vendredi 27 août 2010

Lire les Téhilim (Psaumes) 7:13

Lire les Téhilim (Psaumes) 7:13

“Si l'on ne s'amende pas, Il [D-ieu] aiguise Son glaive, Il bande Son arc et l'ajuste.” (Psaumes 7:13)

Si nous vivions dans un monde parfait, aucun individu ne fauterait et les punitions n'existeraient pas. Cependant, le Roi David pouvait le constater de ses propres yeux : ses ennemis étaient des perfides, des personnes qui désiraient tout détruire sur leurs passage et s'instituer comme maîtres suprêmes. Face à de tels personnages, David lança son message de rappel : rien ne passe inaperçu pour la Justice divine et vient toujours le temps où nous devons rendre des comptes pour chaque faute commise.

Une justice parfaite

Nous savons tous ce qu'est la justice humaine. Les tribunaux de notre pays sont remplis de juges honnêtes et besogneux qui s'efforcent de rendre leurs verdicts d'une façon consciencieuse. Idéalement, ces juges sont neutres et leur seul intérêt est celui du bien public. Face à de nombreuses pressions (politiques, économiques...), les maîtres d’œuvre de la justice essaient de faire leur travail aussi bien qu'ils peuvent.

En réalité, un suspect sait pertinemment qu'un avocat talentueux – et bien payé – possède plus de chances de le faire sortir libre qu'un avocat néophyte. Également, si une personne possède une position d'influence au sein de la société dans laquelle elle vit, elle saura plus facilement que les autres se jouer des juges, des nombreuses lois à contourner et en fin de compte, réussira là où nous possédons de grandes risques d'échouer. Ainsi, la question mérite d'être posée : la justice humaine en est-elle une véritable ?

Les choses sont bien différentes avec la Justice divine. Les trafics d'influence, les avocats bien payés, les juges à soudoyer... tout cela n'est pas de son domaine. Le Créateur n'accepte pas les pots-de-vin et à Ses yeux, l'homme politique influent ne possède pas plus d'influence que le simple employé de commerce. En fin de compte, nous devons remercier abondamment D-ieu d'être responsable de la Justice divine : les erreurs de jugements, les juges obtus et les méandres toujours obscurs de la justice humaine ne sont pas Sa marque. En d'autres termes, lorsqu'Hachem nous juge, nous pouvons être assuré de l'être d'une façon parfaite.

C'est parce que l'injustice est un concept étranger à D-ieu qu'elle n'est pas de ce monde. Certes, l'entendement humain ne peut pas toujours comprendre ce qu'il voit. C'est de cette façon que le Maître du monde jauge notre émouna (foi) ! Si au moindre prétexte nous commettons l'erreur de remettre en cause l'intégrité totale de la Justice divine, nous sommes tombé dans le piège que le mauvais penchant nous avait tendu.

Plutôt, un sentiment ne doit jamais nous quitter : celui de voir la Justice divine diriger le monde, ainsi que le nôtre. À chaque pas, à chaque décision, D-ieu nous juge avec un niveau élevé de compassion. Même si nous fautons, toutes les chances de nous racheter nous sont données. La patience d'Hachem dépasse largement celle des êtres humains.

En même temps, nous ne pouvons pas compter sur une faute du système judiciaire céleste pour éviter une punition méritée. Un jour ou l'autre, si nous ne nous repentons pas, le verdict tombera, qu'à D-ieu ne plaise. Dans ce cas, nous ne pourrons pas crier à l'injustice. Plutôt, c'est sur notre propre folie que nous devrons pleurer. Tel un archer surdoué, Hachem prend tout le temps qu'il faut afin de bander son arc. Pourtant, lorsque la flèche est partie, elle atteint invariablement le centre de la cible. Autant racheter nos fautes avant d'être l'objet de sa cible.

À suivre...

Bookmark and Share

jeudi 26 août 2010

Lire les Téhilim (Psaumes) 7:12

Lire les Téhilim (Psaumes) 7:12

“D-ieu est un Juge équitable, le Tout-Puissant fait sentir Sa colère tous les jours.” (Psaumes 7:12)

En quelques mots, le Roi David dévoile un des principes fondamentaux du judaïsme : la Justice divine est parfaite : pour les justes, comme pour les méchants. En aucun cas l'injustice existe et aucun individu peut s'estimer malchanceux, victime ou ne pas avoir reçu son dû. Les personnes qui parviennent à intégrer ces concepts dans leur vie ont atteint un niveau élevé d'émouna (foi.)

