jeudi 31 décembre 2009

Lire les Téhilim (Psaumes) 3:5

Lire les Téhilim (Psaumes) 3:5

(Pour lire l'introduction à cette série, cliquez ici.)

“À pleine voix, je crie vers l'Éternel : Il m'a répondu de Sa sainte montagne, Sélah ! ” (Psaumes 3:5)

Le Roi David le savait : c'est du fond du cœur que nous devons nous adresser au Créateur. C'est à cet endroit que résident la sincérité et la pureté de nos sentiments.

Crier vers Hachem

Cela fait bien longtemps que nous ne crions plus vers D-ieu. Certes, nous essayons de remplir nos obligations du mieux que nous le pouvons : nous prions, nous faisons un grand nombre de bonnes actions… Pourtant, où se situe le fond de nos pensées ? À qui faisons-nous appel en pleurant lorsque nous faisons face à des difficultés, que D-ieu nous préserve.

Un tel a des problèmes d'argent ? Il ira pleurer son banquier afin d'obtenir une autorisation d'un découvert plus important. Un autre craint pour son emploi ? Il se mettra à genoux devant son patron en le suppliant de ne pas le licencier. Un troisième à une vie de couple semée d'embûches ? Il fera porter le fardeau de ses difficultés à sa femme. Dans tous ces cas, Hachem est mis de côtés et nous pensons à tort que nos problèmes trouvent leur solution en l'espèce humaine.

Nous souvenons-vous du dernier jour où nous avons pleuré devant le Maître du monde en Lui demandant de venir à notre aide ? Depuis quand n'avons-nous pas déversé notre cœur devant D-ieu en lui avouant notre frustration de ne pas pouvoir éviter autant de fautes ? Les larmes ont-elles coulé sur nos joues devant le Créateur, au moins une fois dans notre vie ? Sortons des villes ! Allons dans les champs afin d'y ouvrir notre cœur de pierre !

C'est à tout cela que fait allusion le Roi David. Lorsque la pureté de notre cœur s'ouvre devant le Ciel, nos larmes sont des bijoux et nos pleurs notre essence. C'est parce que nous l'oublions que nous sommes aussi souvent insensibles à notre naufrage spirituel. Chaque larme représente notre volonté de retrouver le chemin de l'humanité : la nôtre.

Chose étonnante, la majorité des traductions traduit la seconde partie de ce verset au temps présent, tandis que David l'a écrite au temps passé ! Cela est regrettable car il est certain que le doux chanteur d'Israël désirait nous enseigner quelque chose avec cette particularité.

Une personne normale prie et espère que D-ieu répondra à ses demandes. Le Roi David avait atteint un niveau incomparable d'émouna : celui où il savait en priant qu'Hachem avait déjà répondu à ses requêtes. N'eut été le personnage hors du commun qu'était David, on aurait comparé cela à du culot de sa part.

Même si nous sommes à des années lumières de David, nous devons nous inspirer de son émouna dans nos prières quotidiennes : nos demandes sincères de rapprochement avec le Divin ont déjà reçues une réponse positive du Ciel. Si le délai de réponse nous semble long, c'est sans doute qu'il dépend de notre paresse à faire tous les efforts nécessaires pour déclarer entièrement notre amour à D-ieu.

À nous faire attendre, le Ciel se met à jouer le même jeu. Si nous désirons accélérer le temps de réponse, nous savons ce qu'il nous reste à faire.

À suivre…

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dimanche 27 décembre 2009

Lire les Téhilim (Psaumes) 3:4

Lire les Téhilim (Psaumes) 3:4

(Pour lire l'introduction à cette série, cliquez ici.)

“Mais Toi, ô Éternel, Tu es un bouclier qui me protège. Tu es mon honneur et me fait porter la tête haute.” (Psaumes 3:4)

Malgré les railleries (voir verset précédent), le Roi David l'affirme haut et fort : l'Éternel est le seul salut que nous ayons. Si David fait référence à son trône qu'il espérait conserver, nous lisons ce verset d'une façon plus proche de nous. C'est face aux nombreuses attaques de ce monde que nous trouvons un refuge en Hachem. À l'opposé, vouloir vivre sans cet abri, cela signifie sombrer dans une vie de matérialisme, de désirs effrénés et d'amour du temporel.

L'émouna (la foi) simple et absolue

La force unique du Roi David fut d'atteindre un niveau extrêmement élevé d'émouna. À ce niveau, ce que voient les yeux n'a aucune importance et seule la confiance en Hachem reste le facteur déterminant qui guide nos pas. Les bons moments ainsi que les plus difficiles possèdent tous un point commun : ils ont été envoyés par le Ciel et justifient donc notre joie et notre bonheur.

Ce détachement complet de ce monde est sans doute difficile à atteindre pour le commun des mortels. Il ne faut donc pas s'étonner si nous sommes atteints et touchés dans notre moral par les vicissitudes de la vie. Pourtant, lorsque nous devons affronter les railleurs qui doutent de la Présence divine en ce monde, nous devons rester sereins et confiants : c'est D-ieu qui nous protège et rien ou personne d'autre.

Contre vents et marées, nous conservons une émouna entière et sans failles : Hachem viendra à notre aide, si ce n'est pas aujourd'hui, demain. Éloignés des raisonnements profonds et vaniteux, notre foi doit être aussi belle que celle d'un enfant. Nous savons que le Créateur nous accompagne à chacun de nos pas et qu'il n'existe pas une seule seconde dans la vie où nous ne bénéficions pas de Sa protection.

La déclaration du Roi David est particulièrement appropriée à notre époque. Malgré les accusations de toutes sortes dont le peuple juif est victime – dans tous les forums internationaux et à chaque tribune politique – nous devons garder la “tête haute.” Bien sûr, le Roi David ne fait pas allusion à une fierté mal placée et qui nous déshonorerait ; laissons cela aux individus qui ne manquent pas les occasions de se mettre de l'avant.

Plutôt, la “tête haute” à laquelle fait référence David est notre moral que nous devons conserver haut et fort. Ceci est la fierté juive : la confiance inébranlable en D-ieu, au-delà des évènements du jour. Cette fierté s'oppose à celles des nations du monde ; pour elles, il s'agit d'afficher aux yeux du monde leur foi en elles-mêmes, leur orgueil et leur vantardise.

À suivre…

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mardi 22 décembre 2009

Lire les Téhilim (Psaumes) 3:3

Lire les Téhilim (Psaumes) 3:3

(Pour lire l'introduction à cette série, cliquez ici.)

“Beaucoup disent à mon sujet : 'Il n'a point de secours à attendre de D-ieu.' Séla !” (Psaumes 3:3)

Le Roi David savait qu'on l'accusait d'avoir épousé une femme mariée. Même si cela était inexact, l'accusation était suffisamment puissante pour être crue par un nombre important de personnes. Partant, les accusateurs prévenaient David en lui disant qu'il n'avait aucun secours à attendre en se tournant vers Hachem.

Psychologie humaine

Le phénomène est connu en psychologie. Imaginons que Joseph est l'heureux propriétaire d'une voiture. Après avoir consacré plusieurs mois d'étude pointue sur les avantages et les inconvénients de plusieurs centaines de modèles, son choix s'est finalement arrêté sur un modèle précis. C'est avec joie et grand plaisir qu'il roule maintenant dans sa voiture neuve.

Quelques jours après, un ami de Joseph se présente chez lui avec sa voiture neuve : un modèle différent du sien ! En énumérant les aspects positifs de son choix, la conclusion est évidente : le choix de Joseph n'était pas le meilleur. Cependant, en tenant compte de l'énergie que celui-ci a dépensée avant de l'acheter, il ne le reconnaît pas et persiste à proclamer contre toute évidence que son choix est celui qui a le plus de sens.

