jeudi 31 décembre 2009

Lire les Téhilim (Psaumes) 3:5

Lire les Téhilim (Psaumes) 3:5

(Pour lire l'introduction à cette série, cliquez ici.)

“À pleine voix, je crie vers l'Éternel : Il m'a répondu de Sa sainte montagne, Sélah ! ” (Psaumes 3:5)

Le Roi David le savait : c'est du fond du cœur que nous devons nous adresser au Créateur. C'est à cet endroit que résident la sincérité et la pureté de nos sentiments.

Crier vers Hachem

Cela fait bien longtemps que nous ne crions plus vers D-ieu. Certes, nous essayons de remplir nos obligations du mieux que nous le pouvons : nous prions, nous faisons un grand nombre de bonnes actions… Pourtant, où se situe le fond de nos pensées ? À qui faisons-nous appel en pleurant lorsque nous faisons face à des difficultés, que D-ieu nous préserve.

Un tel a des problèmes d'argent ? Il ira pleurer son banquier afin d'obtenir une autorisation d'un découvert plus important. Un autre craint pour son emploi ? Il se mettra à genoux devant son patron en le suppliant de ne pas le licencier. Un troisième à une vie de couple semée d'embûches ? Il fera porter le fardeau de ses difficultés à sa femme. Dans tous ces cas, Hachem est mis de côtés et nous pensons à tort que nos problèmes trouvent leur solution en l'espèce humaine.

Nous souvenons-vous du dernier jour où nous avons pleuré devant le Maître du monde en Lui demandant de venir à notre aide ? Depuis quand n'avons-nous pas déversé notre cœur devant D-ieu en lui avouant notre frustration de ne pas pouvoir éviter autant de fautes ? Les larmes ont-elles coulé sur nos joues devant le Créateur, au moins une fois dans notre vie ? Sortons des villes ! Allons dans les champs afin d'y ouvrir notre cœur de pierre !

C'est à tout cela que fait allusion le Roi David. Lorsque la pureté de notre cœur s'ouvre devant le Ciel, nos larmes sont des bijoux et nos pleurs notre essence. C'est parce que nous l'oublions que nous sommes aussi souvent insensibles à notre naufrage spirituel. Chaque larme représente notre volonté de retrouver le chemin de l'humanité : la nôtre.

Chose étonnante, la majorité des traductions traduit la seconde partie de ce verset au temps présent, tandis que David l'a écrite au temps passé ! Cela est regrettable car il est certain que le doux chanteur d'Israël désirait nous enseigner quelque chose avec cette particularité.

Une personne normale prie et espère que D-ieu répondra à ses demandes. Le Roi David avait atteint un niveau incomparable d'émouna : celui où il savait en priant qu'Hachem avait déjà répondu à ses requêtes. N'eut été le personnage hors du commun qu'était David, on aurait comparé cela à du culot de sa part.

Même si nous sommes à des années lumières de David, nous devons nous inspirer de son émouna dans nos prières quotidiennes : nos demandes sincères de rapprochement avec le Divin ont déjà reçues une réponse positive du Ciel. Si le délai de réponse nous semble long, c'est sans doute qu'il dépend de notre paresse à faire tous les efforts nécessaires pour déclarer entièrement notre amour à D-ieu.

À nous faire attendre, le Ciel se met à jouer le même jeu. Si nous désirons accélérer le temps de réponse, nous savons ce qu'il nous reste à faire.

À suivre…

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dimanche 27 décembre 2009

Lire les Téhilim (Psaumes) 3:4

Lire les Téhilim (Psaumes) 3:4

(Pour lire l'introduction à cette série, cliquez ici.)

