vendredi 25 septembre 2009

Lire les Téhilim (Psaumes) - 1:4

Lire les Téhilim (Psaumes) - 6 (1-4)

(Pour lire l'introduction à cette série, cliquez ici.)

“Tels ne sont pas les méchants, mais plutôt comme le chaume que pourchasse le vent.” (Psaumes 1:4)

Les trois premiers versets de ce chapitre ont décrit les récompenses célestes que reçoivent les personnes qui vouent leur vie à l'étude de la Tora et au respect de ses commandements. Ce verset nous enseigne qu'il en va autrement avec les personnes méchantes.

Nous avons expliqué précédemment qu'il existe une différence importante entre les pécheurs et les méchants. Les premiers rejettent leur lien avec D-ieu, mais ne s'opposent au fait que d'autres personnes privilégient ce lien. D'autre part, les méchants ne se contentent pas de se placer en dehors du domaine spirituel, ils désirent également emporter dans leur chute le plus grand nombre de personnes

C'est pour cette raison que ce verset ne fait référence qu'aux méchants : leur situation est encore plus périlleuse que celle des pécheurs. Ce sont eux – et pas les méchants – qui sont comparés à du chaume. Afin de comprendre la signification de cette comparaison, nous devons expliquer les deux aspects essentiels de ce matériau.

Un produit mort

Pour être utilisé, le chaume doit être entièrement sec. La présence d'humidité – qui peut être acceptée dans le cas de la paille – est proscrite pour le chaume. Cet état de sècheresse absolue est le symbole d'une absence totale de vie. Le chaume est un produit mort, sans aucune trace de vie.

Cela ressemble aux personnes méchantes. Même si leur corps fonctionne, leur véritable état est celui de la mort : la mort spirituelle dans laquelle elles se sont placées. La seule raison pour laquelle Hachem ne les fait pas mourir – au sens littéral du terme – c'est qu'Il espère en leur téchouva (repentir). C'est uniquement cet espoir qui justifie leur présence sur terre.

Le deuxième aspect essentiel du chaume est sa valeur minime. Les méchants sont comme le chaume : leur valeur est insignifiante. Même si dans certains cas ils peuvent sembler importants, heureux et satisfaits de leur vie, tout cela n’est que provisoire, de la poudre aux yeux ou mensonger.

De plus, les méchants sont comparés au chaume pour nous faire comprendre que leur chance leur a été donnée et que plutôt que d’être des méchants, ils auraient pu choisir un autre chemin. De fait, avant d’être du chaume, celui-ci est du blé, avant de devenir de la paille.

Le blé représente un niveau élevé : il nourrit l’homme et il constitue un aliment de base de notre alimentation. Il ressemble à l’homme qui essaie de faire le bien et de suivre le chemin de la Tora. Le blé devient ensuite de la paille, aliment destiné aux animaux. Cela ressemble à la personne qui chute de son niveau précédent et qui choisit – pour elle-même – un mauvais chemin.

Enfin, la paille devient du chaume, dont les animaux ne veulent même pas. Cela est le symbole de l’homme méchant qui est tombé du niveau qui était le sien auparavant et qui désire maintenant entraîner avec lui les personnes de son entourage. C’est pour cela qu’il est dit qu’une personne méchante se situe à un niveau plus bas que celui des animaux.

La vie des méchant n'en est pas une et le vent finit par les emporter. Cela fait référence à l'aspect provisoire et éphémère de leur existence. Tandis qu'une personne kachère aura accès à la vie éternelle, les méchants perdent tous lorsqu'ils disparaissent de ce monde. Leur vie est dévouée à ce monde, elle finit donc avec lui.

En résumé : 1) Les méchants sont à un niveau inférieur à celui des pécheurs et ils ne possèdent aucune valeur. 2) Les méchants ne vivent pas réellement, même si leur corps semble fonctionner d’une façon normale. 3) Une personne méchante est inférieure à un animal. 4) La vie des méchants finit avec leur disparition de ce monde et l'accès au monde futur leur est fermé.

À suivre…

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mardi 22 septembre 2009

Lire les Téhilim - Psaumes 1:3 (2)

Lire les Téhilim - Psaumes 1:3 (2)

(Pour lire l'introduction à cette série, cliquez ici.)

“Il sera comme un arbre replanté auprès des cours d'eau, qui donne ses fruits en leur saison et dont les feuilles ne se flétrissent point et tout ce qu'il fera réussira.” (Psaumes 1:3)

(2ième partie de l'explication du 2ième verset du 1er chapitre des Téhilim. Pour lire la 1ière partie, cliquez ici.)