Ce comportement se produit chaque fois que nous ne cherchons pas la vérité absolue. Si nous sommes mis face à une difficulté, nous l'ignorons et faisons l'autruche. Cela n'est sans doute pas très intelligent, mais humain. D'autre part, si nous conservons notre attention sur la vérité absolue que nous désirons atteindre dans toutes les situations de la vie, nous n'aurons aucune difficulté à reconnaître le choix plus judicieux d'une tierce personne.

Ces situations se produisent régulièrement lorsqu'une personne décide de se rapprocher d'Hachem et de faire téchouva. Les individus de son entourage sont placés dans une situation proche de celle de Joseph. Admettre le bien fondé du rapprochement de leur ami serait admettre leur erreur de suivre un autre chemin. Logiquement, la téchouva de leur ami est décriée et dénoncée maintes fois, même au-delà de la simple logique.

Il faut un nombre important de prières lorsque nous décidons de nous rapprocher de D-ieu, pour ne pas être ébranlés par les remarques souvent désobligeantes prononcées par notre entourage. Les mêmes personnes que nous aimions depuis si longtemps se mettent soudainement à nous critiquer et à nous accuser de tous les maux. Souvent, nous sommes surpris de leur insistance à nous critiquer.

L'attitude négative des personnes de notre entourage mises devant notre rapprochement avec le Divin s'explique pour deux raisons : 1) elles considèrent notre existence comme une insulte à leur style de vie ; 2) le point de Sainteté qu'elles ont encore au fond d'elle – c'est-à-dire leur âme – essaie de toutes ses forces de se faire entendre pour qu'elles aussi empruntent le chemin de la vérité. Ne pouvant le supporter, elles cherchent à assommer d'un coup puissant cette voix qu'elles ne supportent pas d'entendre. Ces coups puissants sont les remarques désobligeantes qu'elles profèrent à notre égard.

À suivre…

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mercredi 16 décembre 2009

Lire les Téhilim (Psaumes) 3:2

Lire les Téhilim (Psaumes) 3:2

(Pour lire l'introduction à cette série, cliquez ici.)

“Seigneur, que mes ennemis sont nombreux ! Les grands de dressent contre moi.” (Psaumes 3:2)

La vie du Roi David en fut une de guerres, de combats et autres luttes contre ses ennemis. Sa vie fut marquée à ce point par la violence que même le Créateur ne désira pas qu'il soit celui qui construirait le Temple de Jérusalem. Comment la maison qui était supposée amener la paix sur terre aurait pu-t-elle être construite par un homme ainsi identifié avec la violence ?

Nombreux et de grands statuts

Nous aussi rencontrons de nombreux ennemis. De fait, chaque personne qui s'oppose à notre volonté possède un aspect d'ennemi. Ces ennemis sont envoyés sur notre chemin par Hachem pour un objectif précis : nous aider à nous rapprocher de Lui. Suivant la nature de chaque ennemi, nous recevons le message avec plus ou moins de facilité et de joie.

Le plus souvent, nos ennemis ne nous désirent pas de mal. Notre femme peut nous faire savoir son désaccord sur un sujet précis ; nos enfants peuvent ne pas nous écouter et faire l'opposé de ce que nous leur demandons… Dans ces cas, l'attaque est douce et il faut travailler sur nous afin d'éviter la pire des choses : s'énerver.

À l'occasion, nos ennemis peuvent prendre une forme plus méchante. Cela peut arriver lorsque les messages d'avertissement précédents n'ont pas été entendus de notre part. Cela ressemble à un père qui donne une légère frappe à son fils suite à une négligence de sa part. Si cette négligence se répète, la frappe prend de la vigueur.

D-ieu agit de même avec nous : tout commence par un gentil rappel à l'ordre. Cependant, si nous persévérons dans nos erreurs, la frappe devient plus forte et moins agréable. Dans tous les cas, nous ne devons jamais oublier que nos ennemis sont envoyés par le Ciel et qu'ils correspondent à ce dont nous avons besoin pour ouvrir les yeux et nous réveiller spirituellement.

Telle est la faute que nous ne devons pas commettre : penser que nos ennemis nous empêchent de mener une vie tranquille qui nous permettrait de mieux servir le Créateur. Plutôt, nous devons nous servir de ceux qui s'opposent à notre volonté pour la raison même de leur existence : nous rapprocher d'Hachem.

Si nous comprenons cela, nous pouvons apprécier l'histoire de ce grand Rav qui marchait dans les rues de Jérusalem. Soudainement, une personne se mit à l'insulter copieusement sous le prétexte qu'il l'avait légèrement bousculé. Les élèves du grand Rav l'incitèrent à rétorquer ; certains se proposèrent même pour donner une leçon à ce malotru.

Le Rav rétorqua : “Ne lui dites surtout rien ! S'il savait l'expiation que ses insultes me procurent…” Ceci est le paradoxe que nous vivons souvent : celui qui pêche permet à son compatriote d'avancer. À chacun ¬Hachem attribuera sa récompense ou sa punition.

À suivre…

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vendredi 11 décembre 2009

Lire les Téhilim (Psaumes) 3:1

Lire les Téhilim (Psaumes) 3:1

(Pour lire l'introduction à cette série, cliquez ici.)

“Psaume de David, quand il prit la fuite devant son fils Absalom.” (Psaumes 3:1)

Absalom, un des fils du Roi David, désirait s'emparait de la couronne par la force. Cet évènement majeur de l'histoire de la royauté du Roi David est décrit dans le livre de Samuel II, chapitres 15 à 19.

L'expression “Mizmor léDavid” (“psaume de David”) est une des expressions habituelles par laquelle commencent les chapitres des Téhilim. De fait, ce sont vingt-huit chapitres qui débutent de la sorte. Il est intéressant de noter qu'à sept autres reprises, les chapitres sont introduits par : “LéDavid Mizmor.” Quelle différence y a-t-il entre ces deux expressions ? Certainement, David n'était pas intéressé par un effet de style !

Une Inspiration divine

La Guémara Pessa'him 11a nous apprend qu'à l'occasion, une Inspiration divine reposait sur David et lui transmettait certains messages spécifiques. Lorsque cette inspiration le quittait, le Roi David ouvrait son cœur et rédigeait un chant d'une Sainteté extrêmement élevée. Ces chants sont introduits par l'expression : “LéDavid Mizmor.”

D'autre part, lorsque le mot “mizmor” (“chant”) précède le nom de David, c'est le chant lui-même qu'avait composé le Roi David qui lui permit d'atteindre l'Inspiration divine. Dans les deux cas, les paroles que nous a léguées le “chanteur doux” du peuple d'Israël doivent être considérées pour ce qu'elles sont : des paroles venues d'un autre monde, dont la teneur spirituelle est immense et qui ne peuvent pas être comparées à des paroles d'un chant commun aux êtres humains.

De ces deux expressions, nous déduisons également une leçon de la première importance pour notre Service divin. Si l'Inspiration divine est venue reposer d'elle-même à sept reprises sur David, celui-ci avait atteint à vingt-huit reprises ce niveau unique d'inspiration grâce à son propre chant, c'est-à-dire à sa propre volonté. On apprend ainsi que l'enthousiasme de David lui permit de s'élever plus souvent que le don du Ciel !

Ceci doit nous encourager à ne ménager aucun effort pour nous rapprocher d'Hachem ! Nous ne devons pas toujours attendre un signe du Ciel pour aller de l'avant. Plus souvent que nous le croyons, c'est en nous que réside le pouvoir de déclencher ce signe.

Une difficulté existe dans ce verset. Selon une règle admise par tous, l'Inspiration divine ne peut pas reposer sur une personne qui n'est pas joyeuse ou heureuse. Hachem ne désire pas entrer en communication avec un individu envahi par la dépression ou la tristesse. Ainsi, comment peut-on penser que David était joyeux, tandis qu'il était pourchassé par son fils qui désirait lui voler le trône et le tuer ?