“Mais Toi, ô Éternel, Tu es un bouclier qui me protège. Tu es mon honneur et me fait porter la tête haute.” (Psaumes 3:4)

Malgré les railleries (voir verset précédent), le Roi David l'affirme haut et fort : l'Éternel est le seul salut que nous ayons. Si David fait référence à son trône qu'il espérait conserver, nous lisons ce verset d'une façon plus proche de nous. C'est face aux nombreuses attaques de ce monde que nous trouvons un refuge en Hachem. À l'opposé, vouloir vivre sans cet abri, cela signifie sombrer dans une vie de matérialisme, de désirs effrénés et d'amour du temporel.

L'émouna (la foi) simple et absolue

La force unique du Roi David fut d'atteindre un niveau extrêmement élevé d'émouna. À ce niveau, ce que voient les yeux n'a aucune importance et seule la confiance en Hachem reste le facteur déterminant qui guide nos pas. Les bons moments ainsi que les plus difficiles possèdent tous un point commun : ils ont été envoyés par le Ciel et justifient donc notre joie et notre bonheur.

Ce détachement complet de ce monde est sans doute difficile à atteindre pour le commun des mortels. Il ne faut donc pas s'étonner si nous sommes atteints et touchés dans notre moral par les vicissitudes de la vie. Pourtant, lorsque nous devons affronter les railleurs qui doutent de la Présence divine en ce monde, nous devons rester sereins et confiants : c'est D-ieu qui nous protège et rien ou personne d'autre.

Contre vents et marées, nous conservons une émouna entière et sans failles : Hachem viendra à notre aide, si ce n'est pas aujourd'hui, demain. Éloignés des raisonnements profonds et vaniteux, notre foi doit être aussi belle que celle d'un enfant. Nous savons que le Créateur nous accompagne à chacun de nos pas et qu'il n'existe pas une seule seconde dans la vie où nous ne bénéficions pas de Sa protection.

La déclaration du Roi David est particulièrement appropriée à notre époque. Malgré les accusations de toutes sortes dont le peuple juif est victime – dans tous les forums internationaux et à chaque tribune politique – nous devons garder la “tête haute.” Bien sûr, le Roi David ne fait pas allusion à une fierté mal placée et qui nous déshonorerait ; laissons cela aux individus qui ne manquent pas les occasions de se mettre de l'avant.

Plutôt, la “tête haute” à laquelle fait référence David est notre moral que nous devons conserver haut et fort. Ceci est la fierté juive : la confiance inébranlable en D-ieu, au-delà des évènements du jour. Cette fierté s'oppose à celles des nations du monde ; pour elles, il s'agit d'afficher aux yeux du monde leur foi en elles-mêmes, leur orgueil et leur vantardise.

À suivre…

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mardi 22 décembre 2009

Lire les Téhilim (Psaumes) 3:3

Lire les Téhilim (Psaumes) 3:3

(Pour lire l'introduction à cette série, cliquez ici.)

“Beaucoup disent à mon sujet : 'Il n'a point de secours à attendre de D-ieu.' Séla !” (Psaumes 3:3)

Le Roi David savait qu'on l'accusait d'avoir épousé une femme mariée. Même si cela était inexact, l'accusation était suffisamment puissante pour être crue par un nombre important de personnes. Partant, les accusateurs prévenaient David en lui disant qu'il n'avait aucun secours à attendre en se tournant vers Hachem.

Psychologie humaine

Le phénomène est connu en psychologie. Imaginons que Joseph est l'heureux propriétaire d'une voiture. Après avoir consacré plusieurs mois d'étude pointue sur les avantages et les inconvénients de plusieurs centaines de modèles, son choix s'est finalement arrêté sur un modèle précis. C'est avec joie et grand plaisir qu'il roule maintenant dans sa voiture neuve.

Quelques jours après, un ami de Joseph se présente chez lui avec sa voiture neuve : un modèle différent du sien ! En énumérant les aspects positifs de son choix, la conclusion est évidente : le choix de Joseph n'était pas le meilleur. Cependant, en tenant compte de l'énergie que celui-ci a dépensée avant de l'acheter, il ne le reconnaît pas et persiste à proclamer contre toute évidence que son choix est celui qui a le plus de sens.