Un chemin droit

La vie devient rapidement difficile à vivre si nous pensons être à la merci d'autres individus. Le monde n'étant pas rempli que de Tsadiqim, nous percevons le danger d'être la victime d'une personne malhonnête, violente, menteuse... Chaque minute devient alors un piège à éviter et les obstacles qui risquent de nous faire tomber n'en finissent plus de s'accumuler.

Une personne dont l'émouna est parfaite sait très bien que rien n'arrive sans la volonté du Ciel et que l'injustice, la malchance, le hasard... ne sont pas de ce monde. Du plus petit détail de notre vie, aux évènements majeurs, c'est la Volonté divine qui s'exprime sous nos yeux. Hachem étant un Juge parfait, nous avons toutes les raisons de nous reposer sur Ses décisions. Peu importe si nous les comprenons ou pas, nous devons être persuadés que tout ce qui nous arrive correspond au bien ultime pour nous.

Bien sûr, le bien ultime doit être apprécié à sa juste valeur. C'est selon sa capacité à nous rapprocher du Maître du monde que nous pouvons savoir si une chose est bonne ou pas. Une personne était-elle trop orgueilleuse ? La perte de sa fortune l'a rendue modeste. Quelle chance ! Une autre pensait-elle pouvoir mentir au fisc ? Un cambriolage l'a dépourvue du montant qu'elle avait « économisé » lors de sa déclaration d'impôt. Elle a maintenant compris qu'il existe un Manager suprême dans l'univers !

Le chemin qui s'offre à nous est droit. Il est tracé par D-ieu et correspond au tracé idéal qui nous permet de nous rapprocher le plus vite du Créateur. Si nous pensons qu'il prend une tournure que nous n'aimons pas, c'est que nous oublions que nous ne connaissons pas les natures véritables du bien et du mal. Celles-ci sont connues seulement par Hachem.

Également, les personnes qui sont méchantes et mauvaises ne peuvent pas penser se soustraire à la Justice divine. Un méfait réalisé dans le plus strict anonymat est connu du Ciel. Un jour ou l'autre, des comptes devront être rendus pour expliquer chacun de nos comportement. Plus les fautes d'une personne sont nombreuses – qu'à D-ieu ne plaise – plus la Colère divine s'abattra sur elle avec une rigueur imparable.

Cela ne signifie pas que l'entendement humain puisse parvenir à comprendre la façon dont Hachem juge Ses créatures ; même Moché Rabbénou n'y est pas parvenu ! Plutôt, notre esprit peut être tranquille : rien ne passe inaperçu et nous méritons notre lot. Si nous pensons en comprendre la raison, soit ! Mais si nous n'y parvenons pas, admettons que nous sommes testés par le Ciel. Durant ces tests, nous devons nous appuyer sur notre émouna afin de déclarer notre confiance en D-ieu. C'est exactement ce qu'Il désire.

Les colères qui font suite à un sentiment d'injustice dont nous pensons avoir été la victime ou à un manque de chance dans la conduite de nos affaires ne sont que l’œuvre déguisée du mauvais penchant qui cherche à nous faire croire que la force du Maître du monde n'est pas absolue. Sachons déjouer ce piège et nous en remettre aux décisions célestes. Ce sont elles qui nous conviennent le mieux, peu importe les formes qu'elles adoptent !

À suivre...

Bookmark and Share

dimanche 22 août 2010

Lire les Téhilim (Psaumes) 7:11

3758474869_309c565b62_o

(Pour lire l'introduction à cette série, cliquez ici.)


“Ma sauvegarde est en D-ieu : Il secourt les cœurs droits.” (Psaumes 7:11)

Malgré ses nombreuses difficultés à la tête du Royaume d’Israël et le nombre infini de ses ennemis, le Roi David savait que son salut dépendait uniquement du Créateur. Même si David devait faire tous les efforts indispensables afin de sauver sa propre vie et son trône, il n'oubliait pas que c'est au Ciel que tout est décidé.

L'essentiel et le secondaire

Nous aussi faisons face à des défis nombreux. Nos relations de couple sont fragiles ; l'éducation de nos enfants difficile ; la recherche d'un travail pour obtenir un revenu périlleuse... La liste est longue des sujets qui peuvent nous miner la vie si nous ne savons pas les affronter. Nous pouvons prendre exemple sur le Roi David pour mieux les aborder.