La réponse à cette question tient en un mot : émouna (foi). Parce que David savait que tout ce qui arrive dans ce monde représente la Volonté divine – définition du “bon absolu” – il savait que cette fuite était bonne pour lui. Peu importe si sur le moment le Roi d'Israël ne pouvait pas comprendre quel “bon” pouvait se trouver dans une fuite pour sauver sa vie : il conservait une confiance entière et inébranlable en D-ieu. C'est cette émouna qui lui permit d'être joyeux, à un moment où le commun des mortels aurait tremblé de peur et d'angoisse.

Ceci doit nous rappeler qu'en toutes circonstances, il n'y a rien de mauvais qui nous arrive. Certes, il existe des situations peu enviables et dans lesquelles le bon est difficilement discernable. Cependant, si nous avons l'émouna, nous pouvons être certains que ce que nous vivons est le bon absolu, même si nous ne sommes pas toujours capables de nous en apercevoir.

À suivre…

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mardi 8 décembre 2009

Lire les Téhilim (Psaumes) 2:12

Lire les Téhilim (Psaumes) 2:12

(Pour lire l'introduction à cette série, cliquez ici.)

“Désirez ardemment la pureté, de peur qu’il ne s’indigne, et que vous n’alliez a votre perte ; car bien vite Sa colère prend feu. Heureux tous ceux qui s’abritent en Lui !” (Psaumes 2 :12)

Dans ce verset aussi, le discours peut être compris à deux niveaux. Le Roi David clôt le deuxième chapitre des Téhilim par un dernier conseil destiné aux nations : désirez aimer ce qui est bon dans le monde et cessez de poursuivre le mal ! Cependant, ce verset s’adresse également à nous ; dans ce cas, le Roi David nous enseigne l’importance du désir dans notre Service divin.

Désirez : c’est l’essentiel

David aurait pu dire qu’il fallait se comporter d’une certaine façon ou mener à bien certains actes afin d’éviter la colère du Créateur. Pourtant, c’est sur le désir qu’il met l’accent. De fait, c’est dans notre cœur – siège du désir – qu’Hachem prend plaisir à se trouver. L’aspect concret de notre Service divin ne dépend pas de nous : c’est seulement du Ciel que notre réussite est ordonnée. Si nous voulons faire une mitswa et que cela se révèle impossible, peu importe ! D-ieu sait que nous désirions la faire.

C’est pour cette raison qu’il ne faut pas être touché moralement par les conséquences parfois désastreuses de nos maladresses. Si nous désirions bien faire, le Ciel nous récompensera. À nous d’être honnêtes envers nous-mêmes et de jauger le réel désir que nous avons pour le Divin.

Lorsque nous concentrons tous nos efforts sur notre volonté de nous rapprocher d’Hachem, le Maître du monde nous ouvre les portes de la Sainteté. Dans le monde physique, c’est également Lui qui nous montre la direction : tantôt nous pensons devoir aller dans une certaine direction, tandis qu’Il sait que nous devons aller ailleurs. Tantôt le succès nous sourit, tantôt il nous fuit. Cela dépend du Ciel, pas de nous.

Le Roi David emploie des mots d’une très grande puissance pour nous faire comprendre que le désir est l’aspect essentiel de notre rapprochement. Il ne fait nullement allusion à son aspect concret. Ainsi, nous pouvons en déduire qu’une personne peut faire de nombreuses mitswoth, mais déclencher en même temps la Colère divine, qu’à D-ieu ne plaise.

Cela peut arriver si le cœur d’une personne s’oppose au Créateur, même qu’elle réalise Ses commandements. Certes, l’aspect extérieur de cette personne lui donne les apparences de la piété, mais en réalité, elle est extrêmement éloignée d’Hachem. Pour une telle personne, le courroux céleste est le salaire qu’elle recevra.

À l’inverse, si nous désirons bien faire et que nous échouons par notre faiblesse – qui prend souvent les traits de la colère, des désirs malsains, de l’appât du gain, etc. – D-ieu nous prépare des lendemains doux et sucrés dont nous raffolerons.

Maître du monde, aide-nous à Te désirer – car ceci est l’essentiel – et épargne-nous de Ta colère. Amen !

À suivre…

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vendredi 4 décembre 2009

Lire les Téhilim (Psaumes) 2:11

Lire les Téhilim (Psaumes) 2:11

(Pour lire l'introduction à cette série, cliquez ici.)

“Servez l'Éternel avec crainte et réjouissez-vous avec tremblement.” (Psaumes 2:11)

Il existe deux façons de s'opposer à la Volonté divine : ouvertement ou discrètement. Les rois du monde s'opposent sans vergogne et sans honte au Créateur. Leurs actions sont régulièrement dirigées contre le peuple d'Israël et ils ne cachent pas leurs désirs de faire le mal. C'est avant tout à eux que s'adresse le conseil du Roi David.

Cependant, ce message nous concerne également. Chacun d'entre nous – à sa façon – s'oppose à l'occasion à la volonté du Maître du monde. De fait, celui qui ne faute pas n'est pas de ce monde et notre génération en est une de grands pécheurs. Ainsi, c'est aux rebelles de l'ensemble de l'humanité que s'adresse le Roi David.

Plutôt que de nous opposer à D-ieu, c'est dans la joie que nous devons nous en rapprocher ! Le bonheur, les chants et le cœur allègre sont les symboles du juif croyant. Le Créateur n'a que faire du service des personnes qui le considèrent comme un fardeau. C'est notre cœur et notre amour que désire au plus haut point Celui qui nous a formés.

Avec la joie, doit venir la crainte. C'est elle qui garantit le respect adéquat que nous devons avoir pour Hachem. Si nous laissions parler notre cœur – siège de la joie – nous perdrions rapidement les limites inhérentes au Service divin. Le cerveau – endroit où réside la crainte – pose une limite aux comportements inappropriés.

Les transes de la Sainteté

S'il est facile de comprendre l'importance de la crainte et de la joie, on peut s'interroger sur la nature du tremblement auquel le verset fait référence. Se souvient-on de la dernière fois où nous avons tremblé en servant Hachem ? S'il s'agissait d'un tremblement de peur, pourrions-nous encore comprendre !

Il est plus facile de saisir ce que nous enseigne le Roi David si nous pensons au tremblement soudain qui peut nous saisir à des moments précis. Par exemple : l'équipe de France de football marque un but en finale de la Coupe du monde ; un chanteur se déhanche sur une scène de spectacle ; notre leader politique préféré remporte une élection importante…

Dans tous ces moments, un sentiment particulier pénètre notre corps : nos membres commencent à trembler et nous émettons des hurlements de joie. Cet état de transe – lors d'un évènement sportif, musical ou politique – nous est familier. Qui ne l'a pas vécu au moins une fois dans sa vie ?

Ce sont ces transes auxquelles fait référence le Roi David. Celles-ci sont des Transes saintes car elles trouvent leur source dans notre joie de servie Hachem. S'il peut sembler difficile d'atteindre ce niveau, nous pouvons nous inspirer des sentiments qui sont les nôtres dans d'autres situations. Si nous pouvons ramener ces sentiments à une nature plus élevée, nous aurons fait un grand pas vers le Divin.

Puissions-nous tous et toutes servir le Créateur dans la crainte, la joie et en tremblant de bonheur. Amen !

À suivre…

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vendredi 27 novembre 2009

Lire les Téhilim (Psaumes) 2:10

Lire les Téhilim (Psaumes) 2:10

(Pour lire l'introduction à cette série, cliquez ici.)

“Et maintenant, ô rois, sachez comprendre, tenez-vous pour avertis, juges de la terre !” (Téhilim 2:10)

Dans ce chapitre, le Roi David a commencé a expliqué son statut unique de fils de D-ieu. Il a proclamé ouvertement qu'Hachem lui a promis de lui donner les peuples en héritage et les confins de la terre pour domaine (verset 8). Également, il a prévenu que le Créateur brisera tous ceux qui s'opposent à Son peuple élu (verset 9). Maintenant, il prévient les dirigeants de ces peuples et leur conseille de réfléchir avant de s'opposer à lui.