Ce comportement se produit chaque fois que nous ne cherchons pas la vérité absolue. Si nous sommes mis face à une difficulté, nous l'ignorons et faisons l'autruche. Cela n'est sans doute pas très intelligent, mais humain. D'autre part, si nous conservons notre attention sur la vérité absolue que nous désirons atteindre dans toutes les situations de la vie, nous n'aurons aucune difficulté à reconnaître le choix plus judicieux d'une tierce personne.

Ces situations se produisent régulièrement lorsqu'une personne décide de se rapprocher d'Hachem et de faire téchouva. Les individus de son entourage sont placés dans une situation proche de celle de Joseph. Admettre le bien fondé du rapprochement de leur ami serait admettre leur erreur de suivre un autre chemin. Logiquement, la téchouva de leur ami est décriée et dénoncée maintes fois, même au-delà de la simple logique.

Il faut un nombre important de prières lorsque nous décidons de nous rapprocher de D-ieu, pour ne pas être ébranlés par les remarques souvent désobligeantes prononcées par notre entourage. Les mêmes personnes que nous aimions depuis si longtemps se mettent soudainement à nous critiquer et à nous accuser de tous les maux. Souvent, nous sommes surpris de leur insistance à nous critiquer.

L'attitude négative des personnes de notre entourage mises devant notre rapprochement avec le Divin s'explique pour deux raisons : 1) elles considèrent notre existence comme une insulte à leur style de vie ; 2) le point de Sainteté qu'elles ont encore au fond d'elle – c'est-à-dire leur âme – essaie de toutes ses forces de se faire entendre pour qu'elles aussi empruntent le chemin de la vérité. Ne pouvant le supporter, elles cherchent à assommer d'un coup puissant cette voix qu'elles ne supportent pas d'entendre. Ces coups puissants sont les remarques désobligeantes qu'elles profèrent à notre égard.

À suivre…

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mercredi 16 décembre 2009

Lire les Téhilim (Psaumes) 3:2

Lire les Téhilim (Psaumes) 3:2

(Pour lire l'introduction à cette série, cliquez ici.)

“Seigneur, que mes ennemis sont nombreux ! Les grands de dressent contre moi.” (Psaumes 3:2)

La vie du Roi David en fut une de guerres, de combats et autres luttes contre ses ennemis. Sa vie fut marquée à ce point par la violence que même le Créateur ne désira pas qu'il soit celui qui construirait le Temple de Jérusalem. Comment la maison qui était supposée amener la paix sur terre aurait pu-t-elle être construite par un homme ainsi identifié avec la violence ?

Nombreux et de grands statuts

Nous aussi rencontrons de nombreux ennemis. De fait, chaque personne qui s'oppose à notre volonté possède un aspect d'ennemi. Ces ennemis sont envoyés sur notre chemin par Hachem pour un objectif précis : nous aider à nous rapprocher de Lui. Suivant la nature de chaque ennemi, nous recevons le message avec plus ou moins de facilité et de joie.

Le plus souvent, nos ennemis ne nous désirent pas de mal. Notre femme peut nous faire savoir son désaccord sur un sujet précis ; nos enfants peuvent ne pas nous écouter et faire l'opposé de ce que nous leur demandons… Dans ces cas, l'attaque est douce et il faut travailler sur nous afin d'éviter la pire des choses : s'énerver.

À l'occasion, nos ennemis peuvent prendre une forme plus méchante. Cela peut arriver lorsque les messages d'avertissement précédents n'ont pas été entendus de notre part. Cela ressemble à un père qui donne une légère frappe à son fils suite à une négligence de sa part. Si cette négligence se répète, la frappe prend de la vigueur.