Dans chaque situation existent l'essentiel et le secondaire. Lorsqu'une difficulté surgit, nous devons impérativement savoir ce qu'est l'essentiel afin d'y consacrer toutes nos forces. De plus, nous ne devons pas oublier le secondaire : cela serait être négligent. Cependant, que penserions-nous d'une personne qui consacrerait toute son attention au secondaire, sans même faire un minimum d'efforts pour l'essentiel ?

Une personne peut avoir des problèmes d'argent, de couple, avec ses enfants... Dans tous les cas, l'essentiel consiste à s'adresser à Hachem afin de Lui demander l'aide dont nous besoin. Si nous rencontrons des difficultés, nous devons prendre conscience qu'il s'agit d'un test envoyé par le Maître du monde afin de juger notre attitude : allons-nous admettre notre incapacité à les régler en l'absence de l'aide céleste ou pensons-nous avoir les épaules suffisamment pour nous en sortir tout seul ?

L'essentiel réside bel et bien dans cet appel du cœur : honnête, sincère et émouvant par sa candeur et sa simplicité. Logiquement, ce sont les prières que nous devons multiplier : celles ordonnées par nos Sages et écrites dans les livres de prière (sidourim), ainsi que celles qui résident en notre cœur et que nous récitons chaque jour en notre langue maternelle (hitbodédouth).

C'est lorsque nous sommes conscient de notre impuissance et de notre entière dépendance par rapport à Hachem que nous atteignons un niveau élevé d'émouna (de foi). À l'opposé, si nous pensons détenir les clés de notre réussite (en partie et avec une aide minimum du Ciel ou en totalité), nous commettons une grande erreur sont les conséquences sont le plus souvent dramatiques. Une personne ne devrait jamais se couper de ses Racines saintes et croire qu'elle peut affronter seule les difficultés de la vie quotidienne.

Si nous réalisons ce qu'est l'essentiel, nous pouvons consacrer les efforts adéquats à ce qui est secondaire. Certes, nous ne pouvons pas négliger notre femme et pleurer D-ieu sur l'état lamentable de notre relation de couple ! Également, si nous ne consacrons pas le temps nécessaire à élever nos enfants, comment être surpris des difficultés logiques qui ne manqueront pas surgir ?

Ce sont des efforts importants qui doivent être accordés à l'aspect secondaire de nos problèmes. Essayons d'une façon honnête de satisfaire notre femme ; montrons à nos enfants que nous les aimons en passant du temps avec eux... Cependant, nous devons faire tout cela afin de pouvoir plus facilement nous tourner vers Hachem et Lui dire : « Maître du monde ! J'ai fait ma part de mon travail. Maintenant, fais la tienne et règle mes problèmes ! »

Il n'est pas difficile de comprendre qu'une personne négligente dans ses efforts ne peut pas s'adresser de la sorte au Créateur. Ainsi, le secondaire n'est certainement pas à négliger. Plutôt, nous devons prendre garde de ne pas lui accorder le statut d'essentiel.

À suivre...

Bookmark and Share

lundi 16 août 2010

Lire les Téhilim (Psaumes) 7:10

Lire les Téhilim (Psaumes) 7:10

(Pour lire l'introduction à cette série, cliquez ici.)

“Que la méchanceté des impies ait donc un terme ! Affermis le juste, ô Toi qui sondes cœurs et esprits, D-ieu équitable !” (Psaumes 7:10)

Dans son immense compassion, le Roi David demandait au Créateur qu'Il élimine le mal de ce monde, mais sans atteindre les méchants eux-mêmes. De fait, c'est la « méchanceté » que souhaitait voir disparaître David, plutôt que les méchants. Lorsque nous rencontrons des personnes qui font le mal, nous devons nous souvenir de cet enseignement.

Une différence importante

Chaque parent le sait : lorsqu'un enfant commet une mauvaise action, il ne faut jamais lui dire : « Tu es méchant ! » ; plutôt, il faut dire : « Ce que tu as fait est méchant ! » La différence n'est pas seulement sémantique: elle permet de faire comprendre à l'enfant que son intégrité n'est pas en question, tandis que ses actions le sont.

Il nous arrive de rencontrer des personnes méchantes. Dans ces cas-là, il n'est pas toujours facile de distinguer la personne de ses actions. Le plus souvent, c'est l'ensemble que nous dénonçons et le rejet que nous ressentons envers ces personnes et égal à celui que nous avons pour leurs actes. Le Roi David nous rappelle que ce mode de réflexion n'est pas le bon.