De nos jours, les dirigeants de l'État d'Israël préviennent également leurs ennemis de ne pas s'attaquer à eux. Cependant, leur message en est un d'orgueil. “Ne nous attaquez pas,” disent-ils “car nous possédons une armée puissante, des services de renseignements de haut niveau…” En aucun cas, ils lient leur force à la protection que peut leur offrir la Providence divine. De la sorte, ils pèchent et s'exposent à des revers fréquents et contre lesquels ils ne peuvent rien faire. À notre grand désespoir, le nombre de ces revers est important, sans que nos dirigeants politiques en tirent la leçon.

Une protection céleste

Nous aussi devons prévenir notre mauvais penchant lorsqu'il nous attaque, en lui rappelant notre lien sacré avec Hachem. De fait, nous ne devons jamais commettre l'erreur de penser être suffisamment forts afin de battre notre yetser hara'. Cela serait faire preuve d'un terrible orgueil, que D-ieu nous préserve.

Ce verset nous apprend que le peuple d'Israël ne cherche pas le rapport de force avec ses ennemis. Plutôt, il les prévient de leur futilité en voulant l'attaquer, espérant ainsi éviter le conflit ouvert. De même, nous ne désirons jamais engager le combat avec notre mauvais penchant – car nous ne sommes jamais certains de l'emporter face à lui – et nous lui conseillons de nous laisser tranquilles.

Il est intéressant de noter que dans cette mise en garde à l'adresse des nations de la planète, nous faisons appel à leur intelligence pour conserver des rapports de paix. Tandis que certains désirent terroriser leurs ennemis en faisant usage d'actes de violence – propres au comportement animal – nous nous adressons à ce que l'homme possède de plus précieux : son intelligence. En fin de compte, même s'ils sont nos ennemis, n'ont-ils pas eux aussi été créés par Hachem ?

L'essence de notre message à l'humanité se résume à ceci : il existe un Maître du monde et rien ne peut arriver en l'absence de Sa volonté. Nous ne demandons pas aux nations du monde de joindre le peuple d'Israël, mais simplement de reconnaître l'existence de l'Autorité divine.

À notre égard, ce verset inclut un enseignement de courage et d'humilité. Le Roi David nous donne du courage en nous disant que nos ennemis ne sont jamais trop forts pour nous et que nous n'avons aucune raison d'avoir peur lorsque nous sommes attaqués. D'autre part, nous apprenons que notre salut se trouve seulement en notre appel à D-ieu et en Sa volonté de nous protéger.

Notre rôle est donc de nous tourner vers Lui et de L'appeler à notre secours. C'est Hachem qui s'occupera de nos ennemis, aussi longtemps que nous Lui demandons. Nous comprenons maintenant la véritable force qui réside dans les prières.

À suivre…

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Lire les Téhilim (Psaumes) 2:9

Lire les Téhilim (Psaumes) 2:9

(Pour lire l'introduction à cette série, cliquez ici.)

“Tu les briseras avec un sceptre de fer ; Tu les broieras comme un vase de potier.” (Téhilim 2:9)

Nous avons appris au verset précédent que si nous suivons la Volonté divine, Hachem élimine nos ennemis. Dans ce verset, le Roi David précise que les nations qui désirent se lever contre le peuple d'Israël seront brisées sans pitié et sans ménagement. Ainsi, non seulement les nations du monde ne pourront pas l'emporter contre nous, mais c'est leur existence même qui sera remise en question si elles s'attaquent au peuple d'Hachem.

Il n'y a pas si longtemps, deux peuples se sont levés contre les juifs : les allemands et les communistes des pays de l'ouest. Dans les deux cas, les juifs ont vécu l'enfer et l'heure de la fin du peuple élu semblait avoir sonnée, qu'à D-ieu ne plaise. Pourtant, quelques décennies plus tard, l'Empire allemand qui devait durer “mille ans” n'existe plus et l'idéologie communiste a été rangée au placard des erreurs de l'humanité.

Il en va de même avec notre ennemi quotidien : notre mauvais penchant. Lorsque nous sommes face à une des ses attaques, nous semblons si petits pour l'emporter ! Ceci est encore plus vrai si nous échouons, car nous échouons souvent contre un tel adversaire. Pourtant, nous devons être convaincus que D-ieu attend un seul signal de notre part pour tailler en pièces ce démon : notre volonté de vouloir l'emporter.

Car là réside l'aspect essentiel de notre Service divin : vouloir vaincre notre yetser hara', même s'il nous joue régulièrement des tours et que nous perdons face à lui plus souvent que nous le voudrions. Aussi longtemps que nos défaites nous gênent et que nous voulons l'emporter, la victoire est à notre portée de main.

La riposte céleste est terrible pour nos adversaires et le sceptre est de fer pour ne leur laisser aucun espoir de survie. Également, leur défaite sera si rude qu'ils seront en pièces, à l'image d'un pot en terre cuite qui est tombé au sol et qui a éclaté en morceaux. Nos adversaires ne peuvent pas espérer se relever de leur défaite et c'est leur manque d'intelligence qui les fait cependant se jeter contre nous.

Des adversaires d'un jour

Ce verset du Roi David doit nous rassurer sur nos adversaires du jour. Qu'ils soient déclarés – comme les arabes – ou au visage souriant – comme les américains et les européens – ils ne pourront pas nous vaincre. Plutôt, c'est le bâton de fer qui les attend. Qui aurait pensé, le jour de la prise de pouvoir des nazis, que leur régime disparaîtrait aussi vite ? Qui aurait pensé que les Brejnev, Gromyko et autres gros bonnets communistes s'évaporeraient aussi vite qu'ils étaient venus ?

Aujourd'hui, les États-Unis sont la première puissance du monde et leur chef d'État se permet de dicter au peuple d'Israël le nombre de logements qu'il peut construire. Aujourd'hui, les arabes nous menacent de la création d'un État palestinien. Dans les deux cas, nous ne devons pas trembler : Hachem tient les ficelles du monde et New York disparaîtra comme Moscou a disparu ; les palestiniens auront le même sort que les communistes : la poussière est leur avenir.

À suivre…

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dimanche 15 novembre 2009

Lire les Téhilim (Psaumes) 2:8

Lire les Téhilim (Psaumes) 2:8

(Pour lire l'introduction à cette série, cliquez ici.)

“Demande-le-Moi, et Je te donnerai des peuples comme héritage, les confins de la terre pour domaine.” (Psaumes 2 :8)

Si nous parvenons au niveau où nous sommes appelés les fils de D-ieu – c'est-à-dire au niveau où nous cherchons réellement à faire Sa volonté – tout ce que nous avons à faire pour obtenir quelque chose du Créateur est… de Lui demander. Cela ressemble à un père que ne peut pas refuser ce que son fils aimant lui demande.

Une relation d'amour

Nous comprenons parfaitement qu'un père qui voit son fils évoluer dans le droit chemin, écouter ses conseils et faire de son mieux pour avoir une vie décente, honnête et équitable, a une tendance naturelle à répondre à tous ses besoins. Cependant, si le fils commence à s'écarter du droit chemin et à ne plus écouter son père, la relation entre les deux n'est plus la même.

Il en est de même avec Hachem. Le Maître du monde désire que nous L'aimions, comme un père désire être aimé de son fils. Lorsque nous écoutons Ses conseils et essayons de toutes nos forces de suivre Sa volonté, nous Lui procurons un immense plaisir. D'autre part, lorsque nous Lui tournons le dos – et que nous ignorons Ses commandements – nous Lui causons une peine incommensurable.