D-ieu agit de même avec nous : tout commence par un gentil rappel à l'ordre. Cependant, si nous persévérons dans nos erreurs, la frappe devient plus forte et moins agréable. Dans tous les cas, nous ne devons jamais oublier que nos ennemis sont envoyés par le Ciel et qu'ils correspondent à ce dont nous avons besoin pour ouvrir les yeux et nous réveiller spirituellement.

Telle est la faute que nous ne devons pas commettre : penser que nos ennemis nous empêchent de mener une vie tranquille qui nous permettrait de mieux servir le Créateur. Plutôt, nous devons nous servir de ceux qui s'opposent à notre volonté pour la raison même de leur existence : nous rapprocher d'Hachem.

Si nous comprenons cela, nous pouvons apprécier l'histoire de ce grand Rav qui marchait dans les rues de Jérusalem. Soudainement, une personne se mit à l'insulter copieusement sous le prétexte qu'il l'avait légèrement bousculé. Les élèves du grand Rav l'incitèrent à rétorquer ; certains se proposèrent même pour donner une leçon à ce malotru.

Le Rav rétorqua : “Ne lui dites surtout rien ! S'il savait l'expiation que ses insultes me procurent…” Ceci est le paradoxe que nous vivons souvent : celui qui pêche permet à son compatriote d'avancer. À chacun ¬Hachem attribuera sa récompense ou sa punition.

À suivre…

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vendredi 11 décembre 2009

Lire les Téhilim (Psaumes) 3:1

Lire les Téhilim (Psaumes) 3:1

(Pour lire l'introduction à cette série, cliquez ici.)

“Psaume de David, quand il prit la fuite devant son fils Absalom.” (Psaumes 3:1)

Absalom, un des fils du Roi David, désirait s'emparait de la couronne par la force. Cet évènement majeur de l'histoire de la royauté du Roi David est décrit dans le livre de Samuel II, chapitres 15 à 19.

L'expression “Mizmor léDavid” (“psaume de David”) est une des expressions habituelles par laquelle commencent les chapitres des Téhilim. De fait, ce sont vingt-huit chapitres qui débutent de la sorte. Il est intéressant de noter qu'à sept autres reprises, les chapitres sont introduits par : “LéDavid Mizmor.” Quelle différence y a-t-il entre ces deux expressions ? Certainement, David n'était pas intéressé par un effet de style !

Une Inspiration divine

La Guémara Pessa'him 11a nous apprend qu'à l'occasion, une Inspiration divine reposait sur David et lui transmettait certains messages spécifiques. Lorsque cette inspiration le quittait, le Roi David ouvrait son cœur et rédigeait un chant d'une Sainteté extrêmement élevée. Ces chants sont introduits par l'expression : “LéDavid Mizmor.”

D'autre part, lorsque le mot “mizmor” (“chant”) précède le nom de David, c'est le chant lui-même qu'avait composé le Roi David qui lui permit d'atteindre l'Inspiration divine. Dans les deux cas, les paroles que nous a léguées le “chanteur doux” du peuple d'Israël doivent être considérées pour ce qu'elles sont : des paroles venues d'un autre monde, dont la teneur spirituelle est immense et qui ne peuvent pas être comparées à des paroles d'un chant commun aux êtres humains.

De ces deux expressions, nous déduisons également une leçon de la première importance pour notre Service divin. Si l'Inspiration divine est venue reposer d'elle-même à sept reprises sur David, celui-ci avait atteint à vingt-huit reprises ce niveau unique d'inspiration grâce à son propre chant, c'est-à-dire à sa propre volonté. On apprend ainsi que l'enthousiasme de David lui permit de s'élever plus souvent que le don du Ciel !

Ceci doit nous encourager à ne ménager aucun effort pour nous rapprocher d'Hachem ! Nous ne devons pas toujours attendre un signe du Ciel pour aller de l'avant. Plus souvent que nous le croyons, c'est en nous que réside le pouvoir de déclencher ce signe.