La personne qui étudie la Tora est comparée à un arbre “qui donne ses fruits en leur saison.” Cela signifie qu'une étude sincère ne doit pas rester dans les sphères intellectuelles. En d'autres termes, une personne qui étudie la Tora mais dont le style de vie s'y oppose n'a pas encore atteint le niveau de la véritable étude. Ceci est la différence fondamentale entre l'étude séculière et celle de la Tora : si la première sert uniquement à obtenir un savoir extérieur à la personne, la deuxième possède comme but principal d'améliorer l'essence même de celui qui l'étudie.

Les améliorations que nous constatons lorsque nous étudions la parole d'Hachem sont multiples : dans le comportement quotidien, dans la façon de parler, de penser… Tout cela sont les fruits de l'étude. Cependant, nous ne devons pas commettre l'erreur de penser que ces fruits viendront rapidement. Plutôt, tout viendra en son temps, au moment où le Créateur décidera. Nous ne devons surtout pas montrer de l'impatience et vouloir recevoir notre salaire du jour au lendemain. Faisons confiance à Hachem qui nous paiera au moment le plus approprié pour nous.

Des feuilles qui ont de l’importance

Le plus souvent, les feuilles d'un arbre ne représentent aucune valeur ; elles sont un produit secondaire auquel nous n'accordons aucune importance. Il en va autrement chez la personne qui étudie constamment la Tora. Ce qui généralement ne possède pas de grande valeur – c'est-à-dire les conversations et les gestes anodins de la vie quotidienne – sont également une source d'enrichissement.

Celui qui n'a pas vu manger un érudit en Tora ne peut pas savoir ce que manger en Sainteté signifie ; la conversation d'un grand Sage – de son domicile à l'épicerie de son quartier – est plus enrichissante que nos plus beaux discours.

À notre niveau, cela veut dire que l'étude nous apprend à mettre une certaine dose de sagesse, même dans les aspects les plus insignifiants de notre vie. Sans y penser, nous percevons ce monde d'une façon différente et notre compréhension évolue au fil de notre étude. Dit simplement : c'est notre volonté et notre faculté de nous lier aux choses spirituelles qui entrent dans notre vie de tous les jours.

Enfin, le Roi David nous annonce une grande nouvelle : la personne qui étudie régulièrement la Tora méritera une réussite importante dans tout ce qu'elle entreprendra. Cela mérite explication car le plus souvent, l'opposé semble vrai : plus nous étudions et plus nous devons faire des sacrifices au niveau financier.

La réussite dont il est question ne se mesure pas au poids de notre compte en banque. Plutôt, elle est un cadeau céleste qui permet de nous faire ressentir une grande satisfaction là où les autres ne paient aucune attention, voire se plaignent. En étudiant la Tora, nous nous rapprochons d'Hachem ; en retour, celui-ci nous offre les yeux et nous fait voir les véritables trésors de la vie terrestre. Heureuses sont les personnes qui détiennent cette richesse : ce sont elles qui sont les plus riches du monde.

En résumé : 1) En étudiant la Tora, nous acquérons la force nécessaire qui nous permet de ne pas être emportés par les défis de la vie quotidienne. 2) C'est également l'étude de la Tora qui nous permet d'avoir accès à un autre monde – le monde futur – et de donner une dimension supérieure à notre vie.

3) La Tora est un réservoir sans fin dans lequel nous pouvons puiser la joie et le bonheur, éléments essentiels de la vie. 4) L'objectif de l'étude doit d'être d'améliorer notre propre personne. 5) Grâce à l'étude, même les gestes les plus simples de la vie sont porteurs d'une grande signification. 6) L'étude nous permet d'obtenir une richesse inestimable : celle de vivre dans le bonheur et la joie.

À suivre…

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jeudi 17 septembre 2009

Lire les Téhilim - Psaumes 1:3 (1)

Lire les Téhilim - Psaumes 1:3 (1)

(Pour lire l'introduction à cette série, cliquez ici.)

“Il sera comme un arbre replanté auprès des cours d'eau, qui donne ses fruits en leur saison et dont les feuilles ne se flétrissent point et tout ce qu'il fera réussira.” (Psaumes 1:3)

Ce verset fait référence à la personne dont l'étude de la Tora est centrale dans sa vie. Cette personne est comparée à un arbre pour plusieurs raisons. Nous en citerons seulement deux : en étudiant la Tora, nous enracinons en nous l'émouna (la foi) qui nous permet de faire face aux nombreux défis de la vie quotidienne.