Toute notre vie doit être tournée vers cet objectif : savoir ce qu'Hachem désire de nous – c'est-à-dire étudier Sa Tora – et faire notre possible pour mettre ce que nous avons appris en pratique. Si nous agissons de la sorte, le Maître du monde sera le premier à comprendre nos erreurs, nos chutes et nos fautes.

L'amour est une grande chose. Lorsque nous aimons, nous comprenons plus facilement les difficultés de l'Autre, ses points faibles… D-ieu nous aime et comprend mieux que quiconque nos difficultés. N'est-ce pas Lui qui nous a créés avec notre mauvais penchant, nos défauts… ? Le principal consiste à être honnêtes dans nos efforts pour nous rapprocher de Lui.

“Demander” à Hachem, c'est Le prier. Notre rôle principal en ce monde est de prier, tous les jours, le plus souvent possible et pour toutes les choses que nous désirons et dont nous avons besoin. S'il n'existe pas de choses trop importantes pour être demandées, il n'en n'existe pas non plus de trop petites. Un lacet de chaussures à acheter mérite une prière à lui seul !

La personne appelée le “fils” de D-ieu reçoit un cadeau inestimable : le monde lui est donné. Évidement, cela ne doit pas être compris au sens littéral. L'histoire du peuple juif démontre qu'il n'a jamais eu la prétention de dominer le monde et de s'approprier “les confins de la terre.”

Plutôt, cela doit être compris ainsi : en faisant la Volonté divine, Hachem élimine nos ennemis et les nations du monde nous sont données, c'est-à-dire qu'elle ne s'opposent pas à nous et nous aident même dans notre Service divin.

À suivre…

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mardi 10 novembre 2009

Lire les Téhilim (Psaumes) 2:7

Lire les Téhilim (Psaumes) 2:7

(Pour lire l'introduction à cette série, cliquez ici.)

“Je suis obligé de proclamer que l'Éternel m'a dit : 'Tu es Mon fils, c'est Moi qui, en ce jour, T'ai engendré'.” (Psaumes 2 :7)

Nous avons appris dans le verset précédent que le peuple juif possède un statut privilégié : celui d'avoir été choisi par le Créateur afin de suivre Sa volonté. Nous avons également précisé que nous n'avons pas le choix de refuser le rôle qu'Hachem nous a confié.

Un service dans la joie

Loin d'accepter ce rôle avec résignation, le Roi David déclare haut et fort qu'il assume son obligation sans contrainte. Plutôt, c'est dans l'enthousiasme qu'il revêt ses habits de roi et de leader du peuple d'Israël. C'est précisément parce que tout dépend de lui, que le Roi David est appelé le fils de D-ieu.

Cette appellation est la même qui fut donnée – plus tard – au fils de David : Chlomo. Dans ce cas aussi, il s'agissait de qualifier le roi du peuple d'Israël.

Afin de ne prêter à aucune confusion, il est important de préciser que la Tora donne les détails de la descendance des rois David et Chlomo. En ce qui concerne David, il est l'arrière-petit-fils de la convertie Ruth et Chlomo est le fils de David. Ainsi, l'expression “Mon fils” qu'emploie D-ieu ne peut en aucun cas être prise au sens premier.

Si nous désirons appliquer ce verset à nous-mêmes, nous pouvons en déduire que nous sommes les véritables “fils” d'Hachem lorsque “tout dépend de nous”. Cela est le cas lorsque nous menons la vie que désire notre âme, c'est-à-dire que nous faisons la sourde oreille aux appels charmeurs et tentants de notre mauvais penchant.

Ainsi, lorsque nous collons à D-ieu, nous essayons de faire en tous points ce qu'Il attend de nous. Même si nous commettons des erreurs, notre désir est le plus important aux yeux du Créateur. Dans la mesure où Hachem connaît le fond de nos pensées, il s'agit d'une relation saine et empreinte d'honnêteté.

Devenir le “fils” de D-ieu est semblable à celui qui devient le “fils” de son Rabbi. De fait, une relation forte entre un Rav et son élève est souvent comparée à celle d'un père et son fils. Ainsi, il existe trois niveaux distincts dans lesquels nous pouvons devenir des “fils” : nous pouvons être le fils de notre père. C'est-à-dire que notre relation avec celui-ci est riche d'enseignement et que notre père biologique est également notre père spirituel.

Également, nous pouvons devenir le “fils” de notre Rav. C'est lui qui nous guide dans les domaines où notre père ne peut pas nous amener et c'est lui qui nous prend en mains lorsque nous quittons le domicile de nos parents. Enfin, nous pouvons devenir le “fils” d'Hachem, si nous cherchons réellement à faire Sa volonté.

Dans ces trois niveaux, les pères sont compréhensifs : ils ne s'offusquent pas de nos fautes et oublient vite nos erreurs. Ce qui est la source de leur plaisir : notre volonté sincère d'aller dans la bonne direction et nos efforts réels pour y arriver.

À suivre…

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vendredi 6 novembre 2009

Lire les Téhilim (Psaumes) 2:6

Lire les Téhilim (Psaumes) 2:6

(Pour lire l'introduction à cette série, cliquez ici.)

“'C'est Moi' [dit-Il,] qui ai consacré Mon roi sur Sion, Ma montagne sainte'.” (Psaumes 2 :6)

Lorsque le Créateur constate que les dirigeants du monde s’apprêtent à intervenir contre le peuple d’Israël, Il révèle – sans ambiguïté – la nature unique du lien qui Le lie à celui-ci. Il leur rappelle que c'est Lui qui a choisi ce peuple pour Le servir et qu'à ce titre, il Lui est consacré.

Une élection désirée

Ce statut privilégié a des conséquences importantes pour chacun d'entre nous. À l'image du prophète Jonas – à qui Hachem avait demandé de révéler une prophétie et qui s'était enfuit pour ne pas le faire – nous ne pouvons pas nous subtiliser à notre rôle. Chaque personne du peuple d'Israël possède un rôle particulier et une mission spécifique à remplir en venant au monde, et il ne lui est pas donné de les refuser.

Même si cette situation peut sembler injuste – après tout : comment nous imposer un choix que nous n'avons pas fait ? – elle ne l'est pas. De fait, le Midrach nous apprend que le jour du don de la Tora, ce sont toutes les âmes du peuple juif qui étaient présentes : celles qui vivaient à cette époque ainsi que celles des futures générations. C'est pour cela que nous pouvons tous déclarer : “Moi aussi, j'étais au Mont Sinaï pour y recevoir la Tora !”. À défaut de notre corps, c'est bel et bien notre âme qui a accepté de recevoir les Paroles divines.

Certes, ce statut de “peuple élu” nous impose des obligations, mais également des avantages. Un de ceux-là est celui qui est indiqué dans ce chapitre des Téhilim : la Protection divine. Au cours des siècles de l'histoire tourmentée de notre peuple, une conclusion s'impose : c'est uniquement grâce à la Présence divine que nous avons pu survivre à tous les massacres et terreurs auxquels nous avons été soumis. Aucun peuple au monde n'a réussi à survivre aussi longtemps – sans État, sans territoire commun – en l'absence de cette protection unique.

C'est parce qu'Il nous a choisi que D-ieu nous accorde une attention particulière. Quel réconfort de savoir dans les périodes difficiles de notre vie nous pouvons compter sur un soutien constant, désintéressé et d'une perfection totale ! Jamais nous ne sommes seuls et jamais nous ne sommes abandonnés. Cette idée seule peut nous permettre de passer à travers les périodes les plus difficiles, que D-ieu nous protège.

Dans ce verset, il est également important de noter qu'Hachem signale sans équivoque le lien fort qui existe entre Lui, Son peuple et Sion, c'est-à-dire Jérusalem. La montagne sainte à laquelle il est fait référence ici est celle où le Temple de Jérusalem se tenait il y a quelques siècles et où des millions de juifs prient encore chaque année, devant le Mur des lamentations.

