dimanche 13 mars 2011

Lire les Téhilim (Psaumes) 10:4


“Avec son caractère hautain, le méchant dit : 'Il ne se vengera pas !' Il pense : 'Il n'est point de D-ieu !'” (Psaumes 10: 4)

Le Roi David résume en un verset le mode de pensée des personnes qui n'ont pas d'émouna (de foi) : la justice divine est un leurre et il n'y a point de Créateur en ce monde. Ce sont sur ces deux principes que les société modernes se fondent et il nous revient de nous protéger de ces idées fausses, dangereuses et cruelles.

Un conflit d'intérêt

Un voleur le devient seulement parce qu'il s'est convaincu de son impunité. Il sait très bien que ce qu'il fait est répréhensible, mais il pense pouvoir se jouer de la justice humaine. Non seulement son orgueil le trompe, mais il nie une réalité évidente. Dans les deux cas, l'appât du gain a prit le contrôle du voleur et il le fait agir d'une façon ridicule.

Lorsque nous raisonnons, nous nous sentons différents du voleur. Certes, nous aimerions peut-être posséder ce qu'il désire voler, mais nous savons que cela appartient à une tierce personne, qu'il n'est pas bien de voler et que la prison attend ceux qui le font. En d'autres termes, notre force intellectuelle représente le rempart qui nous protège de la faute et de basculer parmi les personnes mauvaises.

Dans notre cas, nous sommes plus forts que l'appât du gain, même si nous pourrions nous laisser tenter si nous le souhaitions, qu'à D-ieu ne plaise. Entre les envies et la raison, le désir et l'intelligence nous avons choisi en utilisant une des caractéristiques fondamentales de l'homme : son esprit et sa faculté de réflexion. Cette logique s'applique également dans le domaine de l'émouna.

Chaque personne ressent des désirs spécifiques et des envies qui l'attirent vers une multitude de choses différentes. Certaines sont bonnes, tandis que d'autres ne le sont pas. Vouloir une glace au chocolat plutôt qu'une à la fraise ne pose pas de problème ; d'autre part, vouloir ce qui ne nous appartient pas se situe au-delà de ce qui est autorisé. Il en va de même avec un aliment non kacher : dans ce cas aussi, le Créateur a indiqué d'une façon claire que cela est interdit. La différence est ainsi faite entre ce que la Volonté divine autorise et ce qu'elle interdit.

Souvent, cette situation nous place dans une situation délicate : entre les désirs de notre cœur – qui nous pousse à faire tout ce que nous désirons – et notre intelligence – qui nous rappelle nos obligations de juifs – la lutte n'est pas toujours facile. Cependant, si nous faisons les efforts intellectuels nécessaires afin de contrôler nos envies instinctives, nous avons plus de chance de placer la Volonté divine en tête de notre liste de priorités.

Même si nous suivons les commandements de D-ieu seulement par peur de la punition, nous franchissons un grand pas qui nous sépare du méchant qui laisse son cœur le diriger. Laissons-le crier à tue-tête que la Justice divine n'existe pas : il aura le temps de regretter ses paroles dénuées de sens lorsqu'il sera puni en temps voulu. Laissons prétendre que D-ieu n'existe pas : les plaisirs du Monde à venir ne sont pas pour lui !

Entre les envies de notre corps et les conseils de notre raison, faisons le choix de vivre comme un être humain. Ne laissons pas les désirs nous contrôler et nous faire perdre le monde éternel. Si ce passage en ce monde possède ses aspects agréables, ne les laissons pas nous faire perdre ce qui possède réellement de la valeur : l'accès au Monde futur et à ses plaisirs éternels. Puissions-nous tous vivre selon ce principe essentiel pour notre survie !

À suivre...

Ce Dvar Tora est dédié à la guérison de David-Yits'haq ben Avraham.

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lundi 7 mars 2011

Lire les Téhilim (Psaumes) 10:3


“Car il se glorifie, le méchant des passions de son âme ; le spoliateur blasphème, outrage l'Éternel.” (Psaumes 10: 3)

Les passions de notre âme : voilà l'outil qu'utilise le mauvais penchant afin de nous éloigner de notre mission en ce monde : révéler la gloire d'Hachem. Faut-il se lever pour aller prier à la synagogue ? Devons-nous vérifier le statut kacher d'un aliment qui nous fait envie ? Faut-il éviter de poser nos yeux sur quelque chose qui autrement serait agréable à regarder ? Etc. À chaque fois se pose la question : « Faisons-nous passer la Volonté divine avant la nôtre ou l'inverse ? »

Une lutte à mener

Certaines personnes ont décidé de rendre les armes il y a déjà bien longtemps. Pour elles, la vie est simple : leur corps dirige leur vie et elles ne font que le suivre... toute leur vie. Une envie particulière survient-elle ? Elles n'ont de cesse de la remplir ; aussi longtemps qu'elles n'y parviennent pas, elles vivent sous tension et l'inquiétude de ne pouvoir assouvir leurs désirs.

Ne pas désirer relever le défi rend la personne esclave de son corps et de ses désirs. Certes, ceux-ci ne sont pas toujours interdits par la Volonté divine, mais si nous ne montrons pas la volonté de nous contrôler, le mauvais penchant ne nous tentera pas longtemps avec seulement les plaisirs permis. Très vite, viendront les idées de transgresser purement les commandements de D-ieu... pour répondre présents aux appels incessants de notre corps.

L'individu qui mène la vie de son corps a des menottes à ses mains. Elle ne décide plus ce qu'elle veut ou peut faire ; plutôt, c'est son corps qui lui dicte le chemin à suivre, même si ce faisant, elle court à sa perte. Combien d'individus détruisent-ils ce qu'ils ont mis des années à rassembler à cause de leur faiblesse à répondre d'une façon négative aux demandes de leur corps ?