Là où les autres tombent, nous faisons face avec moins de difficultés ; cela ressemble à un arbre dont les racines solides lui permettent de ne pas être emporté par la tempête. Également, la personne qui s'identifie à la Tora – et qui désire suivre ses commandements – devient une “Tora vivante” et nous apprenons dans le livre des Proverbes (3:18) que la Tora est comparée à un arbre.

Le Roi David nous apprend que la personne qui étudie avec ardeur la Tora est un arbre replanté. Cela ressemble à une jeune pousse qu'on plante provisoirement à un endroit ; nous savons que nous ne la laisserons pas éternellement là. Notre vie peut être comparée à cette jeune pousse : Hachem nous a “planté” dans ce monde à titre provisoire, le temps qui sépare notre naissance de notre mort.

Une vision ultime

Ce qui nous permettra d'être “replantés” ailleurs – c'est-à-dire d'avoir accès au monde futur – est notre étude de la Tora. Les personnes qui ne vivent que pour l'aspect de ce monde y sont nées et… y mourront. Si pour elles, l'aspect le plus important de la vie est son aspect matériel, D-ieu les traite ainsi et lorsque leur corps meurt, il en est fini d'elles.

D'autre part, les personnes qui ne prennent que le strict nécessaire de ce monde – ou qui essaient – et dont la vue est sans cesse dirigée vers le monde futur, seront traitées d'une manière équivalente par le Créateur. Leur aspect matériel et physique ne représente pas un obstacle à leur admission dans les sphères célestes. Ainsi, à leur mort, ce qui faisait l'essentiel de ces personnes – leur aspect immatériel, c'est-à-dire spirituel – est ce qui leur permet de continuer à s'élever.

Que peut demander un arbre pour être pleinement satisfait ? Une source d'eau infinie. C'est que représente la Tora pour les personnes qui l'étudient sérieusement. Peu importe les évènements qui se déroulent dans leur vie : elles sont toujours heureuses et remercient le Maître du monde pour tout le bonheur qu'Il leur envoie.

Bien des fois, nous sombrons dans la tristesse, la mélancolie ou le stresse car nous ne sont pas capables de trouver un aspect positif à ce qui nous arrive. La personne qui se rapproche d'Hachem – grâce à son étude – voit d'une façon plus évidente les raisons d'être heureuse de son lot, quel qu'il soit. La Tora est un véritable réservoir de bonheur et de joie. Il tient à nous de nous y abreuver le plus souvent et le plus longtemps que nous le pouvons.

Il est dit que la Tora possède soixante-dix visages. Pour nous, cela signifie que le réservoir que représente la Tora possède une multitude d'aspect. Même si l'étude devant un livre est grande, elle n'est nullement le seul moyen de nous lier à D-ieu. Vivre une vie de Tora, cela signifie remplir notre vie d'actions généreuses envers nos compatriotes, nous adresser le plus souvent possible à Hachem et Lui parler comme nous parlerions à un-e ami-e… Chaque personne est libre de choisir la façon de se lier à D-ieu qui lui convient.

À suivre…

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lundi 14 septembre 2009

Lire les Téhilim (Psaumes) - 1:2

Lire les Téhilim (Psaumes) - 3

(Pour lire l'introduction à cette série, cliquez ici.)

“Mais son désir se trouve uniquement dans la Tora de l'Éternel et il médite sa Tora jour et nuit.” (Psaumes 1:2)

Nous avons appris du verset précédent l'importance de se séparer des personnes mauvaises et de celles qui peuvent avoir une mauvaise influence sur nous. Dès lors, on pourrait croire que nous avons rempli notre tache. Le Roi David nous informe que cela ne suffit pas et que nous devons avoir une attitude décisive dans le domaine de nos envies et de nos désirs.

De fait, chaque personne doit prier abondamment pour que “son désir se trouve dans la Tora.” Atteindre ce niveau n'est pas facile : le monde possède tellement de raisons pour nous éloigner du Divin ! Cependant, le plus important ne consiste pas à ne plus se sentir attirés pas la vie matérielle : qui peut réellement atteindre ce niveau ? Plutôt, l'essentiel est de vouloir nous en séparer – chaque jour un peu plus – et de demander à Hachem de nous aider à y parvenir.

S'éloigner du mauvais pour se rapprocher du bien

La séquence dans laquelle sont présentés les versets 1 et 2 n'est pas anodine. Le Roi David nous enseigne ici un principe fondamental dans notre Service divin : s'occuper des choses saintes (prier, étudier la Tora, faire de bonnes actions…) n'est pas suffisant. Il faut absolument que ces occupations élevées soient accompagnées par notre volonté de nous séparer en même temps des personnes, des choses et des lieux qui s'y opposent.