À suivre…

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lundi 2 novembre 2009

Lire les Téhilim (Psaumes) 2:5

Lire les Téhilim (Psaumes) 2:5

(Pour lire l'introduction à cette série, cliquez ici.)

“Alors, Il les apostrophe dans Sa colère et, dans Son courroux, Il les terrifie.” (Psaumes 2 :5)

Lorsque le Créateur constate que les dirigeants du monde s’apprêtent à intervenir contre le peuple d’Israël, Il les rappelle à l’ordre : soudainement et sans ménagement. C’est en Hachem que notre salut existe et pas en notre propre force, intelligence, puissance militaire…

Ce verset peut également être compris dans un autre sens : celui de la lutte que nous menons contre notre propre adversaire : le mauvais penchant. Lui aussi ne rate jamais une occasion pour se liguer contre notre résolution de faire des mitswoth et notre désir de vouloir nous rapprocher du Maître du monde.

Une lutte sans merci

La lutte que nous mène notre Yetser Hara’ est sournoise, soutenue et menée avec beaucoup d’intelligence. L’objectif premier que le mauvais penchant cherche à atteindre est de nous faire croire que notre peu d’enthousiasme pour les choses spirituelles et de notre fait. Cependant, cela est faux et c’est une illusion de l’esprit d’y croire.

L’aspect essentiel de notre personne est notre âme et certainement pas notre aspect physique. Ainsi, tous les désirs matériels de ce monde sont des armes que le mauvais penchant utilise afin de nous éloigner de D-ieu. Si nous écoutions notre âme, ces désirs révèleraient leur véritable nature et notre envie de les poursuivre en disparaîtrait immédiatement.

Pourtant, nous faisons souvent la sourde oreille aux appels élevés de notre âme. Plutôt, nous préférons écouter les cris issus de notre de notre aspect matériel et vivre dans le matérialisme de ce monde. La gourmandise, les vêtements, l’ameublement, les plaisirs malsains… la liste est longue des astuces de notre Yetser Hara’ pour nous garder à distance de la vraie vie.

Chaque fois que nous suivons ce chemin de mensonge, nous empruntons un chemin qui n’est pas le nôtre et si nous écoutions notre âme, nous l’entendrions pleurer. Cela est possible si nous nous tournons vers D-ieu et Lui demandons d’intervenir en notre faveur dans cette lutte où il nous est impossible de gagner seuls.

C’est parce que nous faisons appel à Hachem que le mauvais penchant se retire. Lorsque nous gagnons une bataille contre le Yetser Hara’, nous devons en remercier avant tout le Maître du monde. C’est parce qu’Il a exercé Sa colère à son encontre qu’Il a terrifié notre principal ennemi. Certes, nous devons vouloir gagner cette guerre et prendre les mesures adéquates pour cela (étude de la Tora, pratique des mitswoth…) ; pourtant, si la conclusion est positive, nous devons en accorder le mérite à Hachem.

Bien orgueilleuse est la personne qui pense pouvoir terrifier son mauvais penchant !

À suivre…

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mercredi 28 octobre 2009

Lire les Téhilim (Psaumes) 2:4

Lire les Téhilim (Psaumes) 2:4

(Pour lire l'introduction à cette série, cliquez ici.)

“Celui qui est assis dans les Cieux en rit, le Seigneur se raille d'eux.” (Psaumes 2:4)

Nous avons expliqué dans le deuxième verset de ce chapitre l'attitude provocatrice et antagoniste des “rois de la terre (qui) se soulèvent” contre Israël. Tandis que le monde entier se ligue contre le peuple d'Hachem, le Maître du monde est simplement “assis dans les Cieux”. Ceci ressemble à un arbitre sur un court de tennis qui regarde – du haut de sa chaise – les coups que s'échangent les joueurs.

Un arbitre au-dessus de la mêlée

Si le monde entier fourbe ses armes contre Israël, celui-ci ne doit avoir peur d'une seule chose : Hachem. Les rois de ce monde donnent des coups – que D-ieu nous préserve – uniquement si le Maître du monde l'autorise et les laisse faire. De la même façon que ce ne sont pas les joueurs qui décident qui emporte le match, ce ne sont pas les êtres humains qui déterminent le cours de l'histoire.

Ce rôle de dirigeant suprême est réservé à D-ieu et nous faisons preuve d'une grande vanité en pensant que nous sommes les acteurs principaux de notre destinée. Plutôt, c'est Hachem qui autorise, laisse faire, interdit ou sanctionne les actions des nations du monde, en fonction d'une multitude de facteurs, dont nos propres intentions et réalisations.

C'est parce qu'Il détient ce rôle, que le Tout-Puissant se moque de la prétendue force que s'accordent les nations. De fait, leur pourvoir réside entre les mains du Créateur qui laisse libre cours à leur haine contre le peuple d'Israël en fonction… du comportement de ce dernier. C'est un axiome de l'émouna de savoir qu'un coup est donné uniquement par la Volonté divine.

C'est pour cette raison que tous les dirigeants du monde sont de véritables marionnettes qui sont manipulées par Hachem, selon les critères de la Justice divine. Rien ne sert d'expliquer nos difficultés en fonction de tel ou tel peuple, ou de tel ou tel dirigeant ; plutôt, la clé de la délivrance se trouve en nous, c'est-à-dire en notre comportement et en notre volonté de nous rapprocher de D-ieu.

On peut comparer cela à un conducteur de voiture qui doit passer devant un tribunal à cause de sa mauvaise conduite. En fonction des fautes qu'il a commises, ce conducteur sait que – selon la loi – il doit être condamné à une certaine période de prison. Lorsque le juge lui annonce qu'il est bel et bien condamné à la prison, le conducteur sait pertinemment que ses difficultés ne proviennent pas du juge lui-même.

Plutôt, il sait que son comportement a été fautif et que la loi prévoit une punition spécifique pour une telle attitude. Ainsi, le conducteur réalise que l'explication de sa punition trouve sa source en lui, ni en le juge et ni en la loi elle-même.

Il en va de même avec le peuple d'Israël et chacun d'entre nous. Lorsqu'une personne est condamnée par le Ciel – que D-ieu nous protège – à recevoir une Sanction divine, peu importe la forme que prend celui qui exécute le jugement, la raison de la sanction trouve la source en la personne elle-même et en personne d'autre.

À suivre…

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jeudi 22 octobre 2009

Lire les Téhilim (Psaumes) 2:3

Lire les Téhilim (Psaumes) 2:3

(Pour lire l'introduction à cette série, cliquez ici.)

“Brisons leurs liens [disent-ils]. Rejetons loin de nous leurs chaînes !” (Psaumes 2 :3)

Dans le verset précédent, le Roi David annonçait la lutte des rois de la terre à l’encontre du peuple d’Israël. Dans ce verset, il formule leurs objectifs terribles.

Des liens et des chaînes

Si les liens sont difficiles à briser, les chaînes le sont encore plus. Dans ce contexte, les liens cités par le Roi David peuvent être comparés à ceux qui nous lient avec le Service divin, c'est-à-dire les mitswoth. Ce sont ces liens qui marquent la vie juive et ce sont donc eux que les rois et les nations du monde veulent détruire. De plus, ces destructeurs de notre identité sont souvent aidés par les personnes méchantes qui font partie du peuple juif.

Qu’on pense aux difficultés de pratiquer notre religion d’une façon libre et sans entraves. De nos jours, combien de juifs se rendent-ils à la synagogue – pour la prière du matin – enveloppés de leur talith (châle de prières) et avec leurs téfilines sur eux ? Pourtant, c’est de cette manière qu’il faudrait – idéalement – nous diriger vers le lieu où nous prions.

Également, qui ne cache pas ses tsitsith (franges) dessous ses vêtements pour ne pas attirer l’attention des non juifs ? Qui peut prétendre que la construction de sa souka (cabane) ne s’opposera pas à la volonté de ses voisins ? Etc.