Une difficulté existe dans ce verset. Selon une règle admise par tous, l'Inspiration divine ne peut pas reposer sur une personne qui n'est pas joyeuse ou heureuse. Hachem ne désire pas entrer en communication avec un individu envahi par la dépression ou la tristesse. Ainsi, comment peut-on penser que David était joyeux, tandis qu'il était pourchassé par son fils qui désirait lui voler le trône et le tuer ?

La réponse à cette question tient en un mot : émouna (foi). Parce que David savait que tout ce qui arrive dans ce monde représente la Volonté divine – définition du “bon absolu” – il savait que cette fuite était bonne pour lui. Peu importe si sur le moment le Roi d'Israël ne pouvait pas comprendre quel “bon” pouvait se trouver dans une fuite pour sauver sa vie : il conservait une confiance entière et inébranlable en D-ieu. C'est cette émouna qui lui permit d'être joyeux, à un moment où le commun des mortels aurait tremblé de peur et d'angoisse.

Ceci doit nous rappeler qu'en toutes circonstances, il n'y a rien de mauvais qui nous arrive. Certes, il existe des situations peu enviables et dans lesquelles le bon est difficilement discernable. Cependant, si nous avons l'émouna, nous pouvons être certains que ce que nous vivons est le bon absolu, même si nous ne sommes pas toujours capables de nous en apercevoir.

À suivre…

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mardi 8 décembre 2009

Lire les Téhilim (Psaumes) 2:12

Lire les Téhilim (Psaumes) 2:12

(Pour lire l'introduction à cette série, cliquez ici.)

“Désirez ardemment la pureté, de peur qu’il ne s’indigne, et que vous n’alliez a votre perte ; car bien vite Sa colère prend feu. Heureux tous ceux qui s’abritent en Lui !” (Psaumes 2 :12)

Dans ce verset aussi, le discours peut être compris à deux niveaux. Le Roi David clôt le deuxième chapitre des Téhilim par un dernier conseil destiné aux nations : désirez aimer ce qui est bon dans le monde et cessez de poursuivre le mal ! Cependant, ce verset s’adresse également à nous ; dans ce cas, le Roi David nous enseigne l’importance du désir dans notre Service divin.

Désirez : c’est l’essentiel

David aurait pu dire qu’il fallait se comporter d’une certaine façon ou mener à bien certains actes afin d’éviter la colère du Créateur. Pourtant, c’est sur le désir qu’il met l’accent. De fait, c’est dans notre cœur – siège du désir – qu’Hachem prend plaisir à se trouver. L’aspect concret de notre Service divin ne dépend pas de nous : c’est seulement du Ciel que notre réussite est ordonnée. Si nous voulons faire une mitswa et que cela se révèle impossible, peu importe ! D-ieu sait que nous désirions la faire.

C’est pour cette raison qu’il ne faut pas être touché moralement par les conséquences parfois désastreuses de nos maladresses. Si nous désirions bien faire, le Ciel nous récompensera. À nous d’être honnêtes envers nous-mêmes et de jauger le réel désir que nous avons pour le Divin.

Lorsque nous concentrons tous nos efforts sur notre volonté de nous rapprocher d’Hachem, le Maître du monde nous ouvre les portes de la Sainteté. Dans le monde physique, c’est également Lui qui nous montre la direction : tantôt nous pensons devoir aller dans une certaine direction, tandis qu’Il sait que nous devons aller ailleurs. Tantôt le succès nous sourit, tantôt il nous fuit. Cela dépend du Ciel, pas de nous.

Le Roi David emploie des mots d’une très grande puissance pour nous faire comprendre que le désir est l’aspect essentiel de notre rapprochement. Il ne fait nullement allusion à son aspect concret. Ainsi, nous pouvons en déduire qu’une personne peut faire de nombreuses mitswoth, mais déclencher en même temps la Colère divine, qu’à D-ieu ne plaise.