Grâce au principe de téchouva (repentir), il est toujours possible de penser qu'une personne changera ses voies. La téchouva est tellement importante que sans elle, l'espèce humaine ne pourrait pas survivre très longtemps ! C'est pour cette raison qu'Hachem a créé la téchouva avant le monde. Si le Maître du monde a pris autant de précaution à notre égard, ne pouvons-nous pas en prendre un peu envers nos contemporains ?

En faisant référence dans le même verset aux impies (récha'im) et aux justes (tsadiqim), David ajoute une notion très importante : le Créateur connaît les pensées qui résident dans le cœur de chaque personne, ainsi que ses pensées. Ainsi, Hachem sait avec une exactitude parfaite le type de personne que nous sommes. Au-delà des apparences et des illusions, le Ciel connaît notre propre valeur.

Une personne peut désirer ardemment faire une mitswa particulière... sans y parvenir. Elle pleure, soupire et ouvre son cœur chargé de douleur à D-ieu pour exprimer son envie de remplir la volonté du Créateur. Une autre personne fait la même mitswa... en pestant contre le temps que celui lui prend et avec des pensées qui s'opposent à la Volonté divine. Qui peut penser un instant que la première personne se trouve plus éloignée du Maître du monde que la seconde, parce qu'elle n'a pas pu faire la mitswa ?

Cependant, il serait dangereux de jouer avec le Créateur. Si nous ne pouvons pas suivre la Volonté divine, Hachem en connaît la raison. La négligence, la paresse... ne sont pas nos meilleurs avocats au Ciel ! D'autre part, si nous brûlons de désir pour faire une mitswa, mais que les circonstances ne nous ont pas permis de la faire, nous n'avons rien à craindre : D-ieu sait où se trouve notre esprit et les pensées de notre cœur.

Cet enseignement nous permet également de comprendre l'impossibilité de juger notre prochain. Voyons-nous untel ne pas faire telle mitswa ? Que savons-nous des pensées de son cœur ? Avons-nous fait une mitswa ? Sommes-nous certain que notre cœur s'en est réjoui ? En d'autres termes : laissons le Maître du monde juger Ses créatures. Pour notre part, concentrons-nous sur notre Service divin, sans regarder ce qui se passe chez nos voisins. Cela nous permettra de faire entrer plus facilement la joie en notre cœur !

À suivre...

Bookmark and Share

mercredi 11 août 2010

Lire les Téhilim (Psaumes) 7:9

Lire les Téhilim (Psaumes) 7:9

(Pour lire l'introduction à cette série, cliquez ici.)

“Le Seigneur jugera les nations ; cependant juge-moi, Hachem, selon ma vertu et ma droiture.” (Psaumes 7:9)

Ses ennemis étaient nombreux et le Roi David comptait sur le Créateur afin de les punir sévèrement. D'autre part, David demandait la Clémence divine et à être jugé seulement selon les actes vertueux qu'il avait effectués, plutôt qu'en tenant compte de ses fautes. Cet appel à double tranchant représente une source d'inspiration pour notre vie quotidienne.

Une main de fer dans un gant de velours

Il suffit de regarder autour de nous pour nous rendre compte à quel point le monde est opposé au peuple juif. À l'extérieur d'Eretz Israël, les juifs sont victimes d'un antisémitisme croissant (Europe, Amérique du Nord...) ou entièrement bannis (dans la quasi totalité des pays arabes). Peu importe ce que les juifs disent ou font, les tribunes publiques ne servent qu'à les dénoncer.

Nous aurions tort de croire que le comportement des nations passe inaperçu aux yeux du Maître du monde. Plutôt, nous devons être assuré que cette attitude sera jugée en temps voulu et qu'en attendant, nous devons nous efforcer d'en trouver la raison, si cela est possible. Même si la façon dont D-ieu dirige le monde se trouve hors de portée de l'entendement humain, nous pouvons réfléchir sur sa nature si cela permet de nous renforcer dans notre émouna (foi).

Lorsque le prophète Jérémie mit en garde le peuple d’Israël pour qu'il suive la Volonté du Ciel, il leur dit que s'il faisait la sourde oreille, Hachem laisserait des troupes étrangères détruire Jérusalem. Devant l'étonnement de ces troupes elles-mêmes quant à la raison de leur succès, Jérémie dit qu'elles parviendraient rapidement à la conclusion suivante (Jérémie 22:9) : « C'est que ses habitants ont abandonné l'alliance de l'Éternel, leur D-ieu... » Rien ne se produit par hasard et chaque chose possède une raison profonde.