Tous ces liens, les peuples du monde désirent les briser car ils sont les symboles de notre spécificité. De plus, au sein même de notre peuple, existent des méchants qui désirent parfaire le travail des non juifs. Ainsi, dans certaines villes de l’État d’Israël, il est fortement déconseillé de marcher dans les rues avec son talith ou ses téfilines ; construire sa souka est également problématique, etc. Que le prix de notre exil est cher à payer !

D’autre part, les chaînes que désirent briser les nations de la terre sont trop solides et elles n’ont donc pas d’autres choix que de les jeter, tout simplement. Les chaînes peuvent être comparées à l’émouna (foi) que le peuple d’Israël a envers le Créateur de l’univers. Cela nous apprend que les autres nations visent également à nous ôter la moindre parcelle d’étincelle sainte qui pourrait résider en nous, qu’à D-ieu ne plaise.

Les nations de la terre sont intelligentes. Afin de mener à bien leur lutte, elles cachent leur objectif final en nous faisans croire qu’elles œuvrent pour notre bien : “Enrichissez-vous !” ; “Vivez à l’aise, comme le reste du monde !” ; “Libérez-vous et soyez heureux !” sont leurs slogans habituels. De la sorte, elles minent notre émouna et nous ruinent spirituellement. Pourtant, nous ne devons pas nous leurrer : leurs objectifs est d’annihiler notre émouna et de nous transformer en clones à leur service, que D-ieu nous préserve.

Rester fermes

Ainsi, c’est une double lutte que nous devons mener : dans un premier temps, nous devons rester fermes sur notre pratique des mitswoth. De fait, nous ne devons faire aucun compromis et réaliser dans la plus grande exactitude et dans la joie ce que D-ieu attend de nous, tout en repoussant – avec la plus grande vigueur – ce qui nous ferait aller à l’encontre de la Volonté divine.

D’autre part, nous devons faire extrêmement attention à ne pas faiblir dans notre émouna et commencer à penser que notre salut et notre réussite dans ce monde peuvent avoir lieu en dehors de la Volonté divine.

Nous pouvons parvenir à rester fermes dans nos convictions grâce à un processus à trois étapes : 1) prier constamment pour que le Ciel nous aide dans notre lutte ; 2) faire le plus grand nombre de mitswoth, dans la joie et le bonheur et 3) diminuer l’importance que nous accordons au monde présent et diriger notre cœur et notre esprit vers les sphères célestes.

À suivre…

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lundi 19 octobre 2009

Lire les Téhilim (Psaumes) 2:2

Lire les Téhilim (Psaumes) 2:2

(Pour lire l'introduction à cette série, cliquez ici.)

“Les rois de la terre se soulèvent, les princes se liguent, tous ensemble contre l’Éternel et Son oint.” (Psaumes 2 :2)

Se soulever, c’est se rebeller. Lorsqu’un peuple se soulève, il perd la raison et peut faire les pires des atrocités. En France, nous avons vu cela avec la Révolution française qui fut un soulèvement du peuple contre l’ordre établi. Les têtes tombèrent en grand nombre, sans qu’on se soucie toujours du bien-fondé de cette cruauté soudaine. Plus proche de nous – et à une échelle démesurée – il y eut la Shoah. La cruauté extrême du peuple allemand et de tous les autres, confirme l’idée d’une perte totale de la raison chez l’être humain lors d’un soulèvement.

De nos jours, nous ne percevons pas de logique dans l’attitude des rois de la terre à l’encontre du peuple juif et de l’État d’Israël. Cela peut être comparé à un individu en proie à une grave crise de colère et qui perd son contrôle en frappant d’une façon obsessive sur sa victime. De fait, les dirigeants du monde entier accordent un temps et une énergie obsessive à “dénoncer” l’attitude de l’État d’Israël, peu importe sa nature.

Une union contre le Divin

Dans les sciences sociales, les raisons avancées afin d’expliquer l’antisémitisme sont aussi nombreuses qu’insatisfaisantes. S’il est bien une attitude inexplicable, c’est celle de l’antisémite. Jean-Paul Sartre l’avait résumé d’une façon admirable en écrivant : “Si le juif n’avait pas existé, l’antisémite l’aurait inventé.” Cela signifie que l’antisémite a besoin du juif pour exprimer la haine qui réside en lui et qu’en aucun cas, ce sentiment déplorable trouve son origine dans une action spécifique du juif.

Ceci est important à savoir car trop souvent nous commettons l’erreur de dire : “C’est ce type de comportement qui entretient l’antisémitisme !” En d’autres termes, nous mettons le blâme sur nous-mêmes. Il n’y a rien de plus faux et de regrettable.

Si l’antisémitisme est illogique, c’est qu’il ne correspond pas aux critères des autres sentiments de rejet. Ainsi, si le raciste n’aime pas les noirs, les africains ou les japonais, c’est qu’il ne supporte pas la vue de la différence de couleur de peau. Si un peuple en rejette un autre, la jalousie explique dans la majorité des cas cette attitude. Également, le rejet des cultures étrangères (américaines, asiatiques…) s’explique par l’orgueil de l’individu qui croit appartenir à une sorte d’élite mondiale, tandis que les autres se situent à un niveau inférieur.

Cependant, l’antisémite est incapable d’expliquer les raisons de son mode de pensée. Le juif ne correspond pas à une couleur précise de peau ; l’antisémite aurait les plus grandes difficultés à définir la culture juive pour justifier sa haine des juifs ; la langue n’est pas un facteur : le juif parle la même que lui ! Etc.

Pourtant, du jour où une personne apprend que son voisin est juif, la situation change. Les commentaires deviennent plus sarcastiques ; les rapports plus méfiants, etc. Comment expliquer que la veille encore tout allait bien et qu’aujourd’hui, tout semble aller de travers ? La raison est simple, mais l’antisémite est le dernier à vouloir l’entendre : en s’opposant aux juifs, on s’oppose à la Volonté divine.

Pour le non juif, cette opposition est une obligation. Le jour où l’être humain à commencé à croire qu’il descendait du singe, il s’est opposé violemment à D-ieu et a fondé sa propre vie sur ce rejet du Divin. Cela explique le peu de place accordé dans nos sociétés au fait religieux et l’opposition quasi systématique du discours spirituel.

Le juif – considéré comme le symbole de l’attachement avec le Divin – pose un problème insoluble pour le non juif. Tandis que celui-ci désire se séparer et oublier entièrement la notion spirituelle, le juif lui renvoie le visage de D-ieu. De plus, lorsque le peuple juif redresse la tête et déclare son propre État, “les rois de la terre se soulèvent, les princes se liguent, tous ensemble contre l’Éternel et Son oint.”

À suivre…

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jeudi 15 octobre 2009

Lire les Téhilim (Psaumes) 2:1

Lire les Téhilim (Psaumes) : 2:1

(Pour lire l'introduction à cette série, cliquez ici.)

“Pourquoi les peuples se rassemblent et les nations parlent-elles en vain ?” (Psaumes 2 :1)

Les peuples possèdent une proximité géographique mutuelle, tandis que les nations partagent une idéologie commune. Ainsi, les peuples et les nations représentent l’ensemble de la population mondiale. Le Roi David pose la question à D-ieu : “Pour quelle raison les habitants du monde entier se comportent-ils de la sorte ?” Si la lecture des Téhilim doit nous aider à ouvrir les yeux et à mieux comprendre le monde dans lequel nous vivons, le deuxième chapitre des Téhilim nous y aide particulièrement.

Tous unis vers le même but

De nos jours, les rassemblements géographiques de peuples au sein de “confédérations”, “unions” ou autre “organisations” abondent. Qu’il s’agisse de l’Europe (l’Union européenne), du continent américain (le NAFTA, North American Free Trade), des pays arabes (la Ligue arabe) ou asiatiques (l’ASEAN, Association of Southeast Asian Nations), chaque pays est actif au sein d’une institution qui le regroupe avec ses propres voisins. Dans le cas des pays qui sont éloignés les uns des autres, d’autres organisations ont été créés dont la plus importante est sans aucun doute l’ONU (Organisations des Nations Unies).