Quelle erreur ferions-nous de penser que ces idées sont abstraites ! Il nous suffit de regarder autour de nous pour constater les dégâts : couples brisés, éducation oubliée, emploi perdu par négligence... La liste est longue des malheurs que l'homme amène sur lui s'il ne prend pas garde à sa façon d'agir. Si nous ne relevons pas le défi que nous lancent les forces du mal – en utilisant notre corps – l'enfer viendra reposer en ce monde, que D-ieu nous préserve.

Ceci est le signe marquant du méchant : celui qui suit les désirs de son corps, s'en glorifie et mène la lutte a ceux qui essaient de mener le combat inverse. Sa vie est un outrage à l'Éternel est seule la Justice divine peut expliquer qu'il puisse continuer à vivre ici-bas. Pour notre part, nous devons rester éloignés de sa compagnie et prier abondamment pour ne pas faiblir dans notre lutte quotidienne.

Même s'il peut sembler difficile à poursuivre une vie entière, le combat qui est le nôtre s'allège considérablement lorsque nous demandons l'aide du Ciel. Celle-ci peut se concrétiser lorsque nous faisons ce que nous devons faire : monter en première ligne avec la volonté de vaincre. Par la suite, peut importe si nous l'emportons : nous serons les meilleurs témoins de notre désir de nous rapprocher du Divin.

Nous ne devons pas nous sentir coupables de perdre à l'occasion : le mauvais penchant est fort et c'est Hachem Lui-même qui lui a donné ce pouvoir. S'Il a agit ainsi, ce n'est pas nous accuser de ne pas avoir gagné chaque fois. Plutôt, c'est pour jauger notre volonté de vaincre. Plus cette volonté est sincère, plus nous nous rapprochons de D-ieu, même si nous chutons !

À suivre...

Ce Dvar Tora est dédié à la guérison de Ariel ben Yaël.

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mardi 1 mars 2011

Lire les Téhilim (Psaumes) 10:2


“Dans son arrogance, le méchant persécute le pauvre ; qu'il tombe victime des mauvais desseins qu'il médite !” (Psaumes 10: 2)

Les astuces du mauvais penchants sont nombreuses. Cependant, toutes possèdent le même objectif : nous faire chuter et nous éloigner d'Hachem, que D-ieu nous protège. Souvent, les astuces les plus difficiles à combattre et à déceler en tant que telles sont celles qui revêtent l'habit d'une qualité supposée, d'un trait de caractère soi-disant positif...

Le problème, c'est nous

Nous aimons les individus qui marchent la tête haute ; à l'opposé, ceux qui ne se mettent pas de l'avant sont qualifiés de poltrons, de poules mouillées et d'autres qualificatifs peu glorieux. En agissant de la sorte, nous ne remarquons pas que nous jouons le jeu du Yetser Hara' (le mauvais penchant) et que nous tournons le dos à la direction que nous devrions pourtant suivre.

Cela peut surprendre, mais l'amour propre et souvent le début de l'orgueil, de la vantardise ou de l'arrogance. Nous sommes tellement éloignés de la vérité que nous subissons sans le savoir l'influence des forces du mal et avons transformé un trait de caractère négatif en une qualité. De fait, nous trouvons normal de reprocher à une personne son manque d'amour propre ! Pourtant, c'est à son absence que nous devrions viser et essayer de nous rapprocher.

Dès l'instant où le Yetser Hara' entend ce discours, il répond sans faillir : « Faut-il se sentir un moins que rien dans la vie pour réussir ? » Sans y faire attention, nous risquons de reprendre à notre compte son argument et de renforcer encore plus l'amour propre chez les personnes que nous aimons. Il suffirait de réfléchir à notre perte d'indépendance de réflexion pour nous apercevoir que nous n'agissons pas d'une façon dotée d'un sens profond.

S'il est un trait détestable d'avoir de l'amour propre, il est tout aussi mauvais pour une personne de se sentir inférieure à celles qui composent son entourage. En la matière, il faut faire preuve d'une certaine mesure ; « ni au-dessus, ni au-dessous » devrait être notre devise favorite. En d'autres termes, ne pas se sentir supérieurs ne doit pas nous mener à nous sentir inférieurs.

La question que nous devons nous poser est notre besoin de nous comparer aux autres. C'est de ce sentiment dangereux que naissent les comportements qui nous éloignent du Divin. D'autre part, si nous pensons pas à nous situer par rapport aux autres, nous ne serons jamais arrogants, méchants, ni ne désirerons le mal.

Le Roi David fut une victime de la méchanceté d'être perfides. Il savait que son salut venait du Ciel et c'est donc vers le Créateur qu'il se tournait pour être sauvé de la fin que lui préparait ses ennemis. Si au moins personne n'avait voulu être aussi grand et puissant que lui, aussi fort et majestueux que lui... ! Nous aussi, prenons garde à ne pas devenir méchant et perfide : essayons de servir D-ieu, sans regarder de côté ce que font les autres.

S'oublier pour servir Hachem ; s'oublier pour faire le bien et venir en aide aux personnes de notre entourage... ainsi qu'aux autres ; s'oublier pour mieux s'inclure en D-ieu. Voici la vie dont nous devons rêver et celle qui devrait être l'objet de tous nos efforts. Puisse le Maître du monde nous aider à nous en rapprocher et à en avoir envie.

À suivre...

Ce Dvar Tora est dédié à la guérison de Israël ben Sara.

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