mardi 21 septembre 2010

Lire les Téhilim (Psaumes) 7:18

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“Je rendrai grâce à l'Éternel pour Sa justice et je chanterai le Nom du Seigneur, du Très-Haut.” (Psaumes 7:18)

Le Roi David avait une émouna (foi) totale et parfaite en Hachem. Peu importe ce qu'il vivait ou ce qu'il voyait, il savait avec la plus grande certitude que la Justice divine est irréprochable. Dans les versets précédents (16 et 17), nous avons expliqué les raisons pour lesquelles ne pas douter de la justice de D-ieu est essentiel.

Du subjectif à l'objectif

Nous entendons souvent des phrases telles que : « Je n'ai plus confiance en la justice de mon pays, » ou « ce jugement me redonne confiance en le système judiciaire, » ou encore « la justice de mon pays est fautive »... Dans tous ces cas, l'homme juge un concept élevé selon ses capacités intellectuelles. Cependant, la justice peut-elle être définie et qualifiée par chaque individu ?

David connaissait sans le moindre doute la réponse à cette question. Comment peut-on penser un seul instant qu'un individu puisse détenir les clés de la vérité absolue ? Et même si cela était possible, que dirions-nous aux autres individus qui se permettraient de formuler leurs propres conclusions, éventuellement contradictoires aux autres ? En d'autres termes, qui peut se prétendre au-dessus de tous pour pouvoir juger ou jauger le monde entier ?

Si nous pouvons rendre grâce à la Justice divine, c'est que nous pouvons être persuadés que les faiblesses humaines ne sont pas de son domaine : erreur de jugement, partialité, méconnaissance d'un dossier... Lorsqu'une personne est jugée par le Ciel, aucun dessous-de-table ne peut l'aider, ni l'espoir d'une erreur en sa faveur. Dans tous les cas, la justice parfaite est décidée et mise en exécution.

C'est avec cette certitude que le Roi David pouvait déclarer sa joie et chanter à voix haute son bonheur. Lorsque nous savons que l'injustice n'est pas de ce monde, peu importe ce qui nous arrive ou arrive aux autres : nous savons que cela est juste. L'inquiétude, les angoisses ou la peur du jugement s'envolent immédiatement. Nous restons avec la tranquillité d'esprit et la satisfaction de voir se dérouler sous nos yeux la gouverne du monde par le Créateur.

Le septième chapitre des Téhilim fut écrit par David à propos de la lutte qui l'opposa au Roi d'Israël : Saül. Même si Saül tenta plusieurs fois de mettre fin à la vie de David – qui devait lui succéder sur le trône – le futur roi ne se permit jamais de porter la main sur lui. De plus, tandis que les apparences pouvaient laisser penser que Saül se comportait d'une façon digne d'un voyou, Hachem dit à David qu'il était en fait plus pieux que lui (Mo'ed Qatan 16b) !

Plutôt que de commencer à douter de ce qu'il vivait et voyait, le Roi David savait que notre monde ne pourrait pas supporter l'existence d'une Justice divine imparfaite. Ainsi, c'est le cœur rempli de joie qu'il pouvait continuer à louer D-ieu. Puissions-nous nous rapprocher de ce niveau exceptionnel d'émouna.

Dans le prochain chapitre des Téhilim, David nous apprend la voie à suivre pour atteindre un autre sommet de l'émouna : l'amour et la crainte de D-ieu. Si nous méritons d'apprendre, de comprendre et d'essayer de mettre en application ses conseils, nous ferons un autre grand pas dans la bonne direction.

À suivre...

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dimanche 19 septembre 2010

Lire les Téhilim (Psaumes) 7:17

son injustice lui retombe sur la tete

“Son injustice lui retombe sur la tête et sur son crâne sa cruauté s'abat.” (Psaumes 7:17)

Lorsque le méchant fomente ses actions violentes et destructrices, nous ne devons jamais penser que le Ciel lui laisse carte blanche. Plutôt, ses plans sont suivis dans le moindre détail et le plus souvent, la fin qui lui est réservée est cruelle.

La justice divine

S'il est un principe essentiel de la Justice divine, c'est celui qui n'omet de punir aucune mauvaise action, ni même intention. En l'absence d'un tel principe, l'injustice ferait son apparition et c'est dans un système foncièrement injuste que nous vivrions. C'est parce qu'elles sont sans émouna (foi) que certaines personnes croient en l'injustice.

La Justice divine possède des critères qui dépassent notre entendement et c'est précisément pour cette raison que nous devons avoir l'émouna en jetant un regard sur notre monde. Untel est un malfrat et semble mener une vie paisible ? Un autre est un Juste parfait... dont la vie est remplie des pires difficultés ? Est-ce donc cela la Justice divine ? Est-il impossible de la comprendre ?