De la prophétie de Jérémie, nous apprenons que le renforcement de notre émouna est la meilleure garantie afin d'éviter les attaques violentes des nations du monde. Pourtant, celles-ci restent coupables de nous attaquer et nous pouvons demander à D-ieu de les juger sans attendre et dans la plus grande rigueur. En d'autres termes, si l'attitude des nations nous sert à nous rapprocher d'Hachem, elles sont redevables de leur violence habituelle à notre égard.

Le Roi David savait très bien que l'homme est fragile et faible. Ainsi, lorsque nous devons être jugé par le Tribunal céleste, il est de la première importance de demander un acte de bonté : que le Juge suprême s'attarde sur nos bonnes actions et notre mérite, plutôt que sur nos nombreuses fautes. Cette demande trouve sa source dans l'aspect principal de notre relation avec le Créateur : l'amour.

Ceci peut être comparé à une mère qui doit punir son enfant. Même si celui-ci s'est mal comporté, la mère cherchera toutes les raisons pour l'excuser et comprendre son comportement fautif. La compassion sera la marque principale de sa décision finale à propos du type de punition que son fils doit recevoir. Également, nous demandons à D-ieu de faire preuve d'amour en nous jugeant, autrement nous serions perdu.

Cette compassion ne peut pas s'appliquer aux nations du monde qui s'opposent régulièrement à la volonté d'Hachem, ainsi qu'à Son peuple. C'est leur comportement coupable qui nous pousse à demander l'application stricte de la Justice divine à leur encontre. D'autre part, le petit nombre de personnes non juives qui essaie de se rapprocher sincèrement de D-ieu (en suivant les mitswoth pour Bnei Noa'h) mérite sans le moindre doute la même Compassion divine.

À suivre...

Bookmark and Share

dimanche 8 août 2010

Lire les Téhilim (Psaumes) 7:8

crowd

(Pour lire l'introduction à cette série, cliquez ici.)

“Quand l'assemblée des peuples se groupe autour de Toi, élève-Toi au-dessus d'elle, regagne Ta sublime résidence.” (Psaumes 7:8)

Le Roi David fait une analogie qui est riche d'enseignement. Lorsque les ennemis de David l'entouraient, il s'adresse à Hachem en lui disant que cela équivaut à encercler le Maître du monde. De fait, le serviteur de D-ieu n'existe pas en tant qu'entité individuelle et indépendante de son Créateur. Plutôt, il n'est sur terre que pour servir Hachem et ceux qui l'attaquent, attaquent en réalité le Roi des rois.

Pas en mon nom, mais en Ton Nom...

Nos tentations et nos difficultés à nous rapprocher chaque jour un peu plus d'Hachem sont l’œuvre du mauvais penchant qui ne manque pas d'imagination pour dresser une suite interminable d'obstacles entre le Divin et nous. Pourtant, dans cette lutte quotidienne, nous ne sommes pas seuls : à travers nous, c'est le Maître du monde que les forces du mal attaquent et c'est à juste titre que nous pouvons faire appel à Lui pour nous aider à être le vainqueur.

Dans chaque situation de notre vie, à chaque instant et peu importe où nous nous trouvons, la lutte semble souvent interminable : au travail, dans la rue, au magasin, à la maison... Chaque endroit possède ses défis pour la personne qui désire se rapprocher de D-ieu le plus souvent possible. Des yeux à surveiller, une langue à garder, un énervement à contrôler... les tentations ne manquent pas ! Cependant, si nous demandons à Hachem de nous aider, les tensions faiblissent et nous permettre – le plus souvent – de réussir les tests.

L'âme juive a ceci de particulier : chaque individu est lié constamment au Ciel par un fil de Bonté divine. Ce fil n'attend qu'à être tiré pour que de l'autre extrémité, l'aide nous soit envoyée du Ciel. Ainsi, nous ne sommes jamais seul devant nos ennemis et les raisons de s'inquiéter n'existent pas réellement. D'autre part, la personne qui désire relever les défis toute seule ne peut s'attendre à aucune aide et en fin de compte, ce sont des échecs répétitifs que son orgueil lui fera rencontrer.

Nous ne devons jamais être surpris de notre faiblesse, de nos défauts, ni de notre tendance à vouloir nous éloigner du Créateur. Le Yetser Hara' (le mauvais penchant) est en nous et nous devons fourbir nos armes pour lui mener la vie dure. Nous ne désirons certainement pas baisser les bras et nous transformer en maison d'accueil pour les forces de la mort, qu'à D-ieu ne plaise. Dans un tel cas, nous ne mènerions plus notre vie, mais la leur !