Dans tous les cas, le sujet de discussion qui revient le plus souvent au sein de ces assemblées est le conflit israélo-palestinien, et particulièrement le comportement de l’État d’Israël face à la population palestinienne.

On pourrait penser que d’autres sujets plus importants pourraient occuper l’esprit de tous ces pays : en fin de compte, que représente la superficie de la Terre d’Israël au niveau mondial ? De plus, un nombre important de ces pays font face à une situation catastrophique dans le domaine des droits de l’homme, de l’économie, etc.

Pourtant, nous savons tous que les leaders politiques du monde sont toujours prêts à se donner la main pour dénoncer Israël et sa politique. En Israël, tout a été essayé : la politique de la droite et celle de la gauche, la fermeté envers les palestiniens et la main tendu, etc. Tout cela a été vain et le constat reste le même : le monde entier en veut toujours plus de la part de l’État d’Israël, sans afficher la même résolution envers les palestiniens.

Voici la raison pour laquelle “les peuples se rassemblent et les nations” délibèrent : pour afficher leur volonté de s’opposer à la Volonté divine et au rassemblement – dans la paix – du peuple d’Israël en Terre sainte. Un jour ou l’autre, dans une assemblée ou une autre, le même scénario se déroule : une condamnation politique, un rappel à l’ordre diplomatique ou un boycott à l’encontre d’Israël, de son peuple, de ses produits. Depuis des décennies le même processus se déroule sous nos yeux.

Dans les versets qui suivent, le Roi David explicite sa question et nous aide à prendre conscience qu’il ne faut mettre aucune confiance en les peuples ni les nations du monde, y compris en le pays dans lequel nous vivons.

À suivre…

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lundi 12 octobre 2009

Lire les Téhilim (Psaumes) 1:6

Lire les Téhilim (Psaumes) 1:6

(Pour lire l'introduction à cette série, cliquez ici.)

“Car l’Éternel connaît la voie des Justes, tandis que la voie des méchants conduit à la ruine.” (Psaumes 1 :6)

Les Tsadiqim (les Justes) ne vivent que pour servir D-ieu ; le Créateur est l’objet constant de leurs pensées et ils cherchent constamment à “s’inclure” en D-ieu. C’est de cette façon que les Tsadiqim connaissent le Maître du monde.

Parce qu’ils déploient tous ces efforts pour se rapprocher d’Hachem, en retour, le Créateur supervise constamment le chemin des Justes pour leur garantir la plus grande des récompenses. Ceci ressemble à un fils qui ne ménage aucun effort pour satisfaire son père ; en échange, le père consacre tous les siens à satisfaire son fils.

Ceci n’est pas le cas des méchants. En s’opposant à la Volonté divine, ils empruntent un chemin que D-ieu méprise. En l’absence de la Protection divine, leur fin ne peut mener qu’à leur ruine.

Entre succès et échec

Ce verset s’applique à toutes nos entreprises de la vie quotidienne. Nous aussi pouvons emprunter la voie des Justes : lorsque nous remplissons la Volonté divine. À l’inverse, lorsque nous faisons quelque chose qui s’y oppose – que D-ieu nous protège – nous ne pouvons pas rencontrer le succès.

Trop souvent, nous pensons qu’un succès certain, facile et à portée de main ne peut pas être refusé, même si cela doit nous fait faire une entorse à notre volonté de suivre le désir d’Hachem. L’envie d’un gain rapide nous fait ainsi oublier un principe fondamental dans notre relation avec D-ieu : sans la protection du Ciel, nos tentatives sont vouées à l’échec ; si cet échec n’est pas immédiat, il viendra un jour ou l’autre avec son lot de difficultés, de douleurs et… de regrets.

Ainsi, lorsqu’il s’agit de prendre une décision dans les nombreux aspects de notre vie, nous devons toujours nous poser la question suivante : “Suis-je en train de suivre la volonté du Ciel ?” Dans l’affirmative, nous devons pouvoir nous élever au-dessus des difficultés que nous pouvons rencontrer pour atteindre notre objectif. Nous savons qu’en fin de compte, le succès sera au rendez-vous, avec l’aide de D-ieu.

D’autre part, si nous savons que nous ne suivons pas la Volonté divine – que D-ieu nous protège – nous devons pouvoir abandonner immédiatement et sans regrets ce qui faisait l’objet de nos convoitises.

À suivre…

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mercredi 7 octobre 2009

Lire les Téhilim (Psaumes) 1:5

Lire les Téhilim (Psaumes) 1:5

(Pour lire l'introduction à cette série, cliquez ici.)

“Aussi, les méchants n’ont pas le dessus dans le jugement, ni les pécheurs dans l’assemblée des justes.” (Psaumes 1 :5)

Les personnes méchantes sont celles qui s’opposent à la Tora et à D-ieu et qui désirent entraîner dans leur chute les autres personnes. Lorsque la fin de leur vie arrive – et qu’on les juge dans les sphères célestes – elles ne possèdent aucune chance de recevoir un jugement favorable. Non seulement elles se sont exclues du domaine spirituel en s’y opposant d’une façon déterminée, mais leur volonté de faire tomber d’autres personnes est une attitude qu’aucune excuse peut justifier.

Le maître du monde est prêt à accepter nos nombreuses fautes, aussi longtemps que nous ne dépassons pas une limite : celle de vouloir prêcher et répandre le mal autour de nous. Cela peut être comparé à une personne qui décide de s’opposer à la Volonté divine en conduisant sa voiture le Chabath, que D-ieu nous préserve. Le mal qu’elle fait à son âme est immense, mais ne concerne qu’elle. Cependant, si elle essaie de convaincre d’autres personnes à faire de même, elle franchit un niveau supérieur que le Maître du monde ne lui pardonnera en aucun cas.

Les pécheurs

D’autre part les pécheurs sont les personnes qui se sont également exclues de la voie de la Tora, mais qui ne font rien pour empêcher d’autres à la suivre. Ces personnes auront certainement à répondre des nombreuses fautes graves qu’elles auront commises durant leur vie, mais pour elles, le concept d’expiation existe.

De fait, si telle une personne a péché toute sa vie, elle peut néanmoins espérer expier ses fautes en passant par le Guéhinom, que D-ieu nous préserve. De nos jours, de nombreuses personnes qui vivent sans respecter les mitswoth qu’Hachem nous a données le font par habitude plus que pour s’opposer ouvertement à la Volonté divine. Ce sont principalement elles qui pourront bénéficier du concept d’expiation après la mort.

Cependant, il faut savoir que le repentir est possible seulement de notre vivant. Même si un individu a commis de nombreuses fautes, s’il se repent sincèrement avant de mourir, les portes du Monde futur s’ouvriront toutes grandes devant lui. D’autre part, une personne qui décède sans s’être repentie ne peut plus espérer réparer ses fautes.

C’est uniquement la bonté de D-ieu qui Lui a fait créer le Guéhinom : celui-ci permet d’expier les fautes qui ne l’ont pas été durant le vivant d’une personne. Malgré tout, cela n’équivaut pas à un repentir sincère d’une personne. C’est pour cela que les pécheurs peuvent espérer expier leurs fautes après leur mort, mais ils ne pourront tout de même pas prétendre avoir accès aux “meilleures places” dans le monde futur.

Nous l’avons déjà signalé, mais cela mérite d’être rappelé : rares sont les personnes qui ne fautent pas. Cependant, nous devons faire extrêmement attention à ne pas entraîner avec nous d’autres individus. Dans ce cas, nos fautes prennent une autre dimension et les dégâts spirituels peuvent se révéler irréparables.

À suivre…

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