Si nous pouvions comprendre la façon dont le Créateur dirige l'univers, c'est Sa place que nous prendrions ! Certes, nous devons faire ce que nous devons afin de mener une justice humaine la plus droite possible. Cependant, lorsqu'une chose semble nous échapper et que nous pensons nous trouver réellement devant une injustice, nous devons dépendre de notre émouna. Grâce à elle, nous pouvons être certains que la justice règne, même si nous ne pouvons pas toujours expliquer ses nombreux aspects.

Le racha' (la personne méchante) mise sur l'absence de Justice divine pour mener ses entreprises. C'est pour cette raison que sa fin est connue d'avance : terrible, sans espoir et définitive. Le Maître du monde attend le meilleur moment pour mettre fin à ses plans funestes. Quelques fois, ils sont mis à exécution car la « victime » méritait de l'être. Là encore, nous devons faire confiance au Ciel : nous recevons ce que nous méritons et il serait vain de penser avoir été la victime d'une tierce personne.

La vie des personnes méchantes est faite de souffrances et des pires douleurs. Elles n'apprennent pas des expériences passées et remettent toujours sur la planche leurs projets maléfiques. Si elles ouvraient leurs yeux, elles comprendraient qu'elles s'attaquent à plus fort qu'elles : Hachem. Si D-ieu se sert d'elles pour punir les personnes qui le méritent, elles devront tout de même rendre des compte sur leurs actions. Nous l'avons déjà dit : rien ne passe inaperçu aux yeux du Ciel.

Bien sûr, nous ne sommes pas des personnes méchantes. Cependant, si nous pensons avoir essuyé les affres d'un individu de mauvaise augure, des idées noires surgissent rapidement en notre esprit : vengeance, mensonge, mauvais coup... En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, nous nous sommes transformé en une personne peu recommandable et dont les desseins ne sont pas à notre honneur.

Qu'on nous ait volé une certaine somme d'argent, qu'on nous ait subtilisé un objet... dans tous ces cas, nous ne devons pas oublier l'essentiel : le Ciel attend de voir notre réaction pour nous juger. Si nous gardons la tête froide et ne faisons pas ce qu'on reproche à un autre d'avoir fait, nous aurons réussi le test. Dans le cas contraire, nous devons faire téchouva (se repentir) le plus vite possible. Nous ne voulons certainement pas être identifiés aux individus dont l'injustice retombe sur la tête et la cruauté sur leur crâne.

À suivre...

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lundi 13 septembre 2010

Lire les Téhilim (Psaumes) 7:16

il (le mechant) a creuse

“Il [le méchant] a creusé une fosse et l'a rendue profonde, mais il tombe dans le précipice qu'il a préparé.” (Psaumes 7:16)

Nous avons expliqué dans le verset précédent que le racha' n'est pas forcément une personne qui ne suit pas la Volonté divine ; plutôt, c'est une personne qui s'oppose – d'une façon dévoilée ou pas – à celles qui essaient d'emprunter le chemin du rapprochement avec le Divin, c'est-à-dire la voie de la Tora. Peu importe ce que fait ou dit le racha', il court à sa perte et s'enfonce un peu plus chaque jour dans le puits des forces de la mort.

Une fin certaine

En s'opposant de la sorte au Maître du monde – c'est-à-dire en cherchant à faire du mal à Ses serviteurs – le racha' ne peut connaître qu'une fin atroce. S'il a choisi le mauvais camp, c'est pour satisfaire ses désirs personnel (vanité, amour de l'argent, plaisirs sensuel, tentation du pouvoir...). Son absence totale de remords et de volonté de s'en sortir – ajouté au mal délibéré qu'il souhaite faire aux autres individus – ne lui laisse aucune chance : le Créateur le punira au meilleur moment.

Notre vision de ce monde est extrêmement limitée et il ne nous revient pas de juger nos semblables. Si untel nous semble correspondre à la définition du racha' et que son bonheur apparent nous laisse bouche bée, nous devons avoir une confiance absolue en le Maître du monde. La Justice divine est parfaite et tout vient à son heure. C'est toujours après avoir attendu le repentit d'un individu que la sanction céleste s'abat finalement. Avant cette heure, nous devons nous préserver et nous tenir éloignés des récha'im.

La situation est différente lorsque nous avons affaire à une personne distante d'Hachem, mais qui n'attaque pas pour autant Ses serviteurs. Le plus souvent, cette personne s'est mise à l'écart du Chemin divin pour des raisons pratiques. De fait, il n'est pas toujours facile de ne pas travailler le samedi ou de chercher des aliments kachers lors d'une faim soudaine ! Également, prier peut sembler une activité fastidieuse lorsqu'on n'en comprend pas la véritable signification.