Notre appel à l'aide doit être quotidien et être fait dans la joie et le bonheur. Lorsque le Commandant en chef des armées est le Créateur Lui-même, que pouvons-nous craindre ? Il nous suffit de faire tous les efforts que nous pouvons – sincères, authentiques et sans artifices – afin de pouvoir nous engager dans le combat contre les forces du mal et... adviendra ce qu'il adviendra.

Si nous avons bel et bien fait notre maximum et que nous perdons une bataille, que D-ieu nous préserve, nous pourrons toujours nous tourner vers le Chef des armées et Lui dire : « Maître du monde ! Donne-moi je T'en prie, plus de forces pour vaincre la prochaine fois. Tu connais mon désir de ne pas tomber, mais la lutte est féroce ; accorde-moi le surplus d'énergie dont j'ai besoin pour sortir vainqueur de la prochaine lutte. Je le désire tellement ! »

Hachem connaît le fond de nos pensées. Rien ne sert de parler de la sorte si nous baissons les bras... pour crier et pleurer par la suite. C'est seulement après s'être relevé les manches et fait notre part que nous serons pris au sérieux. En d'autres termes : il est inutile d'essayer de jouer un mauvais tour à D-ieu car nous serons toujours le perdants.

À suivre...

Bookmark and Share

jeudi 5 août 2010

Lire les Téhilim (Psaumes) 7:7

Lire les Téhilim (Psaumes) 7:7

(Pour lire l'introduction à cette série, cliquez ici.)

“Lève-Toi, Seigneur, dans Ta colère ; oppose-Toi en fureur à mes adversaires et, en ma faveur, exerce la justice que Tu as proclamée.” (Psaumes 7:7)

Après avoir déclaré dans les versets précédents les peines qu'il était prêt à accepter s'il avait fauté, le Roi David pouvait être certain qu'en réalité, il n'avait commis aucune faute, aucun péché. Ainsi, il pouvait ouvrir son cœur au Créateur et Lui demander de le sauver de ses ennemis.

Une aide indispensable

La position de David était bien différente de la nôtre. De fait, qui peut prétendre ne pas avoir transgressé la Volonté divine ? Qui peut penser honnêtement pouvoir garder la tête haute devant le Juge suprême ? Plutôt, c'est rempli d'humilité que nous devons nous adresser au Maître du monde, en avouant nos erreurs et nos écarts. Même si cette modestie est obligatoire de notre part, nous devons faire tout de même très attention à ne pas tomber dans les griffes des forces du mal en étant triste, accablé et envahi d'un sentiment d'impuissance.

Les adversaires auxquels faisait référence le Roi David étaient en chair et en os. Nous aussi pouvons avoir des adversaires du type humain – que D-ieu nous protège – mais c'est principalement au Yetser Hara' (le mauvais penchant) que nous pouvons appliquer ce verset des Psaumes. Considéré sous cette perspective, notre adversaire est continuellement à nos côtés et c'est une aide ininterrompue dont nous avons besoin.

David demandait à D-ieu de s'opposer « avec fureur » à ses adversaires. La fureur est un comportement marqué par un manque de limite et de contrôle. Selon le doux chanteur d’Israël, la faute commise par ses adversaires était d'une telle gravité que c'est une réponse d'une force formidable qui devait être envoyée. Également, contre le mauvais penchant, nous devons être intraitable car son intention est terrible : nous tuer spirituellement et nous couper du Divin, que D-ieu nous préserve. Nous aussi pouvons demander qu'Hachem réagisse avec fureur pour nous sauver.

Ce manque de retenue à l'encontre des forces du mal s'explique par leur propre comportement. Pour elles, il n'existe aucun interdit ni frontière à leur volonté de nous faire chuter. Ne pas vouloir réagir avec force pour s'opposer à elles est faire preuve d'une grande naïveté et nous met grandement en danger. Si nous ne sommes pas convaincu de la force qu'il faut afficher, nous n'avons qu'à penser au nombre de fois où nous sommes tombé à cause d'elles. Si nous avions été plus fort...