Ainsi, la personne qui désire véritablement se rapprocher de D-ieu et désirer la Tora doit commencer à faire attention à ses fréquentations, à surveiller ce qu'elle fait et à éviter les endroits malsains. C'est parce qu'elle aura commencé à s'éloigner du mal qu'elle pourra ressentir – un jour ou l'autre – un sentiment nouveau naître en elle : son désir pour les choses saintes, pour la prière, pour les bonnes actions…

De nombreuses traductions comprennent la deuxième partie du verset comme faisant référence à la Tora d'Hachem. Cela n'est pas exact. La première partie du verset nous apprend que chaque personne doit toujours étudier les passages de la Tora vers lesquels son cœur est attiré ('Avoda Zara 19a). L'attirance pour un sujet d'étude par rapport à un autre ne doit pas être perçu comme une imperfection de notre part. Au contraire, il s'agit d'un véritable signe du Ciel pour nous indiquer les domaines dans lesquels nous avons le plus de chance de rencontrer le succès dans nos études.

La seconde partie du verset nous enseigne que grâce à ce type d'étude, la Tora deviendra nôtre, c'est-à-dire qu'elle fera partie intégrante de notre personnalité et de notre façon de vivre. Il s'agit-là du but ultime de l'étude. C'est cette Tora que l'étudiant méditera “jour et nuit,” c'est-à-dire le plus souvent qu'il pourra. Cela se fera sans efforts particuliers, mais naturellement. Comme toutes les choses que nous désirons, nous n'avons pas besoin de nous forcer à y penser, leur existence ne quitte jamais notre esprit.

Nous apprenons également de la fin du verset que la Tora n'est pas seulement une matière que nous devons étudier et à laquelle nous pensons lorsque nous sommes face à un livre (de prières, de Guémara, de halakha, etc.). Plutôt, il s'agit de quelque chose qui ne nous quitte jamais et qui doit être l'outil que nous utilisons pour définir les nombreux choix que nous devons faire dans la vie.

En résumé : 1) Même si “désirer” la Tora et les choses saintes est un niveau extrêmement élevé de sainteté, il est possible de s'en rapprocher si l'on commence à s'éloigner des personnes et des choses qui s'y opposent. 2) Il est important d'étudier en priorité les sujets que nous aimons, sans pour autant délaisser entièrement les autres. 3) La Tora ne doit pas rester une matière extérieure à nous (un peu comme cela est le cas pour ce que nous étudions au lycée, à l'université). Plutôt, ce que nous apprenons doit devenir une partie intégrante de nous-mêmes.

À suivre…

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lundi 7 septembre 2009

Lire les Téhilim (Psaumes) - 1:1 (2)

Lire les Téhilim - Psaumes (2)

(Pour lire l'introduction à cette série, cliquez ici.)

“Heureux l'homme qui ne suit pas les conseils des méchants, qui ne tient pas dans la voie des pécheurs et ne prend point place dans la société des railleurs.” (Psaumes 1:1)

(2ième partie de l'explication du 1er verset du 1er chapitre des Téhilim. Pour lire la 1ière partie, cliquez ici.)

Le deuxième conseil du Roi David consiste à ne pas fréquenter les pécheurs. Il existe une différence importante entre les personnes méchantes et les pécheurs. Les premiers cherchent à faire chuter les personnes de leur entourage, tandis que les pécheurs se contentent de chuter seuls. Si les méchants ne supportent pas l'existence des personnes qui désirent suivre la Volonté divine, les pécheurs relativisent en pensant que chaque personne possède son style de vie.

Se tenir dans l'entourage des pécheurs est dangereux car malgré leur absence de volonté de nous entraîner avec eux, nous risquons de chuter en pensant que nous sommes différents et que nous saurons résister, ne pas commettre une telle faute. Ceci est une grave erreur dont le nombre de victimes est important. Quelle personne est suffisamment forte pour être certaine qu'elle ne tombera pas ?

Pour quelle raison disons-nous souvent à nos enfants qu'ils doivent avoir des amis qui possèdent de bonnes manières ? Parce que nous savons qu'il est naturel d'être entraînés par les personnes que nous fréquentons. En ne nous tenant pas “dans la voie des pécheurs” nous mettons entre eux et nous une distance qui peut nous éviter bien des problèmes !