Cela peut arriver si le cœur d’une personne s’oppose au Créateur, même qu’elle réalise Ses commandements. Certes, l’aspect extérieur de cette personne lui donne les apparences de la piété, mais en réalité, elle est extrêmement éloignée d’Hachem. Pour une telle personne, le courroux céleste est le salaire qu’elle recevra.

À l’inverse, si nous désirons bien faire et que nous échouons par notre faiblesse – qui prend souvent les traits de la colère, des désirs malsains, de l’appât du gain, etc. – D-ieu nous prépare des lendemains doux et sucrés dont nous raffolerons.

Maître du monde, aide-nous à Te désirer – car ceci est l’essentiel – et épargne-nous de Ta colère. Amen !

À suivre…

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vendredi 4 décembre 2009

Lire les Téhilim (Psaumes) 2:11

Lire les Téhilim (Psaumes) 2:11

(Pour lire l'introduction à cette série, cliquez ici.)

“Servez l'Éternel avec crainte et réjouissez-vous avec tremblement.” (Psaumes 2:11)

Il existe deux façons de s'opposer à la Volonté divine : ouvertement ou discrètement. Les rois du monde s'opposent sans vergogne et sans honte au Créateur. Leurs actions sont régulièrement dirigées contre le peuple d'Israël et ils ne cachent pas leurs désirs de faire le mal. C'est avant tout à eux que s'adresse le conseil du Roi David.

Cependant, ce message nous concerne également. Chacun d'entre nous – à sa façon – s'oppose à l'occasion à la volonté du Maître du monde. De fait, celui qui ne faute pas n'est pas de ce monde et notre génération en est une de grands pécheurs. Ainsi, c'est aux rebelles de l'ensemble de l'humanité que s'adresse le Roi David.

Plutôt que de nous opposer à D-ieu, c'est dans la joie que nous devons nous en rapprocher ! Le bonheur, les chants et le cœur allègre sont les symboles du juif croyant. Le Créateur n'a que faire du service des personnes qui le considèrent comme un fardeau. C'est notre cœur et notre amour que désire au plus haut point Celui qui nous a formés.

Avec la joie, doit venir la crainte. C'est elle qui garantit le respect adéquat que nous devons avoir pour Hachem. Si nous laissions parler notre cœur – siège de la joie – nous perdrions rapidement les limites inhérentes au Service divin. Le cerveau – endroit où réside la crainte – pose une limite aux comportements inappropriés.

Les transes de la Sainteté

S'il est facile de comprendre l'importance de la crainte et de la joie, on peut s'interroger sur la nature du tremblement auquel le verset fait référence. Se souvient-on de la dernière fois où nous avons tremblé en servant Hachem ? S'il s'agissait d'un tremblement de peur, pourrions-nous encore comprendre !

Il est plus facile de saisir ce que nous enseigne le Roi David si nous pensons au tremblement soudain qui peut nous saisir à des moments précis. Par exemple : l'équipe de France de football marque un but en finale de la Coupe du monde ; un chanteur se déhanche sur une scène de spectacle ; notre leader politique préféré remporte une élection importante…

Dans tous ces moments, un sentiment particulier pénètre notre corps : nos membres commencent à trembler et nous émettons des hurlements de joie. Cet état de transe – lors d'un évènement sportif, musical ou politique – nous est familier. Qui ne l'a pas vécu au moins une fois dans sa vie ?

Ce sont ces transes auxquelles fait référence le Roi David. Celles-ci sont des Transes saintes car elles trouvent leur source dans notre joie de servie Hachem. S'il peut sembler difficile d'atteindre ce niveau, nous pouvons nous inspirer des sentiments qui sont les nôtres dans d'autres situations. Si nous pouvons ramener ces sentiments à une nature plus élevée, nous aurons fait un grand pas vers le Divin.

Puissions-nous tous et toutes servir le Créateur dans la crainte, la joie et en tremblant de bonheur. Amen !

À suivre…

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