Certes, nous devons demander l'aide du Ciel afin de mener un combat en règle contre le Yetser Hara'. La personne qui pense pouvoir gagner cette lutte sans l'intervention du Créateur se trompe lourdement. Cependant, nous ne pouvons pas simplement attendre que le Ciel intervienne en notre faveur, tandis que nous nous plaisons à tomber entre les griffes des forces de la mort. Plutôt, c'est parce que nous essayons de mener un combat féroce contre elles que nous pouvons faire appel à D-ieu pour qu'Il mène le même style de combat.

Mener un combat féroce contre le mauvais penchant est un combat personnel. Il n'existe pas deux personnes qui mènent le même combat. Ainsi, toute comparaison est futile et ne sert qu'à une chose : nous rapprocher une fois de plus des forces du mal ! Concentrons-nous sur notre propre combat et regardons un peu moins celui des autres. Nous connaissons nos nombreuses faiblesses et savons ce qui est urgent à combattre, ce qui peut attendre un peu...

En menant cette lutte, et même si nous chutons, nous pouvons nous tourner vers Hachem en proclamant : « Maître du monde ! Combien de fois suis-je tombé sans le vouloir. Combien de fois T'ai-je appelé à mon secours ! Je t'en prie : ne regarde pas mes fautes, elles sont toutes involontaires et me couvrent de honte. Au-delà de mes erreurs, je T'assure de ma volonté de ne plus chuter. Viens à mon aide ! Maintenant ! »

À suivre...

Bookmark and Share

lundi 2 août 2010

Lire les Téhilim (Psaumes) 7:6

Lire les Téhilim (Psaumes) 7:6

(Pour lire l'introduction à cette série, cliquez ici.)

“Que l'ennemi se mette à ma poursuite et m'atteigne ! Qu'il broie ma vie sur le sol et traîne mon honneur dans la poussière ! Sélah ! ” (Psaumes 7:6)

Le Roi David n'avait aucun amour propre et cela est grandiose. David ouvre son cœur et déclare au Créateur qu'il désire subir tout ce que ses ennemis le suspectait de vouloir leur faire. Si tel avait été le cas, le doux chanteur d'Israël ne demandait aucune pitié, ni compassion de la part du Ciel. Les mauvaises actions étaient tellement répugnantes à ses yeux que David était prêt à les subir s'il en avait fait une.

S'éloigner du mal... pour faire le bien

Nous connaissons les différentes formes du mal et nous ne supportons pas d'en être les victimes. Pourtant, il faut être très fort pour ne pas le commettre, surtout dans les cas où nous pensons avoir une raison pour agir de la sorte (à ce sujet, lire le commentaire du verset précédent). Certes, tout le monde n'est pas le Roi David, mais nous pouvons nous inspirer de sa hauteur pour essayer de nous élever... même qu'un peu.

Pour faire le bien, il faut commencer par s'éloigner du mal. Cela semble évident ? Cependant, nous pensons régulièrement qu'il est possible de faire les deux, à tour de rôle. Bien sûr, nous désirons faire le bien et lorsque cela est possible, nous le faisons avec joie. Cependant, lorsque le mal nous semble justifié, nous ne refusons pas toujours à le faire.

La vérité se situe très loin de cette logique de pacotille. Le Roi David pouvait déclarer de ne pas avoir fait de mal, commit d'injustice ou d'iniquité car... telle avait été sa devise durant toute sa vie. Pouvons-nous réfléchir un instant à propos de l'opportunité d'appliquer cette philosophie de vie à la nôtre ? Si nous pensons que cela est trop difficile et trop éloigné de notre style de vie actuel, nous pouvons en amoindrir la complexité en augmentant les actes de bonté qui nous font nous rapprocher du bien.

Contrairement à ce que nous croyons souvent, faire le bien n'est pas seulement positif en soi. Plus nous faisons le bien, plus la proximité du mal nous devient insupportable. Cela peut être comparé à un fumeur de cigarettes qui commence à faire de l'athlétisme. Plus il court sur les pistes, plus l'idée de fumer le repousse. En courant, c'est à chaque pas qu'il réalise la stupidité de s'empoisonner volontairement. Après quelques mois de pratique sportive, l'envie de fumer s'est transformée en un dégoût naturel pour le tabac.

Si nous désirons sincèrement nous éloigner du mal, nous devons avant tout prier pour demander l'aide du Ciel. Ensuite, nous devons multiplier les actes bons et généreux, faire le plus grand nombre de mitswoth et naturellement, nous nous éloignerons des actes que la Volonté divine réprouve. En moins de temps que nous le pensons, nous deviendrons une nouvelle personne qui pourra en inspirer d'autres !