Par rapport au Ciel, une telle personne ne creuse pas forcément sa fosse, malgré ses fréquentes transgressions et oppositions à la Volonté divine. Plutôt, elle se trouve en « position d'attente », c'est-à-dire dans l'obligation de saisir les perches spirituelles qui lui sont tendues à l'occasion. C'est une telle perche que nous pouvons lui offrir en discutant avec elle, lorsque l'environnement le permet et dans une ambiance détendue.

Le peuple juif est rempli de personnes qui sont éloignées d'Hachem. L'immense majorité d'entre elles ne sont pas à classer dans la catégorie des récha'im. C'est pour cette raison qu'il est souvent salutaire de dialoguer, de suggérer et de conseiller les âmes de toutes catégories. Chacune est précieuse et son parcours spirituel unique. Nous ne pouvons pas nous mettre à la place d'une tierce personne et nous devons faire attention à ne pas juger rapidement les comportements d'autrui.

Entourée des conseils d'un érudit en Tora, une personne qui entreprend un dialogue avec des âmes perdues fait preuve d'un grand sentiment d'amour à leur égard. Si elle peut les rapprocher de leurs Racines saintes, quel cadeau du Ciel ! Nous ne devons jamais oublier que nous possédons tous une responsabilité envers nos semblables : celle de les rapprocher d'Hachem, si nous le pouvons.

D'autre part, il est irresponsable de vouloir effectuer ce travail avec les récha'im. Si nous le faisons, c'est nous-mêmes que nous mettons en danger et ce n'est certainement pas ce que souhaite le Maître du monde. Vouloir aider son prochain ne doit pas se faire à nos dépends et d'une façon irréfléchie et naïve. Plutôt, c'est en pensant à notre propre survie que nous devons entreprendre chaque entreprise.

À suivre...

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lundi 6 septembre 2010

Lire les Téhilim (Psaumes) 7:15

Lire les Téhilim (Psaumes) 7:15

“Voyez, [le méchant] ourdit l'iniquité ; il conçoit le mal et enfante le mensonge.” (Psaumes 7:15)

Voici le comportement du méchant révélé au grand jour par le Roi David. Son signe distinctif n'est pas toujours de rejeter d'une façon ouverte la Volonté divine ; de fait, certaines personnes peuvent sembler servir D-ieu d'une façon admirable, mais être en réalité des récha'ïm (personnes méchantes). Plutôt, ce qui caractérise le racha' est sa volonté de s'opposer aux individus qui suivent le chemin du rapprochement avec Hachem.

Une situation dangereuse

Dans le quotidien, nous faisons souvent une distinction entre deux groupes de personnes : celles qui semblent avancer sur le chemin de la Tora (de l'étude, de la pratique des mitswoth...) et les autres qui paraissent avoir adopté une façon de vivre différente, similaire à celle des non juifs, qu'à D-ieu ne plaise. Cette distinction est trop simpliste et ne correspond pas à la réalité bien plus complexe de notre monde.

Un homme marche-t-il dans la rue sans kippa et en l'absence complète de signe distinctif de l'âme juive ? Pourtant, cet homme se rend trois fois par jour à la synagogue afin d'y prier ! Un individu porte-t-il sur lui tous les signes du serviteur de D-ieu (kippa, tzitzith, barbe...) ? Pourtant, lorsqu'il se trouve loin de chez lui – et certain que personne de son entourage ne le voit – il commet les pires actes, que D-ieu nous garde. En aucun cas, nous ne devrions accorder une importance accrue aux vêtements des personnes que nous croisons. Ceux-ci peuvent s'avérer n'être qu'un costume.

Chacun d'entre nous sait où il se situe dans sa relation avec Hachem. Avec un minimum d'honnêteté, il n'est pas très difficile de se rendre compte que nous ne sommes pas un Tsadiq, ni une personne qui peut en inspirer des milliers d'autres. Nos faiblesses et nos erreurs fréquentes nous empêchent de nous adresser la tête haute au Créateur en prétendant être parfait.

Pourtant, il est un statut auprès duquel nous ne désirons pas nous retrouver : celui de racha'. Afin de ne pas franchir la limite qui nous sépare des récha'im, nous devons faire attention à une chose : ne pas désirer détruire ce que d'autres construisent afin de se rapprocher de D-ieu. Peu importe les différences qui existent entre ces personnes et nous : aussi longtemps que nous ne pointons pas un doigt accusateur à leur encontre – ou une langue empoisonnée – nous ne tomberons pas dans le piège des forces du mal qui désirent notre perte.

