personnes en profiter, même si elles ne le méritent pas !

Chercher la Protection divine n'est pas seulement désirer l'éternel dans un monde futur. Les personnes qui placent leur bonheur entre les mains d'Hachem obtiennent une vision différente du monde matériel et de ses plaisirs. Ceux-ci révèlent leur véritable identité : superficielle, furtive et en fin de compte, nuisible à ceux qui en dépendent. Ainsi, ce sont deux chemins qui se trouvent devant nous : celui du matériel (qui est provisoire et source de difficultés sans fin) ou celui du Divin (qui est éternel et qui permet de vivre la véritable joie).

Rien ne sert de chercher la protection de D-ieu si nous ne L'aimons pas. Un roi protègerait-il ses sujets qui rêveraient de se soustraire à son autorité ? Cependant, les personnes qui aspirent à aimer Hachem et à s'en rapprocher autant qu'elles le peuvent sont celles qui ressentent dans leur quotidien les multiples facettes de l'Amour divin. Ceci est une vérité qu'il ne faut jamais oublier : notre relation avec le Créateur en est une d'amour, idéalement.

En ce monde, les personnes qui aiment D-ieu sont celles qui possèdent toujours les raisons d'être heureuses : elles voient constamment la Protection divine les protéger et aplanir toutes les difficultés que les forces du mal aimeraient placer sur leur chemin. Tel un père qui connait l'amour infini que son fils éprouve à son égard, Hachem ne permet pas au mal d'atteindre Ses enfants aimants.

Placer notre Service divin sous le signe de l'amour est un défi à relever sans cesse. Lorsque nous aimons réellement le Maître du monde, nous atteignons un niveau extrêmement élevé de Sainteté. Partant, il serait naïf de croire que les forces du mal en seront indifférentes. N'ayons crainte : c'est précisément parce que nous visons cet objectif que la Protection divine nous offre son aide !

À suivre...

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lundi 3 mai 2010

Lire les Téhilim (Psaumes) 5:11

Lire les Téhilim (Psaumes) 5:11

(Pour lire l'introduction à cette série, cliquez ici.)

“Condamne-les, ô D-ieu ! Qu'ils tombent du haut de leurs projets ! Repousse-les pour leurs nombreux pêchés, car ils se sont insurgés contre Toi.” (Psaumes 5:11)

Bien sûr, le Roi David fait référence à ses adversaires directs qui tentèrent de le chasser de son trône. David en appelle à la Justice divine qui ne se méprend pas sur les véritables motivations des personnes mauvaises. Quant à nous, appliquons ce verset à nos ennemis éternels : le mauvais penchant et les forces du mal qui cherchent à nous éloigner d'Hachem.

Une opposition constante

Certains jours, nous semblons impuissants à endiguer les attaques incessantes. Le dimanche, c'est une dispute avec notre conjointe ; le lundi, c'est notre patron qui nous fait comprendre que notre poste est en danger ; le mardi, ce sont nos enfants qui exigent des achats de vêtements dont le montant est largement au-dessus de notre budget ; le mercredi, c'est notre voiture qui tombe en panne ; le jeudi, c'est le dentiste qui nous présente sa facture ; le vendredi, c'est la machine à laver qui nous quitte définitivement ; le samedi, ce sont nos forces pour pleurer et prier que nous cherchons en vain.

Inutile de parler de l'enfer qui nous menace après notre mort : celui-ci fait déjà notre quotidien !

À tort, nous pensons que les évènements quotidiens font notre malheur. Nous ne réalisons que c'est plutôt notre manque d'intelligence qui nous les fait définir de la sorte. Tout ce qui nous arrive en ce monde n'est-il pas envoyé du Ciel ? Le Maître du monde nous voudrait-Il du mal, qu'à D-ieu ne plaise ?Nous devons ouvrir les yeux et nous rendre compte que ce sont les forces du mal qui nous font définir tous ces événements d'une façon négative.

Aussi longtemps que nous essayons de nous servir de notre propre logique, nous sommes certains de perdre le combat. Poussés à son extrême, la logique humaine commet des horreurs ; nous l'avons constaté pendant la Shoah : selon l'Allemagne nazie, la liquidation des juifs était d'une logique imparable.

C'est en nous faisant croire que nous pouvons définir nous-mêmes la nature des évènements de notre vie que le mauvais penchant nous amène au fond du puits. Une fois en bas, le Divin nous semble un concept éloigné et sans aucun point d'attache dans notre quotidien. Une fois en bas, nous sommes devenus les proies faciles pour les forces de la mort qui rigolent, que D-ieu nous protège.

Notre contre-attaque consiste à ignorer entièrement et totalement les mauvaises pensées que ces forces cherchent à faire enter en nous. Notre âme ne désire qu'une chose : faire la volonté du Ciel, à chaque instant et dans chaque situation. Une seule certitude doit nous envahir : le bon est ce qui nous arrive car c'est précisément lui qui nous permet de nous rapprocher d'Hachem.

Notre intelligence doit être utilisée à une seule fin : mieux comprendre ce que D-ieu attend de nous. À cette fin, nous devons déployer toute notre énergie pour étudier Sa parole et leurs conséquences pratiques. Quelle est vaste la bibliothèque de l'âme juive : Tora, Guémara, Midrach, Choul'han 'Aroukh, Zohar, Liqouté Moharan... Une vie ne suffit pas à tout étudier, ni tout comprendre.

Qu'à cela ne tienne ! Nous devons tenter ce pari avec le Créateur : utiliser notre potentiel intellectuel à mieux Le comprendre plutôt qu'à nous risquer de Le juger. Si nous réussissons à ne pas nous écarter de ce chemin, nous emprunterons la voie directe du rapprochement avec le Divin. Alors, peu importe ce qui fera notre monde : tout sera pour le mieux, toujours, à chaque instant et dans chaque situation.

À suivre...

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