Essayons de nous souvenir de cette leçon exemplaire de David. S'il n'est pas toujours facile de réussir dans notre rapprochement avec le Divin, nous possédons cependant les armes pour décider de nous éloigner du mal. Ainsi, c'est une façon détournée de nous rapprocher de D-ieu qui s'offre à nous. Si l'approche directe (étude, prières, etc.) nous semble des fois ardue, nous pouvons faire le maximum d'efforts pour rester honnête et juste.

Notre monde est rempli de valeurs qui sont opposées à celles de la Tora. Si nous sommes sérieux dans notre désir de nous rapprocher d'Hachem, tâchons de ne pas être l'auteur d'actes mauvais, méchants, injustes, malhonnêtes... Le Ciel nous ouvrira alors les portes rapprochement et notre vie prendra une nouvelle tournure. Heureuses sont les personnes qui empruntent ce chemin !

À suivre...

Bookmark and Share

dimanche 1 août 2010

Lire les Téhilim (Psaumes) 7:5

Lire les Téhilim (Psaumes) 7:5

(Pour lire l'introduction à cette série, cliquez ici.)

“Si j'ai rendu la pareille à mes amis, moi qui a épargné ceux qui étaient mes persécuteurs que je n'avais pas provoqués.” (Psaumes 7:5)

Dans le verset précédent, le Roi David attirait notre attention sur l'importance de rester éloigné de l'iniquité et de l'injustice, peu importe la forme qu'elle peut prendre. Dans ce verset, David met l'accent sur la différence qui existait entre son comportement – empreint de justice et de droiture – et celui de ses adversaires.

Surtout, ne pas s'abaisser

Nous essayons fréquemment de rester juste, loyal et honnête dans nos rapports avec nos contemporains. Dans nos contacts amicaux, professionnels et de voisinage, nous faisons toujours l'effort de ne pas mentir, tricher, voler... Cependant, cette attitude ne fait pas l'affaire des forces du mal. Celles-ci ne désirent qu'une chose : nous éloigner de D-ieu. À cette fin, elles utilisent un argument enfantin, mais qui nous tomber régulièrement dans leur piège.

S'il n'est déjà pas facile de rester droit en ce monde, il devient presque impossible de le rester lorsque nous pensons avoir été la victime d'une injustice. Untel aurait dû nous rendre la monnaie de nos achats ? Nous ne l'oublierons pas lors d'une prochaine visite ! Un autre ne nous a pas rendu le service que nous pensions pouvoir recevoir de sa part ? Qu'il vienne un jour ou l'autre nous demander quelque chose !

Cette vision du monde est abominable et nous conduit tout droit dans les bras des forces de la mort. Pendant ce temps, le Créateur pleure. Lui qui nous a créés pour que nous L'appelions dans toutes les situations de la vie... y compris celles qui nous semblent difficile à supporter. Le choix est devant nous : le chemin de la Sainteté – sur lequel nous restons droits – ou celui de la mort – sur lequel tous les coups sont permis.

En y pensant, lorsque nous rendons un mauvais coup sous le prétexte d'en avoir reçu un, nous agissons avec l'intelligence d'un enfant. En s'abaissant à ce niveau, nous ne faisons certainement pas honneur à notre rang de personne adulte, dotée de toutes ses fonctions intellectuelles.

« David, pour quelle raison as-tu frappé ton petit frère ? » s'exclame une mère qui vient d'assister à une dispute entre ses deux fils. « Parce qu'il vient de me frapper ! » répond le petit garçon. « Voyons David, ce n'est pas une bonne raison ! Ce n'est pas parce qu'il t'a fait quelque chose de mal que tu dois – toi-même – faire une chose qui n'est pas bien ! » Combien de fois un parent répète-t-il cette phrase avant que l'enfant la comprenne réellement ?

En nous comportant mal parce que nous nous avons été maltraité, à qui ressemblons-nous ? À tout, sauf à un être humain qui cherche à se rapprocher du Divin. C'est ce pari extraordinaire qu'a tenu – durant toute sa vie – le roi David : rester irréprochable, même à l'encontre de ses persécuteurs. C'est parce que cela est d'une difficulté extrême que David le mentionne dans son livre des Téhilim. Puissions-nous tenter chaque jour en ce monde de tenir le même pari. D'autre part, si nous ratons et que nous chutons de notre niveau, redoublons nos prières afin de demander l'aide du Ciel. Celle-ci sera encore plus importante à obtenir !

À suivre...

Bookmark and Share