Dire du mal des personnes qui essaient de suivre les voies de D-ieu ; dénoncer des comportements que nous ne comprenons pas ; accuser les uns ou les autres de mal se comporter... toutes ces activités sont dangereuses et le plus souvent à proscrire entièrement de notre quotidien. Si nous pensons sincèrement avoir une raison valable de nous prononcer à propos d'une tierce personne, allons-donc demander à un Rav ce qu'il en pense ! C'est une autorité rabbinique qui pourra effectivement nous dire si nous faisons bien en pensant élever la voix.

C'est à sa façon de parler qu'il est le plus souvent facile de reconnaître un racha'. Ses mots déversent leur fiel à l'encontre de tel ou tel Rav, de tel ou tel groupe de « religieux », de telle ou telle catégorie de juifs. Lorsque nous entendons ces mots, il n'existe qu'une seule issue : nous enfuir et rompre tous les liens que nous avions avec cette personne. Le méchant est à fuir et si nous le faisons pas, nous sommes coupable de faiblesse devant D-ieu.

L'iniquité, le mal et le mensonge ne doivent pas être nos compagnons de vie : ni dans nos actions, ni dans les paroles que nous entendons. Assurons-nous de les tenir éloignés de nous et de garder une bouche propre. Si nous ne parvenons pas à formuler des compliments à l'encontre de certaines personnes, restons au moins silencieux ! Nous aurons évité de nous apparenter à un groupe d'individus mauvais et qui signent leur propre arrêt de mort.

À suivre...

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mercredi 1 septembre 2010

Lire les Téhilim (Psaumes) 7:14

Et contre lui (D-ieu) a prepare

“Et contre lui, [D-ieu] a préparé des engins meurtriers ; Il utilisera Ses flèches contre ceux qui s'acharnent.” (Psaumes 7:14)

Contre les perfides et les personnes méchantes, Hachem dispose d'un large éventail de ripostes. Bien sûr, le Créateur désire avant tout que chaque personne se repente et revienne sur le chemin du rapprochement avec le Divin. Cependant, dans les cas extrêmes où D-ieu juge que cela ne se produira pas, la sanction tombe du Ciel : sans appel et imparable.

Le véritable amour

Imaginez un père dont le fils est sa joie de vivre. Rien n'est trop beau pour lui et le père cherche toujours la moindre occasion pour faire plaisir à son fils. Pourtant, il aperçoit un jour avec horreur que son fils a commencé à fumer. Devant les dangers réels auxquels le fils expose sa santé, le père ne peut rester silencieux. C'est en employant des mots remplis d'amour qu'il s'adresse à son fils afin de lui faire comprendre qu'il devrait cesser immédiatement de s'empoisonner de la sorte.

Bien souvent, lorsque nous parlons Tora et de nos obligations envers Hachem à nos contemporains, nous oublions l'aspect essentiel de nos interventions : l'amour de l'Autre. C'est cet amour qui doit être la motivation essentielle de nos activités et de notre envie de partager la Parole divine. C'est en désirant sauver une âme juive que nous pouvons lui rappeler ses Racines saintes.

En voyant un être cher courir à sa perte, qui n'interviendrait pas afin de tenter de le sauver ? Quelle personne s'inquièterait de ce qu'on va penser d'elle si elle possède un objectif aussi noble et désintéressé ? La vie en ce monde peut avoir un nombre infini de facettes, mais en fin de compte, le Tribunal céleste jugera chacun d'entre nous. Oublier cela n'est pas faire preuve d'intelligence.

Lorsque les juifs furent enfermés dans des wagons à bestiaux et envoyés dans les camps d'extermination, n'était-il pas une obligation pour chacun d'essayer de les sauver, si cela avait été possible ? Comment aurait-on qualifié une personne qui se serait tenue le long des rails sans intervenir, si elle en avait eu la possibilité ? Quels mots sévères aurions-nous eu à son égard !

De nos jours, ce sont des millions d'âmes juives perdues que nous devons chercher et tenter de sauver. Ce n'est ni leur argent, ni leur respect que nos devons désirer. Plutôt, c'est leur douleur qu'elles ne sentent pas toujours que nous devons ressentir à leur place. Un père peut-il dormir tranquille lorsque les jours de son fils sont en danger ?

Le mot doux que nous prononçons pour tenter de réveiller l'Autre de son sommeil spirituel est pour lui éviter « les engins meurtriers ». Si nous prenons la liberté de lui adresser la parole, c'est pour tenter de le sauver des « flèches » envoyées par le Ciel. Si ses yeux s'ouvrent, sa vie sera sauvée. Grâce à D-ieu ! Si une âme juive qui coule en entraîne d'autres avec elle, une qui s'élève crée également un mouvement collectif vers le haut.

Profitons des nombreuses capacités que nous a donné Hachem pour les utiliser pour une fin noble : rapprocher le plus grand nombre d'âmes du Divin. Même si nous réussissons qu'avec une seule, nous n'aurons pas vécu pour rien !

À suivre...

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