dimanche 21 février 2010

Lire les Téhilim (Psaumes) 4:6

Lire les Téhilim (Psaumes) 4:6

(Pour lire l'introduction à cette série, cliquez ici.)

“Immolez de pieux sacrifices et mettez votre confiance en l'Éternel.” (Psaumes 4:6)

Dans ce verset, comme dans le précédent, le Roi David s'adresse à ses poursuivants. C'est un signe de la grandeur exceptionnel du Roi David : obligé de s'enfuir devant ses ennemis qui désiraient mettre fin à ses jours, il pense néanmoins à leur présenter la voie de la téchouva (du repentir). Puissions-nous nous souvenir de cette attitude lorsque nous serons en présence des mauvaises personnes, que D-ieu nous préserve. Plutôt que de rétorquer, nous devrions nous intéresser à leur bien-être et à faciliter leur rapprochement avec Hachem.

Un retour toujours possible

Notre pire ennemi loge en nous : notre yetser hara' (mauvais penchant) essaie continuellement de nous faire chuter ou – pour le moins – de ralentir notre rapprochement avec le Divin. Ceci est une règle absolue : lorsque nous fautons, ce n'est pas nous qui le voulions. Plutôt, nous sommes tombés victimes de notre yetser hara' et nous devons multiplier d'autant plus les prières pour ne pas tomber de nouveau et pour revenir immédiatement vers Hachem.

Après la faute, s'ouvre deux chemins devant nous. Le premier est celui de l'abandonnement et de la porte qu'on ouvre à toutes les forces du mal. Si l'on suit ce chemin – qu'à D-ieu ne plaise – ce sont d'autres fautes qui suivront et le trou que nous creusons se fera de plus en plus profond, que D-ieu nous préserve.

Le deuxième chemin est celui du combat. Certes, nous sommes tombés, mais nous ne nous résignons pas pour autant. Pour quelle raison le devrions-nous ? Nous ne voulions pas faire le mal ! Tout est de la faute de notre mauvais penchant ! Notre âme est pure est elle désire toujours être incluse en Hachem. Pour quelle raison devrions-nous jouer le jeu du yetser hara' ?

Ce chemin est celui où nous devons passer à l'acte. Les sacrifices auxquels fait allusion le Roi David, ce sont nos prières. Si elles sont sincères, le plus grand nombre est le meilleur. Que le juif est beau lorsqu'il prie ! Nos prières sont de deux types : celles rédigées par nos Sages et que nous trouvons dans les livres de prières ; également : les prières que nous récitons dans notre langue maternelle et qui nous viennent directement du cœur. Chaque minute passée à dialoguer de la sorte avec le Créateur renforce le lien entre Lui et nous et augmente nos chances de recevoir une quantité sans fin de bénédictions du Ciel.

Cependant, David nous rappelle une vérité incontournable : nous dépendons entièrement d'Hachem et il serait futile de notre part d'espérer la réussite dans notre rapprochement du Divin sans la Volonté divine. Ainsi, nous devons « mettre notre confiance en l'Éternel », c'est-à-dire : demander à D-ieu qu'Il nous rapproche de Lui.

Plutôt que de nous croire plus fort que notre mauvais penchant et de vouloir l'attaquer de front, c'est sur ces deux piliers que nous devons nous appuyer : la prière et la confiance en l'Éternel. Mis face aux forces du mal, nous ne possédons aucune chance de l'emporter. La situation est différente si nous prions abondamment et si nous comptons sur le Maître du monde. De fait, c'est en fonction de l'intensité de cet appui que nous pouvons repousser les forces de la mort.

Cela ressemble à un petit pays de six millions d'habitants qui doit s'opposer à des pays regroupant plusieurs millions de personnes. Les chances de victoire de ce pays sont nulles ; cependant, s'il reçoit l'appui de la première puissance mondiale, son nombre d'habitants devient non pertinent. Cet appui, il le conservera aussi longtemps qu'il suit la volonté du premier pays de la planète. Si cela arrivait, sa fin serait certaine.

À suivre...

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