Enfin le Roi David nous conseille de ne point prendre “place dans la société des railleurs.” Cela signifie que nous ne devons pas nous mêler aux personnes qui se délectent dans la moquerie, les paroles méchantes, les critiques continuelles… La médisance que ces personnes prononcent à longueur de journée est une véritable arme dont les dégâts sont ravageurs.

Nous avons tous des choses plus intéressantes à faire que de parler des autres et de railler les personnes de notre entourage. La bouche des personnes juives est sainte et elle doit servir avant tout à servir et à louer D-ieu. Penser à qualifier le comportement des autres est une erreur ; en parler est – le plus souvent – une transgression.

En résumé : 1) nous devons chercher conseils uniquement auprès des personnes bonnes et kachères ; 2) même si une personne n'est pas méchante, si elle ne suit pas la Volonté divine et qu'elle ne cherche pas à améliorer son comportement, nous avons de bonnes raisons de nous en tenir éloignés ; 3) les personnes que nous fréquentons ne doivent pas être celles qui se moquent des autres, qui médisent ou qui passent leur temps à parler de tout et de n'importe quoi.

À suivre…


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jeudi 3 septembre 2009

Lire les Téhilim (Psaumes) - 1:1 (1)

Lire les Téhilim - Psaumes (1)

(Pour lire l'introduction à cette série, cliquez ici.)

“Heureux l'homme qui ne suit pas les conseils des méchants, qui ne tient pas dans la voie des pécheurs et ne prend point place dans la société des railleurs.” (Psaumes 1:1)

Le verset d'introduction du Livre des Psaumes dresse la liste des actions que la personne louable doit entreprendre. Souvent, nous rêvons d'être une meilleure personne, de faire moins de bêtises…N'avons-nous pas souvent pensé : “Je ne me mettrais plus en colère de la sorte !” ; “À compter de demain, je serais un bon mari.” ; “Que ferais-je pour être une bonne mère, une femme aimante !”

La réalité est que souvent, notre volonté s'affaiblit dès l'instant où nous devons passer à l'acte et apporter des changements concrets à notre façon de vivre ou à notre façon de faire. Face à ces changements, nous trouvons toujours une bonne raison : “Demain, je commencerais !” ; “La semaine prochaine j'arrêterais de…” Etc.

Les conseils du Roi David

Si nous décidons de nous améliorer, le Roi David nous donne plusieurs conseils pour y parvenir. La personne qui suit ses conseils rencontra sans le moindre doute le succès dans le domaine spirituel et c'est dans cette sphère qu'elle sera “heureuse”. Ainsi, nous ne devons pas nous étonner si la démarche qui nous est proposée ici peut nous amener à nous séparer quelque peu de ce monde et de ses plaisirs.

Ici réside la différence de perspective entre l'homme et l'animal. Ce dernier ne vit que pour le présent. Ses journées sont simples : il lui suffit de manger, de boire, de dormir et de suivre ses désirs instinctifs pour avoir une vie qui lui convienne. L'être humain est d'un niveau plus élevé.

Si D-ieu a créé l'homme, c'est pour que celui-ci s'élève spirituellement du monde dans lequel il vit et qu'en fin de compte, il accorde le minimum d'attention à l'aspect matériel de sa vie. Chaque fois que nous oublions cela, nous nous séparons de notre statut humain pour nous rapprocher de celui d'animal.

Le premier conseil du Roi David est de ne pas suivre les conseils des méchants. Cela peut nous paraître évident dans le domaine spirituel : qui irait demander conseil à propos de notre Service divin à une personne qui s'oppose à la Tora ? Cependant, le Roi David nous prévient que ceci est une règle absolue : nous ne devons pas suivre les conseils des méchants, même si ces conseils ne sont pas du domaine spirituel.

Nous devons comprendre qu'il est impossible – selon le judaïsme – de séparer une personne en plusieurs compartiments. Cela ressemble à un aliment : soit il est kacher, soit il ne l'est pas. Un aliment qui est à moitié kacher est entièrement interdit. Le monde non juif voit les choses différemment. Tel acteur formidable est-il un mari abominable ? “Peu m'importe, il joue si bien !” Un peintre commet-il des actes ignobles ? “Mais ses tableaux sont superbes !” Etc.

Selon la Tora, il est impossible d'être bon à certaines heures de la journée et d'être mauvais à d'autres. Si une personne commet des actes répréhensibles – et qu'elle ne les regrette pas et qu'elle ne cherche pas à se repentir – ses conseils ne peuvent pas être écoutés.
À suivre…

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